CONCLUSION GENERALE
Nous voici donc arriver au terme de notre mémoire qui
traitait et abordait, sur une trame de fond de lutte contre la pauvreté
et de développement, un sujet intitulé « L'économie
informelle dans un contexte de satisfaction des besoins
primaires »
Deux raisons majeures ont motivé le choix de ce sujet
à savoir : La curiosité de découvrir et de savoir
comment se comporte l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi
face au problème de la satisfaction des besoins primaires ; et le
désir d'approfondir nos connaissances et de contribuer à la
recherche des solutions susceptibles de favoriser le développement du
pays en portant un nouveau regard sur l'économie informelle en
République Démocratique du Congo en général et dans
la ville de Lubumbashi en particulier. Et les intérêts de cette
étude pour nous se sont situés sur les plan scientifique ou de la
recherche et sur le plan pratique. Sur le plan de la recherche,
l'intérêt était de contribuer à la documentation
existante sur la question de l'économie ; et sur le plan pratique,
il s'agissait de proposer des solutions, en mettant en évidence les
causes et les inconvénients de l'économie informelle afin de
l'apprivoiser et d'éventuellement l'intégrer ou la formaliser et
ce, dans une perspective de développement du pays.
Pour y arriver, questions ont été posées
dans notre problématique à savoir :
3°) Comment les activités de l'économie
informelle dans la ville de Lubumbashi permettent de satisfaire les besoins
primaires de la population ?
4°) Dans une perspective de satisfaction des besoins
de la population, quel serait l'apport de l'intégration de
l'économie informelle ?
Afin d'appréhender notre étude et de
répondre objectivement et efficacement à nos questions de
recherche, nous avons formulé les hypothèses suivantes :
3°) Les activités de l'économie
informelle dans la ville de Lubumbashi, malgré leurs
précarités, génèrent des revenus permettant
à la population de satisfaire à leurs besoins primaires et de
survivre ;
4°) L'intégration de l'économie
informelle dans le contexte de la ville de Lubumbashi serait une alternative
considérable dans lutte contre la pauvreté. Elle permettra d'une
part aux agents de l'économie informelle d'être
insérés dans le formel et de jouir de certains avantages
(l'accès au crédit, sécurité sociale, etc.) et
d'autre part elle permettra au pouvoir public local de maximiser ses recettes
fiscales.
La vérification de ces hypothèses a
nécessité une méthodologie cohérente. Et nous avons
utilisé les méthodes inductive, statistique et analytique ;
ainsi que les techniques documentaire, d'entretien ou d'interview
dirigée et la technique d'observation directe.
A la suite de nos investigations menées dans le ville
de Lubumbashi, l'analyse du travail a abouti aux résultats selon
lesquels les activités de l'économie informelle
génèrent effectivement des revenus qui, tant soit peu, permettent
évidemment à la population -en l'occurrence à la
population Lushoise- de pouvoir satisfaire à leurs besoins
primaires ; et que l'intégration de ces activités pourrait
sans doute contribuer aux perspectives de lutte contre la pauvreté dans
le pays, mais qu'il ne saura pas véritablement être
envisagée par le fait que 72% des activités de l'économie
informelle sont des micro-entreprises de subsistance, lesquelles sont
dépourvue de toute idée d'accumulation et n'existent que pour des
raisons de subsistance. En outre, 85% des agents de l'économie
informelle recensées dans la ville de Lubumbashi ne veulent pas ou ne
désirent pas une formalisation de leurs activités.
Nous confirmons donc la première hypothèse selon
laquelle les activités de l'économie informelle
génèrent des revenus qui permettent à la population de
satisfaire à leurs besoins primaires. Et aussi nous estimons que certes
l'assiette fiscale augmenterait, et que les perspectives de réduction de
la pauvreté, dans le pays ne général et dans la ville de
Lubumbashi en particulier, seraient reconsidérées, cependant
l'intégration ou la formalisation des activités de
l'économie informelle ne sauraient être véritablement
envisagée.
Toutefois, nous avons estimé et proposé que pour
envisager une réelle intégration de l'économie informelle
dans la ville de Lubumbashi il faudrait d'une part alléger ou
flexibiliser les cadres institutionnel et légal des affaires afin
d'encourager les micro-entreprises commerciales de virer vers des PME, et
d'autre part soutenir les populations pauvres qui entreprennent dans les
activités de subsistance avec notamment des politiques d'assistance afin
de les permettre de quitter le niveau de micro-entreprise de subsistance et
d'envisager également de virer vers les PME.
Nous estimons ne pas avoir fait un travail exhaustif. Bien des
questions demeurent à analyser telle que la gestion financière
dans l'économie informelle ; afin penser à la doter une
bonne gestion. En effet, bien des questions restent à traiter autour de
la question de l'économie informelle en République
Démocratique du Congo ou dans la ville de Lubumbashi, c'est pourquoi
nous laissons cette démarche ouverte à d'éventuels
chercheurs tout en présentant pour le moment ce dont nous avions
été capables et que nous avons su trouver.
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