CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE
ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Comme son titre l'indique, nous avons comme
préoccupation essentielle dans ce chapitre de présenter,
d'analyser et d'interpréter les résultats des données
empiriques de ce travail. Rappelons que cette étude consacrée aux
défis de la gratuité de l'enseignement primaire en RDC ne pouvait
guère confirmer ou rejeter quoi que ce soit sans pour autant
vérifier les avis et considérations des enseignants qui sont les
principaux artisans du secteur éducatif. C'est alors que nous avons
préféré mener une étude de terrain qui nous a
permis d'entrer en contact avec la couche sociale appropriée à
cette étude.
L'extraction de l'opinion des enquêtés
s'avère à notre avis, la maîtrise de l'étude car
leurs avis et considérations nous ont servi à appréhender
ce que les enseignants pensent des défis dont fait face la
gratuité de l'enseignement proclamée et mise en application en
République Démocratique du Congo. A ce titre, nous avons
souhaité présenter ces résultats sous forme des tableaux
commentés en vue de permettre au potentiel lecteur de comprendre la
vraie signification de chaque fréquence.
3.1. Présentation des résultats
d'enquête
Il sied de rappeler ici que la présente étude a
connu le concours de plusieurs techniques pour la collection des
données, notamment, le questionnaire, l'interview ou l'entretien, etc. A
la même posture, lors de nos descentes sur terrain, le recours à
une grille d'observation était retenu pour noter toutes les observations
faites sur l'état des locaux et les conditions d'apprentissage mais
aussi les réponses aux questions d'ordre générique parce
qu'il était très important de créer un cadre de
collaboration entre chercheur-enquêté.
[106]
3.1.1. Questions d'opinions
Cette étape était la plus cruciale de la
présente dissertation, car c'est ici que nous avions bien cueilli les
avis des enseignants sur les défis de la gratuité de
l'enseignement primaire en RDC. Nous avons clairement indiqué dans le
chapitre premier l'influence des enseignants dans cette recherche.
Question n°1. Est-il possible de réaliser
l'objectif de l'Education Pour Tous si l'école n'est pas en même
temps gratuite ? Justifiez-vous !
Tableau 23 : Réactions des enseignants à la
question n°1
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Justification
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
82
|
91,11
|
Ont justifié
|
78
|
86,67
|
Oui
|
7
|
7,78
|
N'ont pas
justifié
|
12
|
13,33
|
Sans réaction
|
1
|
1,11
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
Dans la représentation ci-dessus, il s'est
dégagé que dans l'ensemble de la population d'étude, 82
enseignants soit 91,11% ont fait savoir que la réalisation de
l'Éducation Pour Tous est étroitement liée à la
gratuité de l'enseignement élémentaire garantie. Les
prosélytes de cette affirmation soutiennent que le paiement des frais
scolaires par les parents d'élèves constituait une importante
barrière pour l'universalisation de l'enseignement. La couche sociale la
plus élevée au pays est constituée de la population
démunie qui n'a pas facilement accès aux besoins fondamentaux
dont l'éducation, ont-il renchérit. Ainsi, la gratuité
devient l'élément moteur pour la promotion de
l'égalité des chances à tous les enfants d'avoir
accès à l'éducation de base.
7 enseignants soit 7,78% ont soutenu la thèse selon
laquelle la gratuité de l'enseignement n'est pas indispensable pour
réussir l'universalisation. Bon nombre de sujets ici n'ont
justifié leur point de vue. Deux personnes seulement ont essayé
d'extrapoler au cours d'un entretien: « la gratuité est bel et
bien là, allez dans nos quartiers, vous trouverez beaucoup d'enfants qui
ne vont pas à
[107]
l'école, exclament deux instituteurs de l'EP
MOLENDE ». Cette assertion renvoie à susciter le
caractère obligatoire de la fréquentation de l'école
primaire, garantie par la constitution du 18/02/2006. Même en France,
l'on apprend qu'il y a encore un registre des enfants et adolescent en dehors
de l'école, ont-ils ajouté. Pour eux, les études ont un
prix ; et enfin 1 de sujets soit 1,11% s'est abstenu de tout commentaire.
Question n°2. La gratuité de
l'enseignement est-elle effective dans votre école? Si oui, quels sont
les avantages ? Si non, pourquoi ?
Tableau 24 : Effectivité de la gratuité
à l'établissement d'appartenance du sujet
Réaction
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Explication
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
71
|
79,89
|
Ont expliqué
|
87
|
96,67
|
Non
|
19
|
21,11
|
N'ont pas
expliqué
|
3
|
3,33
|
Sans réaction
|
0
|
0
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
De ces résultants, 71 sujets soit 79,89% ont
affirmé que la gratuité de l'enseignement est en application dans
leurs établissements scolaires. Au demeurant, les sujets sont unanimes
que la gratuité de l'école offre beaucoup d'avantages, notamment
la viabilité et peuplement des classes, la suppression des frais de
motivation en charge des parents, la prise en charge des enseignants et des
frais de fonctionnement de l'établissement par l'Etat, la diminution de
la déperdition scolaire, tous les enfants, quel que soit le rang social
des parents, ont désormais accès égal à
l'école.
A noter, 19 enquêtés soit 21,11% ont
répondu négativement. Subséquemment, Ils ont
révélé qu'en réalité des faits, la
gratuité n'a pas réussi à s'installer dans leurs
établissements scolaires cette année pour des raisons
ci-après : les parents continuent à contribuer pour la
fabrication des bancs et pupitres, pour la réfection des bâtiments
scolaires. De commun accord avec le comité des parents, ces derniers
payent chaque trimestre une somme d'argent pour remédier aux plaintes
des enseignants qui jusqu'à ce jour continuent à
[108]
déplorer l'enveloppe salariale allouée par l'Etat
congolais mais aussi le soutien enseignants nouvelles unités. Indiquent
les enquêtés.
Question n°3. Qu'est-ce que la gratuité de
l'enseignement primaire a-t-elle apporté de plus aux conditions de vie
de l'enseignant congolais ? A vous personnellement!
Tableau 25 : Impact de la gratuité sur la survie de
l'enseignant
Impact
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Argumentation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Positif
|
41
|
45,56
|
Ont poussé des arguments
|
87
|
96,67
|
Négatif
|
41
|
45,56
|
N'ont pas
argumenté
|
3
|
3,33
|
Sans réaction
|
8
|
8,88
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
Deux courants de pensées contradictoires se
dégagent sur cette question : 41 enseignants soit 45,56 affirment que la
gratuité de l'école a apporté un plus dans leur vie. Leurs
arguments tournent autour de la petite majoration du revenu mensuel de
l'enseignant, la considération sociale et l'estime. Ils profitent ici de
l'occasion pour dévoiler que l'enseignant ne valait plus rien dans la
société du fait qu'il était rémunéré
en monnaie de singe. La fonction enseignante commence à redevenir
attractive. Dans le même ordre d'idées ils ont
réaffirmé qu'en tant que parents à la fois, la
gratuité de l'école a réduit les exigences
financières en termes de prise en charge de la scolarité des
enfants.
Par opposition, 41 enseignants soit 45,56 se sont
montrés sceptiques aux éventuels apports de la gratuité,
disant qu'elle n'est porteuse de rien, au contraire elle a aggravé la
misère en supprimant toutes motivations des parents sans pour autant
harmoniser le salaire. Un enseignant de l'EP KINZAZI fait savoir : «
Avant l'application de la gratuité, seulement avec les contributions des
parents je n'avais pas moins de 500$ (cinq cents dollars américains) par
mois y compris le maigre salaire de l'Etat, ce qui me permettait de louer une
maison de 200$ et de subvenir aux autres besoins fondamentaux.
Aujourd'hui,
[109]
on nous impose la gratuité avec un salaire qui ne
vaut même pas 200 $. Imaginez vous-même mon sort avec toute la
maisonnée cher étudiant! De cet enseignant, peut-on
espérer la qualité d'enseignement?
Ils présentent une autre facette : la gratuité
devient à force une source des pressions mentales avec des
sérieuses répercussions sur la santé physique. On assure
l'encadrement des effectifs très élevés dans des
conditions dûment précaires. Et, en enfin, 5 enseignants soit 6%
se sont abstenus de répondre.
Nous avons remarqué aussi la mauvaise
interprétation de la gratuité. Une mauvaise interprétation
de la politique gouvernementale en faveur de la « gratuité »
de l'enseignement primaire pourrait laisser penser que celle-ci est totale et
à effet immédiat. Certains ne contemplent pas la gratuité
comme opportunité. Il est indéniablement important que
l'État mette en place un dispositif d'information et de communication
efficace en favorisant l'utilisation des relais communautaires existants :
radios, églises, associations locales etc.) Pour garantir une
compréhension correcte de la politique gouvernementale par les
bénéficiaires (parents, élèves, enseignants) et
éviter les erreurs d'interprétation.
Question n°4. La gratuité de
l'enseignement primaire, proclamée et mise en application en RDC,
est-elle déjà stable ? Justifiez-vous !
Tableau 26 : Avis sur la Stabilisation de la gratuité
de l'enseignement
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Justification
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
10
|
11,11
|
Ont justifié
|
83
|
92,22
|
Non
|
77
|
85,56
|
N'ont pas
justifié
|
7
|
7,78
|
Sans réaction
|
3
|
3,33
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
Dans ce tableau, il se dégage que 10 sujets soit 11,11%
ont répondu oui, pour ainsi dire, la gratuité de l'enseignement
primaire est déjà stable. Les raisons avancées pour
justifier leur assertion se récapitulent par l'amélioration de
salaire des enseignants, le paiement d'un lot des enseignants non payés
communément appelé NP et l'engagement de l'Etat qui promet
à la population de se faire premier financeur de
[110]
l'éducation. Ils signalent aussi que les enfants ne
sont plus chassés de l'école faute de paiement des frais
d'écolage comme par le passé.
A l'inverse, 77 enseignants soit 85,56% ont répondu
non, la gratuité de l'enseignement est loin d'être stable. Pour
eux, le gouvernement a mis la charrue devant le boeuf, c'est-à-dire, la
gratuité n'a pas été bien préparée ;
plusieurs facteurs et barrières d'instabilité ont
été évoqués lesquels si l'on y prend pas garde, la
fameuse gratuité risque d'enfoncer de plus en plus l'école
congolaise.
Il s'agit principalement de la démotivation des
enseignants estimant qu'ils sont toujours mal payés (le salaire
alloué aux enseignants s'élève à #177;360.000fc
180$ au taux du marché pour les enseignants du primaire et 367.000fc
184$ pour ceux du secondaire), la tentative d'altération du protocole
d'accord de Bibwa sur l'augmentation du salaire des enseignants en paliers, le
pléthore d'élèves et moins de place dans les salles de
classes, la détérioration des conditions d'apprentissages dont
l'insuffisance des infrastructures et des équipements scolaires
(bâtiments, bancs et pupitres), la disette des outils de formation
(matériels didactiques et autres), plus de 380.000 enseignants nouvelles
unités non payés. Les 3 autres sujets soit 3,33% de l'ensemble
n'ont pas commenté la question.
[111]
Question n°5 : Quels sont les principaux
problèmes (pédagogiques, administratifs, sociaux-climat de la
classe) crées par la gratuité dans votre salle de classe
?
Tableau 27 : Principaux problèmes crées par la
gratuité dans salle de classe
Problèmes
|
F
|
%
|
Afflux d'élèves face à l'insuffisance
des structures d'accueil. Ceci ne permet plus à l'enseignant d'interagir
correctement avec la classe en général et chaque
élève en particulier, la difficulté à s'assurer
l'assimilation des matières par les élèves. S'ensuit la
difficulté d'exécuter comme il se doit les tâches
liées au contrôle des matières, notamment la correction des
devoirs et exercices dirigés. L'horaire des cours n'est
plus respecté par contrainte du temps si l'on
s'intéresse à combler les hiatus des élèves.
Manque de suivi individuel des travaux des élèves.
|
55
|
30,22
|
L'insuffisance des matériels didactiques (livres,
manuels scolaires, cartes et autres) à la disposition des apprenants et
l'insuffisance des fournitures scolaires à la disposition de
l'enseignant.
|
43
|
23,62
|
La Difficulté de contrôler les relations
interpersonnelles (maitriser les liens d'affinités entre
élèves). Le manque de contact personnel
élève-maître.
|
22
|
12,09
|
L'indiscipline, trop de bruits, bagarres et cas des
blessures.
|
21
|
11,54
|
La pénurie des conditions sociales adéquates
(étouffement dans les classes, carence des bancs et pupitres).
|
21
|
11,54
|
L'insatisfaction et la démotivation des enseignants
suite au non-respect de pallier-paie
et différents pactes signés entre l'Etat et
le bac syndical des enseignants dont le protocole d'accord de
Bibwa
|
20
|
10,98
|
Remarques : L'absence de total des fréquences
indique l'inflation de N. Un seul sujet avait la possibilité de fournir
plus d'un avis.
[112]
Question n°6 : Dans votre école,
constatez-vous quelques avancées réalisées par le
gouvernement dans le souci de remédier aux défis que
représente la gratuité de l'enseignement
élémentaire?
Tableau 28: Avancées réalisées
jusqu'ici pour stabiliser la gratuité
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Justification
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
30
|
33,33
|
Ont justifié
|
70
|
77,78
|
Non
|
55
|
61,11
|
N'ont pas
justifié
|
20
|
22,22
|
Sans réaction
|
5
|
5,56
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
Comme l'illustre le tableau ci-dessus, 30 enseignants soit
33,33% ont reconnu les avancées réalisées par le
gouvernement dans l'optique de remédier aux défis que
représente la gratuité de l'enseignement. Les adeptes de cette
thèse ont soutenu deux avancées dont l'allocation des frais de
fonctionnement aux écoles, bureaux gestionnaires et l'identification des
nouvelles unités; par contre, 55 sujets soit 61,11% n'ont reconnu aucune
avancée concrète si ce ne sont que les discours de persuasion.
Ensuite, 5 sujets soit 5,56% n'ont pas donné leurs avis.
Question n°7. Sachant que partout à
travers le monde, la gratuité de l'enseignement a comme
conséquence phare l'afflux de la population scolaire et la
redynamisation de tout le système :
a. Vos capacités d'accueil (salle de classe
et cours de récréation) sont-elles adaptées à
l'afflux actuel d'élèves? Justifiez-vous !
Tableau 29: Rapport élève-classe et cour de
récréation
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Justification
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
28
|
31,11
|
Ont justifié
|
72
|
80
|
Non
|
60
|
66,67
|
N'ont pas
justifié
|
18
|
20
|
Sans réaction
|
2
|
2,22
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
En réponse à cette question, 28 sujets soit
31,11 % ont affirmé que les effectifs scolaires correspondent aux
capacités d'accueil des locaux; à l'opposé, 60 sujets soit
66,67% ont fait montre que l'insuffisance des capacités d'accueil
[113]
et dépassement du taux d'occupation des locaux sont des
faits réels. Vous n'avez qu'à parcourir nos registres d'appel.
Ces enseignants pensent que si l'on tient compte des normes
pédagogiques, on va très vite conclure que les dispositifs font
cruellement défaut. En principe, les inscriptions devraient être
fonction des nombres des places disponibles, ce qui n'a pas été
le cas dans nos écoles cette année ; estiment-ils.
Subséquemment, 2 enseignants soit 2,22% n'ont pas intervenu quant
à ce.
En réponse à l'afflux prévu d'enfants
dans le système, notamment du fait des mesures de gratuité de
l'enseignement primaire et de leurs répercussions sur l'enseignement
secondaire, le Gouvernement devait élargir la capacité d'accueil
par la construction et la réhabilitation de salles de classe et leur
équipement en mobiliers scolaires dans des conditions sanitaires
viables. Les tableaux sur l'évolution des statistiques scolaires
démontrent clairement le surpeuplement des classes dans la plupart des
écoles publiques de la sous province éducationnelle de Matete.
Nous avons enregistré des écoles dont le rapport
élève/classe est supérieur à 100. Plus de 100
élèves dans une même salle de classe, qu'en est-il de
l'encadrement ?
b. Disposez-vous d'un équipement
pédagogique adapté à la population scolaire actuelle ?
Tableau 30 : Adéquation Equipement
pédagogique-population scolaire
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
79
|
87,78
|
Oui
|
11
|
12,22
|
Sans réaction
|
0
|
0
|
Total
|
90
|
100
|
Par rapport à ce tableau, il est à observer que
11 enseignants soit 12,22% ont fait savoir qu'ils sont dans le bon en ce qui
concerne les outils de formation. 79 enseignants soit 87,78% indiquent qu'ils
ne disposent pas en quantité les outils pédagogiques, que ce soit
du côté des maîtres que des élèves, en
[114]
l'occurrence les livres. Il n'est pas étonnant de
rencontrer une telle vérité puisque la gratuité est
introduite dans un contexte d'improvisation. L'expression de la majorité
ici est une réalité vivante. Il n'est pas à
démontrer, depuis plusieurs décennies l'école congolaise
est caractérisée par la carence du matériel didactique le
plus élémentaire. La preuve en est qu'on arrive plus à
organiser comme il faut les sections techniques et professionnelles. Toutes les
écoles préfèrent les options normales qui n'exigent pas
assez. Selon les résultats de la recherche, dans de nombreuses
écoles, les manuels font défaut, ce qui rend difficile le travail
des enseignants et ne facilite pas les apprentissages.
Cette réalité ne fait l'objet d'aucun
débat, puisque la mise à disposition de manuels dans les
écoles publiques a fonctionné normalement jusque vers les
années 1980. Par la suite, toutes les initiatives mises en place par
l'État se sont soldées par des résultats mitigés,
voire des échecs. L'ensemble du dispositif de conception, de production
et de distribution des manuels scolaires s'est effondré à cause
des pillages de 1991 et 1993 et de l'amenuisement des ressources
budgétaires. Quant à l'enseignement technique, il pâtit
surtout d'une insuffisance de matériels didactiques et d'auxiliaires
pédagogiques qui ne contribue guère à valoriser les
options scientifiques et techniques, sans parler de l'absence de laboratoires
et d'équipements. D'où la nécessité de la mise en
place d'une politique nationale en matière de manuels scolaires
Partant, la formation des enseignants devient le levier le
plus efficace pour la réussite scolaire des élèves.
[115]
c. Aviez-vous été
préparé méthodologiquement pour faire face aux
conséquences de la gratuité dans votre classe ?
Tableau 31: Approches méthodologiques à
l'intention des enseignants
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
0
|
0
|
Non
|
84
|
93,33
|
Sans réaction
|
6
|
6,67
|
Total
|
90
|
100
|
Les résultats ci-dessus indiquent ce qui suit : aucun
enseignant soit 0% ne professe avoir été préparé
à faire face aux conséquences de la gratuité. Ainsi, 84
enseignants soit 93,33% ont répondu « non », qui veut dire
donc n'avoir pas été préparé ; Et, 6 enseignants
soit 6,67% n'ont pas réagi.
Nous voudrions accentuer ici que le service national de
formation des enseignants SERNAFOR en sigle a cessé de jouer son
rôle depuis des années. Ce qui est fort déplorable, le
personnel enseignant surtout les débutants, accusent beaucoup
d'insuffisance sur le plan méthodologique. Aucun enseignant ne reconnait
avoir été préparé méthodologiquement pour
faire face aux conséquences de la gratuité. Alors que de nos
jours l'enseignant et l'enseignement ont une consonance et de plus en plus
frise le péjoratif compte tenu de la faible efficacité des
enseignants et rendement mitigés des élèves. Au clair,
l'image de l'instituteur traduite par les programmes donne le premier
rôle aux savoirs. Mais le maître doit aussi être
préparé aux méthodes d'enseignements, à la gestion
des élèves, aux capacités administratives, etc.
Jean Batiste de la Salle a compris que la réussite d'un
projet éducatif dépend essentiellement de la qualité de
ceux qui le mettent en oeuvre. Si le maître est principalement
considéré comme éducateur, sa fonction est
élevée à une mission qui engage le mérité de
sa personne. De bons enseignants constituent la pierre d'assise des
apprentissages de qualité chez les élèves.
[116]
Question n°8. Comment appréciez-vous les
conditions d'apprentissages en général dans votre
classe?
Tableau 32: Appréciation sur les conditions
d'apprentissage
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Très bonnes
|
4
|
4,44
|
Bonnes
|
22
|
24,44
|
Assez bonnes
|
23
|
25,56
|
Insuffisantes
|
36
|
40
|
Médiocre
|
5
|
5,56
|
Total
|
90
|
100
|
De ces résultats, il est à constater que 4
enseignants soit 4,44% soutiennent, très bonnes sont les conditions
d'apprentissages dans leurs salles de classes ; 22 enseignants soit 24,44%
indiquent que les conditions sont plutôt bonnes ; 23 enseignants soit
25,56% donnent l'appréciation assez bonnes ; 36 enseignants soit 40%
partagent l'avis selon laquelle les conditions sont alarmantes, donc
insuffisantes ; et enfin, 5 enseignants soit 5,56% les qualifient de
médiocre. En général, les conditions d'apprentissages sont
insuffisantes par ce que la gratuité s'est fait sans planification.
Non seulement les réponses sorties des items, notre
propre expérience sur terrain peut bien confirmer la pénurie des
conditions d'apprentissages viables dans la plupart des écoles que nous
avons enquêté. Il n'est pas étonnant de dévoiler ici
l'insuffisance en bancs, pupitres et autres mobiliers scolaires. Les
élèves s'assoient à même le sol.
[117]
Question n°9. Pensez-vous que le moment
était indiqué pour la proclamation officielle de la
gratuité de l'enseignement élémentaire dans notre pays
?
Tableau 33: Analyse critique de la période où
la gratuité a été proclamée
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
29
|
32,22
|
Non
|
60
|
66,67
|
Sans réaction
|
1
|
1,11
|
Total
|
90
|
100
|
Ce tableau démontre ce qui suit : 29 enseignants soit
32,22% estiment que, malgré les différentes contraintes, l'heure
était venue pour promouvoir l'égalité de chances à
tous les enfants congolais d'avoir accès à l'éducation de
base; 60 sujets soit 66,67% supputent que, du point de vue des indicateurs, le
moment n'était pas encore indiqué pour se lancer dans une telle
aventure ; 1 enseignant soit 11,1% n'a pas fourni un quelconque avis.
L'acception, le chef de l'Etat a mis la charrue devant le
boeuf revient ici au cours d'un entretien avec un instituteur de l'EP
MAINDOMBE. Techniquement, le président de la République devait
charger au MINEPST la mise en oeuvre de l'intention compte tenu de la maitrise
du secteur par ses différents services techniques et structures d'appui.
Le ministère à son tour favoriserait une approche participative
en vue d'obtenir l'adhésion de toutes les parties prenantes à la
vision gouvernementale et aux réformes à entreprendre, ainsi que
leur implication effective dans l'élaboration des mesures
d'accompagnement.
Les pressions qui rongent la gratuité de l'enseignement
aujourd'hui découlent autrement d'une absence presque totale du
processus de planification. Un nombre important des sujets concernés par
cette étude ont indiqué que l'heure n'était pas au
rendez-vous pour appliquer une gratuité qui soit totale. Il fallait
évoluer progressivement selon le contexte et le cadre économique
du
[118]
pays. Présentement, les mécanismes
institutionnels et techniques conçus pour la mise en oeuvre des
objectifs stratégiques surtout la gratuité manquent
d'efficacité et de pertinence. Dans cette recherche d'équilibre
entre action immédiate et analyse prospective, entre
créativité et planification, il convient de considérer la
situation actuelle dans la perspective de la reconstruction afin que les
actions d'aujourd'hui préparent les réformes nécessaires
à un avenir de progrès.
Au regard des changements inscrits à l'ordre du jour,
la planification stratégique reste le moyen le plus
efficace pour le MEPST de clarifier sa vision et sa mission. Elle est aussi
l'occasion pour lui de définir ses objectifs stratégiques et de
choisir les priorités en matière de développement du
sous-secteur. Elle offre également un cadre référentiel
que les acteurs situés aux différents niveaux du système
peuvent s'approprier et qui sert de base commune pour faire converger les
actions individuelles et collectives en direction des changements majeurs
à entreprendre. En même temps, elle dote le MEPST d'un cadre de
mesure de performances lui permettant de suivre et d'évaluer
régulièrement les progrès accomplis dans la
réalisation de sa mission sur la base de critères et
d'indicateurs préalablement définis.
Le renforcement des capacités locales de gestion, entre
autres, par la formation des « gestionnaires » au niveau de
l'administration et de l'école et par la mise en place de
procédures permettant la traçabilité serviraient d'un
véritable passeport pour réussir à faire asseoir la
gratuité. Le MINEPST doit renforcer sa mission de développer un
leadership participatif et partenarial pour construire avec les acteurs
éducatifs et les autres partenaires un système éducatif
inclusif, diversifié, pertinent et de qualité.
[119]
Question n°10. Qu'est-ce que, selon vous, le
gouvernement devrait préalablement faire pour institutionnaliser la
gratuité de l'enseignement primaire?
Tableau 34: Ce que le gouvernement devait faire en
avant-plan
N°
|
Avis des enquêtés : contradictoires mais
complémentaires
|
F
|
%
|
1
|
Un nombre d'enseignants estiment qu'il était
nécessaire de commencer par
revaloriser la fonction enseignante par l'amélioration des
conditions de vie; un
salaire décent avec autres allocations et doter les
écoles des moyens financiers
suffisants.
|
43
|
34,4
|
2
|
Pour cette catégorie des enquêtés, le
gouvernement devait commencer par la construction des nouvelles écoles
pour rationaliser l'offre éducative face à l'explosion
démographique. Mais aussi le recrutement et payement des nouvelles
unités à tous les niveaux.
|
40
|
32
|
3
|
Une partie fait remarquer que l'appel au dialogue consensuel
avec les enseignants et tous les acteurs éducatifs servirait d'un
sauf-conduit à l'appropriation de la vision du Chef de l'Etat qui vient
réveiller les dispositions légales consacrant la gratuité
de l'éducation. Ce groupe de sujets réfléchissent que le
gouvernement devait commencer par préparer les acteurs éducatifs,
discuter avec les praticiens et dégager un consensus sur
l'opérationnalisation ; tenir compte de la mise en place des dispositifs
de première
nécessité pour réussir le pari de la
gratuité ; les péripéties de résolution
des préalables ; Tenir compte des critères de recrutement des
nouveaux élèves dans les établissements.
|
37
|
29,6
|
4
|
Certains d'autres pensent que le gouvernement ne devait rien
faire, il a fait ce qu'il fallait faire. Proclamer la mise en oeuvre de la
gratuité de l'éducation de base suffit. Ils soutiennent qu'il ne
manquait presque rien, la question était liée au manque de
volonté politique. Quels que soient les défis, la gratuité
de l'enseignement a allégé les ménages du paiement des
frais de scolarité de leurs enfants et beaucoup d'enfants jadis non
scolarisés ont rejoint le chemin de l'école.
|
5
|
4
|
Les chefs d'établissements ont recruté les
nouveaux élèves, non selon les critères de
l'administration scolaire, mais suivant l'ordre du gouvernement qui
[120]
Question°11. Pensez-vous que, l'école
congolaise, dans les conditions actuelles, plus particulièrement dans la
classe où vous enseignez, la gratuité de l'enseignement puisse y
avoir quel impact sur la qualité de l'enseignement ? Si positif,
démontrez ! Si négatif, pourquoi?
Tableau n°35: Impact de cette première phase de
la gratuité sur la qualité de l'enseignement
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Justification
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Positif
|
18
|
20
|
Ont justifié
|
88
|
97,78
|
Négatif
|
70
|
77,78
|
N'ont pas
justifié
|
2
|
2,22
|
Sans réaction
|
2
|
2,22
|
Total
|
90
|
100
|
Total
|
90
|
100
|
Le tableau ci-dessus démontre brièvement que 18
sujets, soit 20 % projettent que, même dans les conditions actuelles, la
gratuité de l'école primaire impactera positivement sur la
qualité de l'enseignement. Ils arborent ensuite, accorder
l'égalité de chance à tous les enfants congolais d'avoir
accès à l'éducation de base, est un signal fort et un
tournant décisif qui traduit la volonté de l'Etat congolais
à redynamiser son système éducatif. Pour eux, le
quantitatif va faire un vibrant appel au qualitatif.
En désaccord, 70 sujets soit 77,78% considèrent
que, lancée dans les conditions actuelles, la gratuité de
l'école primaire impactera négativement sur la qualité de
l'enseignement. Les partisans de cette opinion supputent que la réussite
des objectifs éducatifs est liée à plusieurs facteurs sans
lesquels les résultats seraient virtuels. Ils citent ici parmi ces
facteurs, la motivation du personnel enseignant, l'aménagement des
moyens pédagogiques et didactiques, etc. Selon eux, notre gouvernement a
couru très vite en besogne, puisque, sur terrain, les enseignants sont
démotivés et que les matériels les plus
élémentaires pour un encadrement pédagogique optimal font
cruellement défaut. Les enseignants révèlent qu'ils font
face aux multiples défis dans leurs salles de classes.
[121]
somma les bourgmestres d'instruire aux gestionnaires
d'écoles de recruter sans trop d'exigences ; dévoile un
enseignant de l'EP1 BAHUMBU.
Ce qui a fait que soient recrutés, de manière
désordonnée, et les réintégrés du
système, les réintégrés hors système sans
aucun test de réintégration encore moins le recours au taux
d'encadrement et de la disponibilité des places dans les classes
sollicitées. Maintenant les écarts entre le développement
cognitif des élèves s'avèrent très significatifs.
La situation suscite des doutes et les enseignants demeurent sceptiques
à l'incidence de la gratuité sur la qualité dans les
conditions actuelles. Ensuite, 2 sujets soit 2% n'ont pas réagi à
la question.
[122]
Question n°12. Que faut-il faire, selon vous,
pour stabiliser le pari gagné de la gratuité de l'enseignement et
y parvenir à l'adéquation gratuité-qualité
?
Du moins à cette question, nous avons
dégagé l'unanimité des sujets, rarement dans les
recherches en sciences humaines. C'est-à-dire tous les
enquêtés ont reconnu la nécessité de concevoir des
bonnes politiques pour baliser le chemin de réussite à
l'initiative salutaire que fructueuse prônée par l'Etat Congolais.
Après compilation des différents items et analyse des avis
tirés des entretiens, nous avons regroupés les
éléments de réponse dûment complémentaires
qui se résument en ces termes :
Tableau 36: Propositions des enseignants pour stabiliser
le pari gagné de la gratuité de l'enseignement et parvenir
à l'adéquation gratuité-qualité
N°
|
Propositions
|
F
|
%
|
1
|
Améliorer les conditions de vie des enseignants et
revaloriser la fonction enseignante, allouer un budget conséquent
à l'éducation.
|
49
|
28,82
|
3
|
Outiller les écoles de bonnes infrastructures, construire
les nouvelles écoles,
réhabiliter les anciennes en état de
dépréciation et ajouter des locaux dans l'enceinte des
écoles où il y a encore de l'espace pour contenir l'afflux
d'élèves provoqués par la gratuité.
|
43
|
25,29
|
4
|
Améliorer les conditions d'apprentissages sur tous les
plans y compris les bancs et pupitres.
|
32
|
18,82
|
5
|
Initier des nouvelles approches pédagogiques et
méthodologiques pour relever la qualité de l'enseignement.
|
32
|
18,82
|
6
|
Assurez la formation des enseignants.
|
10
|
5,88
|
7
|
Repenser les programmes de formation en les adaptant
l'enseignement aux besoins
de la société, aménager aussi l'emploi du
temps pour la leçon et les horaires de cours.
|
4
|
1,35
|
Nous voudrions argumenter l'acception la « revalorisation
de la fonction enseignante et du renforcement des capacités des
éducateurs. » Cette notion revient plusieurs fois aux
différents entretiens que nous avons eu avec les enseignants du secteur,
(voir les résultats de nos items). En dépit des avancés,
les plaintes sont unanimes pour larmoyer la modicité de l'enveloppe
salariale des enseignants face à la détérioration de la
vie sociale, et surtout, la tentative d'ablation
[123]
du protocole d'accord portant augmentation de salaire palier
connu sous le nom de l'accord de Bibwa.
Nous pouvons noter, tant que les principaux artisans de
l'école resteront insatisfaits, il sera aussi illusoire et fallacieux
d'imaginer la stabilisation de la gratuité. Dit-on si l'on veut que le
maître soit utile, il faut qu'il soit respecté et jouir d'une vie
qui lui assure un certain prestige. La mission de l'enseignant devient
particulièrement complexe lorsque l'efficacité de l'école
devient une exigence première. Bien payer l'enseignant a une dimension
psychosociale très claire qui a des effets visibles sur le rendement de
ce dernier. Par ailleurs, la démotivation et le mauvais moral des
enseignants peu rémunérés sont autant de facteurs qui
affectent négativement leur rendement. S'y ajoutent la faible
attractivité de la profession et les difficultés de
renouvellement du corps enseignant.
A en croire, malgré l'éventuelle augmentation
des recettes de l'État au cours de la période en termes de
chiffres, les dépenses publiques en faveur de l'EPSP n'ont cessé
de décroître. L'Etat n'a pas été à mesure de
concilier le catalogue d'intentions à la réalité. Cette
situation a pour conséquence le délabrement des infrastructures
scolaires et l'insuffisance des équipements et des matériels
pédagogiques.
La part de budget allouée à l'éducation
et dans le primaire en particulier stagne ou diminue en raison du manque de
liquidités, de l'apparition de nouvelles priorités
budgétaires et d'un faible engagement politique. Le développement
et la mise en oeuvre d'une stratégie nationale permettront de
répondre de manière complète aux problèmes
concernant le statut social, la motivation, la rémunération, la
formation, le déploiement et la gestion de l'enseignant. Cette
stratégie visera essentiellement à améliorer les
conditions de travail et la maîtrise du métier d'enseignant.
La formule pour calculer le Chi-deux, correction de YATES est:
X2= [ fo-fe)-0,5]
2
fe
[124]
3.2. Analyse différentielle des
résultats
Au cours du dépouillement de nos items, nous avons
remarqué comme s'il existait une certaine relation entre les opinions
des enseignants et les variables réseau d'enseignement, qualification et
ancienneté. En cela, nous avions estimé que les opinions seraient
influencées par variables ci-haut énumérées.
En conséquence, comme il a été bien
signalé, l'option principale de ce travail c'était la recherche
de l'adéquation gratuité de l'école et qualité de
l'enseignement pour espérer un rendement meilleur. Cependant, nous
allons ici mesurer la relation entre les trois variables et les opinions des
enseignants sur « l'incidence de la gratuité de l'enseignement,
dans les conditions actuelles, sur la qualité de l'enseignement. »
Voir Question n°11.
Rappel question n° 11 : Pensez-vous que,
l'école congolaise, dans les conditions actuelles, plus
particulièrement dans la classe où vous enseignez, la
gratuité de l'enseignement puisse y avoir quel impact sur la
qualité de l'enseignement ?
Tableau 37: Opinions des sujets sur l'impact de la
gratuité de l'enseignement au Congo, dans les conditions actuelles, sur
la qualité de l'enseignement selon le variable réseau
d'enseignement
Impact
|
Réseaux d'enseignement ou régime de
gestion des écoles
|
Total
|
ENC
|
ECC
|
ECP
|
ECK
|
ECS
|
ECI
|
ECR
|
ECM
|
ECL
|
ECF
|
Positif
|
2
|
5
|
4
|
1
|
0
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1
|
18
|
Négatif
|
11
|
30
|
7
|
4
|
5
|
4
|
0
|
2
|
3
|
4
|
70
|
Sans avis
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
02
|
Total
|
13
|
35
|
11
|
05
|
05
|
05
|
03
|
03
|
05
|
05
|
90
|
Remarque : Après avoir
dégagé les fréquences théoriques des
fréquences observées, suivant la règle, nous avons
opté de calculer le Chi-deux avec la correction de
YATES dont les calculs détaillés sont
renvoyés dans les annexes du travail.
[125]
X2=Chi-deux ou Chi-carré ; fe= Fréquence
théorique ; fo= Fréquence observée dl= Degré de
liberté
Au seuil de .05, avec un degré de liberté
équivalent à 18, la valeur chi-deux calculée est de
249.681, et celle-ci est supérieure à la valeur tabulaire 28.869.
Nous résolvons de rejeter l'hypothèse nulle. Autrement dit, les
opinions des sujets sont influencées significativement par la variable
réseau d'enseignement. Donc, il y a compatibilité entre les
variables comparées.
Tableau 38 : Opinions des sujets sur l'impact de la
gratuité de l'enseignement au Congo dans les conditions actuelles sur la
qualité de l'enseignement selon le variable
Qualification.
Impact
|
Qualification
|
Total
|
D4
|
D6
|
P6
|
G3
|
L2
|
Positif
|
7
|
7
|
3
|
1
|
0
|
18
|
Négatif
|
3
|
52
|
9
|
4
|
2
|
70
|
Sans avis
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
02
|
Total
|
11
|
59
|
13
|
05
|
02
|
90
|
Au seuil de .05, avec un degré de liberté
équivalent à 8, la valeur chi-deux calculée est de 26.020,
et celle-ci est supérieure à la valeur tabulaire 15.507. Nous
résolvons de rejeter l'hypothèse nulle. Autrement dit, les
opinions des sujets sont influencées significativement par la variable
qualification. Donc, il y a compatibilité entre les variables
comparées.
[126]
Tableau 39: Opinions des sujets sur l'impact de la
gratuité de l'enseignement au Congo dans les conditions actuelles sur la
qualité de l'enseignement selon le variable Ancienneté.
Impact
|
Ancienneté
|
Total
|
1-9ans
|
10-19ans
|
20-29ans
|
30ans+
|
Positif
|
10
|
5
|
2
|
1
|
18
|
Négatif
|
7
|
15
|
29
|
19
|
70
|
Sans avis
|
0
|
0
|
1
|
1
|
02
|
Total
|
17
|
20
|
32
|
21
|
90
|
Au seuil de .05, avec un degré de liberté
équivalent à 6, la valeur chi-deux calculée est de 11.867,
et celle-ci est inférieure à la valeur tabulaire 12.592. Nous
résolvons de valider l'hypothèse nulle. Autrement dit, les
opinions des sujets ne sont pas significativement influencées par la
variable ancienneté. Donc, il y a incompatibilité entre les
variables comparées.
[127]
|