CHAPITRE
III. LA DIPLOMATIE CONGOLAISE FACE AUX
MENACES DE BALKANISATION
Pour contrer cet ignoble projet, la diplomatie congolaise
s'est essentiellement axée sur le renforcement de la paix, de la
sécurité et du développement.
Section 1. Renforcement de la paix
Comme nous l'avons démontré ci haut, la RDC a
connu une série de crises et des conflits armés au cours des
précédentes décennies, qui ont porté un coup
très dur à la stabilité tant intérieure
qu'extérieure. Le pays reste aujourd'hui confronté à une
situation de paix fragile, d'insécurité et de grande
pauvreté. Le gouvernement congolais ayant compris les préalables
de la paix par le développement qu'il s'engage à le promouvoir
parmi les principaux axes de l'action diplomatique.
C'est dans cette optique que le gouvernement se
concentré dans l'immédiat sur la première priorité
c'est-a-dire mettre fin à la guerre, restaurer la paix et
résoudre le drame humanitaire de deux millions de déplacés
au Nord-Kivu. Le retour à la paix durable à l'Est du pays passe
aussi par le dialogue permanent au sein de la RDC et entre la RDC et ses pays
voisins.
C'est ainsi que l'ancien premier ministre Adolphe MUZITU,
lors de son discours prononcé devant l'Assemblée Nationale en
guise de présentation de son programme d'action, a relevé cet
aspect de dialogue entre la RDC et ses pays voisins en signifiant par ailleurs
que dans le cadre des pays des Grands Lacs.
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chantage ni fourbi, ainsi que par la relance de la
coopération sous régionale. Il réapparait évidement
que la coopération régionale soit perçue comme la
clé de la stabilité et du développement de la
région. La politique régionale de la RDC repose sur la mise en
oeuvre d'une politique de bon voisinage avec les pays voisins et la
réaffirmation de rôle intégrateur de la RDC en Afrique
centrale.
C'est dans le but de redynamiser cette forme de
coopération qu'il a été créé au sein du
gouvernement un Ministère autonome de la Coopération
Régionale. Ce dernier est chargé de développer la
participation de la RDC aux Organisations Internationales Africaines. Certes,
il nous faut croire que c'est par réalisme politique et non par
faiblesse ou naïveté, que le gouvernement congolais s'est
engagé dans des pour parlers avec toutes les parties impliquées
dans les conflits à l'Est du pays, ainsi que toutes les parties
signataires de l'accord de naïveté et de l'acte d'engagement de
GOMA.
Il nous parait important de relevé les
différents accords que le Gouvernement congolais avait conclus avec
d'autres puissances afin de ramener la paix dans ce pays.
Paragraphe 1. Pacte sur la Sécurité,
Stabilité et le Développement de la Région de Grands Lacs
Africains
Après la tenue des rencontres préparatoires qui
amènent les ministres membres du comité interministériel
régional initié par le Conseil de Sécurité des
Nations Unies dans ses différentes résolutions telles : 1291 du
24 avril 2000, 1304 du 16 juin 2000, 1457 du 24 juin 2003 aboutissent à
l'organisation du premier sommet des chefs d'Etat des pays membres à la
Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs
Africains. Ce sommet a débouché en novembre 2004 sur l'adoption
de la déclaration de Dar Es-Salaam qui a eu le mérite
d'intégrer les préoccupations de tous les pays membres.
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Le pacte sur la sécurité, la stabilité
et le développement de la région des Grands Lacs Africains a
été signé à Nairobi le 15 décembre 2006 par
les 11 Etats membres de la Conférence Internationale sur la
région des Grands Lacs Africains. Cette conférence est en
elle-même une initiative des chefs d'Etat de la région que ces
derniers ont ému des perspectives réelles et dynamiques en faveur
de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du
développement de la région de l'Afrique Centrale en
général. Ils ont eu le mérite de déboucher à
des engagements concrets au plan politique et juridique, assortis des modes
opératoires dans les domaines de la démocratie et de la bonne
gouvernance, du développement économique et de
l'intégration régionale, des questions sociales et
humanitaires.
Cependant, dans sa configuration, ce pacte de Nairobi se
montre important par les constances qui le composent, par ses sources de
motivations politiques, juridiques et économiques. Il présente
certains objectifs qui doivent orienter les Etats. Cela consiste à :
Ø donner un cadre juridique aux relations entre les
Etats membres auxquels ce pacte s'applique ;
Ø mettre en oeuvre la Déclaration de
Dar-Es-Salaam, les protocoles, les programmes d'action et d'autres
mécanismes régionaux ;
Ø créer les conditions de
sécurité, de stabilité et de développement durables
entre les Etats membres.
Par des motivations politiques et économiques, les
chefs d'Etat veulent consolider et matérialiser leur coopération
dans les domaines prioritaires susvisés ; la création d'un espace
régional qui ne constitue pas moins un cadre de concertation et
d'actions communes au profit de leur population. L'enjeu consiste à
créer une zone d'investissement attrayante autour des richesses des pays
de la
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région en profitant de la stabilité
retrouvée, à intégrer cet ensemble à
l'économie mondiale par son accès aux océans et aux
mers.
Par d'autres sources et motivations qui nous concernent le
plus et créent de composantes juridiques, les documents de trois ordres
: les protocoles, le mécanisme régionale institutionnel de suivi,
le fonds spécial pour la reconstruction et le développement.
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