9. 3.3 Relation entre l'âge de la
mère à l'accouchement et la survie infantile
L'analyse du graphique 3.3 suivant et du Tableau 3
suggère l'existence d'une association positive significative au seuil de
1% entre l'âge de la mère à la naissance de son enfant et
la probabilité de survie infantile pour ce dernier. En effet, comme
l'IIP, la probabilité de survie infantile semble augmentée avec
l'âge de la mère à l'accouchement. Les enfants nés
des mères jeunes ayant moins de 20 ans à l'accouchement ont 87,1%
de chances de fêter leur premier anniversaire contre respectivement 91,7%
et 92,1% lorsque la mère a entre 20 et 34 ans et 35 ans et plus. En
d'autres termes, un enfant né d'une mère âgée de 35
ans ou plus a 5% (significative à 1%) plus de chance d'atteindre de
fêter son premier anniversaire que celui né d'une mère de
moins de 20 ans et 0,4% (non significative) de plus que celui issu d'une
mère du second groupe. En termes de risques de décéder,
un enfant né d'une mère âgée de moins de 20 ans a
respectivement 1,55 et 1,63 fois plus de risques de décéder avant
son premier anniversaire que ceux issus du second et du troisième
groupe. Cela signifierait que pour 100 décès infantiles
enregistrés dans le dernier groupe, seront enregistrés en moyenne
respectivement 163 décès dans le premier et 105 dans le second
groupe. Cette surmortalité des enfants du premier groupe serait
tributaire de l'immaturité biologique et physique des mères
très jeunes ou adolescentes pour supporter les sollicitations de la
grossesse et de l'accouchement, mais aussi à un manque
d'expérience des ces mères dans l'élevage de leurs
enfants. Cette relation n'était pas attendu puisque empiriquement elle
est devrait être en forme de U renversé, c'est -à- dire,
une plus grande probabilité de survie pour les enfants issus des femmes
d'âge intermédiaire et une surmortalité aux groupes
extrêmes. Cela peut être dû à l'effet du petit nombre
constituant l'échantillon utilisé lors de cette enquête (la
mortalité infantile étant un phénomène à
événements rares, le découpage selon l'âge à
l'accouchement peut aboutir à effectifs faibles pour certains groupes et
remettre en question la représentativité de ces derniers).
Néanmoins, les probabilités de survie infantile dans deux
derniers groupes ne sont pas significatives, de sorte qu'on peut pas se
prononcer sur la forme exacte de cette relation sans une analyse beaucoup plus
poussée comme nous l'avons déjà annoncé.
Graphique 3.3 : Relation entre l'âge
de la mère à l'accouchement et la survie infantile
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