Travail d'Étude et de Recherche,
dans le
cadre du Diplôme d'État de
Conseiller?ère
d'Orientation-Psychologue
Écrire les métiers au genre grammatical
masculin et
féminin : quelles influences sur les
Sentiments
d'Efficacité Personnelle et les
intérêts des élèves de
3ème ?
DECOP 2016-2018
Justine LEFÈVRE
Sous la direction de :
Mme Marie-Laure STEINBRUCKNER
et
Mme Laurence THIÉNOT
Mémoire soutenu en novembre 2017.
Remerciements.
Avant tout, je souhaite adresser mes remerciements aux
personnes qui ont apporté leur soutien pour la réalisation de ce
Travail d'Étude et de Recherche.
· Madame Marie-Laure Steinbruckner et Madame Laurence
Thiénot, directrices de mémoire, pour leur encadrement. Je les
remercie particulièrement pour leur disponibilité et les
corrections effectuées sur le fond et la forme. Je les remercie
également pour avoir proposé ce sujet de TER, je ne pensais pas
qu'un mémoire de recherche pouvait autant bouleverser ma vie
professionnelle et personnelle.
Merci aussi, car elles ont contribué à faire
renaître un intérêt pour la recherche que je pensais ne plus
avoir.
· Madame Manuella M'Tima, psychologue de
l'Éducation nationale pour l'aide qu'elle m'a apportée pour
l'organisation du recueil des données auprès des chef?fe?s
d'établissements et des professeur?e?s.
· Madame Christine Chanteux et Monsieur Jean-Pierre
Chevalier, les chef?fe?s d'établissements qui ont accepté que je
mène cette recherche au sein de leurs collèges.
· Les enseignant?e?s qui ont accepté de
collaborer, et de prendre du temps sur leurs cours pour cette étude.
Mais aussi, les élèves de 3ème pour avoir bien
voulu participer.
· Ameline Legrain, une amie qui a bien voulu relire et
corriger un énième mémoire de recherche.
· Christelle Roux, ma collègue et amie qui a elle
aussi bien voulu relire ce mémoire et y apporter un point de vue
critique extérieur, tout en m'accompagnant tout au long de
l'année et à travers les réflexions de ce mémoire
dans le chemin de la rébellion face aux normes. Merci également
d'avoir participé à l'augmentation de mon propre Sentiment
d'Efficacité Personnelle dans plusieurs domaines.
· Et enfin, les membres du jury pour la correction
qu'elles et/ou ils voudront bien faire de ce mémoire et le temps
qu'elles et/ou ils y consacreront.
3.1. Procédures statistiques : 26
Sommaire
Partie 1 : Introduction. 1
Partie 2 : Cadre Théorique. 3
1. De la division sexuée de l'orientation à la
division sexuée du travail. 3
1.1. Les représentations des métiers des
adolescent·e·s : des représentations sexuées. 3
1.2. Un facteur sexe prépondérant dans
l'orientation : la division sexuée de l'orientation. 5
1.3. Division sexuée du travail. 6
1.4. Implications de l'environnement dans la division
sexuée de l'orientation et du travail. 7
2. La théorie sociale cognitive de l'orientation et le
modèle de Holland : SEP, intérêts et choix de
carrière. 9
2.1. Le Sentiment d'Efficacité Personnelle (SEP). 9
2.2. SEP genre et orientation. 9
2.3. Intérêts et orientation des
élèves. 10
2.3.1. Premières définitions et mesures des
intérêts. 10
2.3.2. Le modèle de Holland. 11
2.4. Intérêt, SEP et genre 12
2.5. Lien entre SEP et intérêts. 13
3. Le langage : prédominance du masculin dans la langue :
des effets psychologiques vecteurs d'inégalité ? . 16
3.1. Le genre grammatical masculin : prioritaire en
français : quels effets ? 16
3.2. Une absence de consensus quant aux effets du genre
grammatical des noms de métiers. 17
3.2.1. Arguments en faveur d'un masculin générique.
17
3.2.2. Non, le Masculin n'est pas neutre 18
3.3. Des noms de métier au masculin : les
représentations peuvent-elles avoir une influence sur les
parcours d'orientation ? 21
3.3.1. Influence du genre grammatical dans les outils
d'orientation : une influence sur le SEP ? 21
Partie 3 : Réalisation de la recherche. 23
1. Problématique et Hypothèses : 23
2. Méthode : 25
2.1. Caractéristiques des participant·e·s :
25
2.2. Caractéristiques du matériel : 25
2.3. Procédure réalisée : 26
3. Résultats : 26
3.2. Résultats des analyses : 29
3.4. Tableau des résultats globaux : 47
Partie 4 : Discussion 49
1. Discussion des résultats du point de vue de la
théorie 49
1.1. Liens SEP-Intérêts 9 49
1.2. Apport du genre grammatical au masculin et féminin
9 49
1.3. Et pour les PCS 9 53
1.4. Biais et principales limites de l'étude. 54
1.5. Perspectives de notre étude pour le terrain. 55
Partie 5 : Conclusion. 58
Bibliographie : 59
Annexes :
Annexe I : Définition des types de Holland selon
Vrignaud et Bernaud (2005), chapitre 3 65
Annexe II : Hexagone de Holland 65
Annexe III : « Modèle du développement des
intérêts professionnels fondamentaux au cours du temps » de
Lent,
R. W., Brown, S. D. & Hackett, G. (1993) tiré de
Lent (2008). 66
Annexe IV : Tableau de Pourcentage des PCS des deux
établissements 66
Annexe V : Questionnaire utilisé pour l'étude
66
Annexe VI : Définition des niveaux de diplôme
selon l'INSEE (2016) : 88
Annexe VII : Caractéristiques du questionnaire 89
Annexe VIII : Procédure déontologique (lettres
d'informations). 90
Annexe IX : Définitions des métiers
donnés aux élèves dans les 2 formes 92
Annexe X : Classification PCS 96
Annexe XI : Tableau des conditions d'applications 97
Annexe XII : Matrices de corrélations de la structure
RIASEC des intérêts et des SEP. 98
Annexe XIII : Tableau d'Analyse de Chi 2 pour les SEP 99
Annexe XIV : Tableau d'analyse du Chi 2 pour les
intérêts 100
Charte en faveur de l'originalité des productions dans
le cadre de formations proposées par l'INETOP 101
Résumé : 104
1
Partie 1 : Introduction.
« Le genre masculin, étant le plus noble, doit
prédominer toutes les fois que le masculin et le féminin se
trouvent ensemble» (Claude Favre de Vaugelas, Rem. t. I, p. 130, dans
Pougens, 1647, cité dans Littré, sous l'entrée
prédominer). Cette citation, d'un des premiers
académiciens français s'inscrit dans la thématique de ce
mémoire. En effet, 370 ans ont passé depuis cette affirmation,
pourtant cette règle de la langue française est toujours
d'actualité. Le terme « noble » induit
d'emblée une hiérarchie entre les deux sexes. En français,
au singulier, nous utilisons des genres grammaticaux différents selon le
sexe de la personne à laquelle il est fait référence.
Mais, comment définit-on le sexe d'une personne? La définition du
sexe la plus communément utilisée repose sur le fait que le sexe
renvoie aux attributs biologiques des individus (Centre National de Ressources
Textuelles et Lexicales, s.d.). Sur la base de cette définition
organique, il serait donc difficile d'affirmer si l'on s'adresse à une
femme ou à un homme. Nous nous appuyons donc en réalité
sur d'autres indices pour définir le sexe des personnes. Il convient de
distinguer ce qui est de l'ordre du sexe et du genre. Le concept de genre est
défini entre autres par (Mead, 1935 et Oakley, 1985, cité par
Delphy, 1993) comme l'ensemble des rôles sociaux que la
société attribue aux individus selon leur sexe. Alors que pour
Delphy (1993) et Vouillot (2010, p.61) le concept de genre est défini
comme un « système hiérarchique de normes de
féminité/masculinité qui définissent les
rôles de sexe». Le genre ne renverrait donc pas seulement aux
rôles de sexe, mais au système de norme qui crée ces deux
catégories distinctes. Catégories qui sont
hiérarchisées jusque dans la langue où la règle
actuelle veut que « le masculin l'emporte sur le féminin
».
Le sexe des individus a une influence sur de nombreuses
caractéristiques des personnes dont leur sentiment de compétence
relatif à l'exercice d'un métier (Bandura, 2003) et leurs
intérêts professionnels (Gottfredson, 1981 ; Perdrix, Rossier
& Butera, 2012). Le sentiment de compétence est également
reconnu comme un médiateur des intérêts professionnels
(Lent, Brown & Hackett, 1994). Les psychologues de l'orientation utilisent
des questionnaires d'intérêts dans lesquels figurent des noms de
métier qui sont souvent présentés au genre grammatical
masculin. Récemment, des études ont pourtant montré que
l'utilisation du masculin n'était pas neutre (Chatard, Guimont &
Martinot, 2005 ; Steinbruckner & Thiénot, 2015). Le but de cette
recherche était donc de savoir quels sont les effets de l'utilisation
des noms de métiers mis au masculin et au féminin sur les SEP et
les intérêts professionnels des filles et des garçons. Pour
cela nous montrerons donc d'abord dans une partie théorique comment et
pourquoi l'orientation et le travail connaissent une division sexuée.
Dans une
2
seconde partie, nous proposerons les résultats
d'une recherche, effectuée auprès d'élèves de
3ème à l'aide d'un questionnaire de SEP et
d'intérêts pour les métiers. Puis enfin nous
discuterons ces résultats et proposerons des indications pour la
pratique.
3
Partie 2 : Cadre Théorique.
1. De la division sexuée de l'orientation
à la division sexuée du travail.
1.1. Les représentations des métiers des
adolescent·e·s : des représentations sexuées.
Les individus ont tendance à catégoriser le
monde afin de mieux pouvoir l'appréhender. La catégorisation
engendre des effets de comparaison et de hiérarchisation entre les
groupes et est ainsi le prérequis à toute forme de
stéréotypes (Berjot & Delelis, 2005). La complexité de
l'être humain semble ainsi plus facilement appréhendable,
lorsqu'elle est catégorisée en « féminin» et
« masculin ». Ces deux catégories construites sont soumises
à de nombreux stéréotypes. Les stéréotypes
sont définis comme « des généralisations
basées sur l'appartenance à une catégorie,
c'est-à-dire des croyances dérivées de l'inférence
que tous les membres d'une catégorie donnée partagent les
mêmes propriétés et sont donc interchangeables. »
(Leyens, Yzerbyt & Schadron, 1996, p.31). Certains traits de
personnalités sont ainsi plus communément
interprétés comme « féminins » et/ou «
masculins ». En effet, les hommes se décrivent et sont plus souvent
décrits avec des traits « d'utilité sociale »
(« indépendant, sûr de soi, dominateurs, agressifs»)
et les femmes avec des traits de « désirabilité
sociale1 » tels que « compatissante » ou
« chaleureuse » (Bem, 1977 ; Testé & Simon, 2005,
p.82).
Plusieurs critères sont donc utilisés par les
personnes pour catégoriser les êtres humains, mais
également pour catégoriser les métiers. Selon le
modèle explicatif de Gottfredson (1981), les choix d'orientation se font
via la création d'une carte cognitive de représentations des
métiers qui reposent sur trois domaines : « la
compatibilité du sexe perçu de chaque métier avec
l'identité de genre, la compatibilité du niveau perçu de
prestige de chaque métier avec le sentiment d'avoir les capacités
pour accomplir ce travail, et la volonté de faire le nécessaire
pour obtenir le travail désiré » (Stevanovic &
Mosconi, 2007, p.55). En accord avec ce modèle, une étude
islandaise de Vilhjálmsdóttir et Arnkelsson (2007) a
montré que les professions2 sont catégorisées
par des adolescent·e·s de 15 et 16 ans, en termes «
d'utilité sociale », de niveau de prestige et de «
féminité/masculinité ». Certains métiers
seraient connotés comme étant plus « masculin » que
« féminin » et vice versa. Dans cette étude, on
constate que les métiers dits « féminins » sont
classés par les garçons comme moins prestigieux, moins
intéressants et moins
1 Les concepts de « désirabilité sociale»
et « d'utilité sociale» s'appuient sur la théorie de la
valeur sociale des personnes (voir par exemple, Dubois & Aubert, 2010).
2 Le terme « profession » est ici utilisé comme
synonyme de « métier ». Pour plus d'informations sur la
distinction entre métier et profession, voir Dubar et Tripier (2008).
4
utiles socialement. Les filles quant à elles accordent
un prestige plus important aux métiers dits « masculins »,
mais leur montrent un moindre intérêt.
Bosse et Guégnard (2007) ont démontré que
les adolescent·e·s français·e·s ont elles?eux aussi
des représentations sexuées des métiers. En effet, selon
leur enquête, ces dernier·e·s sont majoritairement d'accord
pour associer certains métiers à des traits de
personnalités et des qualités qui seraient propres au sexe des
individus. Par exemple, les femmes seraient considérées comme
douces avec des qualités relationnelles, de service et seraient donc
privilégiées pour les métiers en rapport avec le soin, les
relations sociales et les enfants. À l'inverse, les hommes auraient des
compétences physiques et des connaissances techniques. Ils iraient donc
plus typiquement exercer des métiers en lien avec la production et le
pouvoir. Bien que les lycéen·ne·s soient d'accord pour dire
que ces métiers ne sont pas exclusivement réservés
à l'un des deux sexes (elles et ils sont 90 % à considérer
qu'il n'y a pas de métiers exclusivement sexués), elles et ils
sont cependant 1/3 à se conforter à ces stéréotypes
de sexe lorsqu'on leur demande leur projet professionnel.
Les garçons indiquent également majoritairement
ne pas vouloir exercer un métier « habituellement occupé
par une femme » (Bosse & Guégnard, 2007, p.36). Leur
réponse montre une dévalorisation nette des métiers
typiquement exercés par les femmes et une conformité aux
stéréotypes de sexe : « c'est la honte! ! ! »,
« cela fait trop faible, pas capable d'exercer un métier
d'homme », «je ne suis pas un homosexuel»,
«je suis plus viril que la moyenne» (Bosse &
Guégnard, 2007, p.38). C'est ce que Vouillot (2014, p.43) appelle pour
les garçons « la double disqualification », en effet
si les garçons choisissent un métier dit «
féminin» alors ils sont susceptibles de craindre de ne plus avoir
une reconnaissance de « vrai homme » et doivent accepter de
subir une dévalorisation sociale. Les métiers dits «
féminins » étant souvent perçus comme moins
prestigieux socialement (Testé & Simon, 2005).
Les filles, elles seraient plus enclines à exercer des
métiers plus communément exercer par les hommes et auraient plus
tendance à citer le libre choix et la possibilité d'être
l'égal des hommes en exerçant les mêmes métiers
qu'eux. Elles citent cependant la difficulté d'accès à de
tels métiers face à la « domination masculine »
et aux pressions sociétales : pour « prouver que j'en suis
capable et que ce n'est pas que pour eux », « c'est ce que je voulais
faire au collège, mais à l'armée on m'a dit : «non
c'est un métier d'homme» » (Bosse & Guégnard,
2007, p.37).
Fontanini (2015) a également étudié la
représentation sexuée des métiers des élèves
de primaire et de 3ème. Les résultats de son
étude sont cependant plus optimistes sur l'évolution des
représentations des jeunes. En effet, elle note que si les
élèves classent les métiers en :
5
« profession pour les hommes et les femmes,
profession plutôt pour les hommes et profession plutôt pour les
femmes et pour les deux sexes» (Fontanini, 2015, p.206), les
élèves de 3ème et encore plus fortement les filles ont
tendance à considérer que les métiers sont mixtes (10
métiers sur les 15 présentés) et se réfèrent
à l'importance de l'égalité entre les sexes comme
arguments. Il est à noter cependant que bien que n'étant pas
l'objet de cette étude, les noms de métiers qui étaient
présentés aux élèves étaient pour la plupart
rédigés à la fois au genre grammatical féminin et
masculin. Il est possible que cette façon de rédiger les noms de
métiers ait influencé la représentation des
élèves sur les métiers, comme nous le démontrerons
dans une autre partie.
Au regard des précédents travaux sur les
représentations des adolescent·e·s, nous pouvons nous demander
si les représentations sexuées des élèves
influencent leur orientation scolaire.
1.2. Un facteur sexe prépondérant dans
l'orientation : la division sexuée de l'orientation.
Depuis la mise en place du collège unique par la loi
Haby de 1975, les classes sont mixtes. Selon cette loi : « Tout enfant
a droit à une formation scolaire qui, complétant l'action de sa
famille, concourt à son éducation » (Ministère
de l'Éducation nationale, 1975). Bien que cette loi n'ait pas
été spécifiquement promulguée pour promouvoir la
mixité des classes, la qualification « tout enfant »
suppose que les filles et les garçons ont le droit à une
formation scolaire unique. En revanche, passée la classe de
3ème, malgré la mixité affichée de
toutes les filières, une division sexuée s'opère tout de
même. Sous couvert de libre choix, les adolescent·e·s et leurs
familles se conforment à leurs représentations des métiers
et aux normes sociales de «
féminité/masculinité» (Vouillot, 2010 ; Vouillot,
2014).
En effet, après la classe de 3ème,
quel que soit le niveau d'étude (lycée ou supérieur),
selon la Direction de l'Évaluation, de la Prospective et de la
Performance (DEPP, 2017) les filles sont majoritaires dans les filières
littéraires, de services et de soins et les garçons dans les
sections scientifiques et techniques. Il semblerait que les filles et les
garçons désertent certaines filières. Les garçons
ne vont que très peu en Littéraire (20,4 %) ou en Sciences et
Technologie de la Santé et du Social (10,9 %), où l'on trouve
donc une surreprésentation de filles. Ces dernières
années, les filles de 1ère générale
(66,6 %) se sont toutefois plus orientées dans les filières
où les garçons sont habituellement majoritaires. La série
Scientifique étant plus choisie (30,1 %) que la série
Littéraire (14,3 %) par ces dernières. Par contre, la section de
Sciences et Technologie de l'Industrie et du Développement Durable avec
une proportion de 6,2 % semble toujours désertée par les filles
(DEPP, 2017). De même, les garçons continuent à
éviter les filières connotées pour les filles.
Statistiquement, sur les 59,4 % de garçons présents en
1ère
6
générale, 38,4 % ont choisi la filière
Scientifiques contre seulement 4,2 % la filière Littéraire (DEPP,
2017).
Les choix d'orientation sont donc sexués. Cette
division reproduit en l'anticipant la division présente sur le
marché du travail (Vouillot, 2014).
1.3. Division sexuée du travail.
Les sociologues situent régulièrement
l'expansion du travail des femmes dans les années 1950-1960. Schweitzer
(2002) exprime plutôt l'idée que les femmes ont toujours
travaillé, mais semblaient invisibles et peu recensées. En outre,
une partie importante du travail des femmes était selon cette autrice en
lien avec les travaux domestiques alors majoritairement exercés par les
femmes (assistante maternelle, couturière, femme de ménage,
etc.). En revanche, depuis les années soixante, on assisterait selon
elle à une augmentation des femmes dans les domaines majoritairement
exercés par les hommes et à une augmentation des qualifications.
Effectivement, les femmes n'étaient que 43 % à
l'université en 1960, contre 58 % en 2014, soit une augmentation de 15
points (Observatoire des inégalités, 2017). Il est vrai que le
nombre de femmes dans les filières menant à des fonctions
hiérarchiques supérieures telles que les écoles
d'ingénieur·e·s par exemple, a augmenté. Nous sommes
passés d'une proportion de 15,7 % de femmes présentes en
école d'ingénieur·e en 1985 à 28,1 % en 2014.
Cependant, ce pourcentage de femmes reste toujours inférieur à
celui des hommes (Observatoire des inégalités, 2017). D'ailleurs,
la part de femme cadre (14,7 %) et toujours inférieure à la part
des hommes cadres (20,5 %). De même, la part d'homme chez les
Président?e?s Directeur?rice Générale (PDG) d'entreprise
est toujours nettement supérieur (97 %) à la part des femmes (3
%) (INSEE, 2017 ; Ministère des droits des femmes, 2017). En outre,
lorsque les femmes accèdent à des qualifications
supérieures, elles se répartissent principalement dans les
métiers connotés pour les femmes. La fonction publique et les
professions des arts du spectacle comptent ainsi 62 % de femmes parmi ses
cadres hiérarchiques. En revanche, les femmes ne représentent que
22 % des cadres techniques d'entreprise (INSEE, 2017). La division du travail
est donc à la fois horizontale, les femmes et hommes ne se
répartissant par sur mêmes secteurs d'activités. Mais elle
est aussi verticale dans la mesure où un « plafond de verre
» semble opérer, puisque l'accès des femmes aux postes
hiérarchiques les plus élevés n'est pas le même que
celui des hommes (Vouillot, 2014).
Notons toutefois que les inégalités de sexe ne
sont pas les seules inégalités à influencer l'orientation,
la Profession et Catégorie Socioprofessionnelle (PCS) d'appartenance
vient parfois se conjuguer à ces inégalités. Pirus (2013)
montre que les demandes d'orientations des
7
familles diffèrent selon le milieu social. En effet,
pour une moyenne comprise entre 10 et 12 en 3ème, les enfants
d'ouvrier·ères demandent la 2nde GT pour 47 %, contre 91
% des enfants dont les parents sont cadres. Ces choix vont ensuite avoir une
influence sur l'accès à des postes à haut niveau de
diplôme. Par exemple, les étudiant·e·s du
supérieur sont pour 30,3 % des enfants de cadres contre 10,7 % des
enfants d'ouvrier·ère·s (Observatoire des
inégalités, 2016). Notons que les jeunes femmes cadres sont 21 %
à avoir deux parents cadres, contre 15 % pour les jeunes hommes cadres
(INSEE, 2017). Les filles auraient donc plus que les garçons besoin
d'être issues d'une PCS favorisée pour accéder à ce
statut.
Bien que les femmes soient plus qualifiées
qu'auparavant, les inégalités perdurent tout de même. Selon
l'INSEE (2017), les femmes (30,4 %) sont plus nombreuses à occuper des
emplois à temps partiel que les hommes (7,9 %). À qualification
égale, ces dernières ont de plus, un salaire moins
élevé (23,8 % d'écart; INSEE, 2017) et auraient moins de
facilité pour s'insérer professionnellement dans les secteurs
connotés pour les hommes (Petit, Duguet, L'Horty, du Parquet & Sari,
2013).
Les inégalités entre les femmes et les hommes au
travail ne sont pas uniquement la conséquence des
inégalités d'orientation. Le marché du travail est lui
aussi soumis aux stéréotypes de sexes. Vouillot (2014, p.43)
explique que même lorsque les femmes accèdent à des
métiers connotés pour les hommes, celles-ci peinent à
accéder à une reconnaissance de leur statut, car, elles seront
alors soumises à une « double contrainte », elles
sont contraintes de démontrer qu'elles sont tout aussi
compétentes que les hommes, tout en restant aux yeux de la
société une femme « féminine ».
Nous avons vu que les représentations des
élèves peuvent influencer l'orientation des jeunes, ainsi que le
marché du travail. Nous pouvons nous demander comment se
développent ces stéréotypes et pourquoi ils influencent
autant les choix de filières des adolescent·e·s.
1.4. Implications de l'environnement dans la division
sexuée de l'orientation et du travail.
Si les adolescent·e·s elles ?eux-mêmes se
conforment aux stéréotypes de sexe, c'est avant tout, car la
société se conforme à ces stéréotypes.
Très tôt, l'éducation est différenciée selon
que l'on soit une fille ou un garçon. Dès le plus jeune
âge, les parents, les enseignant·e·s et tout l'entourage vont
adapter leurs comportements selon le sexe de l'enfant. Les
différent·e·s éducateur·rice·s vont renforcer
positivement les comportements qui correspondent au sexe de l'enfant. Cela se
retrouve notamment dans leurs jeux (Block, 1984 cité par Zaouche-gaudron
& Rouyer, 2002 ; Dafflon Novelle, 2006 cité par Collet, 2016). Les
petites filles sont plus
8
facilement dirigées par leur entourage vers des jouets
considérés comme étant conformes à leur sexe (la
dinette, la poupée). Ces jouets favorisent les jeux calmes et de
«faire-semblant » et permettent le développement de
qualités relationnelles. À l'inverse, l'entourage des enfants
renforcerait les jeux physiques, de construction et de logique pour les
garçons (Leaper & Gleason, 1996 ; Zaouche-gaudron & Rouyer, 2002
; Dafflon Novelle, 2006 cité par Collet, 2016). Cependant, le milieu
dans lequel vie l'être humain aurait une influence sur l'adhésion
aux stéréotypes de sexe, en effet, Papuchon (2017, p.88) explique
à l'aide d'une échelle d'adhésion au «
stéréotype de genre » que l'adhésion à
ces stéréotypes est différente en fonction de la
catégorie socioprofessionnelle d'appartenance. L'adhésion
à ces stéréotypes serait moins importante pour les PCS
favorisées.
Les enseignant·e·s aussi participent à la
socialisation différente des filles et des garçons. Par exemple
Mosconi (2004) a montré que les professeur·e·s ont plus
tendance à considérer que la réussite des garçons
serait liée à leurs capacités (et auraient donc un
caractère inné) alors que la réussite des filles serait le
résultat des efforts qu'elles fournissent. En d'autres termes, cela
revient à considérer les filles comme naturellement moins
intelligentes que les garçons. Pour réussir, ces dernières
auraient besoin de fournir des efforts. Certaines matières scolaires
sont également plus connotées « masculines » (les
mathématiques) et/ou « féminines » (le
français). Ces stéréotypes vont jusqu'à influencer
les résultats des élèves dans certaines matières.
En effet, Huguet et Regner (2007) ont montré qu'un même exercice
présenté à des élèves comme étant un
exercice de géométrie ou un exercice de mémoire d'un
dessin ne donne pas le même type de résultats. Ainsi lorsque
l'exercice est présenté comme une épreuve de
géométrie, les résultats des filles sont inférieurs
à celui des garçons, et ce même quand celles-ci
déclarent être plus compétentes en mathématiques que
les garçons. Lorsque la même épreuve est
présentée comme une épreuve de dessin, les
résultats des filles sont supérieurs à ceux des
garçons. Nous pouvons interpréter ce résultat comme la
conséquence de la « menace du
stéréotype» (Steele & Aronson, 1995). La «
menace du stéréotype» est définie comme les
effets négatifs que peut avoir un stéréotype sur la
performance d'un groupe soumis à ce stéréotype lorsque
celui-ci est activé dans la tâche à effectuer. Dans cette
tâche, on peut également supposer que les
stéréotypes de sexe pourraient avoir eu une influence sur les
sentiments de compétences en mathématiques des filles ayant
eux-mêmes une influence sur leur résultat.
9
2. La théorie sociale cognitive de l'orientation
et le modèle de Holland : SEP, intérêts et choix de
carrière.
2.1. Le Sentiment d'Efficacité Personnelle (SEP).
Le SEP également appelé sentiment
d'auto-efficacité ou sentiment de compétence est défini
comme les croyances qu'ont les personnes sur leur aptitude à accomplir
et à faire face à une tâche (Bandura, 2003). Le SEP est
l'un des trois concepts fondamentaux, avec les attentes de résultats et
les buts personnels, de la Théorie Sociale Cognitive de l'Orientation
(TSCO) de Lent, Brown et Hackett (1994). Théorie, qui est reprise de la
Théorie Sociale Cognitive (TSC) de Bandura (2003).
Les SEP sont sous l'influence de quatre facteurs : les
expériences personnelles antérieures de réussites ou
d'échec, l'apprentissage vicariant, la persuasion sociale et les
états émotionnels et physiologiques. Les expériences de
maîtrise antérieures sont considérées comme
affectant le plus les SEP spécifiques à ces expériences ou
aux expériences qui leur sont liées (Galand & Vanlede, 2004 ;
Lent, 2008). Donc plus une personne aura d'occasions de se confronter à
des expériences multiples, plus elle aura de chance de développer
des SEP à propos de ces activités.
2.2. SEP genre et orientation.
En s'appuyant sur les travaux en psychologie du
développement et la TSCO, il est possible de supposer que les petites
filles, étant plus souvent confrontées que les garçons
à des jouets et des activités qui favorisent le
développement des capacités relationnelles et d'aide à la
personne (Zaouche-gaudron & Rouyer, 2002), auront donc un SEP relatif aux
métiers en lien avec ces mêmes activités plus importants
que les garçons. Tandis que les garçons auront tendance à
développer un SEP plus important que les filles pour les professions
liées à la logique et à la production. De même, les
renforcements émis par les sources d'identifications des jeunes pendant
l'enfance et l'adolescence (parents, groupes de pairs, etc.) auraient selon la
TSCO également une influence sur les SEP développés. C'est
ce que montre, Hackett et Betz (1981) et Betz et Hackett (1981) qui stipulent
que la socialisation traditionnelle des filles engendre le développement
de SEP relatif aux activités traditionnellement connotées «
féminines ». En effet, les filles vont être plus souvent
confrontées aux activités domestiques et de soins
(expérience antérieure), elles vont plus souvent être
confrontées à des modèles de femmes en train de
réaliser des tâches domestiques et de soins (expérience
vicariante), elles vont également être plus souvent
confrontées à des femmes exprimant leurs émotions
qu'à des hommes et encouragées à les exprimer
elle-même (état physiologique) et vont être plus souvent
10
encouragées à se lancer dans des
activités domestiques ou de soins par leur entourage (influence
sociale). En accord avec la TSCO, les filles développent donc des SEP
plus élevés pour les métiers en lien avec le soin et les
activités domestiques (Betz & Hackett, 1981). Les résultats
de Betz et Hackett (1981) ont été confirmés par Betz,
(2014), Lewin (1998), cités par Bandura, Betz, Brown, Lent et Pajares
(2009) qui ont démontré qu'en conformité avec les
représentations des adolescent·e·s et leurs choix de
filières, les filles se sentiraient plus compétentes pour exercer
des carrières sociales, éducatives ou de santé, tandis que
les garçons se sentiraient plus efficaces dans les carrières
technologiques et scientifiques. Même si dans le cas des garçons,
il semblerait qu'ils se sentent, dans une moindre mesure également
efficace dans les métiers qui sont majoritairement exercés par
des femmes (Betz & Hackett, 1981 ; Chatard, Guimont & Martinot, 2005).
La socialisation différente entre filles et garçons aurait donc
une influence sur les SEP des adolescent·e·s. Les SEP ont
également une influence sur l'engagement des personnes dans une
situation (Wigfliedl & Eccles, 2002, cités par Galand & Vanlede,
2004) et sur leur orientation (Bandura, 2003). En effet, selon Lent (2008), les
êtres humains n'auraient aucun intérêt à se mettre en
difficultés. Elles et ils s'orienteraient donc vers des domaines
où elles et ils seront le plus susceptibles d'être en
réussite et qui les intéressent (Vrignaud & Bernaud, 2005).
Intérêts, qui tout comme les SEP varieraient en fonction du sexe
des personnes, en effet, Bem et Bem (1973) ont montré dans une
étude que les femmes et les hommes se montrent plus
intéressés par les métiers qui leur ont été
présentés comme étant relatifs à leur sexe que
quand ces métiers leur ont été présentés
comme « mixtes ».
2.3. Intérêts et orientation des
élèves.
2.3.1. Premières définitions et mesures
des intérêts.
Les intérêts sont définis comme : des
« variables différentielles qui rendent compte des
préférences exprimées envers différents types
d'activités, le plus souvent professionnelles, mais également en
termes de matières scolaires voire d'activités de loisirs »
(Vrignaud & Bernaud, 2005, p.15). Ils sont également
considérés comme « des variables qui sont de bons
pronostics des choix professionnels et de la satisfaction
éprouvée par les personnes dans une activité
donnée» (Vrignaud & Bernaud, 2005, p.15). Les
adolescent·e·s classent d'ailleurs leurs intérêts comme
le critère principal qui définit leur choix de métiers
(Fontanini, 2015). Selon Guichard et Huteau (2006), les études sur les
intérêts seraient en accord pour stipuler que les individus de
filières différentes présentent des intérêts
différents. En effet, les intérêts seraient
prédicteurs de la filière de formation choisie dans 50 % des cas.
Les intérêts sont donc une variable majeure d'influence du choix
d'orientation des élèves. En raison de ces prédictions,
les questionnaires
11
d'intérêts sont largement utilisés par les
psychologues de l'orientation (Vrignaud & Bernaud, 2005).
Le premier questionnaire d'intérêt voit le jour
en 1927 sous l'impulsion des idées de Strong qui construit une
échelle reposant sur les différences de pourcentages de
réponses à un questionnaire de préférence
d'activité entre un échantillon représentatif de la
population et des professionnels d'un secteur donné. Les réponses
du·de la participant·e étaient ensuite comparées aux
différentes réponses des professionnel·le·s afin
d'établir ses intérêts. En d'autres termes, la personne
a-t-elle ou non répondu comme un·e membre d'une profession
précise? Si oui, alors on peut considérer qu'elle a des
intérêts pour le métier exercé par ces personnes
(Guichard & Huteau, 2006 ; Vrignaud & Bernaud, 2005). En 1939, Kuder
évalue les intérêts en établissant 10
catégories d'intérêts et n'étudie plus les
intérêts par le biais de chaque profession. Puis en 1947, Rothwell
et Miller reprennent les 10 catégories d'intérêts de Kuder
et y ajoutent deux catégories supplémentaires.
L'originalité de cette approche repose sur l'utilisation des noms de
métiers associée à une méthode de
hiérarchisation de ceux-ci, par la·le participant·e. Pour
Rothwell, l'utilisation de noms de métiers induit l'utilisation de
stéréotypes de la part des répondant·e·s et ce
serait ces stéréotypes qui permettraient d'accéder
à leurs intérêts. L'inventaire de Rothwell et Miller (IRM)
est encore très largement utilisé aujourd'hui sous sa forme
révisée par Vrignaud et Cuvillier (2011). La classification des
intérêts en différentes catégories professionnelles
est encore au fondement des principaux questionnaires d'intérêts
et notamment, ceux qui reposent sur la typologie RIASEC du modèle de
Holland.
2.3.2. Le modèle de Holland.
John Holland considère les choix d'orientation comme la
manifestation de la personnalité des individus. Personnalité, qui
serait directement appréhendable par le biais des intérêts.
Holland distingue 6 types d'intérêts professionnels qui
correspondent à des environnements professionnels et à des types
de personnalité professionnelle (Réaliste, Investigateur,
Artistique, Social, Entreprenant, Conventionnel (définition en Annexe I,
p.65). Chaque individu se situerait selon différents degrés sur
chacun des 6 types. On peut alors établir le profil des
intérêts professionnels de la personne selon son niveau de
congruence avec chacun des types professionnels. Les différents types
sont corrélés entre eux. Ces relations peuvent être
représentées par un hexagone dont chacun des sommets correspond
à un type idéal. Selon la théorie de Holland, chacun des
types est à équidistance des autres. La distance des points sur
l'hexagone (annexe II, p.65) représente ainsi la force des relations
entre les différents types (Guichard & Huteau, 2006 ; Guglielmi,
Fraccaroli, & Pombeni, 2004). La typologie RIASEC a été
validée et retrouvée par de nombreuses recherches utilisant des
méthodes d'analyse
12
factorielle, cependant il semblerait que les différents
types ne soient pas à équidistances. Les types «
Investigateurs» et « Réalistes» étant plus
liés entre eux que ne l'avait établi Holland, tout comme les
types « Conventionnels » et « Entreprenants »,
regroupés en un seul facteur par le modèle de Larcebeau (Vrignaud
& Bernaud, 2005). Malgré ce « manque » d'adéquation
aux données, le modèle de Holland reste le plus utilisé et
notamment dans l'étude des différences de sexe dans la formation
et l'expression des intérêts.
2.4. Intérêt, SEP et genre.
L'étude de Armstrong et Rounds (2008, cité par
Perdrix et al., 2012) a montré que le modèle RIASEC s'ajuste
moins bien aux intérêts des femmes qu'aux intérêts
des hommes. À l'inverse, Ryan, Tracey et Rounds (1996) ont montré
que, quel que soit le sexe, l'ethnie et la PCS, la structure RIASEC est
retrouvée. Cependant, les résultats entre les
élèves filles et garçons qui ont passé le The
Vocational Preference Inventory de Holland montrent des différences
quant aux types les plus saillants retrouvés. Déjà,
Gottfredson (1981) avait dans sa théorie sur la carte cognitive des
métiers établi un lien entre le degré de «
féminité/masculinité » des métiers, le niveau
de prestige et la typologie de Holland. En effet, les types «
Réaliste » et
« Investigateur »
seraient perçus comme étant « masculins »
; les types « Social »
et « Conventionnel » seraient
perçus comme « féminin ». Les types «
Artistique » et «
Entreprenant » seraient quant
à eux perçus comme intermédiaires, c'est-à-dire
mixtes (Vrignaud & Bernaud, 2005). L'existence de différences
d'expression des intérêts entre les filles et les garçons
est également retrouvée par Perdrix et al. (2012). Les
chercheur·euse·s ont réalisés une étude
auprès d'adolescent·e·s suisses, à qui elles et ils ont
fait passer le Self-Directed Search de Holland, et qui sont soient en
apprentissage, soient en filière générale. Le
Self-Directed Search évalue à la fois les
intérêts et le sentiment de compétence. Les
résultats pour les SEP et les intérêts des filles et des
garçons diffèrent significativement pour les types :
« Réalistes » (en
faveur des garçons) et pour les types «
Sociaux » et «
Artistiques » (en faveur des
filles). Les résultats pour le type «
Entreprenant » diffèrent
également significativement entre les deux sexes (en faveur des
garçons) pour les intérêts, mais pas pour les SEP. Quant au
type « Investigateur», les résultats
entre les filles et les garçons ne sont pas significativement
différents, sauf pour les aptitudes en mathématiques et en
sciences où les filles ont des SEP moins élevés que ceux
des garçons. De plus, il semblerait que les intérêts des
filles ne diffèrent pas significativement pour chacun des types selon la
filière, alors que les garçons ont tendance à être
plus intéressés par la filière sociale lorsqu'ils sont en
voie générale que lorsqu'ils sont en apprentissage et inversement
pour le type « Réaliste» qui est plus
apprécié en apprentissage
13
qu'en voie générale par ces derniers. Il
semblerait donc bien que les intérêts des filles et des
garçons soient différents. L'étude de Rouxel et L'Hereec
(2008) pourrait en donner une explication en lien avec la TSCO. En effet, elles
ont fait passer, le NEO-PI-R3, un questionnaire de SEP et
d'intérêts professionnels construits par leur soin, ainsi qu'un
questionnaire d'expérience d'apprentissage antérieur et vicariant
à des lycéen·n·e·s. Elles ont montré que
l'Extraversion et l'Ouverture à l'expérience ont un effet sur les
expériences d'apprentissage. Expériences, qui influencent ensuite
le niveau de SEP perçu, mais également les intérêts
de type « Social» et « Investigateur» du
modèle de Holland. Les autrices concluent qu'en augmentant les
expériences des filles dans les domaines majoritairement exercés
par les garçons, on devrait pouvoir diversifier leur choix en augmentant
leurs SEP et leurs intérêts. Betz et Schifano (2000) ont
d'ailleurs montré qu'en confrontant de jeunes collégiennes
à des activités plus souvent exercées par des hommes de
type « Réaliste » (cours théorique,
utilisation d'outils et de machine), le niveau de SEP et
d'intérêts pour les métiers de l'ingénieurie
augmente chez les filles qui ont eu l'intervention test par rapport aux filles
ayant suivi une intervention contrôle (discussion et visionnage à
propos d'un film sans lien avec les métiers de types «
Réalistes »). Ces études semblent donc en accord avec
la TSC (Bandura, 2003) et la TSCO stipulant un lien entre intérêts
et SEP (Lent et al, 1994).
2.5.Lien entre SEP et intérêts.
Selon la TSC (Bandura, 2003 ; Bandura et al., 2009 ; Lent,
2008), les SEP sont reconnus comme une variable instable tandis que les
intérêts sont considérés comme relativement stables
à partir de 15-16 ans (Guichard & Huteau, 2006). Pourtant, selon
Pajares (2009, dans Bandura et al. 2009), les SEP seraient de meilleurs
prédicteurs des choix professionnels que les intérêts.
Perdrix et al. (2012) ont montré à travers leur étude que
des sujets peuvent avoir des intérêts qui diffèrent de leur
sentiment de compétence. Les garçons de leur étude ayant
un intérêt de type « Entrepreneur» plus
important que celui des filles, mais un SEP relatif au métier de type
« Entrepreneur » similaire. La TSCO quant à elle,
émet l'hypothèse d'un lien entre SEP et intérêt
professionnel des individus (Lent et al., 1994). Le modèle des
intérêts de la TSCO stipule que les SEP et les attentes de
résultats influencent directement les intérêts
professionnels (Lent et al., 1994 ; Lent, 2008). Les attentes de
résultats correspondent « aux croyances personnelles
3 Le NEO-PI-R est un test qui permet une évaluation de la
personnalité selon le modèle des Big Five (Ouverture, Conscience,
Extraversion, Agréabilité, Névrosisme). Pour plus
d'informations :
McCrae, R. R., & Costa Jr, P. T. (1999). A five-factor theory
of personality. Handbook of personality: Theory and research,
2, 139-153.
14
relatives aux conséquences et aux résultats
de la réalisation de comportements particuliers » (Lent, 2008,
p.59).
Par le biais des 4 facteurs qui influencent les SEP, selon
Brown et Lent dans Bandura et al. (2009), le développement des
intérêts se fait selon une boucle de rétroaction. D'abord,
les adolescent·e·s seraient plus enclin·e·s à
s'intéresser à une activité où elles ou ils ont un
SEP élevé par le biais notamment de leurs expériences
antérieures. Ce SEP élevé va contribuer à une
attente de résultats élevés concernant la tâche
à effectuer et va ainsi contribuer à augmenter
l'intérêt pour cette tâche. De plus, en s'intéressant
à une activité, les jeunes vont se fixer des objectifs qui vont
favoriser le maintien de celle-ci, et par la même occasion sa maitrise.
Maitrise, qui va avoir des effets sur les résultats et à leur
tour augmenter le SEP pour la tâche (Annexe III, p.66).
Des études empiriques ont ensuite étudié
la validité de la TSCO. Les résultats de ces études sont
parfois contradictoires. D'abord, Lent, Lopez, Lopez et Sheu (2008) ont fait
passer à des étudiant·e·s en informatique des
échelles de SEP, d'attente de résultats, de but personnel,
d'intérêts, de soutiens et de barrières sociales. Les
résultats ont montré que les attentes de résultats, les
SEP et notamment les soutiens et barrières sociales expliquaient 40 % de
la variance des intérêts. Mais, si les SEP étaient bien
prédicteurs des attentes de résultats. Les attentes de
résultats, elles n'étaient pas prédictrices des
intérêts. Notons toutefois que dans cette étude les
échelles de SEP et d'attentes de résultats étaient
relatives au domaine de l'informatique où les participant·e·s
étaient déjà engagé·e·s. Il est donc
possible que les attentes de résultats (le salaire attendu par exemple)
n'affectent pas leurs intérêts pour l'informatique.
D'ailleurs, Sheu, Lent, Brown, Miller, Hennessy et Duffy
(2010) n'aboutissent pas aux mêmes conclusions. Elles et ils ont
mené une méta analyse des études menées entre 1981
et 2008. Leur étude a démontré qu'en accord avec la TSCO,
le lien entre les expériences de réussites et d'échecs et
les types de Holland est principalement indirect et médié par les
attentes de résultats et les SEP. Les SEP seraient selon Sheu et al.
(2010) donc bien liés aux intérêts professionnels, ils
seraient dans la majorité des études, avec les attentes de
résultats le meilleur prédicteur des intérêts, car
les SEP fonctionneraient à la fois comme antécédents des
intérêts et des attentes de résultats (eux même
prédicteurs des intérêts).
Armstrong et Vogel (2009) quant à eux pensent que les
SEP et les intérêts sont en réalité des construits
confondus. Ils estiment que le lien entre SEP et intérêts n'est en
fait qu'un biais statistique. Ils arrivent à cette conclusion, à
l'aide d'analyse factorielle qui montrent que les données des
échelles de SEP et d'intérêts qu'ils ont fait passer
peuvent être regroupées en un seul modèle; le modèle
de Holland. Si SEP et intérêts sont confondus, cela remettrait
donc en
15
cause selon eux, la validité de la TSCO. Ces auteurs
opposent ainsi le Modèle de Holland et la TSCO. Lent, Sheu et Brown
(2010) en réponse à l'étude d'Armstrong et Vogel (2009)
rappellent que la TSCO a été conçue pour théoriser
la construction des intérêts tandis que la théorie de
Holland concerne le lien entre des intérêts et un comportement
professionnel. Selon eux, la TSCO viendrait plutôt éclairer la
construction des types RIASEC et non s'opposer à eux. De plus,
l'étude de Rottinghaus, Larson et Borgen (2003) démontre que les
intérêts et les SEP, bien que liés sont bien deux
construits distincts. En effet, dans une méta-analyse les relations
entre plusieurs variables; les types RIASEC, l'intérêt et les SEP
pour les mathématiques, les sciences, les arts ainsi que pour les
métiers dit « féminins » et dit « masculins»;
les résultats montrent qu'il existe bien une relation entre SEP et
intérêt, mais que ces deux concepts sont bien distincts, car cette
relation peut varier de 25 à 46 % de la variance selon le domaine
étudié, le sexe, l'échelle utilisée et l'âge
des participant·e·s. Il semblerait que l'ampleur du lien entre la
croyance en l'auto-efficacité et les intérêts varie selon
les types. Rottinghaus et al. (2003) montrent que les relations semblent plus
fortes pour les types « Réaliste, Investigateur et Artistique
» par rapport au type « Social, Entreprenant et
Conventionnel». De même, la relation était moins forte
pour les adolescent·e·s (. 50) que pour les
étudiant·e·s (. 57) et les adultes (. 62). Cependant, cette
différence serait à relativiser compte tenu des domaines
différents étudiés selon les études. De même,
il semblerait que la force du lien entre SEP et intérêts varie
selon le domaine étudié. Par exemple, ce lien est plus
élevé pour des domaines plus spécifiques comme l'art, les
sciences ou les mathématiques que pour les métiers dits «
masculins » ou « féminins ».
Nous avons donc évoqué que les
différences entre les filles et les garçons sont
profondément installées dans les normes de la
société, que cela soit à l'école, dans la famille
ou au travail. Au regard de la division sexuée de l'orientation et du
travail, ces différences favoriseraient particulièrement les
hommes. Nous avons vu également que les décisions d'orientations
sont en partie sous l'influence des SEP et des intérêts.
Les SEP et les intérêts peuvent être
appréhendés par le biais des outils utilisés par les
personnes qui accompagnent les jeunes dans la construction de leur projet
d'orientation. Les principaux outils utilisés sont principalement en
lien avec le langage oral ou écrit (entretien, séances, atelier,
fiche métier, questionnaires, etc.). Selon Piaget et Inhelder (1966, p.
72) et selon Worf (1956) cité par Brauer et Landry (2008), « le
langage structure la pensée et est à son service ».
Nous pouvons donc nous interroger sur les effets du langage sur
l'orientation des élèves et notamment nous demander si la langue
n'est pas elle-même une vectrice des inégalités.
16
3. Le langage : prédominance du masculin dans la
langue : des effets psychologiques vecteurs d'inégalité?
3.1.Le genre grammatical masculin : prioritaire en
français : quels effets?
« Tout enfant a droit à une formation [...]
[qui] lui permet d'acquérir une culture, le prépare
à la vie professionnelle et à l'exercice de ses
responsabilités d'homme et de citoyen. [...] (Ministère de
l'Éducation nationale, 1975). Cet extrait de la loi Haby est un exemple
parfait pour illustrer la prédominance du genre grammatical masculin
dans la langue. En effet, les termes « homme et de citoyen »
doivent s'entendre ici à la fois pour les hommes et pour les
femmes, citoyennes et citoyens. Pourtant, le terme « homme »
est-il vraiment neutre? N'est-ce pas l'image prototypique d'un homme qui
nous viendrait majoritairement à l'esprit lorsque la langue emploie le
genre grammatical masculin pour renvoyer à l'ensemble de l'espèce
humaine ? Et si, c'est le cas, quels sont les effets de ces
représentations?
L'étude princeps de Moulton, Robinson, et Elias (1978)
a montré qu'en anglais, l'utilisation du pronom « his
» dans un contexte neutre est plus souvent associée à
l'image d'un homme (37 % associé à une femme) par rapport
à l'utilisation des pronoms « their» (pluriel neutre)
et « his or her ». L'étude de Ng (1990) pourrait
expliquer ce résultat. En effet, les pronoms neutres ayant un homologue
qui renvoie au genre grammatical masculin sont en fait encodé en
mémoire comme étant de genre grammatical masculin. Nous savons
grâce aux travaux de la psychologie cognitive que le cerveau humain
fonctionne selon un principe d'économie d'énergie et par
diffusion de l'activation, ainsi la présentation d'un stimulus active sa
propre représentation, mais également toutes les
représentations qui lui sont associées (Perret, 2003). Des mots
étant dans certains cas utilisés pour qualifier des hommes ne
pourraient donc pas être utilisés dans un contexte neutre, car
l'utilisation même du pronom activerait automatiquement la
représentation d'homme qui lui est associée. En accord avec ce
principe, Wilson et Ng (1988) utilise une tâche d'amorçage, ils
projettent une photographie d'un visage pendant un très court laps de
temps qui ne permet pas une reconnaissance du sexe de l'individu. À la
suite de ces photographies, on présente des phrases utilisant le genre
grammatical masculin, mais dit générique ou des phrases utilisant
le genre grammatical féminin. La présentation de la phrase influe
sur la reconnaissance des visages. Les phrases aux féminins activent une
reconnaissance d'un visage de femme, les phrases aux masculins une
reconnaissance d'homme. En France, l'utilisation de la langue française
favorise également le masculin en ce qui concerne les noms de
métier. À la vue des résultats précédents,
nous pouvons nous demander quels sont les effets de cette prédominance
du genre grammatical masculin sur la représentation des
métiers.
17
3.2.Une absence de consensus quant aux effets du genre
grammatical des noms de métiers.
3.2.1. Arguments en faveur d'un masculin
générique.
En français, les noms de métiers sont
majoritairement mis au genre grammatical masculin, les quelques rares
métiers mis principalement au féminin sont des métiers
dans lesquels on trouve une part importante de femmes (infirmière,
sage-femme, caissière, etc.). En 2002, l'Académie
française s'oppose à l'utilisation du féminin avec pour
principale raison avancée la neutralité du masculin dans la
langue. En 2014, l'Académie française tend à assouplir sa
position en spécifiant qu'il faut respecter le choix des personnes et ne
pas imposer une forme particulière. Elle stipule :
« L'Académie française n'entend
nullement rompre avec la tradition de féminisation des noms de
métiers et fonctions, qui découle de l'usage même
(...) Mais, conformément à sa mission, défendant l'esprit
de la langue et les règles qui président à
l'enrichissement du vocabulaire, elle rejette un esprit de système qui
tend à imposer, parfois contre le voeu des intéressées,
des formes telles que professeure, recteure, sapeuse-pompière, auteure,
ingénieure, procureure, etc. » (Académie
française, 2014).
Elle continue d'ailleurs à considérer que la
langue française peut «faire appel au masculin à
valeur générique, ou « non marquée
» et l'on trouve encore dans la
9ème édition du dictionnaire de l'Académie
française (s.d.) mis en ligne : «
(...) Pour les noms de titres, de professions, de fonctions
: le juge, le délégué, le
docteur, le président désignent indifféremment un homme ou
une femme; il n'y a pas lieu de créer des équivalents
féminins à ces termes».
S'agit-il pourtant vraiment de « féminiser »
des noms de métiers, c'est-à-dire de partir du genre grammatical
masculin pour créer un nouveau mot au genre grammatical
féminin?
En réalité, cette prédominance du genre
grammatical masculin en ce qui concerne les noms de métiers n'est
historiquement que très récente. En effet, jusqu'au XVIème
siècle les noms de métiers étaient mis au féminin
lorsqu'ils étaient exercés par des femmes, et ce quel que soit la
valorisation du métier. On trouvait ainsi des « marchandes,
fromagères, medicineuses, doctoresses», etc. (Lenoble-Pinson,
2006 ; Viennot, 2014). La Suisse (1988), le Québec (1991), la Belgique
(1993) et la France (1998) ont réinstauré l'utilisation des
formes grammaticales féminines dans les textes officiels. Cependant,
Lenoble-Pinson (2006) explique qu'il existe toujours des opposantes et
opposants. En effet, certaines femmes revendiqueraient l'utilisation du
masculin, ce que l'autrice analyse comme la tentative de femme, qui ayant
accédé les premières à des postes de haut statut,
majoritairement exercés par des hommes ne voudraient pas
dévaloriser leur métier en utilisant le genre grammatical
féminin. Cela renvoie directement
18
aux systèmes de normes hiérarchiques
établis entre les sexes (le genre) et à « valence
différentielle des sexes», c'est-à-dire au fait que ce
qui se rapporte à l'homme a plus de valeur que ce qui se rapporte
à la femme (Héritier, 2005, cité par Vouillot, 2014).
L'emploi de la forme grammaticale au féminin, tout comme la
représentation des métiers exercés majoritairement par des
femmes serait en effet perçu par les femmes elles-mêmes, comme
dévalorisante.
Les principaux autres arguments contre l'utilisation du
féminin reposeraient sur la linguistique, notamment dans l'utilisation
de noms de métiers qui font également référence
à des objets : par exemple (« cafetière » ou «
cuisinière »). La laideur de la forme grammaticale est aussi
souvent invoquée (« La forme écrivaine est laide parce
que l'on entend vaine»). Les opposant·e·s citent
également des hésitations dans la formation des mots (par
exemple, faut-il dire docteur, docteure ou doctoresse?) (Lenoble-Pinson, 2006,
p.643). L'étude de van Compernolle (2008) a par exemple
démontré que les français·e·s
interrogé·e·s sur les formes officielles au féminin des
noms de métiers ne les connaissaient pas et hésitent quant
à l'emploi des noms de métiers. De même, certains noms de
métiers ne sont que très rarement considérés comme
corrects quand ils sont écrits au féminin. Par exemple la forme
«femme policier » remporte 10 points de plus dans les choix
des participant·e·s sur la forme officielle à utiliser que le
mot officiel « policière». D'autres arguments sont
également mis en avant tels que la connotation sexuelle qu'auraient
certains mots : « coureuse » ou « sauteuse »
(Dister, 2004). En plus de considérer le genre grammatical masculin
comme neutre, l'Académie française (2002, cité par Gygax
& Gesto, 2007) stipule que l'emploi de forme grammaticale au féminin
accolée à la forme grammaticale au masculin alourdirait et
gênerait la lecture.
De nombreuses études ont été
menées en réponse à ces différents arguments.
3.2.2 Non, le Masculin n'est pas neutre.
Gygax et Gesto (2007) ont testé l'affirmation selon
laquelle l'emploi de la forme au féminin dans le langage alourdirait le
texte. L'étude consistait à mesurer la vitesse de lecture
d'étudiant·e·s qui devaient lire des descriptions de
professions de trois formes différentes (féminin ; masculin et
« épicènes »4). Les résultats ont
montré que la vitesse de lecture entre les formes au féminin,
« épicènes» et au masculin ne différait pas. Il
semblerait en effet que les lecteurs·rices s'habituent dès la
deuxième occurrence dans le texte. L'emploi de la forme dite
épicène n'alourdirait donc pas le texte. De plus, Gabriel, Gygax,
Sarrasin, Garnham et Oakhill (2008) ont démontré que l'emploi de
terme masculin n'est pas neutre. Dans cette étude les
4 Le terme épicène renvoie ici en
réalité à l'utilisation conjointe du masculin et du
féminin.
19
participant·e·s français·e·s,
anglais·e·s et allemand·e·s devaient estimer la proportion
de femmes et d'hommes de différents métiers qui leurs
étaient présenté·e·s soit avec une
forme grammaticale au masculin et au féminin soit avec une forme dite
neutre (au masculin). Les résultats ont montré que la
présentation des versions dites « épicènes» a
augmenté la perception de femmes dans le métier, cela
signifierait donc que l'utilisation du masculin seul ne serait pas neutre,
d'autant que l'augmentation du pourcentage de femmes perçu est
avérée essentiellement lorsque le nom de métier
au genre grammatical féminin a été présenté
avant le nom de métier au genre grammatical masculin. Les études
de Gygax, Gabriel, Sarrasin, Oakhill et Garnham (2008), ainsi que celle de
Sato, Gygax, et Gabriel (2016) arrivent aux mêmes résultats
concernant l'utilisation du genre grammatical masculin comme
neutre. En effet, Gygax et al. (2008) ont présenté à des
personnes deux phrases, qui incluaient dans la première partie un nom
de métier stéréotypé « masculin
», « féminin» ou « neutre»
(« The social workers were walking
through the station »). Dans la seconde, il était fait
référence au sexe des personnes exerçant le métier
(« Since sunny weather was forecast several
of the women weren't wearing a coat »). Les chercheurs et chercheuses
demandaient ensuite aux participant·e·s si la seconde phrase
était une suite plausible de la première phrase. Les
résultats montrent qu'en français et en allemand
(où ils existent des genres grammaticaux féminin et
masculin), les participant·e·s ont jugé la deuxième
phrase comme moins cohérente avec la première lorsque la phrase
faisait référence à une femme, et ce, quel que
soit le métier présenté. Alors qu'en anglais (où il
n'existe pas de forme grammaticale différente), les
réponses sont jugées moins cohérentes, uniquement lors de
l'utilisation d'un nom de métier majoritairement exercé
par un sexe. Ces résultats signifieraient qu'en français
l'utilisation du masculin active une représentation d'homme chez les
personnes, et ce même quand le métier est majoritairement
exercé par des femmes. Ce résultat est retrouvé
par Sato et al. (2016) qui dans une tâche d'amorçage ont
demandé à des participant·e·s
français·e·s et allemand·e·s si les photos
de deux hommes ou d'un homme et une femme, qu'elles et ils voyaient dans une
deuxième étape étaient représentatifs du
métier qui leur était présenté en amorce
(majoritairement exercé par des hommes, des femmes ou mixte). Cette
recherche a montré que les noms de métiers
présentés au genre grammatical masculin engendrent une plus forte
proportion de réponses « oui » lorsque ce sont deux
hommes qui sont présentés que lorsqu'il y a un homme et
une femme, de plus cet effet est renforcé lorsque le métier
associé en amorce est connoté comme étant « masculin
».
Il semblerait donc que le français et
l'allemand n'ont pas de masculin à valeur
générique et que l'utilisation du masculin renforce les
représentations sexuées.
20
En France, peu d'études se sont
intéressées à la question de l'effet du genre grammatical
sur les représentations. Brauer et Landry (2008) se sont
intéressés à cette question dans une suite
d'études. Ils ont par exemple démontré que la forme
grammaticale des noms de métiers pouvait avoir une influence sur les
représentations. En effet, les auteurs demandent à des individus
de citer des personnes qui pourraient être Premier ministre. La question
est rédigée avec l'emploi du terme « candidat »
ou « candidat(e)». Les résultats montrent que
l'utilisation de la forme « mixte» active trois fois plus de
représentation de femme pour le poste de Premier ministre. L'utilisation
de noms de métier au masculin activerait donc bien des
représentations d'hommes. Dans une autre étude des
étudiant·e·s devaient donner une description prototypique
(nom, âge, revenu et description complète) d'un «
individu » vs « personne » exerçant un
métier reconnu comme mixte. On présentait aux personnes
également une fiche métier avec les données statistiques
concernant les proportions de femmes et d'hommes de la profession
présentée. La fiche métier était soit écrite
sous la forme grammaticale au masculin (dite neutre) soit sous forme «
mixte ». Les résultats montrent que de façon
générale, les descriptions d'hommes sont plus nombreuses que les
descriptions de femmes. Ces descriptions d'hommes sont encore plus nombreuses
dans la condition au genre grammatical masculin par rapport à la
condition au genre grammatical masculin et féminin. C'est
également le cas dans la condition « individu » par
rapport à la condition « personne». «
Individu » étant au genre grammatical masculin et «
personne » au féminin, cela signifierait que le genre
grammatical des mots influe sur la représentation sexuée des
métiers, et ce quel que soit le sexe des participant·e·s.
Brauer et Landry (2008) ont également présenté un article
de journal qui décrivait un congrès de
professionnel·le·s à des participant?e?s. Les noms de
métiers étaient soit présentés dans le texte sous
la forme grammaticale au masculin soit sous forme grammaticale au masculin et
au féminin («Informaticien » ou «
Informaticien et Informaticienne»). Dans une seconde phase, les
participant·e·s devaient répondre à une série de
questions où on leur demandait notamment le pourcentage de femme
présente au congrès dans le texte qu'elles et ils avaient lu.
(Cette information n'était pas donnée dans le texte). Le
pourcentage de femme estimé est plus important lorsque le texte
était écrit avec les deux formes grammaticales que quand le texte
était écrit avec une seule forme grammaticale, et ce, quels que
soient le type de professions et le sexe du·de la participant·e.
L'utilisation des noms de professions au genre grammatical
masculin induit donc des représentations sexuées. Les
décisions d'orientation des personnes pourraient-elles être
influencées par ces représentations induites par l'utilisation du
genre grammatical masculin ?
21
3.3.Des noms de métier au masculin : les
représentations peuvent-elles avoir une influence sur les parcours
d'orientation?
Selon, Bem et Bem (1973) cela semble être le cas, en
effet tout comme n'importe quel texte écrit, les annonces de recrutement
n'échappent pas à la règle et sont majoritairement
rédigées au masculin. Bem et Bem (1973) ont mené une
étude où elle et il démontrent que les femmes ont moins
tendance à être intéressées par un métier
quand la fiche de poste est rédigée au genre grammatical
masculin. Ce résultat est similaire pour les hommes avec le genre
grammatical féminin.
En termes d'orientation scolaire, cela questionne
l'utilisation du masculin dans le matériel fourni aux
élèves, notamment les fiches métiers, mais aussi les
questionnaires d'intérêts qui sont majoritairement
rédigés au masculin. On peut se demander quels sont les effets de
l'utilisation du masculin dans les questionnaires utilisés en
psychologie de l'orientation ?
3.3.1. Influence du genre grammatical dans les outils
d'orientation : une influence sur le
SEP?
Nous avons donc vu que le langage par l'intermédiaire
des noms de métiers au genre grammatical masculin ou féminin
pouvait avoir un effet sur les représentations des personnes. Nous avons
vu également que les représentations sexuées des
métiers pouvaient avoir un effet sur les décisions d'orientation.
Nous savons également que les SEP sont prédicteurs des
décisions d'orientation (Pajares, 2009 dans Bandura et al., 2009). Des
études se sont donc intéressées à l'influence des
noms de métiers sur le SEP. Chatard et al. (2005) ont utilisé une
échelle d'auto-efficacité et ont demandé à des
classes de 4ème et 3ème d'évaluer
leur sentiment de confiance en la réussite des études menant au
métier qui leur était présenté soit sous la forme
grammaticale au masculin, soit sous forme mixte. La forme mixte se
déclinait en deux sous types : soit les élèves
étaient confronté·e·s au métier écrit
sous la forme grammaticale au masculin et féminin avec un tiret entre
les deux formes grammaticales, soit à l'utilisation de parenthèse
(par exemple « professeur(e) »). Les métiers
présentés avaient été prétestés comme
étant stéréotypés « très masculin»
ou « très féminin » par des
étudiant·e·s de licence. Les résultats montrent que de
manière générale la présentation du genre
grammatical féminin (entre parenthèse ou en toutes lettres)
améliore le sentiment d'auto-efficacité des élèves.
Par contre, les filles et les garçons voient surtout leurs SEP augmenter
pour les professions stéréotypées de l'autre sexe, mais
pas pour les professions stéréotypées de leur sexe,
où le genre grammatical ne semble pas avoir d'effet sur leurs SEP. De
plus, cette étude a montré que les effets du genre grammatical
sont médiés par le statut social des professions (niveau de
prestige). Plus le statut social (qui est évalué grâce
à une analyse en composante principale) augmente, plus l'utilisation
22
du genre grammatical féminin est
bénéfique sur les scores de SEP des élèves et ce,
surtout pour les métiers stéréotypés «
masculins » et pour le métier d'enseignant·e qui bien que
majoritairement exercé par les femmes, semblent selon Chatard et al.
(2005) avoir une valeur sociale plus importante que la majorité des
métiers où le ratio sexe est supérieur pour les femmes.
À la suite de cette étude, Steinbruckner et
Thiénot (2015) se sont également intéressées
à l'effet du genre grammatical des noms de métiers sur les SEP
des élèves. Dans leur étude, les participant·e·s
passaient une version adaptée du Personal Global Inventory
(PGI) et elles et ils devaient exprimer leur sentiment de compétence par
rapport à trois types de métiers (majoritairement exercés
par des hommes, majoritairement exercé par les femmes et « mixte
»). Tout comme dans l'étude de Chatard et al. (2005), elles et ils
étaient soumis?e?s à deux formes grammaticales de questionnaires;
« mixte» et masculin. Les résultats montrent que les SEP des
élèves sont globalement faible quel que soit le métier et
que tout comme dans l'étude de Chatard et al. (2005), l'utilisation de
la forme mixte augmente les SEP des élèves. Cependant, les
résultats de cette étude diffèrent de celle de Chatard et
al. (2005), car il semblerait que l'utilisation de la forme mixte ait un effet
positif sur les SEP des filles seulement. De plus, à l'inverse de
l'étude de Chatard et al. (2005), les SEP des filles augmentent ici pour
les professions majoritairement exercées par les femmes et mixtes, mais
pas pour les professions majoritairement exercées par les hommes. Les
stéréotypes de sexe semblent trop forts pour être
renversés par l'utilisation du féminin. Cependant ces deux
études, si elles arrivent à des résultats
différents sont toutefois d'accord pour conclure que l'utilisation du
genre grammatical a des effets sur le SEP des élèves et notamment
sur celui des filles.
23
Partie 3 : Réalisation de la recherche.
1. Problématique et Hypothèses :
Dans la continuité des études de Chatard et al.
(2005) et de Steinbrucker et Thiénot (2015) qui ont étudié
l'effet des noms de métiers au masculin et féminin sur les SEP
des élèves, nous nous demandons également si l'utilisation
de la forme grammaticale au féminin associée à la forme
grammaticale au masculin augmentera les SEP pour les métiers, des filles
et des garçons.
Ces deux études se sont intéressées
à l'influence du genre grammatical au féminin sur les SEP.
L'effet du genre grammatical au féminin sur les intérêts
n'a cependant pas été testé. Nous nous demandons donc
également si l'utilisation du genre grammatical féminin pour
qualifier un métier augmente les intérêts des filles et des
garçons pour ces métiers.
Nous émettons donc les hypothèses suivantes :
- Hypothèse 1 : Il existe une
corrélation positive entre les scores d'intérêts et les
scores de SEP des élèves.
- Hypothèse 2 : Lorsque les
métiers sont écrits au masculin seul, les garçons
devraient avoir des SEP et des intérêts significativement plus
importants que les filles. Nous supposons que lorsque les métiers sont
écrits au masculin et au féminin, cette différence ne sera
plus présente (Steinbruckner & Thiénot, 2015).
- Hypothèse 3 : Nous supposons que pour
tous les élèves les SEP et les intérêts augmenteront
lorsque les métiers sont écrits au masculin et au féminin
en comparaison à quand les métiers sont écrits au
masculin. (Chatard et al., 2005).
- 3.1. Plus spécifiquement, en ce qui concerne
les garçons, les scores de SEP et d'intérêts pour tous les
métiers (majoritairement exercé par les femmes, les hommes et
mixtes) devraient être plus élevés lorsque le métier
est écrit au masculin et au féminin par rapport à la
condition où les métiers sont écrits au masculin
seulement. Le genre grammatical féminin devrait activer des
représentations de femmes et ainsi augmenter leur possible
représentation que si une femme est capable de faire le métier,
alors ils le sont également (Chatard et al., 2005).
- 3.2. Pour les filles, nous faisons la même
hypothèse d'augmentation des scores de SEP et d'intérêts
pour tous les métiers (majoritairement exercé par les femmes, les
hommes et mixtes) lorsque le métier est écrit au masculin et au
féminin, par rapport à la condition où les métiers
sont écrits au masculin seulement. La forme grammaticale au
féminin devrait engendrer des représentations de femmes
auxquelles les filles pourront s'identifier. Or, nous savons que
l'identification à un modèle a un effet positif sur les SEP (Betz
& Hackett, 1981).
24
- Hypothèse 4.1. Le niveau de prestige ayant une
importance dans les choix d'orientation des élèves (Gottfredson,
1981). Nous nous sommes intéressées à l'influence du genre
grammatical sur les SEP et les intérêts en fonction du niveau de
diplôme des métiers.
Nous nous attendons à ce que pour tous les niveaux de
diplôme des métiers, les scores de SEP et d'intérêts
soient supérieurs lorsque les métiers sont écrits au
masculin et au féminin par rapport à la condition où ils
sont écrits au masculin seulement. Nous nous attendons à cela
pour les filles et les garçons, car que cela soit pour les filles ou les
garçons l'activation de représentation de femmes par la forme
grammaticale au féminin devrait avoir un effet bénéfique,
que cela soit en termes d'identification aux modèles pour les filles ou
en termes de comparaison aux femmes pour les garçons.
- 4.2. En accord avec Chatard et al. (2005) et leur
complètement d'analyse sur l'effet du prestige des métiers. Nous
nous attendons à ce que, quel que soit le ratio-sexe des métiers,
la différence de score de SEP et d'intérêts entre la forme
au masculin et la forme au masculin et au féminin soit plus importante
pour les métiers avec un niveau de diplôme élevé
(niveau I-II) que pour les métiers avec un niveau de diplôme
intermédiaire (niveau III-IV), eux-mêmes ayant une
différence de score plus élevé que les métiers avec
un niveau de diplôme faible (niveau V).
- Hypothèse 5 : Nous émettons aussi
l'hypothèse que, quels que soient le niveau de diplôme et le
ratio-sexe du métier, dans les deux formes ; les garçons
devraient avoir des intérêts et des SEP plus élevés
que les filles pour les métiers de types « Réaliste »,
« Entreprenant» et « Investigateur». Les filles, des
intérêts et des SEP plus élevés que les
garçons pour les métiers de types « Social», «
Artistique », « Conventionnel» (Vrignaud & Bernaud, 2005 ;
Perdrix et al., 2012).
- 5.1. Lorsque les métiers sont écrits
au masculin et au féminin, les intérêts et les SEP des
filles devraient augmenter pour les métiers de types «
Réaliste », « Entrepreneur » et « Investigateur
» par rapport à la condition où les métiers sont
écrits au masculin seulement.
- 5.2. Lorsque les métiers sont écrits au
masculin et au féminin, les intérêts et les SEP des
garçons devraient augmenter pour les métiers de types «
Social», « Artistique » et « Conventionnel » par
rapport à la condition où les métiers sont écrits
au masculin seulement.
- Hypothèse 6.1 : Les données de l'INSEE
(2017) montrent que les PCS comme le sexe ont une influence sur les parcours
d'orientation. Les études de Chatard et al. (2005) et de Steinbruckner
et Thiénot (2015) ne rendent pas compte de l'influence possible de la
PCS sur les SEP. Nous nous attendons donc à ce que, quel que soit le
sexe, plus la catégorie socioprofessionnelle des parents est
élevée, plus les scores de SEP et d'intérêts
augmenteront, en raison du « capital culturel» plus
important que devrait avoir les élèves de PCS
favorisées,
25
ce qui les amènerait à être confrontés
à des expériences plus diversifiées que les PCS plus
défavorisées.
- 6.2. Nous nous attendons à ce que pour toutes les PCS,
les scores de SEP et d'intérêts soient supérieurs quand les
métiers sont écrits au masculin et au féminin que quand
les métiers sont au masculin seulement.
2. Méthode :
2.1. Caractéristiques des participant·e·s
:
L'échantillon était constitué de 232
adolescent·e·s de 13 à 16 ans, scolarisé·e·s
en classe de 3ème dans deux collèges de l'Académie de
Versailles. Au total, 110 filles et 121 garçons ont participé
à l'étude. Ces deux établissements sont classés par
le Ministère de l'Éducation nationale comme étant de
même typologie, soit « Urbains favorisée5 ».
La part de PCS défavorisée est similaire entre les deux
établissements (12,43 % et 13,67 %), part qui est moins importante que
la part de PCS défavorisée du département (28,4 %) et de
l'académie (33,7 %). On note en revanche une part de PCS
favorisée beaucoup plus importante dans un des deux
établissements (64,94 % et 39,25 %) et de classe moyenne plus importante
dans l'autre (Annexe IV, p.66).
2.2. Caractéristiques du matériel :
Nous avons utilisé un questionnaire de SEP,
réalisé par Benjamin Dubot, Conseiller d'Orientation-Psychologue
stagiaire en 2016-2017 pour son mémoire de DECOP. Ce questionnaire a
été modifié pour les intérêts (Annexe V,
p.66-87). Le questionnaire comprend deux formes, comportant 54 métiers.
La forme A comprend 12 métiers épicènes et 48
métiers rédigés au masculin (ex : Sommelier). La forme B
comprend les mêmes métiers rédigés au masculin suivi
du féminin (ex : Sommelier-Sommelière). Pour chaque métier
les élèves doivent d'abord se positionner, selon leurs
intérêts pour les métiers sur une échelle de Likert
en 4 points. Cette échelle va de « J'aime beaucoup» ce
métier à « Je n'aime pas du tout ce métier ».
Pour le même métier, les élèves doivent ensuite se
positionner selon leurs SEP pour le métier sur une échelle de
Likert en 4 points. L'échelle de SEP va de « Je ne me sens pas du
tout capable» à « Je me sens tout à fait capable»
de faire ce métier. Chaque métier est également
classifié selon le niveau de diplôme requis pour y accéder
(18 de niveau I-II ; 18 de niveau III-IV et 18 de
5
http://www.education.gouv.fr/cid2851/typologie-des-colleges-publics.html
26
niveau V). Le niveau de diplôme permettant
d'accéder au métier se répartissait selon la nomenclature
des niveaux de diplôme en France (Annexe VI, p.88). Les métiers
étaient également classifiés selon le ratio-sexe,
c'est-à-dire 18 métiers exercés par plus de 75 % de
femmes, 18 par plus de 75 % d'hommes et 18 métiers « mixtes ».
Le questionnaire a également été construit avec l'appui de
la typologie de Holland. Il y avait chaque fois 9 métiers par type
(Annexe VII, p.89). Les questionnaires comprenaient également une
question sur les métiers que les parents des élèves
exercent afin de pouvoir déterminer la PCS de ces
dernier
·ère
·s.
2.3. Procédure réalisée :
Les élèves ont été recrutés
dans 9 classes de 2 collèges d'Ile de France. La réalisation de
l'étude était conforme à la déontologie de la
recherche en Psychologie (Annexe VIII, p.90-91). Les passations ont suivi la
procédure suivante : chaque classe passait soit la forme A soit la forme
B. Les caractéristiques des élèves dans les classes
n'étaient pas connues avant l'intervention, ainsi chaque
élève avait la même probabilité de remplir le
questionnaire A ou B. La passation se faisait en classe entière, sauf
pour une classe où l'intervention s'est faite en demi groupe. Une
explication était donnée sur la façon de remplir le
questionnaire. Deux exemples sur la différence entre « se sentir
capable/ne pas se sentir capable» et « aimer/ne pas aimer» un
métier était donnés aux élèves. Ces deux
exemples étaient également écrits dans les consignes du
questionnaire que les élèves devaient lire. Les
élèves remplissaient ensuite le questionnaire et étaient
invité·e·s à poser des questions sur les métiers
qu'elles et ils ne connaissaient pas. Pour chaque intervention la
définition de quatre métiers était écrite aux
tableaux (sommelier·ère, greffier·ère,
outilleur·se, maïeuticien·ne), car le « prétest
» réalisé auprès de deux adolescentes du même
âge avait montré que ces 4 métiers n'étaient pas
compris. Pour les autres métiers, une définition à l'oral
était donnée selon les demandes des élèves. Les
définitions mises sous forme épicène étaient
tirées des fiches métiers de l'Office National d'Information sur
les Enseignements et les Professions (ONISEP). (Annexe IX, p.92-95).
3. Résultats :
3.1. Procédures statistiques :
Un
·e participant
·e n'a pas
spécifié son sexe et a donc été
retiré
·e des analyses. Des valeurs manquantes étaient
présentes dans 32 questionnaires. Il a été
décidé de ne pas analyser les données des
participant
·e
·s qui avaient plus de 3 valeurs manquantes par
questionnaire (SEP ou intérêts), soit environ 5 % des
réponses. 10 participant
·e
·s ont donc
été retiré
·e
·s des
27
analyses. Pour les 22 questionnaires restants, les valeurs
manquantes ont été remplacées par le mode de
l'échantillon pour la dimension correspondante. Les analyses ont
été réalisées sur un échantillon qui
correspond au tableau d'effectifs suivant :
Tableau 1 : Effectif et pourcentage de l'échantillon
selon le sexe et la forme du questionnaire.
|
A
|
B
|
|
Forme du questionnaire
|
(Masculin)
|
(Masculin-féminin)
|
|
|
56 (25,3 %)
|
49 (22,2 %)
|
|
FILLE
|
55 (24,9 %)
|
61 (27,6 %)
|
|
TOTAL
105 (47,5 %)
116 (52,5 %)
TOTAL
111 (50,2 %)
110 (49,8 %)
221 (100 %)
Les réponses aux items ont été
transformées en score par catégorie (SEP total,
Intérêts total, Ratio-Sexe, niveau de diplôme et type de
Holland). Ces scores ont été obtenus pour chaque
échelle à l'aide de la cotation suivante. 1
point pour « Pas du tout»; 2 points pour « Pas vraiment »,
3 points pour « Plutôt » et 4 points pour « Beaucoup/Tout
à fait». Les scores peuvent donc s'étendre de 54 à
216 points, et le score moyen théorique est de 135 points.
La PCS des parents a été
déterminée à l'aide des réponses des
élèves concernant le métier de leur mère et de leur
père. Les métiers ont ensuite été
catégorisés en 8 catégories selon la nomenclature INSEE
(Annexe X, p.96-97) de 2003.
Tableau 2 : Effectifs et pourcentages des élèves
avant sélection de l'échantillon selon la PCS des parents et
la
forme du questionnaire.
|
A
|
B
|
Total
|
|
A
|
B
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PCS du
père
|
|
|
|
PCS de la
mère
|
|
|
|
Indeterminé
|
( Masculin)
40 (18,1 %)
|
( Masculin-féminin)
47 ( 21,3 %)
|
|
Agriculteur
|
1 (0,5 %)
|
0
|
|
Indeterminé
|
28 (12,7 %)
|
47 ( 21,3 %)
|
|
Artisane, commercante
|
3 (1,3 %)
|
3 (1,4 %)
|
|
Artisan, commercant et
|
6 (2,7 %)
|
3 (1,4 %)
|
|
Cadre et Profession
intellectuel supérieur
|
17 (7,7 %)
|
27 (12,2 %)
|
|
Chef d'entreprise
Cadre et Profession
|
|
|
|
Profession intermédiaire
|
36 (19,3 %)
|
10 (4,5 %)
|
|
intellectuel supérieur
|
22 (10 %)
|
27 (12,2 %)
|
|
Profession intermédiaire
|
18 (8,1 %)
|
10 (4,5 %)
|
|
Employée
Retraitée
Total général
|
25 (11,3 %)
2 (0,9 %)
111 (50,2 %)
|
22 (10 %)
1 (0,5 %)
110 (49,8 %)
|
|
Employé
|
12 (5,4 %)
|
8 (3,6 %)
|
|
Ouvrier
|
9 (4,1 %)
|
10 (4,5 %)
|
|
général
( Masculin)
( Masculin-féminin)
général
87 (39,4 %)
63 (28,5 %)
1 (0,45 %)
9 (4,1 %)
34 (15,4 %)
9 (4,1 %)
49 (22,2 %)
70 (31,7 %)
47 (21,2 %)
28 (12,7 %)
3 (1,4 %)
20 (9,1 %)
221 (100 %)
19 (8,6 %)
Retraité
0
2 (0,9%)
2 (0,9 %)
Autres Inactifs
3 (1,4 %)
3 (1,4 %)
6 (2,7 %)
Total général
111 (50,2 %)
110 (49,8 %)
221 (100 %)
On peut constater une part importante de « Cadre » et
de « Profession intermédiaire ». Afin d'obtenir des
catégories plus homogènes, nous avons regroupé les
catégories INSEE en 4
28
catégories selon la nomenclature du Ministère de
l'Éducation nationale (Très favorisé, favorisé,
défavorisé, très défavorisé) (Annexe X,
p.96-97). À l'aide de ces 4 catégories, nous avons
classifié à nouveau les PCS en 3 catégories
(favorisée, moyenne et défavorisée) afin que le nombre de
sujets soit le plus équilibré possible entre les deux formes du
questionnaire. La PCS « favorisée » comprenait les chef?f?es
d'entreprises de 10 salarié?e?s ou plus, les cadres et professions
intellectuelles supérieures, les instituteur?rice?s et professeur?e?s
des écoles ainsi que les retraité?e?s cadres. La PCS «
moyenne» comprenait les agriculteur?rice?s exploitant?e?s, les artisan?e?s
et commerçant?e?s, ainsi que les professions intermédiaires et
les employé?e?s de niveau supérieur au baccalauréat. La
catégorie « Défavorisée » comprenait les
ouvrier?ère?s, les retraité?e?s ouvrier?ère?s et
employé?e?s, de niveau inférieur au baccalauréat. Lorsque
la PCS des deux parents était différente, nous avons retenu la
PCS la plus élevée des deux. À la suite de ces
classifications, 24,43 % des participant?e?s ont dû être
retiré?e?s des analyses, ce qui équivaut à 55 personnes,
car leur réponse ne permettait pas de déterminer leur PCS
d'appartenance. En effet certain?e?s élèves ne connaissaient pas
le métier de leurs parents ou ont donné des réponses trop
imprécises (par exemple, « Il travaille chez Bricorama
»). Les personnes ayant des parents sans activité?e?s et
retraité?e?s ont également été retirées des
analyses en l'absence d'information sur le métier d'origine de leurs
parents.
La répartition après classification des PCS se
répartissait de la façon suivante :
Tableau 3 : Tableau des effectifs (et pourcentages) selon la
forme du questionnaire, le sexe et la PCS des parents.
|
|
A
|
B
|
|
|
|
|
|
|
|
Favorisée
|
17 (9,8 %)
|
(Masculin-féminin)
18 (11 %)
|
|
|
Moyenne
|
19 ( 11,6 %)
|
8 (4,9 %)
|
|
FORME
(Masculin)
TOTAUX
Fille
Défavorisée
14 (8,5 %)
13 (7,9 %)
35 (21,3 %)
27 (16,5 %)
27 (16,5 %)
Garçon
Favorisée
Moyenne
Défavorisée
13 (7,9 %)
10 (6,1 %)
14 (8,5 %)
18 ( 11 %)
10 (6,10 %)
13 (7,9 %)
31 (18,9 %) 20 (12,2 %) 27 (16,5
%) 164 (100 %)
Lecture : Parmi l'ensemble des élèves, 9,8 %
étaient des filles de PCS favorisées qui ont passé la
forme A du questionnaire.
TOTAUX
84 (51,2 %)
80 (48,8 %)
Toutes les analyses sur les PCS (hypothèse 6) ont donc
été réalisées sur un échantillon de 164
sujets avec des groupes inférieurs à 20 élèves. Il
est également à noter un nombre important de « Professions
intermédiaires» parmi l'échantillon de base. La classe
moyenne de notre échantillon serait donc classée comme
favorisée A dans la nomenclature du MEN. Ce qui explique pourquoi nous
ne retrouvons pas la même proportion de PCS que dans les données
APAE (Aide au Pilotage et à l'Auto-évaluation des
Établissements) pour ces deux catégories.
29
En revanche, cette répartition se rapproche de celle du
département et de l'académie (Annexe IV, p.66).
3.2. Résultats des analyses :
Pour toutes les analyses statistiques relevant de l'analyse de
variance (ANOVA) et du t de student, les conditions d'applications ont
été vérifiées. La normalité des
distributions a été vérifiée à l'aide des
coefficients d'aplatissements et d'asymétrie. Ils se situent tous entre
0 et 1. (Annexe XI, p.97). L'homogénéité des variances des
groupes interindividuels a également été
vérifiée à l'aide du test de Levene. Lorsque les
résultats du test de Levene étaient significatifs, des
analyses non paramétriques correspondantes (test de Kruskal-Wallis
et test U de Mann-Whitney) ont été réalisées,
mais non conservées lorsque les résultats des tests
paramétriques étaient similaires. En effet, ces deux tests
disposent d'une robustesse suffisante pour résister à la
majorité des violations de leurs conditions d'applications
(Rakotomalala, 2008). Lorsque les résultats des tests
paramétriques et non paramétriques étaient
différents. Les résultats non paramétriques ont
été conservés.
Résultats Hypothèse 1 :
Pour vérifier s'il existe un lien entre les scores de
SEP et d'intérêts nous avons réalisé des
corrélations entre les différents scores de SEP et
d'intérêts. Toutes les corrélations sont
résumées dans la matrice de corrélation suivante :
Tableau 4 : Matrice de corrélation entre les scores de
SEP et les intérêts.
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Score
|
Score
SEP
|
Score SEP
|
Score
SEP
|
Score
SEP
|
Score
SEP
|
Score
SEP
|
|
totale
|
Diplôme
|
Diplôme
|
Diplôme
|
Ratio
|
Ratio
|
Ratio
|
Score totale
Intérêt
Score Intérêt
|
0,67***
|
0,65***
|
0,66***
|
0,55***
|
0,60***
|
0,65***
|
0,56***
|
Diplôme élevé
Score Intérêt
|
0,61***
|
0,73***
|
0,58***
|
0,40***
|
0,54***
|
0,60***
|
0,51***
|
Diplôme
intermédiaire
|
0,66***
|
0,60***
|
0,69***
|
0,52***
|
0,57***
|
0,66***
|
0,54***
|
Score Intérêt
Diplôme faible
|
0,57***
|
0,45***
|
0,52***
|
0,56***
|
0,53***
|
0,52***
|
|
Score Intérêts
Ratio Femme
|
0,55***
|
0,53***
|
0,52***
|
0,48***
|
0,66***
|
0,51***
|
|
Variables
SEP
élevé
intermédiaire
faible
Femme
Mixte
Score Intérêts
Ratio Mixte
0,60***
0,62***
0,60***
0,44***
0,50***
0,65***
Score Intérêts
Ratio Homme
0,63***
0,59***
0,62***
0,53***
0,44***
0,57***
*** p<0,001 ; Ratio Homme, Femme, Mixte :
métiers majoritairement exercés par des hommes, femmes, par les
deux sexes.
Lecture : La corrélation entre le score total de SEP et le
score total d'intérêts des élèves est de r= 0,67 ;
p<0,001
30
Toutes les corrélations sont positives et
s'étendent dans la diagonale de 0,59 à 0,73. Ce sont des
corrélations suffisamment importantes pour dire qu'il existe bien un
vrai lien entre SEP et intérêts, mais également assez
moyenne6 pour considérer une réelle distinction entre
les concepts de SEP et d'intérêts. Pour chaque score
d'intérêts, la corrélation la plus importante correspond au
score de SEP qui lui est rattaché. La corrélation la plus
importante entre SEP et intérêts (r =0,73) étant
trouvée pour les métiers avec un niveau de diplôme
élevé, et la plus faible (r= 0,59) pour les métiers avec
un niveau de diplôme faible. Si la corrélation ne nous dit pas le
sens de cette relation, au regard de la TSCO, cela voudrait dire que se sentir
capable de faire un métier avec un niveau de diplôme
élevé a plus d'influence sur l'intérêt pour ces
métiers que se sentir capable de faire un métier avec un niveau
de diplôme plus faible n'a une influence sur les mêmes
métiers. De même, la corrélation entre SEP et
intérêts pour les métiers majoritairement exercés
par les hommes (r= 0.71) est plus importante que la corrélation entre
SEP et intérêts pour les métiers majoritairement
exercés par les femmes. (r=0.66).
L'hypothèse 1 est donc validée. Il
existe bien une corrélation positive entre les scores
d'intérêts et les scores de SEP des
élèves.
Résultats de l'hypothèse 2 :
Afin de savoir si les garçons ont des SEP et des
intérêts plus élevés que les filles dans la forme A
du questionnaire, et similaire dans la forme B (Hypothèse 2). Nous avons
réalisé des t de student pour échantillons
indépendants.
6 Cohen (1992, p. 157) : de 0,20 à 0,50 :
corrélation faible ; de 0,50 à 0,80 : corrélation moyenne;
supérieur à 0,80 corrélation importante.
31
Tableau 5 : Effet du sexe : moyennes et résultats des t
de student pour les SEP et intérêts.
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Forme A
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Forme B
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Forme A
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Forme B
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Moy.
Ecart type
t
p.( bilat.)
p. (unilat.)
d
Toutes versions
Garçons
98,06
23,57
0,27
(Masculin)
Filles
104,43
21,82
24,38
2,07
0,04*
0,02*
0,39
( Masculin-féminin)
22,74
0,225
Toutes versions
29,07
0,365
(Masculin)
32,12
0,17
( Masculin-féminin)
25,54
0,34
*p<0,05 ; d : d de cohen (taille de l'effet). ET :
Ecart type. Lecture : La moyenne des scores moyens d'intérêts des
deux versions pour les files
Filles
104,01
20,41
2
0,05*
0,025*
est de 104,41 et de 93,06 pour les garçons. La
différence pour ces deux moyennes est significative p<0,05
et présente une taille d'effet faible.
Garçons
95,37
Filles
Garçons
103,53
100,49
18,89
0,75
0,45
Filles
Garçons
111,01
109,97
22,71
0,34
0,73
Filles
Garçons
110,27
105,25
21,6
0,97
0,34
Filles
Garçons
112,25
114,23
24,1
0,42
0,68
Nous pouvons noter que les scores moyens sont tous
inférieurs au score moyen théorique
de 135 points. Les intérêts et les SEP des
élèves pour les métiers sont donc tous faibles.
Contrairement à notre hypothèse, pour les
intérêts, ce sont en fait, les filles qui sont
significativement plus intéressées que les
garçons par les métiers présentés (t (219)
= 2,00 ;
p<0,05 ; d= 0,27). Cette différence
est présente dans la forme A (t (109) = 2,07 ; p=0.04
; d=
0,39), mais ne l'est plus dans la forme B (t (108) =0,75
; p.ns). Les garçons semblent donc avoir
bénéficié de la forme grammaticale au
masculin du questionnaire. Pour les SEP, d'un point de
vue descriptif nous pouvons constater que les filles ont des SEP
pour les métiers supérieurs aux
garçons dans la forme A et que les garçons ont des
SEP supérieurs aux filles dans la forme B.
Cependant, ces différences ne sont pas significatives.
Qu'en est-il lorsque nous prenons en compte le ratio sexe des
métiers?
32
Tableau 6 : Effets du sexe : Résultats de t de student et
moyenne selon le sexe-ratio des métiers
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Scores
|
Filles
|
|
|
|
|
|
|
|
Intérêt ratio Homme
|
Moy.
31,42
|
ET
7,38
|
Moy.
34,13
|
ET
9,09
|
t de student
2,42
|
p (á bilat.)
0,05*
|
p (á unilat.)
0,025*
|
|
Garçons
d
Intérêt ratio Mixte
Intérêt ratio Femme
SEP ratio Homme
SEP ratio Mixte
SEP ratio Femme
36,42
36,17
31,76
38,38
41,05
7,92
8
7,68
8,31
9,2
34
29,91
36,67
37,73
35,54
8,42
7,81
10,44
10,06
10,56
2,19
5,88
3,95
0,52
4,11
0,05*
0,001***
0,0001**
0,6
0,001***
0,025*
0,001***
0,001***
0,3
0,001***
0,32
0,29
0,79
0,53
0,56
Intérêt ratio Homme
Intérêt ratio Mixte
31,9
36,3
7,8
8,7
33,11
33,13
9,04
9,12
0,78
1,89
0,44
0,06
0,22
0,03*
0,39
0,89
0,11
0,5
0,68
0,43
0,21
0,68
0,35
0,51
0,45
* p<0,05 ; ** p<0,01 ***
p<0,001 ; Ratio Homme, Femme, Mixte : métiers
majoritairement exercés par des hommes, femmes, par les deux
sexes. Forme A : Masculin, Forme B : Masculin, féminin. ET
: Écart type. Lecture : Les filles ont un score moyen
d'intérêts pour les métiers
majoritairement exercés par les hommes de 31,42. La
différence avec les garçons qui ont un score moyen de 34,13 est
significative (p<0,05).
Intérêt ratio Femme
36,3
8
29,13
7,97
4,7
0,001***
0,001***
Intérêt ratio Homme
Intérêt ratio Mixte
Intérêt ratio Femme
30,92
36,53
36,08
6,92
6,97
8,06
35,05
34,79
30,63
9,13
7,74
7,66
2,62
1,23
3,63
0,01**
0,22
0,001***
0,005**
0,001***
SEP ratio Homme
SEP ratio Mixte
SEP ratio Femme
31,55
38,02
40,62
7,5
8,08
8,3
35,58
35,95
33,72
10,77
11,55
11,58
2,29
1,14
3,61
0,02*
0,03*
0,001***
0,01**
0,015*
0,001***
SEP ratio Homme
SEP ratio Mixte
SEP ratio Femme
32
38,71
41,53
7,95
8,64
10,2
37,66
39,34
37,18
10,12
8,28
9,33
3,2
0,39
2,33
0,002**
0,7
0,02*
0,001**
0,01**
On peut constater que les garçons se sentent
significativement plus intéressés que les filles
par les métiers majoritairement exercés par les
hommes (t (219) =2,42 ; p< 0,05 ; d= 0,32).
Cet
effet est uniquement présent dans la forme B (t
108) = 2,62 ; p<0,05 ; d= 0,50), mais pas dans
la forme A (t (109) =0,78 ; p. n.s). La forme
grammaticale au féminin aurait donc accru encore
plus les intérêts des garçons, pour les
métiers majoritairement exercés par les hommes, mais
n'aurait pas eu d'effet sur les intérêts des filles.
En revanche, pour les SEP des métiers
majoritairement exercés par les hommes, l'effet du sexe en
faveur des garçons est présent dans
les deux formes du questionnaire.
Les filles quant à elle se sentent significativement plus
intéressées (t (219) =5,88 ;
p<0.0000001 ; d= 0,79) et significativement
plus capables (t (219) =4,11 ; p<0.000001 ; d=
0,56) que les garçons pour les métiers
majoritairement exercés par les femmes. Cet effet est
présent dans la forme A (t (109) =4,70 ;
p<0.000001 ; d= 0,89) et dans la forme B (t (108)
=
3,63 ; p<0.0005 ; d= 0,68). Elles ne
semblent donc pas bénéficier de la forme grammaticale au
féminin. Pour les métiers dits « mixtes»
(t (219) = 2,19 ; p<0,05 ; d= 0,29), les filles
se sentent
significativement plus intéressées que les
garçons par les métiers, ce qui est l'inverse de notre
hypothèse. Cependant, cette différence entre filles
et garçons est significativement présente en
unilatérale dans la forme A (t (109) =1,89 ;
p= 0,03 ; d = 0,38), mais n'est plus présente dans
33
la forme B (t (108) =1,23 ; p.ns). Ce serait
donc les garçons qui bénéficieraient de la forme
grammaticale au féminin pour les intérêts. Pour les SEP, un
effet du sexe est également présent (en faveur des filles)
uniquement dans la forme A, mais plus dans la forme B.
Qu'en est-il lorsque nous prenons en compte le niveau de
diplôme des métiers?
Tableau 7 : Moyennes, écarts types et résultats
des t de student pour les niveaux de diplômes.
Scores Filles Garçons
Moy. El' Moy. El' student ddl p (á bilat.) p
(á unilat.) d
|
|
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|
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|
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|
|
|
|
|
|
t de
|
|
|
|
|
|
Intérêt niveau de diplôme
élevé
Intérêt niveau de diplôme
intermédiaire
|
35,36
35,57
|
8,78
8,36
|
33,32
32,78
|
8,40
7,07
|
1,77
2,66
|
219
219
|
0,08
0,01**
|
0,04*
0,00**
|
|
|
Intérêt niveau de
diplôme faible
SEP niveau de diplôme
élevé
SEP niveau de diplôme
intermédiaire
|
33,08
34,43
37,27
|
8,79
9,13
10,16
|
31,94
34,03
36,53
|
6,90
8,43
7,98
|
1,06
0,34
0,59
|
219
219
219
|
0,29
0,73
0,55
|
|
|
SEP niveau de diplôme faible
39,50
11,86
39,39
9,12
0,07
219
0,94
0,14
0,37
0,28
0,47
0,24
0,36
Intérêt niveau de diplôme
élevé
Intérêt niveau de diplôme
intermédiaire
Intérêt niveau de diplôme
faible
35,54
35,71
33,18
9,88
7,17
6,73
32,13
31,78
31,45
9,06
8,6
8,57
1,89
2,62
1,18
109
109
109
0,06
0,01**
0,24
0,03*
0,005**
0,12
0,36
0,5
Intérêt niveau de diplôme
élevé
35,15
7,41
34,39
7,66
0,53
108
0,6
0,3
0,12
0,355
0,195
0,13
0,235
0,34
0,445
0,3
* p<0,05 ; ** p<0,01 ***
p<0,001. Forme A : Masculin, Forme B : Masculin, féminin. ET
: Écart type ; Lecture : Les filles ont un score moyen
d'intérêts pour les métiers avec un niveau de
diplôme élevé de 35,54. La différence avec les
garçons qui ont un score moyen de 32,13 est
tendanciellement significative (p<. 10).
Intérêt niveau de diplôme
intermédiaire
Intérêt niveau de diplôme
faible
35,41
32,96
7,03
7,17
33,68
32,37
8,1
9,03
1,17
0,37
108
108
0,24
0,71
SEP niveau de diplôme
élevé
SEP niveau de diplôme
intermédiaire
SEP niveau de diplôme faible
34,1
36,78
39,38
9,16
7,18
8,2
32,51
34,84
37,91
10,48
10,71
12,56
0,86
1,13
0,73
109
109
109
0,39
0,26
0,47
SEP niveau de diplôme
élevé
SEP niveau de diplôme
intermédiaire
SEP niveau de diplôme
faible
34,8
37,82
39,63
7,6
8,86
10,15
35,39
38,07
40,72
7,35
9,46
11,12
0,41
0,14
0,5
108
108
108
0,68
0,89
0,6
Aucune différence entre les filles et les
garçons que cela soit dans la forme A ou dans la forme B n'est
révélée pour les SEP des métiers, quel que soit le
niveau de diplôme. En revanche, les filles ont des intérêts
plus élevés que les garçons pour les métiers avec
un niveau de diplôme élevé dans la forme A, ce qui n'est
plus le cas dans la forme B (en unilatérale). Elles se sentent
également plus capables que les garçons de faire des
métiers avec un niveau de diplôme intermédiaire dans la
forme A, mais plus dans la forme B. Les garçons ont, en effet plus
bénéficier que les filles de la forme au féminin du
questionnaire, leur permettant ainsi de rattraper ces dernières.
En conclusion, dans l'hypothèse 2, nous
faisions l'hypothèse que lorsque les métiers sont écrits
au masculin seul (forme A), les garçons devraient avoir des SEP et des
intérêts significativement plus importants que les filles. Nous
supposions que lorsque les métiers sont écrits au masculin et au
féminin (forme B), cette différence ne serait plus
présente (Steinbruckner & Thiénot,
2015). Sur l'échantillon global, l'hypothèse 2 n'est donc pas
validée pour les SEP et les intérêts. En revanche,
l'hypothèse inverse est validée pour les intérêts.
Les filles ont des intérêts significativement supérieurs
aux garçons dans la forme A et plus dans la forme B. Ce résultat
qui va à l'encontre de notre hypothèse est également
trouvé pour les intérêts des métiers avec un niveau
de diplôme intermédiaire et pour l'intérêt et les SEP
des métiers dits « mixtes».
Résultats de l'hypothèse 3 :
Afin de savoir si les scores d'intérêts et de SEP
des élèves sont supérieurs dans la forme B par rapport
à la forme A du questionnaire. Nous avons réalisé des t de
student pour échantillons indépendants.
Tableau 8 : Effet de la forme et du sexe : moyennes et
résultats des t de student.
|
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|
Moy.
|
ET
|
t
|
p.( bilat.)
|
p. (unilat.)
|
|
|
A
B
|
99,94
101,85
|
23,46
|
0,63
|
0,53
|
|
|
|
A
B
|
104,43
103,53
|
21,82
|
0,22
|
0,82
|
|
|
34
d
Tous les élèves
21,07
0,27
Filles
18,89
0,41
Garçons
A
B
95,36
100,49
24,38
22,74
1,17
0,24
0,12
Tous les élèves
A
B
107,78
113,35
27,32
24,82
1,58
0,11
0,06
0,21
Filles
24,10
0,33
Garçons
25,54
0,31
* p<0,05 ; À : version au masculin ; B : version au
masculin et au féminin. ET : Écart-type. Lecture : Les scores
moyens d'intérêts des élèves
dans la forme A est de 99,94 et de 101,85 dans la forme B ; la
différence entre ces deux scores n'est pas significative (p>.
0,05).
A
B
110,27
112,24
21,60
0,44
0,66
A
B
105,25
114,23
32,12
1,67
0,10
0,05e
D'un point de vue descriptif, mis à part les
intérêts des filles, tous les scores de SEP et
d'intérêts pour les métiers sont plus élevés
dans la forme B par rapport à la forme A. Cependant, les
résultats pour les intérêts ne montrent aucune
différence significative entre la forme A et B du questionnaire. Pour
les SEP, en revanche les élèves ont des scores tendanciellement
plus élevés dans la forme B par rapport à la forme A pour
un seuil unilatéral (t (219) = 1.57 ; p <0,10 ; ;
d= 0,21). Cet effet est en fait présent uniquement pour les
garçons. Ils ont des scores de SEP pour les métiers qui sont
supérieurs dans la forme B (M=114.23 #177; 25,54) par rapport
à la forme A (M =105,25 #177; 32,12). Cette différence est
tendanciellement significative (t (114) =1,67 ; p<0,10 ; d=
0,31) à un seuil bilatéral et est significative pour un
seuil unilatéral
35
(p<0,05). Bien que cet effet soit faible,
ce serait les garçons qui bénéficieraient plus que
les filles de la forme grammaticale au féminin du questionnaire.
Et pour le ratio sexe?
Afin de savoir si le ratio-sexe des métiers a une
influence sur les scores d'intérêts et de SEP des
élèves. Nous avons réalisé des t de student pour
échantillons indépendants.
Tableau 9 : Moyennes, écarts types et résultats
selon la forme du questionnaire et le ratio-sexe des métiers.
|
|
Forme A
(Masculin)
|
|
Forme B
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Intérêts ratio Homme
Intérêts ratio Mixte
|
32,48
34,74
|
ET
8,42
9,02
|
(Masculin-
féminin)
33,21
35,56
|
ET
8,44
7,42
|
t de student
0,65
0,74
|
p.(bilat.)
0,52
0,46
|
p.(unilat.)
|
|
|
Intérêts ratio Femme SEP ratio
Homme SEP ratio Mixte SEP ratio Femme
Intérêts ratio Homme Intérêts ratio
Mixte
|
32,72 33,55 37,03
37,21 31,86 36,32
|
8,72 9,45 9,96 10,60
7,80 8,72
|
33,05 35,14 39,06
39,12 30,92 36,53
|
8,27 9,60 8,41 9,92
6,92 6,97
|
0,29 1,24 1,64 1,38
-0,65 0,13
|
0,77 0,22 0,10 0,17
0,52 0,89
|
0,05*
|
|
d
0,26
0,23
0,39
0,11
0,08
0,22
Intérêts ratio Femme
SEP ratio Homme
SEP ratio Mixte
SEP ratio Femme
36,25
31,55
38,09
40,63
8,01
7,50
8,08
8,30
36,08
32,00
38,71
41,53
8,07
7,95
8,64
10,20
-0,11
0,30
0,38
0,50
0,91
0,77
0,70
0,62
0,26
0,45
0,46
0,38
0,35
0,31
Intérêts ratio Homme
Intérêts ratio Mixte
Intérêts ratio Femme
SEP ratio Homme
33,11
33,13
29,13
35,58
9,04
9,11
7,97
10,77
35,05
34,79
30,62
37,66
9,13
7,74
7,66
10,12
1,15
1,06
1,03
1,07
0,25
0,29
0,31
0,29
0,13
0,15
0,15
0,14
0,34
0,33
* p<0,05 ; ET : Écart-type; Forme A : Masculin
; Forme B : Masculin-féminin. ; Ratio Femmes, Hommes et Mixte :
métier majoritairement
exercé par les femmes, les hommes ou mixtes ; ^^ : Les
variances ne sont pas homogènes (test de Levene : p=0.00) :
résultats Mann-Withney
(z=1.97 ; p<0,05 en bilatéral).
Lecture : Les élèves ont un score moyen
d'intérêts pour les métiers majoritairement exercés
par les hommes de 32,48 quand le métier est au
masculin (Forme A) et de 33,21 quand le métier est au
masculin-féminin (Forme B). La différence entre les deux formes
n'est pas significative.
SEP ratio Mixte
SEP ratio Femme^^
35,95
33,73
11,55
11,58
39,34
37,18
8,28
9,33
1,84
1,78
0,07
0,08*
0,03*
0,04*
Les résultats ne montrent aucune différence
significative entre la forme A et B du
questionnaire pour les intérêts pour tous les
ratio-sexe des métiers. Pour les SEP, en revanche,
les résultats montrent que l'ensemble des
élèves se sentent tendanciellement plus capables de
faire les métiers majoritairement exercés par les
femmes (t (219) = 1,38 ; p=0.08 ; d=0.52), et
« mixte» (t (219) = 1,64 ; p=0.05
; d= 0,20) en unilatéral, dans la forme B par rapport à
la
forme A. Cependant, pour les SEP, ce sont pour les garçons
que les scores entre la forme A et
B sont significativement différent pour les métiers
majoritairement exercés par les femmes. (z
36
(114)7=1,78 ; p=0,05 ; d =0,33).
Pour les métiers dits « mixtes», les scores de SEP des
garçons augmentent significativement entre la forme A et la forme B du
questionnaire pour un seuil á unilatéral (t (114) =1,84
; p=0,03 ; d=0.34), en bilatéral cette
différence est tendancielle (p=0.07). Pour les métiers
majoritairement exercés par les hommes, par contre le genre grammatical
féminin n'augmente pas le sentiment d'auto-efficacité des
garçons. Les filles quant à elle ne semblent pas
bénéficier de la forme grammaticale au féminin.
En conclusion, nous faisions l'hypothèse que
pour tous les élèves le SEP et les intérêts
augmenteraient lorsque les métiers sont écrits au masculin et au
féminin (forme B) en comparaison à la condition où les
métiers sont écrits au masculin (forme A) (Chatard et al., 2005).
L'hypothèse 3 est donc validée uniquement pour les scores de
SEP.
Nous déclinions cette hypothèse pour les
filles (hypothèse 3.2) et les garçons (hypothèse 3.1) en
prenant en considération le ratio sexe des métiers. En effet,
nous nous attendions également à ce à que les SEP et les
intérêts soient plus élevés dans la forme B par
rapport à la forme A pour tous les ratio sexe.
L'hypothèse 3.1 (garçons) est
validé seulement pour les SEP des métiers majoritaire ment
exercés par les femmes et mixtes. Ce qui semble en accord avec
l'étude de Chatard et al. (2005). L'hypothèse 3.2 (filles) n'est
pas validée.
7 Le test U de Mann Witney a été
retenu, car les variances n'étaient pas homogènes et le
résultat différent du t de student
Résultats de l'hypothèse 4 sur un effet du
questionnaire en prenant en compte le niveau de diplôme.
Tableau 10 : moyennes, écarts types et résultats
selon le niveau de diplôme.
Scores
|
Forme A
(Masculin) ET
|
Forme B
( Masculin-féminin) ET t de student p
(á bilat.) p (á unilat.) d
|
37
Intérêt niveau de diplôme
élevé Intérêt niveau de
diplôme intermédiaire Intérêt niveau de
diplôme faible SEP niveau de diplôme
élevé^^ SEP niveau de diplôme
intermédiaire SEP niveau de diplôme
faible
|
33,85 33,77 32,32
33,32 35,82 38,65
|
9,59 8,12 7,71 9,82
9,11 10,57
|
34,74 34,45 32,64
35,13 37,95 40,24
|
7,53 7,66 8,23 7,53
9,16 10,66
|
0,77 0,65 0,29 1,54
1,74 1,11
|
0,44 0,52 0,77 0,13*
0,08 0,27
|
0,22 0,26 0,39 0,07*
0,04* 0,13
|
0,21
0,23
|
Intérêt niveau de diplôme
élevé Intérêt niveau de
diplôme intermédiaire Intérêt niveau de
diplôme faible SEP niveau de diplôme
élevé SEP niveau de diplôme
intermédiaire SEP niveau de diplôme
faible
|
35,54 35,71 33,18
34,11 36,79 39,38
|
9,88 7,17 6,73 9,16
7,18 8,20
|
35,16 35,41 32,96
34,80 37,82 39,63
|
7,42 7,03 7,17 7,60
8,86 10,15
|
0,22 0,22 0,16 0,42
0,66 0,14
|
0,83 0,83 0,87 0,68 0,51 0,89
|
0,41 0,41 0,44 0,34 0,26 0,44
|
|
Intérêt niveau de diplôme
élevé Intérêt niveau de
diplôme intermédiaire Intérêt niveau de
diplôme faible SEP niveau de diplôme
élevé SEP niveau de diplôme
intermédiaire SEP niveau de diplôme
faible
|
32,13 31,78 31,45
32,51 34,84 37,91
|
9,06 8,60 8,57 10,48
10,71 12,56
|
34,39 33,69 32,38
35,39 38,07 40,72
|
7,66 8,11 9,04 7,53
9,46 11,12
|
1,46 1,23 0,56 1,71
1,72 1,28
|
0,15 0,22 0,57 0,09 0,09 0,20
|
0,07 0,11 0,29 0,04* 0,04*
0,10
|
|
0,27
0,32
0,32 * p<0,05 ; ET : Écart-type ;
Forme A : Masculin ; Forme B ; ^^ : Les variances ne sont pas homogènes
(test de Levene : p=0.01) : résultats Mann-Withney (z=1.95 ; p<0,05
en bilatéral). Lecture : Le score moyen des filles pour les
métiers avec un niveau de diplôme élevé est de 35,54
dans la forme A (masculin) et de 35,16 dans la forme B
(masculin-féminin) ; cette différence n'est pas significative.
Aucune des comparaisons de scores n'atteint le seuil de
significativité pour les intérêts. Sur un plan
descriptif, les scores des garçons sont tout de même
supérieurs dans la forme B par rapport à la forme A pour tous les
niveaux de diplômes des métiers. Pour les diplômes de niveau
élevé, les garçons voient leurs scores
d'intérêts augmenter entre la forme A et B (z (114) =
1,95 ; p=0.05). Pour les SEP, ce sont également pour les
garçons que nous trouvons une augmentation significative entre la forme
A et B pour les métiers avec un niveau de diplôme
intermédiaire et élevé en unilatéral. Aucune autre
comparaison n'est significative.
En conclusion nous nous attendions dans
l'hypothèse 4.1 à ce que pour tous les niveaux de diplôme,
les scores de SEP et d'intérêts soient supérieurs lorsque
les métiers sont écrits au masculin et féminin (forme B)
par rapport à la condition où les métiers sont
écrits au masculin seulement (forme A). L'hypothèse 4.1 est donc
partiellement validée
38
pour les garçons et seulement pour les
métiers avec un niveau de diplôme élevé (SEP et
intérêts) et intermédiaire (SEP).
Nous émettions l'hypothèse
(hypothèse 4.2) que la différence de score de SEP et
d'intérêts entre la forme au masculin et la forme au masculin et
au féminin seraient plus importante pour les métiers avec un
niveau de diplôme élevé (niveau I-II) que pour les
métiers avec un niveau de diplôme intermédiaire (niveau
III-IV), eux-mêmes ayant une différence de score plus
élevé que les métiers avec un niveau de diplôme
faible (niveau V). Cette hypothèse ne peut être testé en
raison de la non-présence de différence entre la forme A et B des
différents niveaux de diplôme. Nous pouvons noter cependant que
les seuls effets trouvés sont pour les métiers avec des niveaux
de diplôme élevés et intermédiaires. Il semblerait
donc que la forme grammaticale au féminin ait un effet positif plus
important sur les scores de SEP et d'intérêts pour les
métiers les plus prestigieux.
Bien qu'aucune hypothèse n'ait été faite
sur ce point, nous avons donc également regardé si le niveau de
diplôme a une influence sur les scores de SEP et d'intérêts
des élèves. Nous avons réalisé des t de student
pour échantillons appariés.
Figure 1 : Scores de SEP et d'intérêts en fonction
des niveaux de diplôme.
Pour les Intérêts : Les résultats
montrent que les élèves sont plus intéressés par
les métiers qui demandent un niveau de diplôme élevé
(M= 34,29 #177; 8,62) et intermédiaire (M = 34,11
#177; 7,88) que pas les métiers qui demandent un niveau de diplôme
faible (M= 32,48 #177; 7,95). En effet, les élèves sont
tout autant intéressés par les métiers avec niveaux de
diplôme élevé et intermédiaire (t (220) =
0,51 ; p.ns), en revanche, les élèves sont moins
intéressés par les métiers
39
avec un niveau de diplôme faible par rapport à
ceux avec un niveau de diplôme élevé (t (220) =
3,81 ; p<0.0005 ; d= 0,22) ou intermédiaire (t
(220) = 4,82 ; p<0.000001 ; d= 0,21).
Pour les SEP : Les résultats montrent que les
élèves se sentent significativement plus capables d'exercer les
métiers qui demandent un niveau de diplôme faible (M=
39,43 #177; 10,62) qu'intermédiaires (M = 36,88 #177;
9,17) ou élevés (M= 34,21 #177; 8,79). En effet, les
élèves se sentent plus capables de faire un métier avec un
niveau de diplôme faible par rapport à un niveau de diplôme
intermédiaire (t (220) = 6,05 ; p<0.000001 ; d=
0,25) et élevé (t (220) = 9,46 ; p<0.0000001
; d= 0,54). Elles et ils se sentent également plus
capables de faire un métier avec un niveau de diplôme
intermédiaire par rapport aux métiers avec un niveau de
diplôme élevé (t (220) = 7,19 ; p<0.000001
; d= 0,30).
En conclusion, plus le niveau de diplôme des
métiers présentés augmente, plus les SEP des
élèves à l'égard de ces métiers diminuent.
En revanche, c'est l'inverse pour les intérêts. Plus le niveau de
diplôme augmente plus les intérêts des élèves
augmentent. Ce résultat peut être expliqué par
l'anticipation des études et les difficultés associés
à des niveaux de diplôme plus élevé.
Résultats hypothèses 5 :
Concernant, l'hypothèse sur l'influence de la
forme du questionnaire sur les sous scores des différents types de
Holland, l'hypothèse n'a pas pu être traitée
statistiquement. En effet afin de pouvoir effectuer ce type d'analyse,
il aurait fallu que l'échelle soit conforme à la structure de
Holland. La validation de l'échelle ne faisait pas partie des objectifs
de ce mémoire. Cependant, les analyses qui ont été
effectuées parallèlement ont montré des
corrélations qui ne respectaient pas la structure RIASEC de Holland
(Annexe XII, p.98).
Nous avons cependant réalisé une analyse plus
qualitative par métiers à l'aide de Chi2.
Pour cela les réponses « Pas du tout» et
« Pas vraiment» ont été regroupées dans les
catégories « Je n'aime pas » et « Je ne me sens pas
capable » et les réponses « Plutôt » et «
Beaucoup/Tout à fait » dans les catégories « J'aime
» et « Je me sens capable ».
Les tableaux de Chi2 sont mis en annexe XIII et XIV,
p. 99 et 100
Les tableaux suivants présentent un
résumé des résultats des Chi2 qui
présentent un effet significatif ou tendanciel de la forme du
questionnaire, ainsi qu'un effet du sexe présent dans la forme A, mais
pas dans la forme B.
Tableau 11 : Résultats des Chi2 pour les SEP
Élevé = diplôme de niveau I et II ;
Intermédiaire = niveau III et IV ; Faible = niveau V ; RIASEC= typologie
de Holland ; F= Filles ; G= Garçons. À= version au masculin ; B=
version au masculin et au féminin. IMPOSSIBE : les conditions
d'application du chi 2 ne sont pas respectées (effectifs>5). Lecture
: Ingénieur.e foresti.ère est un métier de type «
Réaliste» dont l'accès se fait avec un niveau de
diplôme faible et est majoritairement exercé par les hommes. Il
n'y a pas de différence de SEP des élèves entre la forme A
et B pour ce métier, que cela soit pour les filles ou pour les
garçons. Les garçons se sentent tendanciellement plus
compétents que les filles (p<. 10)
40
41
Nous pouvons noter un effet du sexe présent dans la
forme A et absent dans la forme B pour 8 métiers. Pour 7 de ces 8
métiers, ce sont les garçons qui ont augmenté leurs SEP
entre la forme A et B ; seul le métier d'outileur·euse fait
exception.
Nous pouvons également constater un effet significatif
ou tendanciel de la forme du questionnaire sur les SEP des élèves
pour les métiers de :
- Professeur?e?s d'Arts plastiques : un métier
« Artistique» et majoritairement exercé par les femmes. Les
garçons se sentent tendanciellement plus capables d'effectuer ce
métier dans la forme B par rapport à la forme A
(÷2 (1,116) = 3,45 ; p= 0,06). Cette
différence entre les deux versions du questionnaire n'est pas
retrouvée chez les filles (÷2 (1,105) = 1,46 ;
p. ns.)
- Costumier?ère : (÷2 (1,221)
= 6,32 ; p=0.01) ce métier est majoritairement exercé
par les femmes et « Artistique ». Pour ce métier, les filles
se sentent plus capables d'exercer ce métier dans la forme B par rapport
à la forme A (÷2 (1,105) = 3,78 ; p=
0,05). Les garçons se sentent également tendanciellement
plus capables de faire costumier dans la forme B par rapport à la forme
A (÷2 (1,116) = 3,03 ; p=0.08).
- Masseur ?Masseuse : ce métier est
majoritairement exercé par les femmes et de type
« Investigateur ». (÷2
(1,221) = 5,05 ; p= 0,02). Les garçons se sentent
tendanciellement plus capables (÷2(1, 116) =
2,98 ; p= 0,08) dans la forme B par rapport à la forme A. Ce
n'est pas le cas pour les filles (÷2 (1, 105) = 2,63 ; p.
ns).
Suite à l'analyse de ce tableau, nous ne
pouvons pas tirer de conclusion générale sur une
différence entre filles et garçons selon la forme du
questionnaire en fonction des différents types de Holland.
RIASEC=type de Holland ; IMPOSSIBE: lesconditionsd'application
du chi2 ne sontpasrespectées(effectifs>5). Lecture: Pour le
métier de professeur?e d'ÉducationPhysique, il n'y a pas de
différence d'intérêts des élèves entre la
forme A et B pour ce métier, que cela soitpour les filles ou pour les
garçons. Les garçons se sententplus intéressés que
les filles dans la forme B, maispas dans la forme A.
42
Tableau 12 : Tableaux de résultats des Chi2
pour les intérêts.
43
Nous pouvons noter qu'un effet du sexe (en faveur des filles)
est présent dans la forme A et est absent dans la forme B pour 12
métiers.
Un effet de la forme du questionnaire (B>A) est
présent pour les intérêts pour les métiers de :
- Professeur?e?s d'Arts plastiques : : un
métier « Artistique» et majoritairement exercé par les
femmes. L'effet de la forme est tendanciel (÷ 2(1,221) = 2,88 ;
p= 0,09) pour les intérêts. Les garçons sont
tendanciellement plus intéressés par ce métier dans la
forme B par rapport à la forme A (x2 (1,116) = 2,58
; p= 0,106). Cette différence entre les deux versions du
questionnaire n'est pas retrouvée chez les filles
(x2 (1,105) = 1,89 ; p. ns.).
- Masseur ?Masseuse : un métier «
Investigateur» et majoritairement exercé par les femmes l'effet de
la forme est présent pour les intérêts
(x2 (1,221) = 3,99 ; p= 0,05). Les garçons
se sentent significativement plus intéressés (x2
(1,221) = 4,46 ; p= 0,03) dans la forme B par rapport à la
forme A. Tout comme pour les SEP, ce n'est pas le cas pour les filles.
- Agent?e de sécurité : ce
métier est majoritairement exercé par les hommes et de type
« Conventionnel». L'effet de la forme est
présent pour les intérêts (÷2(1,221) = 4,86
; p= 0,03). Les filles sont tendanciellement plus
intéressées par le métier d'agent de
sécurité dans la forme B par rapport à la forme A
(÷2 (1, 105) = 3,13 ; p= 0,08). L'effet n'est pas
significativement présent chez les garçons (x2
(1,116) = 1,74 ; p. ns).
- Ingénieur?e en environnement : ce
métier est « mixte» et de type « Réaliste »,
cet effet est présent pour les intérêts
(x2(1,221) = 7,46 ; p= 0,006). Là encore,
ce sont en réalité les garçons qui se sentent
significativement plus intéressés dans la forme B par rapport
à la forme A (x2 (1,116) = 8,09 ; p=
0,004). Cet effet n'est pas présent pour les filles
(x2 (1,116) = 0,34 ; p. ns).
Par contre, pour les métiers
d'éducateur·rice de jeunes enfants et de professeur·e des
écoles, on note que les filles sont plus intéressées
lorsque les métiers sont rédigés au masculin que
lorsqu'ils sont rédigés sous les deux formes. Nous pensons que
ces deux métiers étant souvent mis au féminin
(éducatrice et professeur·e des écoles sous sa forme
enseignante ou maitresse) et étant connotés comme des
métiers de femme, l'utilisation du masculin seul pourrait aux yeux des
filles donner un prestige plus important à ces métiers. Le
masculin étant perçu comme ayant plus de valeur que le
féminin (« valence différentielle des sexes »,
Héritier, 2005 cité par Vouillot, 2014). Pour le
métier de Monteur·euse de matériel électronique, nous
notons un effet tendanciel inversé également chez les
garçons. Nous pouvons expliquer ce résultat par deux
éléments. D'abord, le bac pro Système Numérique qui
mène à ce métier est un bac pro très demandé
par les garçons du secteur des collèges concernés. C'est
donc
44
potentiellement un choix d'orientation que seront
amenés à faire plusieurs élèves de ces
collèges. Les représentations de femmes induites par la forme B
du questionnaire ont pu à l'inverse de ce que nous nous attendions,
écarter les garçons de ce projet par conformation aux normes de
sexe.
Nous pouvons également noter que pour 2 métiers
la différence entre filles et garçons est significative dans la
forme B alors qu'elle ne l'était pas dans la forme A. C'est le cas pour
les métiers de professeur?e d'Éducation physique et
greffier?ère où la forme grammaticale au féminin est venue
augmenter l'intérêt des filles pour les métiers
potentiellement connotés comme étant pour les femmes
8(greffier·ère), et l'intérêt des
garçons pour les métiers connotés comme étant pour
les hommes (professeur d'EPS). Ce résultat est plutôt en accord
avec Steinbruckner et Thiénot (2015).
Enfin nous pouvons noter les résultats
différents de l'étude de Chatard et al. (2005) pour le
métier de couturier·ère et de professeur·e des
écoles. En effet, dans leurs études, ces dernier·ères
avaient trouvé un effet de la forme du questionnaire pour tous les
participant·e·s pour le métier de couturier·ère,
ainsi qu'un effet de la forme pour professeur·e des écoles. Pour
ces mêmes métiers nous ne trouvons pas d'effet de la forme du
questionnaire sur les SEP des élèves pour le métier de
professeur·e des écoles et un effet tendanciel inverse aux leurs
pour les intérêts. Pour le métier de
couturier·ère, un effet de la forme est seulement présent
sur les SEP des garçons, mais pas sur leurs intérêts.
Résultats hypothèses 6 :
Pour savoir si les PCS ont une influence sur les scores totaux
de SEP et d'intérêts, nous avons réalisé des ANOVA
sur les scores de SEP et d'intérêts avec le sexe (fille *
garçon), la forme (A*B) et les PCS (défavorisée, moyenne
et favorisée) en variables interindividuelles. Ces ANOVA ont
été réalisées avec un effectif de 164
participant·e·s (cf. tableau 3).
Les résultats ne montrent aucun effet de la PCS pour
les intérêts et les SEP. Aucune des comparaisons de scores
n'atteint le seuil de significativité.
Nous avons également réalisé des ANOVA
sur les sous scores d'intérêts et de SEP pour les métiers
majoritairement exercés par les hommes, les femmes et « mixtes
».
8 Bien qu'il conviendrait de vérifier si ces
métiers sont perçus comme des métiers « pour les
femmes» ou « pour les hommes ».
45
Les résultats ne montrent aucun effet de la PCS des
parents sur les intérêts des élèves pour les
métiers majoritairement exercés par les femmes, mixtes et
majoritairement exercés par les hommes. Pour les SEP en revanche, les
résultats des comparaisons Post hoc LSD de Fisher montrent que les
filles de PCS défavorisées se sentent significativement plus
compétentes que les garçons de PCS défavorisés
(p=0.01) pour les métiers majoritairement exercés par
les femmes. Cette différence est significativement présente dans
la forme A (p=0.04) et tendanciellement dans la forme B
(p=0.10). Les filles de PCS favorisée se sentent
tendanciellement plus compétentes que les garçons de PCS
favorisée (p=0.08) quelle que soit la forme du
questionnaire.
Pour les métiers dits « mixtes », les
résultats des comparaisons Post hoc LSD de Fisher montrent en revanche
que les Garçons de PCS défavorisés se sentent moins
capables d'effectuer des métiers mixtes que les Garçons de PCS
favorisée (p=0.03). Mais cette différence est
tendanciellement significative (p=0.09) dans la forme A mais plus dans
la forme B (p=0.18)
Pour les métiers majoritairement exercés par les
hommes, il existe un effet d'interaction entre la PCS des parents et la forme
(F (2, 155) =253,8 ; p <0,05 ; ç2p
= 0,04). Les résultats des comparaisons Post hoc LSD de Fisher
montrent que les garçons de PCS favorisée se sentent plus
capables d'exercer un métier majoritairement exercé par les
hommes dans la forme A que dans la forme B (p=0.04). La
différence entre la forme A et B pour les PCS favorisées est
significativement différente de la différence existante entre la
forme A et B des classes moyennes et défavorisées. En effet, pour
les PCS moyennes et défavorisées, les scores de SEP de la forme B
sont descriptivement supérieurs à ceux de la forme A. Cela
pourrait donc dire que les garçons de PCS favorisée seulement se
sentiraient moins capables de faire un métier majoritairement
exercé par des hommes lorsque des représentations de femmes sont
activées pour les métiers, ce qui est contraire à notre
hypothèse. Il convient cependant de relativiser ce résultat
compte tenu du nombre de sujets par groupe (inférieur à 20).
46
Figure 2 : Score de SEP des garçons pour les
métiers avec un Sexe ratio majoritairement d'hommes selon la PCS des
parents et la forme du questionnaire.
Nous avons également réalisé des ANOVA sur
les sous-scores d'intérêts et de SEP pour les métiers avec
un niveau de diplôme faible, intermédiaire et élevé,
avec le sexe (fille * garçon), la forme (A*B) et les PCS
(défavorisée, moyenne et favorisée) en variables
interindividuelles. Les résultats ne montrent aucun effet significatif
de la PCS. Aucune des comparaisons de scores n'atteint le seuil de
significativité que cela pour les SEP ou les intérêts.
En conclusion, nous nous attendions dans
l'hypothèse 6.1 à ce que quel que soit le sexe, plus la
catégorie socioprofessionnelle des parents est élevée,
plus les scores de SEP et d'intérêts augmentent.
L'hypothèse 6.1 est donc validée
seulement pour les SEP des garçons de PCS favorisé et
défavorisé pour les métiers dits « mixtes » dans
la forme A.
Dans l'hypothèse 6.2, nous nous attendions
à ce que pour toutes les PCS, les scores de SEP et
d'intérêtssoient supérieurs quand les métiers sont
écrits au masculin et au féminin que quand les métiers
sont au masculin seulement.
L'hypothèse 6.2 n'est pas validée et
l'hypothèse inverse est validée pour les SEP des métiers
des garçons de PCS favorisées (leur SEP est supérieurs
dans la condition au masculin par rapport à la condition au masculin et
féminin).
47
3.4.Tableau des résultats globaux :
Hypothèses
|
Résultats
|
1/ Il existe une corrélation positive entre les scores
d'intérêts et les scores de SEP des élèves.
|
Hypothèse validée.
|
2/ Lorsque les métiers sont écrits au masculin
seul, les garçons ont des SEP et des intérêts
significativement plus importants que les filles. Lorsque les métiers
sont écrits au masculin et au féminin, cette différence
n'est plus présente.
|
Hypothèse rejetée,
hypothèse inverse validée pour les intérêts
et les SEP des métiers dits « mixte».
Lorsque les métiers sont écrits au masculin
seul, les filles ont des intérêts significativement plus
importants que les garçons. Lorsque les métiers sont
écrits au masculin et au féminin, cette différence n'est
plus présente.
Lorsque les métiers sont écrits au masculin seul
ou au masculin et féminin, les filles et les garçons ont des SEP
similaires.
Lorsque les métiers sont écrits au masculin
seul, les filles ont des intérêts pour les métiers dits
« mixte » et avec un niveau de diplôme intermédiaire,
significativement plus importants que les garçons. Lorsque les
métiers sont écrits au masculin et au féminin, cette
différence n'est plus présente.
Lorsque les métiers sont écrits au masculin
seul, les filles ont des SEP pour les métiers dits « mixte»
significativement plus importants que les garçons. Lorsque les
métiers sont écrits au masculin et au féminin, cette
différence n'est plus présente.
|
3/ Pour tous les élèves les SEP et les
intérêts pour les métiers sont significativement plus
élevés lorsque les métiers sont écrits au masculin
et au féminin en comparaison à quand les métiers sont
écrits au masculin.
|
Hypothèse rejetée pour les
intérêts. Hypothèse validée pour les
SEP.
Pour tous les élèves, lorsque les métiers
sont écrits au masculin et au féminin, les intérêts
ne diffèrent pas significativement de quand les métiers sont
écrits au masculin seulement.
Pour tous les élèves, les SEP pour les
métiers sont significativement supérieurs dans la condition au
masculin et féminin par rapport à la condition au masculin
seulement.
|
3.1 / Les scores de SEP et d'intérêts
des garçons pour tous les métiers (majoritairement exercés
par les femmes, les hommes et « mixtes») sont plus
élevés lorsque le métier est écrit au masculin et
au féminin par rapport à la condition où les
métiers sont écrits au masculin seulement.
|
Hypothèse partiellement
validée.
Les scores de SEP des métiers majoritairement
exercées par les femmes et « mixte» sont plus
élevés lorsque le métier est écrit au masculin et
au féminin par rapport à la condition où les
métiers sont écrits au masculin seulement. Il n'existe pas de
différence significative pour les SEP des métiers majoritairement
exercés par les hommes.
Les scores d'intérêts pour tous les
métiers (majoritairement exercés par les femmes, les hommes et
« mixtes») ne sont pas significativement différents pour la
condition écrite au masculin et au masculin-féminin.
|
48
3.2 /Les scores de SEP et d'intérêts des filles
pour tous les métiers (majoritairement exercés par les femmes,
les hommes et « mixtes») sont plus élevés lorsque le
métier est écrit au masculin et au féminin par rapport
à la condition où les métiers sont écrits au
masculin seulement.
|
Hypothèse rejetée.
Les scores de SEP et d'intérêts des filles pour
tous les métiers (majoritairement exercés par les femmes, les
hommes et « mixtes») ne sont pas significativement différents
lorsque le métier est écrit au masculin et au féminin par
rapport à la condition où les métiers sont écrits
au masculin seulement.
|
4.1/ Pour tous les niveaux de diplôme des
métiers, les scores de SEP et d'intérêts de tous les
élèves sont supérieurs lorsque les métiers sont
écrits au masculin et au féminin par rapport à la
condition où ils sont écrits au masculin seulement.
|
Hypothèse validée.
Les garçons ont des SEP et des intérêts
pour les métiers avec un niveau de diplôme élevé
(SEP et intérêts) supérieurs dans la condition au masculin
et féminin par rapport à condition au masculin.
Les garçons ont des SEP pour les métiers avec un
niveau de diplôme intermédiaire, supérieurs dans la
condition au masculin et féminin par rapport à condition au
masculin.
|
4.2/ Quel que soit le ratio-sexe des métiers, la
différence de score de SEP et d'intérêts entre la forme au
masculin et la forme au masculin et au féminin est plus importante pour
les métiers avec un niveau de diplôme élevé que pour
les métiers avec un niveau de diplôme intermédiaire,
eux-mêmes ayant une différence de score plus élevé
que les métiers avec un niveau de diplôme faible.
|
Hypothèse non testée.
|
Hypothèse 5 : quels que soient le niveau de
diplôme et le ratio-sexe du métier, dans les deux formes; les
garçons ont des intérêts et des SEP plus
élevés que les filles pour les métiers de types «
Réaliste», « Entreprenant» et « Investigateur»
Les filles, des intérêts et des SEP plus élevés que
les garçons pour les métiers de types « Social», «
Artistique», « Conventionnel ».
5.1. Lorsque les métiers sont écrits au masculin
et au féminin, les intérêts et les SEP des filles
augmentent pour les métiers de types « Réaliste»,
« Entrepreneur » et « Investigateur » par rapport à
la condition où les métiers sont écrits au masculin
seulement.
5.2. Lorsque les métiers sont écrits au masculin
et au féminin, les intérêts et les SEP des garçons
augmentent pour les métiers de types « Social», «
Artistique » et « Conventionnel » par rapport à la
condition où les métiers sont écrits au masculin
seulement.
|
Hypothèse non testée.
|
6.1/ Quel que soit le sexe, plus la catégorie
socioprofessionnelle des parents est élevée, plus les scores de
SEP et d'intérêts augmentent,
|
Hypothèse partiellement
validée.
Plus la catégorie socioprofessionnelle des parents est
élevée, plus les scores de SEP des métiers dit «
mixtes » des garçons augmentent, dans la forme A.
|
6.2. Pour toutes les PCS, les scores de SEP et
d'intérêts sont supérieurs quand les métiers sont
écrits au masculin et au féminin que quand les métiers
sont écrits au masculin seulement
|
Hypothèse rejetée.
L'hypothèse inverse est validée pour les SEP des
métiers des garçons de PCS favorisée.
Les SEP des métiers des PCS favorisée est
supérieurs dans la condition au masculin par rapport à la
condition au masculin et féminin.
|
49
Partie 4 : Discussion.
1. Discussion des résultats du point de vue de
la théorie.
1.1. Liens SEP-Intérêts?
Un des objectifs de ce TER était d'établir
l'existence d'un lien entre SEP et intérêts comme le stipule la
TSCO de Lent et al. (1994). Nos résultats corroborent effectivement
l'existence d'un lien entre SEP et intérêts. Cependant, pour
valider le lien émis dans la TSCO, il aurait fallu effectuer une
recherche prédictive entre les SEP à un temps 1 et les
intérêts à un temps 2 afin de savoir si les SEP sont bien
prédicteurs des intérêts. Toutefois nos résultats
sont en accord avec Sheu et al. (2010) et avec Rottinghaus et al. (2003) qui
avait démontré que les intérêts et les SEP
étaient liés, mais distincts. En nous appuyant sur la TSCO, nos
corrélations pourraient montrer en outre que les SEP des métiers
avec un niveau de diplôme faible ont moins d'influence sur les
intérêts que les SEP des métiers avec un niveau de
diplôme élevé. Nous savons en effet que le niveau
d'exigence perçu de la tâche influence les SEP des
élèves (Bandura, 2003). Il se pourrait donc que les
métiers avec un niveau de diplôme faible soient perçus par
les élèves comme plus faciles, et augmentent donc ainsi leurs
SEP, mais pas forcément leurs intérêts pour ces
métiers. D'ailleurs, les analyses supplémentaires
réalisées étayent le fait que plus le niveau de
diplôme des métiers augmente, plus les SEP des
élèves à l'égard de ces métiers diminuent.
De même, la corrélation trouvée entre SEP et
intérêts pour les métiers majoritairement exercés
par les hommes est plus importante que la corrélation entre SEP et
intérêts pour les métiers majoritairement exercés
par les femmes. Si l'interprétation précédente est
correcte, cela signifierait que les élèves perçoivent les
métiers majoritairement exercés par les femmes comme plus
faciles, et donc plus facilement réalisables, mais moins
intéressants. Cette interprétation serait en accord avec la
« valence différentielle des sexes » de
Françoise Héritier (2005, cité par Vouillot, 2014) et avec
l'étude de Vilhjálmsdóttir et Arnkelsson (2007). Ce qui se
rapporte aux hommes a plus de valeurs et est plus intéressant aux yeux
des élèves que ce qui se rapporte aux femmes.
1.2. Apport du genre grammatical au masculin et
féminin?
Les études précédentes sur l'influence du
genre grammatical sur les SEP des élèves (Chatard et al, 2005 ;
Steinbruckner & Thiénot, 2015) étaient d'accord pour dire que
les SEP moyens des garçons étaient supérieurs aux SEP
moyens des filles. Notre étude ne retrouve pas ce résultat
pourtant communément accepté dans la littérature. En
effet, de nombreuses études
50
montrent que les femmes se jugent moins capables et moins
performantes quand les tâches qui leur sont proposées sont
présentées comme en lien avec leur sexe (Betz & Hackett, 1983
; Dar Nimrod & Heine, 2006 ; Junge & Dretzke, 1995 ; Matsui &
Tsukamoto, 1991, cité par Steinbruckner, 2009).
En s'appuyant sur les résultats des études de
Chatard et al. (2005) et de Steinbruckner et Thiénot (2015), l'objectif
principal de notre mémoire était de montrer que l'utilisation du
genre grammatical au féminin des noms de métiers avait un effet
positif sur les SEP et les intérêts des filles et des
garçons. Dans notre étude les SEP des filles et des
garçons entre les différentes formes du questionnaire ne
diffèrent pas significativement. Quant à savoir si ce
résultat est dû à un effet des interventions menées
ces dernières années en faveur de l'égalité femmes
hommes9, il conviendrait de le vérifier par une étude
longitudinale. En outre, notre étude montre que les
intérêts des filles pour l'ensemble des métiers sont
supérieurs à ceux des garçons. Ce résultat
surprenant peut être expliqué par une possible plus grande
ouverture des filles à l'exploration des différents
métiers. C'est ce que montre Streitmatter (1988) dans une étude
sur la construction identitaire à l'adolescence. Son étude montre
que le moratoire psychosocial, stade de l'identité mis en
évidence par le psychologue Marcia (1966), où les jeunes sont
dans une phase d'exploration intense est plus rapidement atteint par les filles
que par les garçons. Il est possible que les filles de notre
échantillon soient plus concernées que les garçons par
l'orientation et aient une connaissance des métiers plus importante que
ces derniers. Toutefois, cette recherche de Streimatter (1988) n'a pas
été retrouvée par Lannegrand-Willems (2008), il est donc
possible que ce résultat soit seulement dû à un biais
d'échantillonnage de notre étude. Il est cependant
intéressant de noter que lorsque nous prenons en compte la forme du
questionnaire, les intérêts des filles et des garçons
diffèrent (en faveur des filles) seulement dans la forme au genre
grammatical masculin, et ne diffèrent plus dans la forme écrite
au masculin et au féminin. On pourrait interpréter ce
résultat par le fait que le genre grammatical masculin et féminin
aurait pour effet d'augmenter les intérêts des garçons pour
l'ensemble des métiers. Pourtant, les intérêts des
garçons ne sont pas significativement supérieurs dans la forme
grammaticale au masculin et féminin par rapport à la forme
grammaticale au masculin seul. Ce résultat pourrait donc être
dû au niveau de prestige associé à la forme grammaticale au
masculin chez les filles. Il est possible que ces dernières
dévalorisent elles-mêmes les métiers où une
représentation de femmes serait associée.
9 Notamment la loi n ° 2013-595 du 8 juillet 2013
d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la
République.
51
En revanche, nous retrouvons de façon tendancielle les
résultats des études précédentes (Chatard et al.,
2005 ; Steinbruckner & Thiénot, 2015) pour les SEP. Les
élèves augmentent leurs sentiments de compétences pour les
métiers entre la forme au masculin et la forme au masculin et
féminin. Notons toutefois que cet effet est faible et uniquement
présent pour les garçons alors que dans l'étude de
Steinbruckner et Thiénot (2015), c'était pour les filles que cet
effet était essentiellement présent. Nos résultats
signifieraient que les garçons se sentent plus capables d'effectuer un
métier quand une présentation de femme est activée par la
forme grammaticale au féminin, ce qui est en accord avec les travaux de
Chatard et al. (2005).
Notons que, les études de Steinbruckner et
Thiénot (2015) et de Chatard et al. (2005) n'obtenaient pas les
mêmes résultats pour les SEP des filles et des garçons pour
les métiers stéréotypés/majoritairement
exercés par des femmes/hommes. Les résultats de notre
étude semblent partiellement en accord avec Chatard et al. (2005). En
effet, Chatard et al. (2005) avaient mis en évidence des scores de SEP
plus importants dans la forme au genre grammatical au masculin et
féminin uniquement pour les métiers
stéréotypés de l'autre sexe, alors que Steinbruckner et
Thiénot (2015) avaient trouvé des résultats uniquement
pour les filles dans les métiers majoritairement exercés par les
femmes et mixtes.
Dans notre étude, les garçons se sentent quelle
que soit la forme du questionnaire plus capables de faire et sont plus
intéressés par les métiers majoritairement exercés
par les hommes, et les filles par les métiers majoritairement
exercés par les femmes. Ce résultat montre de nouveau à
quel point filles et garçons adhèrent par leurs
intérêts et leurs SEP aux normes de sexes. (Bosse &
Guégnard, 2007). Par contre, nos résultats montrent un effet de
la forme grammaticale au masculin et féminin sur les SEP des
élèves pour les métiers majoritairement exercés par
les femmes et mixtes, mais pas pour les métiers majoritairement
exercés par les hommes. Cela signifierait donc en accord avec Chatard et
al. (2005) que les effets positifs de la forme grammaticale au féminin
sur les SEP s'ajoutent à la représentation de femmes
déjà associée au métier majoritairement
exercé par les femmes. Le fait d'associer le métier à une
femme donnerait l'impression aux élèves que le métier est
plus faisable que s'il était fait par un homme. Cela renvoie de nouveau
à la « valence différentielle des sexes » de
Françoise Hériter (2005, cité par Vouillot, 2014). Lorsque
l'on distingue les résultats des filles et des garçons, on
constate que les résultats des garçons sont conformes aux
résultats trouvés par Chatard et al. (2005). En effet, ce sont
pour les garçons que la forme grammaticale au masculin et au
féminin a un effet sur les SEP des élèves relatifs aux
métiers majoritairement exercés par les femmes et mixtes. Pour
les métiers majoritairement exercés par les hommes, les SEP des
garçons ne bénéficient pas de la forme au
masculin-féminin. Cela pourrait vouloir dire que les
stéréotypes
52
de sexe associés aux métiers majoritairement
exercés par les garçons ont une trop forte influence sur les
garçons pour que l'activation de représentations de femmes ait un
effet sur leur SEP. Les filles, à l'inverse de l'étude de
Steinbruckner et Thiénot (2015) ne bénéficient ni de la
forme au féminin pour les métiers majoritairement exercés
par les femmes, ni pour les métiers majoritairement exercés par
les hommes (Chatard et al., 2005). Cependant, les analyses qualitatives
montrent que pour un petit nombre de métiers, les résultats
peuvent être en accord avec Steinbruckner et Thiénot (2015). Les
résultats pourraient donc dépendre des noms de métiers
utilisés et de la représentation que les élèves ont
de ces métiers.
Pour les intérêts, aucun effet de la forme
grammaticale n'a été trouvé dans notre étude, cela
pourrait signifier que l'activation de représentation de femme
engendrée par la forme grammaticale du questionnaire n'influence pas les
intérêts des élèves. Il aurait même
été possible que cela diminue les intérêts des
garçons. En effet la comparaison à un groupe de femme pourrait
être synonyme de dévalorisation sociale pour ces derniers qui se
doivent de montrer, surtout à l'adolescence, qu'ils sont de vrais hommes
« masculins ». C'est ce que montrent certaines de nos analyses par
noms de métiers. En effet, c'est le cas des métiers de
monteur·euse de matériel électronique et de
professeur·e des écoles. Pour les filles, il était
également envisageable que la forme au masculin augmente leur attrait
pour le métier si elle y associait un prestige plus élevé.
Ce qui semble être le cas des métiers d'éducateur·rice
de jeunes enfants et de professeur·e des écoles.
Notre TER s'intéressait également aux effets de
la forme grammaticale au féminin sur les SEP et les
intérêts des métiers prestigieux. Nos résultats ont
montré que l'utilisation du genre grammatical féminin augmente
les SEP et les intérêts des garçons pour les métiers
à niveau de diplôme élevé et intermédiaire,
mais pas ceux des niveaux de diplôme faible. Ce résultat pourrait
signifier que l'activation de figure de femme exerçant un métier
prestigieux pourrait avoir pour effet de diminuer son niveau perçu de
prestige et éventuellement de difficulté associée à
son exercice. Les jeunes auraient ainsi plus de facilité à s'y
projeter. Ces résultats semblent en accord avec l'étude de
Chatard et al. (2005) qui avait montré un effet de la forme grammatical
au féminin et masculin plus important quand les métiers
étaient associés à un niveau de prestige
élevé.
53
1.3. Et pour les PCS ?
Concernant l'influence de la PCS, nos résultats
montrent peu de résultats significatifs. Notre étude montre
essentiellement des différences entre PCS favorisée et
défavorisée. Ainsi, les garçons de PCS favorisée se
sentiraient tendanciellement plus compétentes que les garçons de
PCS favorisée. Nous savons que les filles réussissent mieux
à l'école que les garçons (DEPP, 2017). Cette plus grande
réussite pourrait augmenter leur SEP pour l'école et
développer leurs explorations et leurs connaissances des métiers.
Les garçons de PCS défavorisée se sentiraient moins
capables d'effectuer des métiers mixtes que les garçons de PCS
favorisée. Ce résultat est en accord avec Bourdieu (1970) et sa
notion de « Capital culturel». Les élèves de
PCS favorisée auraient plus souvent accès la culture et auraient
une connaissance du système éducatif et des métiers
envisageables pour leurs orientations plus importante que les
élèves de PCS défavorisée. Toutefois, nous pouvons
noter que la différence entre les SEP des garçons de PCS
défavorisée et favorisée n'est plus présente
lorsque les métiers sont présentés au masculin et au
féminin. Il se pourrait donc que la perception de femme induite par
l'utilisation du genre grammatical féminin augmente de façon plus
importante les SEP des garçons de PCS défavorisée, car se
serait eux qui auraient les stéréotypes de sexe les plus
importants à l'égard des femmes. Toutefois, il conviendrait de le
vérifier.
Cette différence n'est pas présente chez les
filles. Les filles de PCS favorisée et défavorisée n'ont
pas des résultats différents. Ce résultat est en accord
avec l'idée que la PCS a plus d'influence dans l'orientation des
garçons que dans l'orientation des filles en 3ème. En effet,
celles-ci sont perçues comme plus travailleuses et les conseils de
classe ont plus tendance à les laisser passer en 2nde
général et technologique. À résultats moyens
équivalents, une fille aura plus de chance de faire un bac
général et/ou technologique et un garçon un bac
professionnel (Duru-Bellat, Kieffer et Marry, 2001 ; Mangard & Channouf,
2007). Bourdieu (1970) pensait que les filles de PCS
défavorisée étaient porteuses d'un « double
handicap ». Duru-Bellat, Kieffer et Marry (2001) ont cependant
montré que ce « double handicap» était historiquement
présent, mais que la tendance s'est inversée en raison de la
massification de la scolarisation et des meilleurs résultats scolaires
des filles. Nous pouvons nous demander cependant pourquoi ces
différences entre filles et garçons ou entre garçons d'une
même classe ne sont pas présentes pour tous les types de
métiers.
Enfin, nos résultats montrent que les garçons de
PCS favorisée se sentiraient moins capables de faire un métier
majoritairement exercé par des hommes lorsque des représentations
de femmes sont activées pour les métiers. Si ce résultat
pouvait être compris pour les intérêts, car des
représentations de femmes pourraient avoir pour conséquences de
dévaloriser le métier
54
en référence à la «
valence différentielle des sexes » (Héritier, 2005 ;
cité par Vouillot, 2014). Pour les SEP en revanche, un tel
résultat est surprenant. Cependant, notre recherche présente
certains biais à prendre en considération.
1.4. Biais et principales limites de l'étude.
D'abord, il est à noter que nous sommes partis
des études qui montraient que le genre grammatical masculin activait des
représentations d'homme et le féminin des représentations
de femmes. (Brauer et Landry, 2008 ; Gygax, et al. 2008). Cependant,
il conviendrait de vérifier l'activation des
représentations engendrées chez les élèves. En
effet, lors des passations, les élèves avaient tendance à
lire seulement le nom au masculin lorsqu'elles et ils étaient
amené·e·s à poser des questions sur les
métiers. La norme : « le masculin l'emporte sur le
féminin » semble donc bien ancré dans la
représentation des élèves, même lorsqu'ils ont le
féminin devant les yeux. D'ailleurs, Gabriel et al. (2008) stipulent que
l'augmentation des activations de représentations de femmes
sont essentiellement présentes quand le féminin est
employé avant le masculin. Les faibles effets présents dans notre
recherche pourraient ainsi être expliqués. Dans un souci
de respect de l'égalité femmes-hommes,
l'utilisation des genres grammaticaux des noms de
métiers dans l'ordre alphabétique tel que préconisé
par le Haut Conseil à l'égalité
entre les femmes et les hommes (2015) seraient à envisager pour une
future recherche. De plus, les questionnaires ont été
passés de manière collective. Or, nous savons qu'à
l'adolescence, les effets de conformité aux groupes sont
importants. Il est possible que les élèves aient répondu
de façon conforme à ce qu'elles ou ils pensent que leurs
camarades attendent d'elles ou eux. C'est-à-dire,
montrer à travers leurs intérêts qu'elles et ils sont bien
« des membres compétents de leur culture de
sexe» (Le Maner-Idrissi, 1997, p. 110 ; cité par
Vouillot, 2002).
De plus, nous n'avons pas pu vérifier
l'existence d'une différence entre filles et garçons
selon le modèle RIASEC, car les analyses
réalisées montrent que nous ne retrouvons pas le modèle
RIASEC. Dans leur étude, Steinbruckner et Thiénot (2015) avaient
utilisé le PGI. Dans un souci de validité écologique, il
aurait été préférable de faire passer un
questionnaire réellement utilisé avec les élèves.
Cependant, il est difficile de trouver un questionnaire
d'intérêts validé avec des noms de métiers
qui soit équivalent en termes de ratio-sexe, de notion de
prestige et de type RIASEC.
Nous avons utilisé un questionnaire avec des noms de
métiers, or Rothwell (cité par Vrignaud & Bernaud, 2005)
stipule que cela serait avant tous les stéréotypes pour les
métiers que l'on mesurerait avec ce type de questionnaire. Il
n'est pas dit que les métiers majoritairement exercés
par les femmes/hommes/mixtes soient perçus par les élèves
comme
55
stéréotypés pour les femmes, les hommes
ou mixte. Il conviendrait donc de vérifier que c'est bien le cas pour
que nos résultats soient comparables avec ceux de Chatard et al. (2005).
De même, nous avons mesuré le niveau de prestige des
métiers à l'aide du niveau de diplôme. Or, Guichard et
Huteau (2005) stipulent que contrairement à ce que pensait Gottfredson
(1981) le niveau de prestige est variable d'un individu à un autre. Le
niveau de diplôme n'est pas forcement égal au degré de
prestige associé par les élèves. En effet, selon
l'histoire personnelle de chacun·e des métiers
considérés comme peu prestigieux par la moyenne des personnes
pourront être considéré comme très prestigieux par
un·e élève. De plus, lors des passations, de nombreux
métiers étaient méconnus des élèves ou mal
interprétés. Il est possible que certain·e·s
élèves n'aient pas osé demander la définition de
certains métiers.
Nous pouvons également noter que les
élèves ont des scores de SEP et d'intérêts faibles
pour les métiers qui leur sont présentés. Soit, car elles
et ils en avaient une méconnaissance trop importante, soit, car les
items qui leur étaient proposés pour répondre (en 4 items)
ne leur apportaient pas suffisamment de variabilité. Les études
précédentes de Steinbruckner et Thiénot (2015) et de
Chatard et al. (2005) utilisaient en effet des échelles de Likert en 7
et 10 points.
Enfin, dans cette recherche, nous avons adapté la
classification du MEN. On constate en effet qu'en réalité notre
échantillon est fortement constitué de classe moyenne et
favorisée. Le niveau intermédiaire construit par nos soins est
donc en réalité majoritairement favorisé. De plus, nous
avons utilisé la profession des parents. Or, il n'existe pas forcement
une adéquation entre la formation, l'emploi et la PCS d'origine (Giret,
2015). Il est possible qu'une personne « cadre» soit issue de PCS
défavorisé et ait un revenu moyen.
Notons, enfin qu'il s'agit d'une recherche effectuée
sur un échantillon relativement restreint d'élèves qui ne
sont pas représentatif de la population des jeunes de leurs âges.
Une étude à grande échelle permettrait certainement
d'avoir une représentation plus claire des effets possibles de
l'utilisation des deux genres grammaticaux.
1.5. Perspectives de notre étude pour le
terrain.
Les résultats présentés dans ce
mémoire même s'ils sont relativement faibles peuvent avoir des
implications pratiques de deux ordres pour le terrain.
D'abord, nos résultats montrent que les
différences entre les filles et les garçons sont toujours bien
marquées que cela soit en faveur des filles ou des garçons. La
division sexuée de l'orientation est toujours présente. Les
filles préfèrent les métiers majoritairement
exercés par les femmes et les garçons les métiers
majoritairement exercés par les hommes. Il est donc important que les
professionnel?l?es de terrains continuent à mettre en place des actions
visant
56
à expliciter ces « différences
supposées naturelles » (Vouillot, 2014) et ainsi à
réduire les inégalités que ces différences
pourraient engendrer.
Nos résultats montrent qu'une modification de
l'utilisation des formes grammaticales peut avoir une influence pour
réduire cette différence, mais que cela n'est pas suffisant. Il
conviendrait donc d'abord que tous les acteurs et actrices de terrain
s'adressent aux filles et aux garçons en utilisant le genre grammatical
qui correspond à leur sexe et non le genre grammatical masculin. Outre
une modification du genre grammatical, c'est grâce à une prise de
conscience et une modification des comportements à l'égard des
élèves que nous pourrons lutter contre les
stéréotypes de sexe. Pour cela, la formation des équipes
sur le genre est importante. En effet, le Haut Conseil à
l'égalité entre les femmes et les hommes (2017) émet le
constat d'un manque de formation des professionnel·le·s. Il
préconise ainsi :
« - de renforcer et généraliser la
formation initiale des personnels sur l'égalité
filles-garçons - par un module dédié obligatoire,
l'intégration de cette question à l'ensemble des cours et la
présence de personnes ressources au sein des ESPE - et d'en faire une
compétence requise pour l'obtention des diplômes ;
- de développer et garantir une offre de formation
continue sur l'égalité des sexes en encourageant les personnels
à y participer ;
- d'élaborer un Guide pratique de la formation
à l'égalité filles-garçons visant à
accompagner et outiller les professionnel.l.e. s de l'Éducation
nationale. »
Les Psychologues de l'EN peuvent en outre avoir un rôle
à jouer dans la formation des professionnel·le·s de l'EN. En
effet, les missions des Psychologues de l'EN stipulent que les Psys EN
« participent aux travaux de réflexion professionnelle et
contribuent à la formation professionnelle initiale et continue des
personnels de l'éducation nationale. » (Ministère de
l'Éducation nationale, 2017).
Pour cela, les Psys EN pourraient collaborer avec la ou le
référent·e égalité filles garçons afin
d'assurer notamment la formation continue des différent·e·s
professionel·l·e·s et faire remonter les besoins des acteurs et
actrices de terrain.
De plus, il est inscrit dans le point 3.2 du
3ème axe de la convention interministérielle 20132018
pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes
et les hommes dans le système éducatif, qu'il faudrait :
« Appliquer, au regard des circulaires en vigueur, l'usage de la
féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titres et
utiliser le langage épicène ». Il conviendrait donc,
que les outils des Psychologues de l'EN soient adaptés et
révisés afin qu'ils conviennent aux deux sexes. Alpheratz (2017)
a même proposé pour « une langue plus neutre »,
la création et l'utilisation d'un genre neutre. L'informatisation
des questionnaires d'intérêts
57
devrait permettre d'adapter ceux-ci aux élèves.
De même, les documents fournis aux élèves devraient
être rédigés avec une vraie neutralité (utilisation
de termes épicènes et inclusifs). Que cela soit en classe avec
les professeur·e·s , en entretiens ou en séance, etc., il
semble important de mettre au courant les élèves sur toutes les
possibilités qui leurs sont offertes. Cela passe d'abord par le fait de
nommer les noms de métiers avec l'emploi des deux genres grammaticaux,
car selon Baudino (2001, cité par ONISEP Picardie, 2014), « ce
qui n'est pas nommé n'existe pas ». Les représentations
de femmes et d'hommes engendrées par une modification du langage
devraient contribuer à l'élaboration d'un prototype des
métiers différents. Or, selon Huteau (2005) dans Guichard et
Huteau (2005) les intérêts professionnels proviendraient de la
congruence entre un prototype des métiers et des filières de
formation et l'image que l'on a de soi. Ces prototypes correspondent aux
portraits types imaginés d'une personne qui exerce une profession ou
s'engage dans une filière de formation. Ces prototypes sont donc
constitués de stéréotypes, et notamment de
stéréotypes sexués. La présentation d'une langue
plus neutre devrait permettre de désexuer les représentations des
élèves et ainsi que leur choix ne soient plus fait pour se
montrer conforme à leur identité sexuée. Le but
étant de contribuer à désexuer les représentations
prototypiques et que l'appariement soi prototype ne se fasse plus sur le
critère du sexe.
Mais, notre TER montre que l'utilisation du genre grammatical
féminin n'est pas suffisant pour développer
l'intérêt des élèves. Si SEP et
intérêts sont liés comme le montrent nos résultats
alors il convient donc de développer des actions en faveur d'une
augmentation des SEP des élèves pour les métiers
considérés comme plus « atypiques ». Pour cela, les
actions mises en place peuvent s'appuyer sur la TSCO de Lent et al. (1994) en
développant en parallèle d'un suivi des élèves des
actions qui développent les expériences de maitrise (visite
d'entreprise, stages, travaux pratiques...), la persuasion sociale
(encouragement et feedback positif...), l'apprentissage vicariant
(témoignage d'ancien·n·e élèves, partage
d'expérience de stages...) et les expériences
émotionnelles et physiologiques (relaxation).
58
Partie 5 : Conclusion.
En conclusion, nous avons fait le constat dans un premier
temps que les stéréotypes de sexes sont encore présents
dans les représentations des élèves (Fontanini, 2015).
Nous avons également montré que la division sexuée du
travail et de l'orientation est toujours ancrée dans notre
société (DEPP, 2017 ; INSEE, 2017). Nous savons également
que les SEP et les intérêts sont deux déterminants
importants des choix d'orientations (Lent, 2008) et qu'avec l'appui de la
théorie sociale cognitive de l'orientation nous pouvons dire qu'il est
important de développer les SEP des élèves en s'appuyant
sur les 4 facteurs de développement du SEP (développer les
expériences et les situations de maitrises, apprentissage vicariant,
persuasion sociale, expérience physiologique et émotionnelle). En
outre, nous avons montré que l'utilisation du féminin
associée au masculin peut augmenter les SEP des élèves, et
surtout des garçons. Si les résultats de notre recherche laissent
entendre des effets assez restreints sur les SEP, il convient tout de
même d'y accorder une importance et de favoriser une communication
écrite et orale sans stéréotype de sexe. En effet, c'est
sans doute avec des « petits riens» que nous changerons peu à
peu les représentations des personnes pour avancer vers une
société sans stéréotypes sociaux et de sexes. De
plus, notre TER confirme que SEP et intérêts sont liés. Si
le travail des Psys EN consiste à lutter contre les déterminismes
et à ouvrir les champs des possibles des élèves, elles et
ils peuvent s'appuyer sur la TSCO pour y parvenir. En effet, il convient de ne
pas oublier le caractère agentique que cette théorie
confère à l'individu. C'est donc en travaillant en
coéducation avec les acteurs et actrices de l'Éducation
nationale, mais aussi avec la famille que nous pourrons avancer vers une
société plus égalitaire où les élèves
devraient acquérir une plus grande liberté dans leur choix
d'avenir.
59
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Annexe I : Définition des types de Holland selon
Vrignaud et Bernaud (2005), chapitre 3.
« R : Le type Réaliste
est caractérisé par une préférence pour
des activités de type technique ou de plein air qui supposent la
manipulation d'objets, d'outils, de machines ou le contact avec des animaux et
par les compétences correspondantes, techniques ou physique. L'individu
réaliste est peu sociable, émotionnellement stable,
matérialiste, sincère, tourné vers le présent. Il
attribue de la valeur aux choses concrètes ou aux
caractéristiques personnelles tangibles, argent, puissance, statut.
I : Le type Intellectuel ou
Investigatif correspond à des préférences
et des aptitudes pour une activité de recherche dans le domaine
physique, biologique, culturel. L'individu intellectuel attribue une grande
valeur à la science. Il préfère la réflexion
à l'action et se montre analytique, rationnel, indépendant,
réservé, curieux, introverti.
A : Le type Artistique se
définit par des préférences, des aptitudes et des valeurs
dans le domaine artistique, domaine de l'activité libre, mal
définie, non systématique où le sujet, à partir
d'éléments physiques, verbaux ou humains, réalise une
création où il exprime ses sentiments et ses émotions. Il
est émotif, idéaliste, introverti, indépendant,
original.
S : Le type Social
préfère les activités où il peut avoir de
l'action sur les autres, mais dans leur intérêt propre :
enseignement, soin, information, conseil. Il est doué pour les relations
humaines et ses valeurs sont d'ordre social et moral; il présente des
traits tels que l'amabilité, la compréhension, la
générosité, le sens des responsabilités.
E : Le type Entreprenant
aime les activités où il peut manipuler les autres, mais
à l'inverse du type social, il le fait dans son propre
intérêt, pour en obtenir des services ou un profit : c'est l'homme
politique, l'homme d'affaire, le commerçant. Il valorise la
réussite économique ou politique. Il a l'esprit d'aventure et de
domination, une grande confiance en lui, il est ambitieux, énergique,
impulsif, bavard, sociable, optimiste et extraverti.
C : le type Conventionnel
correspond aux emplois de bureau : ses préférences vont
à la manipulation explicite, ordonnée et systématique de
données, et il excelle à effectuer des relevés, des
classements, des calculs. Il attribue de la valeur à la réussite
matérielle et sociale. Il est conformiste, consciencieux, actif,
obéissant, ordonné, calme et il a peu d'imagination.»
Annexe II : Hexagone de Holland.
65
Le profil des intérêts d'une personne prend en
compte :
- La congruence, c'est-à-dire la cohérence entre
les intérêts de la personne et ses activités
réels.
- La cohérence, c'est-à-dire la cohérence du
profil d'intérêts de la personne avec les corrélations
entre les différents types du modèle de Hollande (exemple : un
profil RIA a une cohérence plus forte qu'un profil RAE).
- La différenciation, c'est-à-dire la dominance
d'un ou plusieurs types par rapport aux autres types.
66
Annexe III : « Modèle du développement
des intérêts professionnels fondamentaux au cours du temps»
de Lent, R. W., Brown, S. D. & Hackett, G. (1993) tiré de
Lent (2008).
Annexe IV : Tableau de Pourcentage des PCS des deux
établissements.
Niveaux
|
Effectif
|
% PCS favorisées
|
% PCS moyens
|
% PCS défavorisées
|
Collège 1
|
539
|
64,94
|
14,29
|
12,43
|
Collège 2
|
693
|
39,25
|
42,42
|
13,67
|
Département
|
40
|
30,6
|
28,4
|
Académie
|
37,7
|
27,4
|
33,7
|
Source : APAE 2016-2016.
Le pourcentage de PCS favorisé correspond à la
somme des PCS favorisés A et B.
Annexe V : Questionnaire utilisé pour
l'étude.
Voir pages suivantes :
67
B
QUESTIONNAIRE SUR L'ORIENTATION SCOLAIRE ET
PROFESSIONNELLE
Dans le cadre de notre formation de conseiller
d'orientation-psychologue, nous réalisons un travail d'étude et
de recherche qui vise à mieux comprendre les parcours d'orientation
scolaire et professionnelle des élèves de
3ème.
Pour mener à bien ce travail, nous avons besoin de votre
contribution en répondant à ce questionnaire. Celui-ci est
composé de deux types de questions différentes. La
première question concerne les métiers que vous aimeriez faire et
la seconde concerne les métiers que vous vous sentez capable de
faire.
Ce questionnaire est anonyme.
Nous vous demandons de lire attentivement les consignes et de
répondre de manière sincère à l'ensemble des
questions posées. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises
réponses.
Nous vous remercions pour votre participation.
Avant de commencer, veuillez répondre à ces
quelques questions.
Établissement scolaire :
Sexe : DFille DGarçon
Âge : D13 ans ou moins D14 ans D15
ans D16 ans ou plus
Voeu d'orientation pour l'année prochaine
: D Seconde générale et technologique
D Seconde professionnelle D CAP
D Apprentissage
D Autre, à préciser :
Quel bac souhaitez-vous obtenir? :
Quelles études souhaitez-vous suivre? :
Quels métiers envisagez-vous ? :
Quelle est la profession de votre mère?
:
Quelle est la profession de votre père? :
|
1
2
68
Vous trouverez dans ce questionnaire une liste de
différents métiers. Pour chacun d'entre eux, vous aurez à
vous positionner deux fois :
Tout d'abord, nous allons vous présenter un
métier, pour lequel il vous faudra entourer un chiffre sur une
échelle de 1 à 4 selon que vous n'aimez pas du tout ce
métier (1) ou que vous l'aimez beaucoup (4). Ne vous souciez pas de
savoir si vous vous sentez capable de faire le métier. Pensez seulement
si vous aimez ou non ce métier.
Pour répondre, merci de bien vouloir entourer une case
correspondant à un numéro : 1 signifie « Pas du
tout»; 2 signifie « Pas vraiment»; 3 signifie
« Plutôt» et 4 « Beaucoup».
Ensuite, il vous faudra entourer un nouveau chiffre sur une
échelle de 1 à 4 selon que vous ne vous sentez pas du tout
capable de faire ce métier (1) ou que vous vous sentez tout à
fait capable de faire ce même métier (4). Ici, ne vous souciez
plus de savoir si vous aimez ce métier, pensez seulement si vous
vous sentez capable de faire ce métier.
Pour répondre, merci de bien vouloir entourer une case
correspondant à un numéro : 1 signifie « Je ne me sens
pas du tout capable»; 2 signifie « Je ne me sens pas
vraiment capable » ; 3 signifie « Je me sens plutôt
capable » et 4 signifie « Je me sens tout à fait
capable ».
Attention, vous devez obligatoirement choisir une
seule possibilité de réponse. Si vous hésitez entre
plusieurs possibilités, choisissez celle qui vous convient le mieux. Il
n'est pas possible d'entourer plusieurs numéros ou de se positionner
entre deux numéros.
Illustration :
Il est possible d'aimer un métier, mais de ne pas se
sentir capable de le faire ou à l'inverse de
4
ne pas aimer un métier, mais de se sentir tout à
fait capable de le faire. Exemple 1 :
« J'aime beaucoup le métier de
journaliste, mais je ne me sens pas vraiment capable de le
faire».
Dans ce cas je réponds comme dans l'exemple suivant :
Journaliste
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
4
1 2 3
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
1
2
Exemple 2 :
69
« Je n'aime pas du tout le métier de
fleuriste, mais je me sens tout à fait capable de le
faire».
Dans ce cas, je réponds comme ceci :
Fleuriste
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
1
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
1 2 3
Si vous avez compris, passez à la page suivante et
répondez aux deux
questions pour l'ensemble des métiers.
70
1. Architecte
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
2. Couturier - Couturière
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
3. Libraire
|
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
71
|
4. Steward - Hôtesse de l'air
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
5. Outilleur - Outilleuse
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
6. Réceptionniste
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
72
7. Guide touristique
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
8. Critique d'art
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
9. Éducateur - Éducatrice de jeunes
enfants
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
73
10. Livreur - Livreuse
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
11. Maïeuticien - Maïeuticienne
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
12. Paysagiste
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
74
13. Ambulancier - Ambulancière
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
14. Costumier - Costumière
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
15. Analyste financier - financière
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
75
16. Maquettiste
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
17. Ingénieur - Ingénieure en
environnement
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
18. Sommelier - Sommelière
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
19. Professeur - Professeure des
écoles
|
|
76
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
20. Concepteur - Conceptrice en design
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
21. Orthodontiste
|
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
77
22. Professeur - Professeure d'éducation
physique et sportive
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
23. Greffier - Greffière
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
24. Monteur - Monteuse de matériel
électronique
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
78
25. Archiviste
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
26. Masseur - Masseuse
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
27. Moniteur - Monitrice de conduite
automobile
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
79
28. Comptable
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
29. Directeur - Directrice d'établissement
médical
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
30. Mécanicien - Mécanicienne
automobile
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
80
31. Directeur - Directrice de camp de
vacance
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
32. Technicien - Technicienne en radiologie
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
33. Agent - Agente des ressources humaines
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
81
34. Agent - Agente de
sécurité
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
35. Caissier - Caissière de grande
surface
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
36. Serveur - Serveuse
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
82
37. Agent - Agente de suivi des commandes
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
38. Concepteur - Conceptrice de logiciel
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
39. Agent - Agente de voyage
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
83
40. Esthéticien -
Esthéticienne
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
41. Policier - Policière
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
42. Assistant - Assistante de vie
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
84
43. Administrateur territorial - Administratrice
territoriale
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
44. Carreleur - Carreleuse
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
45. Ingénieur forestier - Ingénieure
forestière
J'aime :
Pas du tout Pas vraiment Plutôt Beaucoup
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
85
46. Technicien - Technicienne en informatique
industrielle
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
47. Brocanteur - Brocanteuse
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
48. Avocat - Avocate
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
86
49. Formateur - Formatrice pour adulte
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
50. Professeur - Professeure d'art
plastique
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
51. Pilote d'avion
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable Pas vraiment capable Plutôt capable
Tout à fait capable
87
52. Secrétaire
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
53. Chef - Cheffe d'orchestre
|
|
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
54. Vendeur - Vendeuse
J'aime :
Pas du tout
|
Pas vraiment
|
Plutôt
|
Beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Je me sens :
Pas du tout capable
|
Pas vraiment capable
|
Plutôt capable
|
Tout à fait capable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Merci pour votre participation.
88
Annexe VI : Définition des niveaux de
diplôme selon l'INSEE (2016).
« Niveau VI et V bis : sorties en cours de 1er cycle de
l'enseignement secondaire (6ème à 3ème) ou abandons en
cours de CAP ou BEP avant l'année terminale.
Niveau V : sorties après l'année terminale de CAP
ou BEP ou sorties de 2nd cycle général et technologique avant
l'année terminale (seconde ou première).
Niveau IV : sorties des classes de terminale de l'enseignement
secondaire (avec ou sans le baccalauréat). Abandons des études
supérieures sans diplôme.
Niveau III : sorties avec un diplôme de niveau Bac + 2 ans
(DUT, BTS, DEUG, écoles des formations sanitaires ou sociales, etc.).
Niveaux II et I : sorties avec un diplôme de niveau
supérieur à bac+2 (licence, maîtrise, master, dea, dess,
doctorat, diplôme de grande école).»
Source :
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1076
89
Annexe VII : Caractéristiques du questionnaire
:
Type de Holland
|
Niveau de diplôme
|
Ratio-Sexe
|
Nom de métier
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Professeur - Professeure d'éducation
physique
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Ingénieur - Ingénieure en
environnement
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Ingénieur - Ingénieure
forestier
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Couturier - Couturière
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Steward-Hôtesse de l'air
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Mécanicien - Mécanicienne
automobile
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Brocanteur - Brocantrice
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Serveur - Serveuse
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Carreleur - Carreleuse
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Maïeuticien - Maïeuticienne
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Orthondondiste
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Pilote d'avion
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Technicien - Technicienne en
radiologie
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Archiviste
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Technicien - Technicienne en informatique
industrielle
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Masseur - Masseuse
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Monteur - Monteuse de matériel
électronique
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Outilleur - Outilleuse
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Professeur - Professeure d'arts
plastiques
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Critique d'art
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Chef - Cheffe d'orchestre
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Costumier - Costumière
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Concepteur - Conceptrice en design
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Architecte
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Esthéticien -
Esthéticienne
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Maquettiste
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Paysagiste
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Professeur - Professeure des
écoles
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Formateur - Formatrice pour adultes
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Directeur - Directrice d'établissement
médical
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Educateur - Educatrice de jeunes
enfants
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Moniteur - Monitrice de conduite
automobile
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Sommelier - Sommelière
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Assistant - Assistante de vie
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Directeur - Directrice de camp de
vacances
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Ambulancier - Ambulancière
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Agent - Agente des ressources humaines
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Avocat - Avocate
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Concepteur - Conceptrice de logiciel
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Guide touristique
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Libraire
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Policier - Policière
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Vendeur - Vendeuse
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Agent - Agente de voyage
|
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Livreur - Livreuse
|
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Comptable
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Analyste financier - financière
|
Légendes :
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Administateur - Administratrice
territorial
|
|
|
|
Niveau V : niveau BEP, CAP, DNB
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
|
Secrétaire
|
|
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
Greffier - Greffière
|
Niveau IV : niveau Bac
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Agent - Agente de suivi des commandes
|
Niveau III : niveau Bac + 2 (
BTS ; DUT)
|
|
Niveau I et II
|
75 % de femmes
|
Caissier - Caissière de grande
surface
|
|
|
Réceptioniste
|
Niveaux II : niveau Bac +3 ou 4 (
Licence ; Maîtrise )
|
Niveau III et IV
|
Mixte
|
|
Niveau V
|
75 % d'hommes
|
Agent de sécurité
|
|
90
Annexe VIII : Procédure déontologique
(lettres d'informations).
Une fiche d'information et de consentement parentale a
été distribuée aux chef?f.e?s d'établissement pour
accord puis aux élèves par l'intermédiaire de leur
professeur·e principal·e avant l'intervention en classe. Les parents
et les élèves étaient ainsi informés de leur
possibilité de refuser de participer à l'étude. Les fiches
d'informations et les questionnaires spécifiaient également le
caractère anonyme et confidentiel de l'étude. Un rappel à
ce sujet a également été fait lors des passations.
Fiche d'information à destination des chef?f?e?s
d'établissement :
Lettre à destination de Madame Monsieur
Madame, Monsieur,
Dans le cadre de la formation des conseillers et
conseillères d'orientation-psychologue, j'effectue un stage au sein du
centre d'information et d'orientation de (Nom de la ville) où
je suis amenée à intervenir dans votre établissement sous
la supervision de madame M'tima. Je suis également affectée
à l'Institut National du Travail et d'Orientation Professionnelle en
qualité de conseillère d'orientation psychologue-stagiaire.
À cette occasion, je réalise un mémoire de recherche qui
porte sur le lien entre les intérêts professionnels des
élèves et leurs croyances quant à leurs capacités
à effectuer un métier. L'étude vise à
améliorer les outils à l'usage des conseillers et
conseillères d'orientation-psychologues afin de mieux aider les
élèves dans la construction de leur parcours d'orientation.
Par cette lettre, je vous demande donc l'autorisation
d'intervenir dans les classes de 3ème de votre établissement. La
durée de la passation est de 45 minutes à 1 heure. Les parents
seront informés selon la modalité de votre choix du
déroulement de la recherche et libres de refuser que leurs enfants y
participent. Les données de l'étude seront analysées dans
le respect de l'anonymat et de la confidentialité en conformité
avec le code de déontologie des psychologues.
Je reste à votre disposition pour de plus amples
informations sur le déroulement de la recherche.
Je vous remercie.
Je vous prie d'agréer l'assurance de mon profond
respect.
Justine Lefèvre
Conseillère d'orientation-psychologue stagiaire. Courriel
:
justine.lefvre@yahoo.fr
Lettre d'information à destination des parents
d'élèves
Madame, Monsieur.
Dans le cadre de la formation des conseillers et
conseillères d'orientation-psychologues par l'Institut National du
Travail et d'Orientation Professionnelle, je vous informe qu'en tant que
stagiaire au centre d'information et d'orientation de (Nom de la ville),
j'effectue un Travail d'Étude et de Recherche au sein de
l'établissement de votre enfant.
L'étude porte sur le lien entre les
intérêts professionnels des élèves et leurs
croyances quant à leur capacité à effectuer un
métier. Cette recherche vise à améliorer les outils
à l'usage des conseillers et conseillères
d'orientation-psychologues afin de mieux accompagner les élèves
dans leur projet d'orientation.
À cette occasion, je suis amenée à faire
passer à tous les élèves des classes de troisième
un questionnaire d'intérêts professionnels. La durée totale
de la passation est de 45 minutes à 1 heure.
Les données recueillies seront analysées dans le
respect de la confidentialité et de l'anonymat.
Dans le cas où vous souhaiteriez que votre enfant ne
participe pas à cette recherche, je vous remercie de bien vouloir
renseigner le formulaire ci-dessous, et de le retourner par
l'intermédiaire de votre enfant à sa.son professeur. e.
principal. e.
Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez
me joindre à l'adresse mail suivante :
justine.lefvre@yahoo.fr
Je vous remercie de votre collaboration.
Justine Lefèvre COP Stagiaire.
Bulletin de réponse en cas de refus
Je soussigné. e
refuse que mon enfant
(Nom et prénom de l'enfant)
participe à la recherche menée au sein de
l'établissement.
Fait à ; le
91
Signature.
92
Annexe IX : Définitions des métiers
donnés aux élèves dans les 2 formes.
Ces définitions sont données aux
élèves qui le demandent.
- Architecte : personne qui assure la
création et coordonne la fabrication des maisons, des immeubles et des
bâtiments publics.
- Couturier-Couturière : personne qui
réalise et retouche des vêtements.
- Libraire : personne qui sélectionne
les ouvrages, gère le stock et conseille la clientèle d'une
librairie.
- Steward - Hôtesse de l'air : personne
qui accueille assure la sécurité et le service des personnes qui
voyagent en avion.
- Outilleur- outilleuse : personne qui
fabrique et entretien les outils.
- Réceptionniste : personne qui
accueille, informe, conseille et planifie les réservations de la
clientèle d'un hôtel.
- Guide touristique : personne qui
accompagne, assure la cohésion et organise le programme des groupes lors
de circuits touristiques.
- Critique d'art : personne qui rend compte
en quelques lignes d'une actualité artistique, pour cela il est
nécessaire de rencontrer des artistes, visiter des expositions et
participer à des conférences.
- Éducateur - Éducatrice de jeune enfant
: personne qui permet aux jeunes enfants par le jeu et les
activités d'éveil de s'épanouir et de s'initier à
la vie en société.
- Livreur-Livreuse : personne qui a pour
mission de livrer la marchandise en bon état et en respectant les
délais impartis.
- Maïeuticien-Maïeuticienne :
personne qui informe, conseille et assure le suivi des femmes tout au
long de leur grossesse et après l'accouchement; accouche les femmes sous
la direction des gynécologues.
- Paysagiste : personne qui met en valeur
l'environnement en créant ou rénovant les espaces verts des
villes et des campagnes. On peut le consulter pour les travaux qui vont
nécessiter des transformations du paysage.
- Ambulancier-Ambulancière : personne
qui assure le transport des blessés et des malades au moyen d'un
véhicule adapté et assure leur confort.
- Costumier-costumière : personne qui
habille, fabrique et retouche les costumes des artistes en fonction de la
personnalité des personnages d'un film ou d'une pièce de
théâtre, etc. Ses créations doivent se fondre
harmonieusement dans les décors et servir la mise en scène.
- Analyste financier-financière :
personne qui étudie, analyse et conseille les entreprises au
sujet de leur placement financier, bancaire (leur fond, l'argent de
l'entreprise, les investissements).
- Maquettiste : personne qui réalise
la mise en page d'un document, le choix de la police de caractères, des
encadrés, des logos utilisés, des couleurs, etc. d'un magazine,
livre, ouvrage.
93
- Ingénieur- ingénieure en environnement
: personne qui fait respecter les réglementations, informe et
sensibilise les entreprises sur l'écologie, et la pollution émise
par les entreprises, tout en ne les empêchant pas de produire.
- Sommelier-Sommelière : personne qui
gère les caves et connait les caractéristiques des vins pour
faire gouter et conseiller la clientèle.
- Professeur-Professeure des écoles :
personne qui aide les enfants à apprendre et comprendre le monde qui les
entoure à l'école maternelle et primaire. Apprends aux enfants
à lire, écrire, compter, etc.
- Concepteur-Conceptrice en design :
conçois et réalise des espaces intérieurs
esthétiques (la décoration), confortables et fonctionnels en
jouant avec les volumes, la lumière, le mobilier et les
matériaux, tout en tenant compte des contraintes techniques et
budgétaires.
- Orthodontiste : personne qui corrige les
malformations dentaires, majoritairement par la pose d'appareil dentaire.
- Professeur-Professeure d'EPS : personne qui
confronte les enfants à la pratique de différents sports.
- Greffier-Greffière : Garde la trace
des débats lors des audiences (en les écrivant), vérifie
et valide les décisions de justice, personne qui s'assure du respect des
règles de procédure d'une audience judiciaire (de justice).
- Monteur-Monteuse de matériel
électronique : construit et répare des matériels
électroniques à partir de plans et schémas :
systèmes de transmission, appareils médicaux, etc. Puis il
procède à leur connexion pour vérifier que
l'énergie arrive aux équipements.
- Archiviste : personne qui collecte, classe
et conserve les documents d'une entreprise, associations ou d'une personne et
permet d'en conserver la mémoire, l'histoire dans le but de les
communiquer au public qui en aurait besoin (journaliste,
généalogiste, etc.).
- Masseur-Masseuse : personne qui masse pour
soulager les douleurs, détendre.
- Moniteur-Monitrice de conduite automobile :
personne qui apprend à conduire un véhicule et informe
sur le code et les règles de sécurité routière.
Prépare à l'examen du permis de conduire.
- Comptable : personne qui tient les comptes
d'une entreprise (étude des dépenses et du chiffre
d'affaires).
- Directeur-Directrice d'établissement
médical : personne qui gère tous les aspects de son
établissement (finances, personnel, gestion, etc.) dans une recherche
permanente de qualité et de performance.
- Mécanicien-Mécanicienne automobile
: personne qui entretient, trouve l'origine d'un dysfonctionnement,
pose un diagnostic et répare des véhicules..
- Directeur-Directrice de camps de vacances :
personne qui supervise tous les aspects du camp de vacances (colonie) :
activité et administration.
94
- Technicien-technicienne en radiologie :
personne qui effectue des examens d'imagerie médicale (scanner,
radio, échographie). Participation aux diagnostics et au traitement,
grâce à la radiothérapie, des maladies comme le cancer.
- Agent-Agente des ressources humaines :
responsable de la gestion administrative du personnel. Remplit les bordereaux
de charges sociales, suit la gestion informatisée des bulletins de paie,
les dossiers de maladie et de prévoyance, ou les absences et les
départs de salariés...
- Agent-Agente de sécurité :
assure la protection des biens et des personnes, et fait appliquer le
règlement d'un lieu.
- Caissier-caissière de grande surface :
reçois les gens au moment d'encaisser le paiement de leurs
achats.
- Serveur-Serveuse : personne qui assure le
service des repas. Nettoie et met en place la salle, puis dresse le couvert.
Accueille la clientèle, les conseille, prends les commandes et sert les
plats et les boissons.
- Agent-Agente de suivi des commandes :
personne qui assure le suivi des commandes (de la prise de commande
jusqu'à la livraison). Permets à l'entreprise de répondre,
dans les délais, aux demandes de la clientèle.
- Concepteur-conceptrice de logiciel :
personne qui fabrique les programmes informatiques et réalise
les manuels de fabrication des logiciels.
- Agent- Agente de voyage : personne qui
enregistre, propose et organise des séjours.
- Esthéticien-Esthéticienne :
spécialiste du soin et de la mise en beauté. Personne
qui effectue des soins esthétiques du visage et du corps et conseille la
clientèle.
- Policier-Policière : personne qui
mène des enquêtes et assure également des missions de
surveillance et de renseignement.
- Assistant-Assitante de vie : personne qui
permet le maintien à domicile des personnes âgées ou en
situation de handicap. Cette personne veille à leur bien-être et
les aide dans les actes de la vie quotidienne.
- Administrateur- Administratrice territoriale :
Personne qui dirige, encadre une collectivité territoriale
(mairie, conseil général...) et s'assure de la mise en oeuvre des
décisions politiques des autorités territoriales (par exemple
maire/mairesse). Cette personne a également pour mission l'encadrement
du personnel et la gestion des budgets.
- Carreleur-Carreleuse : personne qui
prépare les surfaces, pose le carrelage, les carreaux, décor et
rénove les surfaces.
- Ingénieur forestier-Ingénieure
forestière : personne qui favorise la préservation et la
protection de la forêt, sensibilise à l'entretien de la
forêt pour lutter, par exemple, contre les incendies, les inondations,
les glissements de terrain, les bois morts... Cette personne élabore des
plans de gestion de la forêt (aménagement de voies
d'accès).
95
- Technicien - Technicienne en informatique
industrielle : personne qui développe les matériaux et
logiciels informatiques industriels d'une entreprise et prend en charge le
dépannage et les éventuels problèmes informatiques des
machines de production.
- Brocanteur-Brocantrice : personne qui vend
des objets anciens. Grâce à ses connaissances en histoire de
l'art, cette personne recherches les objets dans les salles des ventes, les
exposions, les brocantes et chez les particuliers qui souhaite vendre.
- Avocat-Avocate : défends et
conseille les personnes engagées dans un procès ou qui risquent
de s'engager dans une procédure judiciaire (de justice).
- Formateur-Formatrice pour adulte : personne
qui s'adresse à des adultes qui veulent mettre à jour leurs
connaissances ou acquérir de nouveaux apprentissages, dans le cadre
d'une évolution de leur métier.
- Professeur- Professeure d'art plastique :
cette personne initie les jeunes aux arts plastiques en enseignant
l'histoire de l'art et en leur apprenant à décrypter et situer
dans le temps une oeuvre, en identifiant les techniques employées, et
leur permettant de développer leur création par une
méthodologie adaptée mêlant culture et pratique
- Pilote d'avion : cette personne
prépare le plan de vol, dirige l'avion (décollage, vol et
atterrissage) en gardant contact avec la tour de contrôle, et est
responsable de la sécurité des personnes à bord.
- Secrétaire : personne qui assure
l'accueil, prend les messages téléphoniques, les prises de
rendez-vous, assure la rédaction du courrier et le classement de
dossiers.
- Chef d'orchestre-cheffe d'orchestre :
personne qui dirige un orchestre. Son rôle consiste à
donner des indications visuelles à une formation musicale, à
l'aide d'une baguette et de gestes des bras, afin d'en assurer la
cohésion.
- Vendeur-vendeuse : cette personne travaille
en magasin spécialisé, en grande surface, dans une petite
boutique... face à une clientèle informée et exigeante et
doit donc argumenter et adapter son discours en fonction des besoins pour
optimiser (assurer) la vente des produits.
96
Annexe X : Classification PCS.
Classification INSEE (2003) :
1. Agriculteur.rice.s exploitant. e. s
2. Artisan. e. s, commerçant. e. s et chef. fe.s
d'entreprise
3. Cadres et professions intellectuelles supérieures
4. Professions Intermédiaires
5. Employé. e. s
6. Ouvrier. e. s
7. Retraité. e. s
8. Autres personnes sans activité profession 0.
Inconnu.
Classification proposée par le MEN :
Très favorisée :
chef. fe.s d'entreprise de 10 salarié. e. s ou plus,
cadres et professions intellectuelles supérieures, instituteur.rice.s,
professeur. e. s des écoles.
Favorisée :
professions intermédiaires (sauf instituteur.rice.s et
professeur. e. s des écoles), retraité. e. s cadres et des
professions intermédiaires.
Assez défavorisée :
agriculteur.rice.s exploitant. e. s, artisan. e. s et
commerçant. e. s, employé. e. s.
Défavorisée :
ouvrier.ères, retraité. e. s ouvrier.ère.s
et employé. e. s,
inactif. ve. s (chômeur.euse.s
n'ayant jamais travaillé, personnes sans activité
professionnelle).
Source :
http://www.education.gouv.fr/cid23200/definitions-des-termes-indicateurs-statistiques-education-nationale.html#P
97
Classification propre (modifications apportées)
:
Favorisée : Catégorie « Très
favorisée » du MENESR et retraités-cadres (INSEE).
Moyenne : Catégorie « Assez
Défavorisée » du MENESR ; « professions
intermédiaires»
(INSEE) et « employé. e » de niveau
supérieur au baccalauréat.
Défavorisée : Catégorie «
Défavorisée » du MENESR moins les employé. e. s de
niveau supérieur au baccalauréat.
Non déterminée : Absence de réponse;
réponses imprécises et « Personne sans activité
».
Annexe XL : Tableau des conditions d'applications.
|
|
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|
Moyenne
|
Test de Grubbs
|
p
|
Médiane
|
Mode
|
Minimum
|
Maximum
|
Ecart-type
|
Asymétrie
|
Aplatissement
|
Score totale Intérêt
Score totale SEP
|
100,89
110,55
|
3,51
2,46
|
0,08
1,00
|
98,00
112,00
|
91,00
99,00
|
54,00
53,00
|
179,00
175,00
|
22,27
26,19
|
0,40
0,14
|
-0,01
-0,49
|
Score Intérêt Réaliste
Score Intérêt
|
16,60
|
2,93
|
0,69
|
16,00
|
16,00
|
9,00
|
29,00
|
4,23
|
0,43
|
-0,09
|
Investigateur
Score Intérêt Artistique
|
16,27
17,26
|
3,56
2,81
|
0,07
1,00
|
16,00
17,00
|
16,00
18,00
|
9,00
9,00
|
31,00
32,00
|
4,14
5,24
|
0,35
0,42
|
0,04
-0,45
|
Score Intérêt Social
Score Intérêt
|
16,98
|
3,40
|
0,13
|
17,00
|
15,00
|
9,00
|
33,00
|
4,71
|
0,42
|
-0,05
|
Entreprenant
Score Intérêt
|
18,43
|
3,07
|
0,43
|
18,00
|
18,00
|
9,00
|
32,00
|
4,42
|
0,19
|
-0,17
|
Conventionnel
Score Intérêt Diplôme
|
15,34
|
3,77
|
0,03
|
15,00
|
14,00
|
9,00
|
32,00
|
4,41
|
0,89
|
0,90
|
niveau I-II
Score Intérêt Diplôme
|
34,29
|
3,22
|
0,25
|
35,00
|
36,00
|
18,00
|
62,00
|
8,62
|
0,39
|
-0,12
|
niveau III-IV
Score Intérêt Diplôme
|
34,11
|
3,16
|
0,31
|
33,00
|
30,00
|
18,00
|
59,00
|
7,88
|
0,27
|
-0,21
|
niveau V
Score Intérêt Ratio
|
32,48
|
3,59
|
0,06
|
32,00
|
28,00
|
18,00
|
61,00
|
7,95
|
0,59
|
0,15
|
Femme
Score Intérêt Ratio
|
32,89
|
3,55
|
0,07
|
32,00
|
30,00
|
18,00
|
63,00
|
8,48
|
0,51
|
0,05
|
Mixte
Score Intérêt Ratio
|
35,15
|
3,01
|
0,53
|
35,00
|
35,00
|
18,00
|
60,00
|
8,26
|
0,25
|
|
Homme
|
32,84
|
3,35
|
0,16
|
32,00
|
32,00
|
18,00
|
61,00
|
8,42
|
0,60
|
|
Score SEP Diplôme
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
niveau Elevé
Score SEP Diplôme
|
34,22
|
3,16
|
0,31
|
33,00
|
Multiple
|
17,00
|
62,00
|
8,79
|
0,43
|
|
98
Annexe XII : Matrices de corrélations de la
structure RIASEC des intérêts et des SEP.
Intérêts
SEP
R
I
A
S
E
C
R
I
A
R 1,00
0,64***
0,58***
0,6***
0,65***
0,65***
R
1,00
0,67***
0,60***
I 0,64***
1,00
0,56***
0,57***
0,7***
0,71***
I
0,67***
1,00
0,53***
A 0,58***
0,56***
1,00
0,53***
0,59***
0,56***
A
0,60***
0,53***
S 0,6***
0,57***
0,53***
1,00
0,64***
0,69***
S 0,70***
0,62***
0,57***
E 0,65***
0,7***
0,6***
0,64***
1,00
0,7***
E
0,73***
0,69***
0,56***
C 0,65***
0,71***
0,56***
69***
0,7***
1,00
C
0,73***
0,68***
0,55***
***= p<0,001 ; R : Réaliste; I : Investigateur; A :
Artistique; S : Social; E : Entreprenant, C : Conventionnel.
99
Annexe XIII : Tableau d'Analyse de Chi 2 pour les
SEP.
100
Annexe XIV : Tableau d'analyse du Chi 2 pour les
intérêts.
101
Charte en faveur de l'originalité des productions
dans le cadre de formations proposées par l'INETOP
Article 1 : Périmètres de la charte
La charte concerne toutes les formations proposées par
l'INETOP : master 1, master 2 recherche, master 2 professionnel, doctorat et
DECOP. Elle s'applique pour la remise de productions orales ou écrites
telles que les exposés, dossiers, mémoires, rapports de stage,
TER, et thèses de doctorat.
Article 2 : Valorisation de l'originalité des
productions orales et écrite :
Les productions orales ou écrites originales sont
encouragées et valorisées. Par « Originales », on
entend produites par les élèves ou stagiaires
eux·elles-mêmes, sans être des réplications ou des
paraphrases d'écrits ou de documents sonores existants. Dans le cas de
citations, outre les guillemets qui encadrent les citations, les
références aux auteur·e·s, au texte précis et
aux pages correspondantes doivent être mentionnées. Les
productions écrites d'autres élèves ou
étudiant·e?s appartenant ou non au Cnam sont proscrites, même
partiellement, sauf accord explicite du directeur·rice de mémoire
figurant dans la production remise. Les écrits valorisés doivent
avant tout refléter la pensée de l'élève ou
du·de la stagiaire. Dans les parties qui touchent à la
synthèse de la littérature scientifique, l'écrit doit
comporter une réelle synthèse et non une réplication de
l'existant.
En cas de doute de l'élève ou du·de la
stagiaire, la personne qui encadre la production ou à défaut
le·la responsable de la formation est la personne référente
pour répondre aux questions et envisager la meilleure solution. Cette
sollicitation, lorsqu'elle est activée, doit avoir lieu au moins deux
semaines avant la remise du document.
Article 3 : Valorisation de l'originalité et
de l'authenticité des données quantitatives et/ou qualitatives
Les données qualitatives ou quantitatives doivent
être des productions originales et authentiques.
Concernant l'authenticité des données, les
élèves ou stagiaires doivent être en mesure, lors d'un
éventuel débat contradictoire, d'apporter les
éléments de preuve montrant que ces données ont bien
été recueillies (conservation de tous les protocoles de recueil
des données, etc.). Concernant le thème de l'originalité,
il faut mentionner que les données ne peuvent être reprises de
travaux actuels ou antérieurs, sauf accord explicite et mentionné
dans le document écrit.
En cas de doute de l'élève ou du·de la
stagiaire, la personne qui encadre la production ou à défaut
le·la responsable de la formation est la personne référente
pour répondre aux questions et envisager la meilleure solution. Cette
sollicitation, lorsqu'elle est activée, doit avoir lieu au moins deux
semaines avant la remise du document
Article 4 : Adhésion à la charte et
auto-évaluation de la conformité des écrits et
données La charte est transmise en début
d'année au moment de l'entrée en formation. Elle fait l'objet
d'une signature de l'élève ou du·de la stagiaire et d'une
intégration dans tous les documents écrits (en version papier ou
numérique). Avant de signer la charte et de la remettre dans le document
visant l'obtention d'un diplôme ou d'une année, les
élèves ou stagiaires vérifient les points suivants :
a- Tous les éléments fournis sont originaux, ce
qui signifie qu'aucune production écrite ne reprend une production
d'un·e autre auteur·e intégralement ou partiellement.
Lorsqu'un travail de synthèse est nécessaire, celui-ci mêle
différents éléments, extrapole et interprète
102
les données originales : il ne peut être
constitué de paraphrases et de réécritures de textes
existants.
b- Lorsqu'un extrait est cité (toujours entre
guillemets), il est fait référence aux auteur·e·s,
à la référence bibliographique et aux pages
concernées.
c- Les données ont toutes été
recueillies spécifiquement pour le travail déposé. Dans le
cas contraire, il est fait mention de l'origine des données
complétées par une autorisation fournie par la personne qui
encadre.
d- Les données sont toutes pleinement authentiques et
les élèves ou stagiaires sont en mesure de rassembler et de
transmettre des éléments de preuve quant à leur
authenticité.
Article 5 : Procédure et conséquences
:
La conformité à la charte est
évaluée d'abord par les élèves ou stagiaires, puis
par les enseignant·es directeurs·rices de mémoire, membres des
jurys de soutenance ou de jury de diplôme. Pour évaluer cette
conformité, les enseignant·e?s disposent de différents
moyens de contrôle. En cas de données ou de productions
orales/écrites douteuses, les élèves ou stagiaires sont
convoqué·e?s après leur soutenance à un entretien
contradictoire en présence d'au moins deux enseignant·e?s. Si
l'originalité ou l'authenticité des productions n'est pas
confirmée, le jury saisit la commission disciplinaire du Cnam pour
envisager les sanctions qui s'imposent. Il est rappelé que lorsque les
faits sont avérés, les personnes qui contreviennent s'exposent
à des sanctions qui peuvent aller jusqu'à l'annulation de
l'épreuve et l'exclusion définitive de tout établissement
public d'enseignement supérieur.
Je soussignée, Justine Lefèvre
Stagiaire en
2ème année de DECOP
Atteste avoir lu, compris et respecté cette charte.
Pour le document écrit remis (préciser la nature du
document écrit et la
formation) :
Mémoire de DECOP
Le
Signature
103
104
Résumé :
Partant du constat d'une division sexuée de
l'orientation et du travail ainsi que de l'existence de représentation
sexuée des métiers chez les élèves, nous nous
demandons quelles sont les différentes variables qui influencent ces
représentations. Des études anglaises et françaises ont
notamment montré les influences du genre grammatical sur les
représentations des élèves (Brauer et Landry, 2008 ;
Gygax, Gabriel, Sarrasin, Oakhill, & Garnham, 2008). D'autres ont
montré l'influence de la langue sur les sentiments de compétences
des élèves (Chatard, Guimont & Martinot, 2006 ; Steinbruckner
et Thiénot, 2015). Ce mémoire s'intéresse donc à la
question de l'influence du genre grammatical des noms de métiers sur les
Sentiments de compétences des filles et des garçons. Dans
l'hypothèse d'un lien entre les SEP et les intérêts,
l'influence du genre grammatical sur les intérêts est
également traitée. Des élèves de
3ème ont donc répondu à un questionnaire
d'intérêts et de SEP. Les principaux résultats montrent
plutôt des effets du genre grammatical au féminin en faveur des
garçons. Les perspectives pour le terrain de cette étude sont
également discutées.
Mots clés : SEP, intérêts, genre grammatical,
sexe, orientation, représentation.