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Partis politiques dans le processus de la démocratie en république démocratique du Congo de 1990 à  2011.


par Octve Mwenga Lokosa
ISP/MBKA - Licence 2002
  

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CONCLUSION

Après un large tour d'horizon sur ce travail que nous avons intitulé "partis politiques dans le processus de la démocratie en République Démocratique du Congo ", nous voici arrivé au moment le plus déterminant de notre recherche.

Pour bien analyser ce sujet, nous avons fait recours à l'interrogation qu'il suscite dans le bien de congolais, en l'occurrence la question mettant en exergue l'apport des partis politiques dans le processus démocratique. Question que nous avons trouvé juste, puisque permettant d'apprécier les partis politiques congolais par rapport au rôle qu'ils sont appelés à jouer dans le cadre où ils vivent ; ce faisant, on pourrait aussi, au travers de cette question, comprendre le cadre de vie desdits partis, être en mesure de dire que ce cadre est ou n'est pas démocratique.

Bien avant que nous nous lancions dans la recherche, nous avons eu une réponse à notre préoccupation de départ, cette réponse était en majeure partie influencée par les spéculations, mais aussi notre expérience personnelle, c'est alors que nous pensions que l'apport des partis politiques dans le processus démocratique résidait dans la participation des congolais à la vie politique et le choix de bons dirigeants, cette réponse représente notre première perception sur le sujet ; de ce fait, nous avions nourri des grandes réserves pour la maintenir, alors nous l'avons gardé en réponse provisoire.

Etant donné la pertinence du sujet, les questions qu'ils suscitent, mais aussi son impact en adoptant une démarche méthodique pour aboutir à des résultats escomptés ; c'est à ce titre que nous avons adopté une méthode qui puisse former corps avec notre travail, la méthode systématique semblait à cet effet être à même de répondre favorablement à nos attentes, nous l'avons utilisée compte tenu de l'interdépendance pérennante entre les partis politiques et les enjeux démocratique ; ce qui n'est que logique parce qu'on ne peut parler des partis politiques sans faire référence à leur cadre de vie ; dans une certaine mesure, la connaissance et la compréhension des partis politiques passent par la connaissance et la compréhension de leur milieu de vie. Par ailleurs, il faut comprendre que l'existence des partis politiques n'est possible que dans un cadre qui favorise cette existence c'est-à-dire dans une démocratie. Or pour parler de démocratie, il faut entre autres conditions qu'il ait aussi des partis politiques qui animent la vie politique, voilà comment ces deux éléments (partis et démocratie) se lient l'un à l'autre, ce qui donne au processus démocratique un caractère systématique.

Les méthodes ne suffisent pas à elles seules pour élaborer un travail scientifique, il faut qu'elles s'accompagnent de certains outils qui permettent au chercheur de récolter les données sur terrain, ces outils portent le nom de technique de recherche. Vu le caractère qui nous utilisions la technique documentaire pour récolter les données qui nous ont précédé et qui sont contenues dans les archives, les ouvrages, revues, journaux officiels, ... et à la technique d'observation pour nous permettre de parler de certaines données auxquelles nous avons participées.

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Après toutes ces opérations, il était maintenant le tour de structurer notre travail pour mieux analyser sa quintessence, et pour répondre au souci de cohésion et de la logicité dans l'agencement des données recueillies. En effet, une généralité faisant montre du contexte en République Démocratique du Congo.

Au deuxième chapitre, nous avons centré notre analyse sur l'évolution des indicateurs dans l'exercice de la démocratie en R.D. Congo à travers diverses périodes de l'histoire de la RDC, de l'avènement de la démocratie jusqu'à l'année 2011.

Enfin, au troisième chapitre nous avons appliqué les concepts opératoires et connexes au cas concret de la République Démocratique du Congo, c'est-à-dire apprécier l'apport des partis politiques dans le processus démocratique en RDC, en mettant en exergue les valeurs et principes démocratiques.

Contrairement à ce que nous pensions avant de nous lancer en recherche, les données du terrain nous ont prouvé que les partis politiques congolais sont très nombreux, mais leur nombre n'influe en rien sur le rôle qu'ils sont appelés à jouer dans la vie politique, d'où, un nom averti pourrait affirmer à tort que le nombre des partis indique le degré de démocratie dans un Etat.

En effet, en RDC les partis politiques, comme nous l'avons précisé ci-haut avec Evariste Boshab, sont comme des pyramides reversées qui ne comportent pas d'autres membres en dehors du président Fondateur et de sa famille, c'est à ce sujet que nous avons évoqué le cas de l'AFDC qui paie des jeunes gens pour participer à ses manifestations.

Il advient alors qu'au lieu de favoriser la participation politique, les partis congolais créent dans la population un sentiment de résignation et une aversion de la vie politique, c'est ainsi qu'à titre exemplatif, nous avons présenté le cas des partis politiques dits de l'opposition qui, lors des élections de 2011, ont abandonné leur lutte pour se disputer le pouvoir et le peuple s'en est trouvé sacrifier.

Au titre de choix, les partis congolais sont loin d'encadrer le peuple à faire de bon choix pour obtenir de meilleur dirigeants qui, après avoir été votés sous l'étiquette du parti, abandonnent le parti pour se conduire en électron libre. Ainsi, cette situation nous pousse à dire que nos hypothèses sont rejetées pour la simple raisons qu'elles ne sont pas conformes aux données de terrain.

Cependant, nous devons comprendre que la démocratie est un processus et non une situation statique, un combat permanent et non un privilège, ce qui implique que chacun fournisse des efforts pour la construction et l'aboutissement de la démocratie.

Ainsi, dans le souci de faire avancer le processus démocratique en RDC et redorer l'image des partis politiques dans ce pays, il y a certaines suggestions s'adressant aux autorités politiques du pays, aux dirigeants des partis politiques et à la population congolaise dans son ensemble.

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Les autorités politiques devraient mener des enquêtes minutieuses avant d'agréer un parti politique, vérifier ses statuts, programmes et autres idéologies. Elles devraient aussi effectuer un suivi adéquat pour se mettre au courant aux problèmes que rencontrent les partis politiques et veiller à ce que ceux-ci fonctionnent conformément aux lois du pays.

Quant aux dirigeants des partis politiques, ils devraient :

- Elaborer un projet politique proposant des réponses aux problèmes de la société ;

- Présenter au suffrage des candidats qui veulent défendre et réaliser ce programme ;

- Contrôler et critiquer le pouvoir exécutif sans complaisance ;

- Conclure des alliances et négocier des programmes eu égard aux valeurs qu'ils

défendent pour ne pas passer des mariages contrenatures ;

- Offrir des possibilités de formation et de participation à la vie publique.

Enfin, la population devrait couper court avec la passivité, savoir que la gestion de l'Etat est une affaire de tous et opérer ses choix en conséquence. Ainsi, la population doit comprendre que la démocratie est un processus et non un privilège, ce qui implique que chacun fournisse des efforts pour la construction et l'aboutissement de la démocratie.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci