CONCLUSION
Après un large tour d'horizon sur ce travail que nous
avons intitulé "partis politiques dans le processus de la
démocratie en République Démocratique du Congo ", nous
voici arrivé au moment le plus déterminant de notre recherche.
Pour bien analyser ce sujet, nous avons fait recours à
l'interrogation qu'il suscite dans le bien de congolais, en l'occurrence la
question mettant en exergue l'apport des partis politiques dans le processus
démocratique. Question que nous avons trouvé juste, puisque
permettant d'apprécier les partis politiques congolais par rapport au
rôle qu'ils sont appelés à jouer dans le cadre où
ils vivent ; ce faisant, on pourrait aussi, au travers de cette question,
comprendre le cadre de vie desdits partis, être en mesure de dire que ce
cadre est ou n'est pas démocratique.
Bien avant que nous nous lancions dans la recherche, nous
avons eu une réponse à notre préoccupation de
départ, cette réponse était en majeure partie
influencée par les spéculations, mais aussi notre
expérience personnelle, c'est alors que nous pensions que l'apport des
partis politiques dans le processus démocratique résidait dans la
participation des congolais à la vie politique et le choix de bons
dirigeants, cette réponse représente notre première
perception sur le sujet ; de ce fait, nous avions nourri des grandes
réserves pour la maintenir, alors nous l'avons gardé en
réponse provisoire.
Etant donné la pertinence du sujet, les questions
qu'ils suscitent, mais aussi son impact en adoptant une démarche
méthodique pour aboutir à des résultats escomptés ;
c'est à ce titre que nous avons adopté une méthode qui
puisse former corps avec notre travail, la méthode systématique
semblait à cet effet être à même de répondre
favorablement à nos attentes, nous l'avons utilisée compte tenu
de l'interdépendance pérennante entre les partis politiques et
les enjeux démocratique ; ce qui n'est que logique parce qu'on ne peut
parler des partis politiques sans faire référence à leur
cadre de vie ; dans une certaine mesure, la connaissance et la
compréhension des partis politiques passent par la connaissance et la
compréhension de leur milieu de vie. Par ailleurs, il faut comprendre
que l'existence des partis politiques n'est possible que dans un cadre qui
favorise cette existence c'est-à-dire dans une démocratie. Or
pour parler de démocratie, il faut entre autres conditions qu'il ait
aussi des partis politiques qui animent la vie politique, voilà comment
ces deux éléments (partis et démocratie) se lient l'un
à l'autre, ce qui donne au processus démocratique un
caractère systématique.
Les méthodes ne suffisent pas à elles seules
pour élaborer un travail scientifique, il faut qu'elles s'accompagnent
de certains outils qui permettent au chercheur de récolter les
données sur terrain, ces outils portent le nom de technique de
recherche. Vu le caractère qui nous utilisions la technique documentaire
pour récolter les données qui nous ont
précédé et qui sont contenues dans les archives, les
ouvrages, revues, journaux officiels, ... et à la technique
d'observation pour nous permettre de parler de certaines données
auxquelles nous avons participées.
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Après toutes ces opérations, il était
maintenant le tour de structurer notre travail pour mieux analyser sa
quintessence, et pour répondre au souci de cohésion et de la
logicité dans l'agencement des données recueillies. En effet, une
généralité faisant montre du contexte en République
Démocratique du Congo.
Au deuxième chapitre, nous avons centré notre
analyse sur l'évolution des indicateurs dans l'exercice de la
démocratie en R.D. Congo à travers diverses périodes de
l'histoire de la RDC, de l'avènement de la démocratie
jusqu'à l'année 2011.
Enfin, au troisième chapitre nous avons appliqué
les concepts opératoires et connexes au cas concret de la
République Démocratique du Congo, c'est-à-dire
apprécier l'apport des partis politiques dans le processus
démocratique en RDC, en mettant en exergue les valeurs et principes
démocratiques.
Contrairement à ce que nous pensions avant de nous
lancer en recherche, les données du terrain nous ont prouvé que
les partis politiques congolais sont très nombreux, mais leur nombre
n'influe en rien sur le rôle qu'ils sont appelés à jouer
dans la vie politique, d'où, un nom averti pourrait affirmer à
tort que le nombre des partis indique le degré de démocratie dans
un Etat.
En effet, en RDC les partis politiques, comme nous l'avons
précisé ci-haut avec Evariste Boshab, sont comme des pyramides
reversées qui ne comportent pas d'autres membres en dehors du
président Fondateur et de sa famille, c'est à ce sujet que nous
avons évoqué le cas de l'AFDC qui paie des jeunes gens pour
participer à ses manifestations.
Il advient alors qu'au lieu de favoriser la participation
politique, les partis congolais créent dans la population un sentiment
de résignation et une aversion de la vie politique, c'est ainsi
qu'à titre exemplatif, nous avons présenté le cas des
partis politiques dits de l'opposition qui, lors des élections de 2011,
ont abandonné leur lutte pour se disputer le pouvoir et le peuple s'en
est trouvé sacrifier.
Au titre de choix, les partis congolais sont loin d'encadrer
le peuple à faire de bon choix pour obtenir de meilleur dirigeants qui,
après avoir été votés sous l'étiquette du
parti, abandonnent le parti pour se conduire en électron libre. Ainsi,
cette situation nous pousse à dire que nos hypothèses sont
rejetées pour la simple raisons qu'elles ne sont pas conformes aux
données de terrain.
Cependant, nous devons comprendre que la démocratie est
un processus et non une situation statique, un combat permanent et non un
privilège, ce qui implique que chacun fournisse des efforts pour la
construction et l'aboutissement de la démocratie.
Ainsi, dans le souci de faire avancer le processus
démocratique en RDC et redorer l'image des partis politiques dans ce
pays, il y a certaines suggestions s'adressant aux autorités politiques
du pays, aux dirigeants des partis politiques et à la population
congolaise dans son ensemble.
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Les autorités politiques devraient mener des
enquêtes minutieuses avant d'agréer un parti politique,
vérifier ses statuts, programmes et autres idéologies. Elles
devraient aussi effectuer un suivi adéquat pour se mettre au courant aux
problèmes que rencontrent les partis politiques et veiller à ce
que ceux-ci fonctionnent conformément aux lois du pays.
Quant aux dirigeants des partis politiques, ils devraient :
- Elaborer un projet politique proposant des réponses aux
problèmes de la société ;
- Présenter au suffrage des candidats qui veulent
défendre et réaliser ce programme ;
- Contrôler et critiquer le pouvoir exécutif sans
complaisance ;
- Conclure des alliances et négocier des programmes eu
égard aux valeurs qu'ils
défendent pour ne pas passer des mariages contrenatures
;
- Offrir des possibilités de formation et de participation
à la vie publique.
Enfin, la population devrait couper court avec la
passivité, savoir que la gestion de l'Etat est une affaire de tous et
opérer ses choix en conséquence. Ainsi, la population doit
comprendre que la démocratie est un processus et non un
privilège, ce qui implique que chacun fournisse des efforts pour la
construction et l'aboutissement de la démocratie.
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