1.3. De 2001 à 2006
En 2001, l'événement marquant est la mort par
assassinat de Laurent Désiré KABILA. Le pays est à nouveau
plongé dans une crise politique suscitée par la recherche d'un
successeur au feu président. A l'issue des pourparlers, son fils Joseph
KABILA est désigné comme successeur. Celui-ci a en face de lui
plusieurs défis à relever, notamment l'unification du pays. Dans
l'entre-temps, le pays est en proie à plusieurs rebellions, et
grâce aux multiples négociations les rebelles se constituent en
partis politiques et participent à la formule 1+4 : un président
et quatre vice-présidents.
Dans sa ferme volonté de procéder à une
véritable libération des activités politiques, le
président de la République promulgua la loi n°001/2001 du 17
Mai 2001 portant organisation et fonctionnement des partis politiques. Au vue
de cette loi, tous les partis politiques enregistrés sous l'égide
des lois précédentes étaient autorisés à
reprendre leurs activités et en somme 38 partis politiques avaient
été enregistrés.
Le dialogue inter-congolais de Sun-city avait adopté
la résolution n°DIC/CPS/04 du 18 Avril 2002 relative à la
libération effective et totale de la vie politique et association en
République Démocratique du Congo. En vue de mettre en oeuvre le
nouvel ordre politique instauré par l'accord Global et inclusif et de
matérialiser la résolution sus évoquée, le
président de la République avait promulgué la loi
n°04/002 du 15 Mars portant organisation et fonctionnement des partis
politiques.
Les partis politiques et Ex-mouvements rebelles signataires
de l'accord Global et inclusif sur la transition en RDC ayant
déclaré leur existence au Ministère de l'intérieur,
décentralisation et sécurité conformément à
la décision du conseil des ministres du 19 septembre 2003, jouissent de
la personnalité juridique et continuent à fonctionner dans le
cadre de la présente loi. Le ministre ayant les affaires
intérieures dans ses attributions est tenu de leur délivrer un
arrêté d'enregistrement.46
Ces dispositions ont permis aux anciens mouvements rebelles
de se muer en partis politiques. Soulignons que la gestion consensuelle du pays
par les anciens belligérants avec sa formule 1+4 a baissé la
tension politique et permis l'organisation des élections
démocratiques et pluralistes en 2006. Quelques 274 paris politiques
avaient participé à ces élections mais peu d'entre eux
sont représentés au sein des institutions du pays.
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