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Partis politiques dans le processus de la démocratie en république démocratique du Congo de 1990 à  2011.


par Octve Mwenga Lokosa
ISP/MBKA - Licence 2002
  

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2. Participation des citoyens au processus démocratique

Le cadre juridique et institutionnel qui règlemente les libertés d'expression et d'association ainsi que les droits des organisations non gouvernementales en RDC en place

33 TSHISUNGU LUBAMBU, Cours des Théories et Doctrines Politiques, L2 HGP, ISP-MBKA, 2007-2008.

34 Idem.

35 BOSHAB E, op.cit., p.17.

36 ISAGO IDI MWANZILA, cité par Benjamin Constant, op.cit., p.87.

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des conditions suffisantes pour assurer une participation aussi large que possible de la société civile dans les affaires politiques. La constitution du 18 Février 2006 réserve un chapitre entier, avec 22 Articles, à l'affirmation et à la protection des libertés et droits civiles et politiques des citoyens. Contrairement aux pratiques dictatoriales instituées par le régime colonial et, ensuite, par le système de parti unique, la participation des citoyens et de groupes de citoyens à la vie politique est désormais rendue possible, ouverte, admise et encouragée par la constitution et les lois du pays. La loi sur la presse est largement libérale et des organes de presse privés jouissent d'une indépendance relativement large comparativement a beaucoup de pays Africains de même niveau de développement politique. Cependant, il apparait que, dans la pratique courante, l'effectivité de la jouissance de ces droits et libertés n'est pas pleinement assurée. A travers des mesures administratives l'exécutif parvient à exercer sur les médias un contrôle insidieux qui contraint les libertés garanties dans la constitution. Des faiblesses institutionnelles et une capacité organisationnelle décroissante empêchant la société civile à participer pleinement aux processus décisionnels.

2.1. Liberté d'expression sous haute surveillance

Le droit à l'information et la liberté d'expression sont garantis et protégés en vertu de la constitution du 18 Février 2006 ainsi que la loi sur la presse.37 Sur le plan pratique, la RDC bénéficie d'une large gamme de moyens d'expression, d'information et de formation de la population. Il existe plus de trois cents médias audiovisuels (station de radiodiffusion et chaines de télévisions publiques, communautaires et privées) sur le territoire national.38 Aux côtés des médias publics gérés à travers la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), les organes d'information privés jouissent et font preuve d'une large liberté d'expression. Leurs programmes font souvent intervenir des débateurs représentant des positions, opinions et origines politiques diverses voire contradictoires. C'est incontestable que les médias privés jouissent d'un degré élevé de liberté d'expression en RDC, certains observateurs pensent même qu'ils sont les plus libres d'Afrique.39

La liberté d'expression demeure néanmoins très fragile. En dépit des garanties juridiques, l'Etat ne semble pas suffisamment disposé à tolérer les voix discordantes. Des journalistes sont régulièrement harcelés, poursuivis et arrêtés pour avoir exercé leur liberté d'expression. Au cours des dernières années de nombreux journalistes ont été interpellés, emprisonnés, tués à Kinshasa et dans les autres parties du pays ; plusieurs responsables des chaînes de télévision et de radio ont fait l'objet de harcèlements et leurs organes d'information ont été saccagés ou fermés. C'est le cas de la Radio liberté, de Canal Kin Télévision, de Canal Congo Télévision, de Global télévision et de Molière Télévision. Des journalistes ont été assassinés au cours des années qui ont suivi les élections de 2006 apparemment en Rapport avec leur profession.

37 Journal officiel de la RDC, la constitution..., op.cit.

38 KAYEMBE A., situation des médias en RDC, paris, Institut Panos et DFID, 2008, p.66.

39 MUBANGI G, "Le parcours de la presse congolaise et le rôle de l'oralité comme relais de l'information en Afrique" in La conscience, Kinshasa, 2008, p.9.

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L'Union Nationale de la presse congolaise (UNPC) a enregistré au moins un mort violent chaque année depuis 2005 parmi les membres de la profession y compris Franc NGYKE (Kinshasa, 2005), BADUWA MWAMBA (Kinshasa 2006) Serge MAHESHE (BUKAVU 2007), MUTOMBO KOHIDO (Lubumbashi 2007), Patrick KIKUKU (Goma 2007), DIDOCE NAMUJIMBO (BUKAVU 2008), et Bruno KOKO CHIRAMBIZA (BUKAVU 2009).

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