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évaluer la contribution de projets de scolarisation non formelle au système scolaire au Burkina Faso. Cas de la stratégie de scolarisation accélérée/passerelles (SSAP) de 2015 à  2019.


par Mamoudou TAO
Ecole supérieure de microfinance de Ouaga 2000 - Master 2 en gestion de projets 2019
  

Disponible en mode multipage

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Ministère de l'Enseignement Supérieur,
de la Recherche Scientifique et de
l'Innovation

(MESRSI)

Ecole Supérieure de Microfinance

BURKINA FASO Unité-Progrès- Justice

Direction Générale de la
Recherche en Education et de
l'Innovation Pédagogique

Marcher dans la voie de l'intelligence

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE

Pour l'obtention du Diplôme de Master Professionnel
Option : Gestion des Projets et Programmes

THEME :

EVALUER LA CONTRIBUTION DE PROJETS DE
SCOLARISATION NON FORMELLE AU SYSTEME SCOLAIRE
AU BURKINA FASO : CAS DE LA STRATEGIE DE
SCOLARISATION ACCELEREE/PASSERELLE (SSA/P) DE 2015 A
2019.

Période de stage : avril à juin 2019

Présenté et soutenu par : Mamoudou TAO

Directeur de stage Directeur de mémoire

M. SANOU Dominique M. NACRO Abdoulaye

Point Focal SSA/P Enseignant à l'ESMi

Année académique 2018/2019

I

SOMMAIRE

SOMMAIRE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

RESUME DE LA RECHERCHE IV

ABSTRACT V

AVANT PROPOS VI

SIGLES ET ABREVIATIONS VIII

LISTE DES TABLEAUX X

LISTE DES PHOTOS XI

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE 4

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE 6

I. PROBLEMATIQUE 6

II. REVUE DE LITTERATURE 9

III. CLARIFICATION CONCEPTUELLE 17

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE 21

I. POPULATION DE L'ETUDE ET ECHANTILLONNAGE 21

II. DIFFICULTES ET LIMITES DE LA RECHERCHE 24

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE 26

CHAPITRE III : PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE 28

I. PRESENTATION DE LA ZONE DE L'ETUDE ET DU PROJET DE LA SSA/P 28

II. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES PERSONNES ENQUETEES 39

CHAPITRE IV : PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS, REMARQUES ET RECOMMANDATIONS 41

I. PRESENTATION DES RESULTATS 41

II. ANALYSE DE LA CONTRIBUTION DU PROJET DANS LA SCOLARISATION AU NIVEAU DE LA ZONE

D'INTERVENTION 45

III. REMARQUES ET RECOMMANDATIONS 48

CONCLUSION GENERALE 51

BIBLIOGRAPHIE XII

ANNEXES XV

TABLE DES MATIERES XXXVI

II

DEDICACE

Je dédie ce mémoire :

à mon père feu TAO Moussa Kèlsba,

à ma mère OUMBOURE Sibidou,

à ma Chère épouse OUEDRAOGO Rabiata et à mon fils bien aimé TAO Afzal Moubachir.

III

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail scientifique, nous voulons adresser nos remerciements à tous ceux qui ont cru en la justesse de notre engagement et d'une manière ou d'une autre ont apporté leurs contributions pour la réalisation de notre mémoire.

D'abord, notre directeur de mémoire Monsieur NACRO Abdoulaye pour sa constante disponibilité, ses conseils et ses remarques pertinentes.

Nous remercions ensuite notre directeur de stage, Monsieur SANOU Dominique, Point Focal Terrain des SSA/P qui a bien voulu accepté encadrer le contenu de ce mémoire en dépit de ses multiples charges professionnelles. Nous n'oublions jamais Dr DRABO Kicouro qui a guidé nos premiers pas dans ce mémoire.

Egalement nos remerciements vont à l'endroit de Monsieur OUATTARA Amidou, Directeur Exécutif de AFDR qui nous a permis d'accéder aux données de son service et nous est resté constamment disponible ainsi qu'au CCEB de Bagaré, Monsieur OUEDRAOGO Yacouba qui nous a prodigué les conseils nécessaires nous permettant ainsi de réaliser cette étude.

A tous les enseignants de Master en Gestion des Projets de ESMI, qu'ils trouvent ici notre gratitude à leur égard pour leurs remarquables contributions à notre formation.

Nous ne saurions oublier Monsieur OUEDRAOGO Ousséini Yacouba Coordonnateur SSA/P de AFDR à Bagaré qui n'a ménagé aucun effort pour nous permettre de prendre contact avec les acteurs sur le terrain, ainsi que d'accéder à certaines données statistiques

Enfin nos remerciements s'adressent à tous ceux et toutes celles qui d'une manière ou d'une autre ont contribué à la réalisation de ce mémoire ; ce sont :

Nos amis et collègues de services notamment le CCEB de Kirsi;

Les enseignants et les animateurs des centres à passerelle de Bagaré ; toutes les personnes ressources, les populations auprès desquelles nous avons recueilli les informations nécessaires à notre étude.

IV

RESUME DE LA RECHERCHE

Auteur

TAO Mamoudou

 

Titre

Evaluer la contribution de projets de scolarisation non formelle au système scolaire au Burkina Faso : cas de la Stratégie de Scolarisation Accélérée/Passerelle (SSA/P) de 2015 à 2019.

 

Type de document

mémoire de fin de cycle pour l'obtention du Diplôme de Master

en gestion des projets et programmes.

 

Dans le cadre de notre étude de fin de cycle en Master de gestion des projets et programmes, nous avons choisi comme thème de recherche : évaluer la contribution de projets de scolarisation non formelle au système scolaire au Burkina Faso : cas de la Stratégie de Scolarisation Accélérée/Passerelle (SSA/P) de 2015 à 2019.

Ce projet s'investit à donner une chance aux populations défavorisées du milieu rural de bénéficier d'opportunités de réinsertion scolaire et de maintien au primaire. Cette étude vise à évaluer sa contribution au système formel d'éducation, et pour y parvenir, nous avons émis comme hypothèses : le processus d'identification et de recrutement des bénéficiaires est efficace ; le taux de maintien et de transfert des apprenants dans le système normal est satisfaisant. Les résultats auxquels nous sommes parvenus révèlent qu'il existe plusieurs acteurs qui interagissent entre eux dans une dynamique partenariale pour la mise en oeuvre de ce projet. Il est basé sur la stratégie du « faire-faire » et la participation communautaire. Du reste, notre étude a abouti au constat que la SSA/P a contribué énormément au développement du système éducatif dans la commune de Bagaré avec 39,23% des effectifs soit 623 élèves bénéficiaires. Cependant, on note que cet effectif représente 87,37% des bénéficiaires de départ, avec un taux d'achèvement du cycle primaire de 88,22%, plus précisément dans la commune de Bagaré depuis sa première année de mise en oeuvre d'Octobre 2015 à 2019. Ce qui nous amène à dire que tous les élèves recrutés ne sont pas forcement pas transférables. Au regard de l'efficacité de ce projet, il est souhaitable qu'il soit vulgarisé au bonheur des communautés rurales défavorisées qui en ont tant besoin. C'est ce qui ressort de nos recommandations faites aux différents acteurs.

Mots clés : éducation, déscolarisation,

stratégie de scolarisation accélérée, passerelle, gestion de

projet.

V

ABSTRACT

Author

TAO Mamoudou

 

Title

Evaluate the contribution of non-formal schooling projects to the school system in Burkina Faso: case of the Accelerated Schooling Strategy / Gateway (SSA / P) from 2015 to 2019.

 

Document type

Thesis for a Master's degree in Project and Program Management

 

As part of our Master's end-of cycle study in Project and Program Management, we have chosen this theme: Evaluate the contribution of non-formal schooling projects to the school system in Burkina Faso: case of the Accelerated Schooling Strategy / Gateway (SSA / P) from 2015 to 2019.

This project is dedicated to giving disadvantaged populations in rural areas a chance to benefit from opportunities for school reintegration and primary school retention. This study aims to assess its contribution to the formal education system, and to achieve this we have hypothesized that: the process of identifying and recruiting beneficiaries is effective; the retention and transfer rate of learners in the normal system is satisfactory. The results we have reached reveal that there are several actors who interact with each other in a dynamic partnership for the implementation of this project. It is based on the «make-do» strategy and community participation. Moreover, our study has led to the observation that the SSA / P has contributed enormously to the development of the education system in the Bagaré commune with 39.23% of school enrolments or 623 beneficiary students. However, we have found out that these school enrolments represent 87.37% of the initial beneficiaries, with a primary school completion rate of 88.22%, more precisely in the Bagaré commune since its first year of implementation from October 2015 to 2019. This leads us to say that all the enrolled students are not necessarily transferred. Considering the effectiveness of this project, it is desirable for it to be popularized for the happiness of the rural communities in need. This is reflected in our recommendations to the various stakeholders.

Key words: education, de-schooling,

accelerated schooling strategy, gateway, and project

management.

VI

AVANT PROPOS

ESMi est l'Ecole Supérieure privée de Micro-fiance localisée à Ouagadougou à l'arrondissement de Bogodogo (Ex secteur N° 15) Patte d'oie au 434 Rue 15.49. Elle est reconnue par l'Etat sous l'agrément N° 2009 001522/MESSRS/SG/DEPR. L'Ecole offre une formation professionnelle aux étudiants du premier, second et troisième cycle. Dès son ouverture en 2009-2010, elle comptait 20 étudiants, ensuite 50 étudiants, puis 350 étudiants en 2011-2012 et environ 1100 étudiants en 2012-2013. L'objectif est de former des cadres et des futures cadres compétentes et qualifiés.

L'Ecole est organisée en :

- direction générale, qui élabore la politique de l'établissement, prend les décisions d'ouverture des filières, et du type de formation à entreprendre ;

- direction académique, qui valide les diplômes et documents de recrutement des enseignants et étudiants, organise et programme les cours, mais aussi elle a la responsabilité de résoudre les problèmes liés à la formation ;

- direction administrative et financière, dont le rôle est de recruter et administrer le personnel, payer les impôts, s'occuper des opérations de financement et recouvrement de l'école, et élaborer les états financiers de l'établissement ;

- service informatique, qui s'occupe de gestion des cours et étudiants en lignes, des taches liées à l'informatisation des documents mais aussi au dépannage des ordinateurs ;

- secrétariat, qui s'occupe de l'accueil, et de fournir des informations à la demande. L'école est tenue de recruter des formateurs qualifiés pour offrir aux étudiants un enseignement riche et à la hauteur de leurs ambitions. Elle offre des formations aux niveaux BTS, LICENCE et MASTER PROFESSIONNELS. Les filières proposées sont essentiellement les suivantes :

PREMIER CYCLE

Niveau BTS/DTS

- Banque-micro-finance

- Communication d'entreprise

- Finance-comptabilité

- Gestion des ressources humaines

VII

- Marketing-Gestion commerciale

- Système d'Information et Réseaux - Secrétariat de direction bureautique

- Transport et Logistique - Mines et carrière

SECOND ET TROISIEME CYCLE NIVEAU LICENCE ROFESSIONNELLE

- Communication

- Gestion commerciale

- Gestion des projets

- Gestion des ressources humaines

- Intelligence économique

- Logistique

- Marketing bancaire

- Micro-finance

- Sciences et techniques comptables

- Secrétariat de direction bilingue

Niveau MASTER I et II

- Contrôle et Audit

- Gestion des ressources humaine

- Gestion des projets

- Marketing

- Communication

- Marketing bancaire

- Micro-finance

- Logistique

- Intelligence économique

SIGLES ET ABREVIATIONS

AFDR

AFNOR

: Association, Formation, Développement Ruralité

: Association Française de la Normalisation

AG

:

CAD

:

CCEB

:

CE1

:

CE2

:

CEB

:

CGS

:

CM2

:

CP1

:

CPI

:

CVD

:

Assemblée Générale

Commission d'Aide au développement

Chef de la Circonscription d'Education de Base

Cours Elémentaire Première Année

Cours Elémentaire deuxième Année

Circonscription d'Education de Base

Comité de Gestion

Cours moyen deuxième Année

Cours Préparatoire Première Année

Conseiller Pédagogique Itinérant

Conseil Villageois pour le Développement

VIII

DEP DGESS

: Direction des Etudes et de la Planification

: Direction Générale des Etudes et des Statistiques Sectorielles

DGREIP : Direction Générale de la Recherche en Education et de l'Innovation

Pédagogique

DPEPPNF : Direction Provinciale de l'Education Préscolaire Primaire et du Non

Formel

DREPPNF : Direction Régionale de l'Education Préscolaire Primaire et du Non

Formel

EPT : Education Pour Tous

ESMi

FAO

MENA

: Ecole Supérieure de Micro finance

: Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

: Ministère de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation

MENAPLN : Ministère de l'Education Nationale, de l'Alphabétisation et de la

Promotion des Langues Nationales

Nbre : Nombre

OCDE OMD ONG

P

PDDEB
PDSEB
PN/EPT

PPO

PTF

: Organisation pour la Coopération et le Développement Economique

: Objectifs du Millénaire pour le Développement

: Organisation Non Gouvernementale

: Page

: Plan Décennal pour le Développement de l'Education de Base

: Plan de Développement du secteur de l'Education de Base

: Plan National Education pour Tous

:

IX

Pédagogie Par Objectif

: Partenaire Technique et Financier

RGPH

: Recensement Général de la Population et de l'Habitat

SP/SSAP : Secrétariat Permanent de la Stratégie de scolarisation Accélérée des

Centres à Passerelle

SPSR/SSAP : Secrétariat Permanent Sous Régional de la Stratégie de scolarisation

Accélérée des Centres à Passerelle

SSA/P

: Stratégie de scolarisation Accélérée des Centres à Passerelle

UE

: Union Européenne

UNICEF

: Organisation des Nations Unies pour l'Enfance

X

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Construction des variables

Tableau 2 : La taille de l'échantillon

Tableau 3 : répartition des enquêtés selon la catégorie socioprofessionnelle et le sexe

Tableau 4: la situation du dépouillement

Tableau 5 : Effectifs de fin d'année scolaire 2015-2016: 1ère année de mise en oeuvre

Tableau 6 : Résultats de fin d'année ; 1ère année de mise en oeuvre

Tableau 7 : Effectifs de fin d'année 2016-2017, 2ème année de mise en oeuvre

Tableau 8 : Résultats de fin d'année 2016-2017, 2ème année de mise en oeuvre

Tableau 9 : Effectif de fin d'année 2017-2018 ; 3ème année de mise en oeuvre

Tableau 10 : Résultats de fin d'année 2017-2018 ; 3ème année de mise en oeuvre

Tableau 11 : Récapitulatif de la situation des bénéficiaires dans la commune de Bagaré durant les trois dernières années

Tableau 12 : La situation nationale des centres et effectifs de l'année scolaire 2017-2018 :

Tableau 13 : Situation de la mise en oeuvre de la SSA/P par AFDR dans la région du Nord de 2015-16 a 2017-18

Tableau 14 : Effectifs de la CEB de Bagaré de 2011 à 2019

Tableau 15 : Comparatif de l'évolution des effectifs de la CEB de Bagaré de 2011 à 2019 Tableau 16 : Présentation de la contribution des Centres SSA/P en termes d'effectif : Tableau 17: Situation des élèves transférés de la première année 2016-2017 à 2018-2019 Tableau 18 : Point des apprenants transférés pour la première année scolaire

Tableau 19 : Niveau de maintien des apprenants transférés à l'école primaire et leurs performances au cours de l'année scolaire 2017-2018 (cohorte 2016-2017)

XI

LISTE DES PHOTOS

Image 1 : apprenants en situation de classe au centre à passerelle de Niongnongo Image 2 : réunion de sensibilisation sur les SSA/P dans le village de kindembaye Image 3 : le seul centre de Korro ouvert cette année 2018-2019 dans la CEB Image 4 : l'animateur Yacouba BELEM en situation de révision au centre à Passerelle

de Korro

1

INTRODUCTION GENERALE

La volonté des nations de conjuguer leurs efforts pour rendre l'éducation accessible à tous a poussé le Burkina Faso à se conformer aux exigences internationales. Ainsi, le projet Education pour Tous (EPT) auquel il adhère est une volonté de résorber le problème d'analphabétisme en Afrique et dans le monde. Depuis, plus de deux décennies sont passée et le taux de scolarisation reste faible en Afrique. Selon le rapport mondial Education Pour Tous (2002), 28 pays représentant plus de 26% de la population mondiale n'ont atteint en 2015 aucun des objectifs mesurables fixés lors de la conférence de Dakar en 2000. Ces objectifs sont entre autres, l'enseignement primaire universel, la réduction de moitié du taux d'analphabétisme des adultes en général et des femmes en particulier, l'élimination des disparités entre les sexes dans l'enseignement primaire et secondaire de même que l'inégalité entre filles et garçons dans l'accès et l'achèvement d'un enseignement de base de qualité.

Pays longtemps réputé comme l'un des moins stables d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso dès son accession à l'indépendance a érigé la formation au rang de priorité nationale. Cela justifie sans doute sa participation aux premiers rangs des sommets et conférences organisés dans le monde et dont les questions de réflexions sont intimement liées à l'éducation. Et, comme le dit David Atchoarena (1993) : « la dépendance ne se mesure pas en termes financiers, elle s'exprime aussi à travers la structure d'enseignement et le contenu des programmes et des examens. ». Ainsi, après la conférence internationale de Jomtien en 1990, le Burkina a adopté un Plan National d'Education Pour Tous (PN/EPT) par lequel il s'engage à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à l'horizon 2025 et à lutter contre l'analphabétisme. Depuis lors, de multiples séries d'actions ont été menées dans ce sens et il s'en est suivi l'adoption de la loi d'orientation en 2007 rendant gratuite et obligatoire l'enseignement primaire, des opérations de distribution des kits scolaires et de dotation de vivres aux cantines scolaires sur l'étendue du territoire. En dépit d'un contexte microéconomique et démographique relativement difficile traversé par le pays depuis 1994, d'énormes investissements ont été effectués dans le secteur éducatif, avec près de 23,69 % du budget en 2019 (loi des finances 2019) contre 20,00% en 2018 consentis annuellement au cours des dernières années et les résultats obtenus sont loin d'être satisfaisants. En effet, la mise en oeuvre du Plan Décennal de Développement de l'Education de Base (PDDEB) de 2000-2009 a permis d'atteindre un niveau de scolarisation de 77,6% en 2010. Elle a renforcé aussi l'offre éducative en augmentant les infrastructures et le personnel enseignant. Mais,

2

malgré ces efforts, le taux d'achèvement national reste faible, de l'ordre de 58% en 2015 d'après Salamata Alis Franscisca BAMBARA in Analyse de l'évolution des inégalités socioéconomiques d'accès à la scolarisation primaire au Burkina Faso entre 1998 et 2014 ; mémoire de fin de cycle en master professionnel gestion des projets. Ainsi, la création et la mise en oeuvre du Plan Décennal du Secteur de l'Education de Base (PDSEB) pour 20122021 avec comme objectif, l'accélération du développement quantitatif et qualitatif de l'offre d'éducation de base, a fait progresser les résultats. En 2013, on note un taux brut de scolarisation au primaire de 81,3% et un taux brut d'admission de 92,8%1. On assiste à ce que certains spécialistes de l'éducation appellent une déperdition scolaire. Plus prosaïquement, il s'agit d'enfants en situation d'échec scolaire, par exemple les redoublants, dont le nombre augmente au fur et à mesure que l'on avance dans les classes et varie de 11,7% au Cours Préparatoire Première Année (CP1) à 35,1% au Cours moyen deuxième Année (CM2) selon les Travaux Universitaires de Madeleine Kaboré/Konkobo sur La déperdition scolaire au Burkina Faso : causes, conséquences et Perspectives. Tout compte fait, on relève selon la même source que sur 1000 enfants entrés au CP1, seulement 383 atteignent la classe de CM2. On connaît les causes de cette déperdition scolaire : des causes dites externes et des causes dites internes. Au niveau de l'Etat, il y a l'insuffisance d'infrastructures. La scolarisation d'un élève nécessite un investissement financier considérable pour l'Etat. Et les familles sont pauvres.

Or, il faut compter avec l'achat de fournitures scolaires, d'un moyen de déplacement, d'une tenue scolaire. Il ne faut pas oublier les disparités entre filles et garçons. Selon une étude sur la sous-scolarisation des filles au Burkina Faso, réalisée par Sanou Fernand en août 1995 85,7% des filles contre 32,5% des garçons font le ménage avant d'aller à l'école et, au retour, 70,6% des filles contre 31,6% des garçons font des travaux domestiques. Ceci influence négativement les résultats scolaires des filles qui n'ont pas assez de temps pour étudier. On connaît également les conséquences de cette déperdition scolaire. D'où l'institution des centres à passerelle du projet dénommé Stratégie de Solarisation Accélérée/Passerelle (SSA/P) au Burkina Faso pour juguler le problème de l'accès à l'éducation scolaire.

C'est dans le souci d'évaluer la contribution de cette nouvelle approche que nous menons cette étude sous le thème : évaluer la contribution de projets de scolarisation non formelle au système scolaire au Burkina Faso: cas de la Stratégie de Scolarisation

1 Annuaire statistique MENA : 2013

3

Accélérée/Passerelle (SSA/P) de 2015 à 2019, qui partira de la commune de Bagaré où le projet intervient depuis octobre 2015. Ainsi, cette étude a une double importance, à savoir :

théorique, où elle donnera au monde de la recherche un document sur l'apport du projet SSA/P, et,

pratique qui permettra aux décideurs de l'éducation d'avoir un regard sur l'action des ONG en faveur de ce secteur et de prendre les dispositions qui siéent.

Notre travail est organisé ainsi qu'il suit :

Première partie : cadre conceptuel et méthodologique

? chapitre 1 : cadre théorique de la recherche

? chapitre 2 : cadre méthodologique de l'étude

Deuxième partie : cadre pratique de l'étude

? chapitre 3 : présentation du cadre de l'étude

? chapitre 4 : présentation, analyse des résultats, remarques et recommandations

PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET

METHODOLOGIQUE

5

Cette première partie du document de la recherche nous indique le cadre conceptuel au premier chapitre où les différentes définitions clarifient les concepts clés qui s'y trouvent. Elle est aussi l'occasion qui a permis de décliner la méthode de travail adoptée dans la recherche à travers son deuxième chapitre.

6

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE LA
RECHERCHE

Ce chapitre intitulé cadre théorique de la recherche relate la problématique, les hypothèses de recherche, la revue de littérature et la clarification conceptuelle de notre thème.

I. PROBLEMATIQUE

Les taux bruts de scolarisation primaire sont de 88,1% pour les garçons contre 89,0 % pour les filles et 88,5%2 de façon générale (garçons plus filles) au Burkina Faso en 2017. Cela révèle deux problèmes qui nécessitent une résolution de manière urgente à savoir l'aspect quantité et qualité de l'éducation. S'ajoute, à ces problèmes, celui de la déperdition scolaire. L'inégalité d'accès à l'éducation est un phénomène surtout rural au Burkina Faso. Cette situation a justifié l'intervention, aux côtés de l'Etat burkinabè, des organisations non gouvernementales parmi lesquelles nous avons le Fond des Nation Unies pour l'Enfance (l'UNICEF), Wood en Daad, Plan Burkina et la Fondation Stromme Afrique de l'Ouest.

Malgré toutes ces interventions l'on constate qu'il ya toujours des enfants hors du système, scolaire dans la rue. L'arrivée du projet de la SSA/P devrait offrir une bouffée d'oxygène à ce phénomène, mais la situation demeure et mérite d'être étudiée. L'approche d'intervention de ce projet passe par plusieurs étapes allant de l'identification jusqu'au transfert des enfants pris en charge. La contribution du projet dépendra donc fortement de l'efficacité de la mise en oeuvre de chaque étape de la démarche. Cette situation nous amène à nous interroger sur sa contribution réelle au système scolaire du Burkina Faso, d'où la question : quelle est la contribution réelle du projet dans la scolarisation des enfants au niveau de la zone d'intervention ?

A. QUESTIONS DE RECHERCHE

La question principale qui peut se dégager de cette étude en relation avec notre thème de

recherche se présente comme suit : quelle est la contribution du projet SSA/P dans la scolarisation au niveau de la zone d'intervention ?

2 Annuaire Statistique de l'Enseignement Primaire 2016/2017 p.38 extrait du site web : www.dgess.mena.org, consulté le 12 Mai 2019

7

De cette question principale, l'on a pu dégager deux questions secondaires qui sont les suivantes :

? le processus d'identification et de recrutement des bénéficiaires est-il efficace ?

? tous les bénéficiaires pris en charge par le projet ont-ils effectivement terminé l'année et ont-ils réellement été transférés dans le système normal?

C'est ainsi que nous avons mené nos recherches dans la commune de Bagaré au Passoré et pour orienter notre étude, nous nous sommes fixés les objectifs général et spécifiques ci dessous mentionnés.

B. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

L'objectif général de cette étude est d'évaluer la contribution du projet dans la scolarisation au niveau de la zone d'intervention.

De façon spécifique, ce travail de recherche permettra de :

? évaluer l'efficacité du processus d'identification et de recrutement des bénéficiaires, ? évaluer le taux de maintien et de transfert des apprenants dans le système normal, 1. Hypothèses de recherche et identification des variables

Au regard des objectifs visés, il est opportun d'élaborer des hypothèses à partir desquelles des variables seront définies.

a. Hypothèses de recherche

Nous présenterons dans cette recherche une hypothèse principale et deux (02) hypothèses secondaires.

a.1.Hypothèse principale

La contribution du projet dans la scolarisation au niveau de la zone d'intervention est significative.

a.2.Hypothèses secondaires

Les hypothèses secondaires dégagées se présentent comme suit :

? le processus d'identification et de recrutement des bénéficiaires est efficace,

8

? le taux de maintien et de transfert des apprenants dans le système normal est satisfaisant.

b. Identification des variables

Pour cette recherche, nous distinguons deux types de variables ; la variable dépendante à

partir de laquelle sont déclinées les variables indépendantes.

La variable dépendante est l'apport du projet dans la scolarisation des enfants.

Les variables indépendantes quant à elles sont au nombre de deux (02) : ? L'efficacité du processus d'identification et de recrutement des bénéficiaires ; ? le taux de maintien et de transfert des apprenants dans le système normal

Ces variables font objet de vérification à travers les indicateurs qui sont explicités dans le tableau ci-dessous de construction de variables.

8

Tableau1 : Construction des variables

Hypothèses

Variables

Indicateurs

Méthodes

Instruments

Hypothèse principale : La

contribution du projet dans la
scolarisation au niveau de la zone d'intervention est significative.

Variable dépendante : la

contribution du projet dans la
scolarisation des enfants dans la zone

-

-

-

Hypothèse secondaire 1 : le processus d'identification et de recrutement des bénéficiaires est efficace (phase d'implantation du projet)

Variable indépendante 1 : l'efficacité du processus d'identification et de recrutement des bénéficiaires

Nombre d'acteurs

locaux impliques

dans le projet

Entretien, recherche documentaire, données statistiques

Guide d'entretien ;

Grille de lecture

Hypothèse secondaire 2 le taux de maintien et de transfert des apprenants dans le système normal est satisfaisant

Variable indépendante 2 : le taux de maintient et de transfert des apprenant

Taux de maintient des apprenants

Entretien, recherche documentaire, données statistiques

Guide d'entretien,

grille de lecture

Taux de transfert

des apprenants

Entretien, recherche documentaire, données statistiques

Guide d'entretien

9

II. REVUE DE LITTERATURE

Cette partie passe en revue les auteurs qui ont traité des thèmes ayant un lien avec le présent sujet de recherche. Ainsi, l'éducation comme tous les projets qui s'y rattachent est au centre des réflexions et représente un thème autour duquel sont engagés différents auteurs. C'est pourquoi, pour mieux cerner notre sujet d'étude nous avons procédé à une lecture d'ouvrages généraux et spécifiques, des mémoires ainsi que des revues portant sur la question de l'éducation en général et celle du milieu rural en particulier, et des écrits portant sur l'évaluation des projets de développement sur lesquels nous allons nous y appesantir. L'examen de la littérature, nous a permis de nous rendre compte que la question de l'éducation aussi bien en zone rurale qu'en zone urbaine est une préoccupation et intéresse des bailleurs. Ainsi, nous avons jugé bon de structurer l'essentiel des informations autour des axes qui essaient d'embrasser la globalité de notre sujet:

? Education et développement en milieu rural ; ? Evaluation de projet/ programme

A. EDUCATION ET DEVELOPPEMENT EN MILIEU RURAL

La question de l'éducation est diversement abordée par les auteurs, c'est ainsi que Joseph KI-ZERBO (1990) constate que les enfants ruraux manifestent un retard significatif dans la scolarisation. Il souligne que l'éducation est placée au coeur du développement et dénonce qu'une société qui renonce à prendre en charge sa jeunesse et à lui doter des outils d'une promotion optimale, enterre son propre avenir. Pour lui, l'ouverture d'accès à l'éducation à un nombre plus grand d'enfants, de jeunes et d'adultes, la réduction des disparités et les exclusions de fait constatés au niveau des populations rurales et suburbaines, de la petite enfance, des femmes, des enfants en situation difficile sont autant de domaines nécessaires à la mobilisation des énergies. L'intégration de l'éducation dans une dynamique de progrès économique, social et culturel constitue un facteur de développement. Ainsi, la FAO3 indique que l'école en milieu rural a pour vocation de promouvoir, guider et développer les compétences intellectuelles, morales et techniques des enfants des campagnes. Elle doit les préparer à affronter, comprendre et résoudre des problèmes spécifiques, qui s'opposent à l'amélioration de leur niveau de vie, à la fois dans le monde où ils sont nés et lorsqu'ils migrent vers les villes.

3www.fao.org/docrep/009/t3725f/T3725F02.htm consulté le 29 juin 2019

10

Alain Mingat et al. (2010) estime que l'accès à la scolarisation dépend de la disponibilité de l'école et de l'engagement des parents eu égard au coût lié à la scolarisation.

Pour Pierre J. Kamano et al. (2010), les effets de l'éducation embrassent plusieurs domaines en campagne comme la pauvreté, la santé et l'alphabétisation des adultes. L'éducation est un puissant instrument dans l'adoption des comportements sociaux « modernes ».

David Atchoarena et Lavinia Gaspereni(2005) estiment dans la même logique que si les ruraux sont plus pauvres c'est en partie parce qu'ils vivent dans des zones reculées, sont en mauvaise santé et analphabètes, comptent d'avantage d'enfants par adulte et travaillent dans des professions dangereuses de faible productivité. Pour ces auteurs, l'éducation primaire est la potion incontournable pour éradiquer les fléaux sociaux et réduire la pauvreté en milieu rural.

Pierre-Louis Gauthier et Odile Luginbühl (2012) expliquent, pour leur part que la création de l'école en milieu rural répond à une demande des classes populaires et à un souci d'égalité devant l'accès à l'instruction, dans des contextes sociétaux majoritairement ruraux. Ils soulignent que les enjeux sociétaux de l'école en milieu rural sont comme des lien sociaux et gages de l'égalité devant l'accès à l'enseignement. Pour eux, « les différents dispositifs de modulation de l'espace éducatif rural par des regroupements... sont peu connus et mériteraient une évaluation fine qui n'existe pas. ». Ils estiment que « pour répondre aux besoins propres à l'éducation dans le milieu rural, la pédagogie a cherché à créer des procédures adaptées à ses publics et invente des stratégies locales. »

Jean Ferrier (1996)4 fait remarquer que la scolarisation des élèves en milieu rural est soumise à des contraintes ou exigences souvent divergentes, quand elles ne sont pas contradictoires, selon que l'on se place du point de vue de l'État, des collectivités territoriales, des parents d'élèves, des enseignants ou des élèves. L'école en milieu rural, reflet du déclin de l'activité locale, évolue entre exigence de gestion, souci de proximité et demande de qualité. Sa réussite, validée, passe par une circulation des ressources matérielles et humaines au sein de regroupements adaptés et de bassins pédagogiques. C'est ainsi que KI-ZERBO (idem) suggère que pour faire de l'éducation un facteur, un instrument de développement, l'école doit être intégrée au milieu c'est-à-dire que l'école soit l'affaire du village et le village, l'affaire de l'école.

4`' L'école en milieu rural'' Jean Ferrier Revue internationale d'éducation de Sèvres 10/1996, p39

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De l'avis d'Etienne Brunswic et Jean Valérien (2003), pour assurer une plus grande équité et réduire les disparités entre milieu rural et milieu urbain, il faut développer des initiatives d'absorption en faisant de l'école un droit et non une quête.

Comme on le constate, tous ces auteurs prennent le contrepied d'Ivan Illich5 qui estime que la société devrait s'éloigner de l'école.

Pour nous, l'éducation est un facteur de développement des sociétés quels que soient les milieux de vie. La ville comme la campagne ont chacune d'elle besoin d'une éducation de qualité pour booster leur développement.

B. L'EVALUATION DE PROJET/ PROGRAMME

Il est pertinent de tracer ici un bref historique du développement de l'évaluation de projet et

programme.

Selon Weiss (1998), c'est à partir de 1850 qu'est arrivé le besoin systématique d'évaluer les effets d'une intervention. En effet, c'est à cette période que les politiques gouvernementales américaines concernant les conditions sociales de la population sont mesurées pour la première fois. En mesurant la différence entre les objectifs et leurs résultats en pratique, les statisticiens ont été les premiers à effectuer des évaluations de programme qui ont réellement influencé les décisions politiques.

C'est toutefois le contexte des années 60 qui permet à l'évaluation de programme de prendre un réel essor. En effet, selon Madaus et Stufflebeam, (2004), alors que plusieurs programmes sont mis en place par l'Etat américain pour contrer la pauvreté suivant la Deuxième Guerre mondiale, le gouvernement investit en masse pour l'évaluation de l'efficacité et du rendement des organisations dépendantes des fonds publics.

Pour ce qui concerne l'évaluation de programme au sein du domaine de l'éducation, son rôle est primordial. En effet, les plus grands programmes éducatifs tels que les programmes de formation de l'école québécoise du niveau primaire et secondaire, sont évalués lors de leurs différentes phases d'implantation pour guider leurs grandes orientations. L'évaluation produit ainsi une rétroaction périodique concernant les différents aspects du programme (implantation, efficacité, effets non désirés, etc.) utilisée pour effectuer des choix quant à l'avenir de ces programmes.

5 `'Une société sans école `' Ivan Illich volume 1. 2005 p311

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1. La controverse qui existe au sein de l'évaluation de programme

Même si l'évaluation de programme a acquis ses lettres de noblesse grâce à de nombreux apports lui étant spécifiques, il semble se dégager une évidence selon laquelle elle est confrontée, et ce, depuis son origine, à un paradoxe indéniable. En effet, alors que cette activité est en constante demande compte tenu de sa pertinence pour la prise de décision, il n'en demeure pas moins qu'elle est périodiquement remise en question par les utilisateurs concernant sa capacité à remplir ses fonctions premières, soit produire des jugements suffisamment crédibles pour être acceptés des clients et ainsi, guider les grandes orientations des programmes.

Ainsi, suite à une étude des évaluations de programme en Colombie Britannique, Mc David (2001) conclut que l'évaluation de programme n'arrive toujours pas à émettre des jugements suffisamment fondés pour éclairer la prise de décision. Cette étude a été confirmée par celle réalisée par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada en 2004.En effet, cette étude, qui porte sur l'analyse de rapports d'évaluation (115) commandés par différents ministères, révèle que 32% des rapports présentent un raisonnement inadéquat pour appuyer leur jugement. En France, l'étude de Toulemonde (2005), sur l'utilisation des évaluations de programme dans la région du Limousin, stipule qu'il y a relativement peu de clients qui utilisent les jugements qu'elle produit pour orienter l'avenir de leur programme. Finalement, selon les analyses de Virtanen et Uusikyla (2002) qui ont réfléchi sur la complexité des programmes sociaux, la pratique actuelle de l'évaluation de programme ne permet pas, pour le moment, de poser un jugement qui prend en considération toute la complexité des programmes.

2. Des auteurs ont tenté de trouver une explication à ce phénomène.

Pour Guba6 (1972) cette situation serait attribuable à la difficulté éprouvée par les évaluateurs à bien cerner la spécificité de la démarche d'évaluation de programme. Ainsi, les évaluateurs comprendraient mal le processus permettant d'identifier les critères qui devraient être logiquement liés au contexte du programme et à celui de son évaluation.

Guba (1972) et Scriven (1995) introduisent qu'il y aurait un processus spécifique à l'évaluation et que ce serait une mauvaise application de ce dernier qui pourrait nuire à la formulation d'un jugement fondé.

6The Failure of Educational Evaluation, 1972,journal de l'éducation, Washington, volume 9, numéro 5, traduit
par ERIC Institute of Education Sciences le 2 décembre 2015 dans https:/ eric.ed.gov, consulté le 13 mai 2019

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3. Les critères d'évaluation

Le but d'une évaluation est d'analyser les effets d'un programme et de porter un jugement. Ce jugement s'articule autour d'une palette de critères.

a. Les critères du CAD (Comité d'Aide au Développement) de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE)

Cinq critères recommandés par le CAD font référence dans le domaine du développement :

? Pertinence ? Efficacité ? Efficience ? Impact

? Viabilité

a.1.La pertinence

Mesure selon laquelle les objectifs de l'action correspondent aux attentes des bénéficiaires et aux besoins du territoire. La pertinence concerne la valeur ajoutée du projet. Sa mise en oeuvre est-elle motivée ?

La pertinence d'un projet repose principalement sur sa conception. Elle concerne la mesure dans laquelle les objectifs envisagés par le projet répondent correctement aux problèmes identifiés ou aux besoins réels. La pertinence doit être évaluée tout au long du cycle du projet.

Dans l'hypothèse où des changements se produiraient tant au niveau des problèmes initialement identifiés, que du contexte (physique, politique, économique, social, environnemental ou institutionnel), une mise au point ou une nouvelle orientation devrait être donnée. La pertinence concerne l'adéquation du projet avec les problèmes à résoudre à deux moments donnés : lors de sa conception et lors de son évaluation.

a.2.L'efficacité

L'efficacité décrit la réalisation des objectifs. C'est la comparaison entre les objectifs fixés au départ et les résultats atteints : d'où l'importance d'avoir des objectifs clairs au départ. L'intérêt est de mesurer des écarts et de pouvoir les analyser.

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a.3.L'efficience

L'efficience concerne l'utilisation rationnelle des moyens à disposition et vise à analyser si les objectifs ont été atteints à moindre coût (financier, humain et organisationnel).

Le critère d'efficience mesure la relation entre les différentes activités, les ressources disponibles, et les résultats prévus. Cette mesure doit être quantitative, qualitative et doit également porter sur la gestion du temps et du budget. La question centrale que pose le critère d'efficience est «le projet a-t-il été mis en oeuvre de manière optimale ?» Il pose la question de la solution économique la plus avantageuse. Il s'agit donc de voir si des résultats similaires auraient pu être obtenus par d'autres moyens, à un coût moins élevé et dans les mêmes délais.

a.4.L'impact

L'étude de l'impact mesure les retombées de l'action à moyen et long terme ; c'est l'appréciation de tous les effets, du projet sur son environnement, effets aussi bien positifs que négatifs, prévus ou imprévus, sur le plan économique, social, politique ou écologique. C'est l'ensemble des changements significatifs et durables dans la vie et l'environnement des personnes et des groupes ayant un lien de causalité direct ou indirect avec le projet.

L'impact porte sur les relations entre le but (ou l'objectif spécifique) et les objectifs globaux du projet. En d'autres termes, l'impact mesure si les bénéfices reçus par les destinataires ciblés ont eu un effet global plus large sur un plus grand nombre de personnes dans le secteur, la région ou le pays dans son ensemble. Cette analyse devra dans la mesure du bien être aussi bien quantitative que qualitative.

a.5.La durabilité (pérennité, viabilité)

Le cinquième critère, la durabilité (ou encore pérennité ou viabilité), vise à savoir si les effets du programme perdureront après son arrêt. C'est l'analyse des chances que les effets positifs de l'action se poursuivent lorsque l'aide extérieure aura pris fin. La viabilité, permet de déterminer si les résultats positifs du projet (au niveau de son objectif spécifique) sont susceptibles de perdurer une fois taris les financements externes. Viabilité financière mais aussi opportunité de reproduire ou généraliser le programme à plus grande échelle.

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b. Les critères de la Commission européenne

La Commission européenne s'appuie sur les critères du CAD et en ajoute deux critères supplémentaires :

- la cohérence/complémentarité

- la valeur ajoutée communautaire

Ces critères sont spécifiques aux objectifs poursuivis par l'Union Européenne (UE) et à son identité mais leurs sens peuvent être réintroduits dans une palette de critères plus vaste :

Parmi les critères récurrents on peut retenir :

b.1. La cohérence externe/complémentarité

A mesurer en lien avec le critère de pertinence. Si le projet répond effectivement à un besoin, combien de structures sont-elles attelées à y répondre ? Les structures sont-elles complémentaires ou en situation de concurrence ?

b.2. La cohérence interne

Quelle adéquation entre le projet et l'objet de l'organisation qui le porte ? Quelle adéquation entre les valeurs affichées en externe et le mode de gouvernance effective de la structure ?

b.3. La Valeur ajoutée institutionnelle

Quelle est la plus-value de la structure par rapport à la population cible ? En termes d'historique, de connaissance du territoire ou des usagers, en termes de savoir-faire et de coeur de métier ?

b.4. La couverture

Quelle est la proportion de bénéficiaires ou d'usagers par rapport à la population cible de départ ? A-t-on atteint les plus précaires ou les plus accessibles ?

b.5. L'utilité

Quel est l'apport du projet, quels bénéfices en tirent les bénéficiaires ? La société en général ?

b.6. 16

La faisabilité

Les objectifs du projet sont-ils réellement atteignables en tenant compte du contexte, des moyens ainsi que des objectifs prévus ?

b.7. L'organisation

L'organisation chargée de l'exécution du projet dispose-t-elle des capacités et ressources nécessaires ? Quelle mode d'organisation ? Quel type d'encadrement ? Cette organisation est-elle réajustée en fonction des aléas extérieurs au projet ?

b.8. Le partenariat

A quel point le partenariat est-il équilibré ? Existe-t-il un lien de subordination ?

b.9. L'acceptabilité

A quel point la politique publique, le programme ou projet est-il accepté par la population cible ?

b.10. La progression

A quel point peut-on identifier des dynamiques positives même si les résultats ne sont pas atteints ?

4. Modèle de référence de l'étude

Dans le cadre de cette étude nous allons nous référer au modèle de la Commission européenne en nous focalisant sur les deux critères supplémentaires que la Commission a ajoutés aux critères du CAD. Il s'agit des deux critères suivants :

- la cohérence/complémentarité

- la valeur ajoutée communautaire

En fonction de notre problématique nous allons retenir les trois critères spécifiques suivants :

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Critère 1 : La cohérence externe/complémentarité

Ce critère est en lien avec le critère de pertinence. Il s'agit de vérifier les aspects suivants : le projet répond-t-il effectivement à un besoin, combien de structures sont-elles attelées à y répondre ? Les structures sont-elles complémentaires ou en situation de concurrence ?

Critère 2 : La couverture

Quelle est la proportion de bénéficiaires ou d'usagers par rapport à la population cible de départ ? A-t-on atteint les plus précaires ou les plus accessibles ?

Critère 3 : L'utilité

Quel est l'apport du projet, quels bénéfices en tirent les bénéficiaires ? La société en général ?

Les différentes parties de ce chapitre nous tracent des sillons qui nous permettront sans doute de mieux peaufiner notre étude. La revue de littérature a facilité l'orientation du thème justifié dans la problématique.

III. CLARIFICATION CONCEPTUELLE

A. EDUCATION

Le terme éducation, selon le dictionnaire de sociologie recouvre toute activité sociale visant à transmettre à des individus l'héritage collectif de la société où ils s'insèrent. Son champ de compréhension inclut alors tout autant la socialisation du jeune enfant par sa famille, la formation reçue dans des institutions ayant une visée éducative explicite (école, mouvements de jeunesse) ou dans le cadre de groupements divers (associations sportives, culturelles, groupes politiques, mass-média, etc.).

Pour Emile Durkheim (1956 :74), l'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter chez l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu auquel il est particulièrement destiné.

De ces deux définitions précédentes, il ressort que l'éducation inclut des compétences et des éléments culturels caractéristiques socioculturels et politiques.

18

L'éducation utilisée par la SSA/P qui est concernée par notre étude fait partie de l'éducation non formelle car ce sont des activités d'éducation et de formation, structurées et organisées dans un cadre non scolaire mais dans des centres à passerelle.

Pour ce qui est de la scolarisation, il s'agit de l'ensemble des activités d'éducation dévolu dans un cadre scolaire. C'est le fait d'être inscrit à l'école dans un cadre règlementaire.

B. PASSERELLE

Pour Bago L. (2010), la passerelle peut être comprise comme un moyen de transfert, de passage d'apprenants d'un système de formation à un autre. Elle est une structure d'éducation non formelle chargée de l'encadrement et de la formation spécifique dont ont besoin les apprenants pour leur transfert dans les structures formelles.

Pour notre part la passerelle est une opportunité, un point de jonction ou de liaison qu'on offre aux sortants d'un sous-système pour accéder à un autre c'est-à-dire le passage du formel au non formel et vice-versa. Dans le cadre de la présente étude, c'est un centre d'apprentissage/formation qui récupère les apprenants de 9 à 12 ans non scolarisés et déscolarisés précoces pour les insérer dans le système d'enseignement classique qu'il faut évaluer après un certain temps de mise en oeuvre.

C. PROJET ET EVALUATION DE PROJET

1. Le projet

« Le mot « projet » tire son origine du mot latin projectare, qui signifie « jeter devant soi», il ressort que chaque projet est unique à son genre et se limite dans le temps et dans l'espace, a un cycle de vie, se développe dans un environnement ou un contexte avec des contraintes et demande l'implication de plusieurs acteurs pour la mise en oeuvre. » selon GANOU Sékou Serge7.

Selon l'Association Française de Normalisation (AFNOR), un projet est «un ensemble d'activités coordonnées et maîtrisées, comportant des dates de début et de fin, entrepris dans le but d'atteindre un objectif conforme à des exigences spécifiques, telles que les contraintes de délais, de coûts et de ressources ».

7Mémoire de fin de cycle gestion des projets et programmes

19

Le projet est alors une intention de changer une situation problème en une faveur ou opportunité

2. L'évaluation

Evaluer c'est apprécier la qualité pour faciliter la décision, mais aussi évaluer c'est comparer. La comparaison dont il est question ici peut prendre trois formes, elle peut être :

- Normative : il s'agit ici de comparer ce qui est aujourd'hui à ce que l'on a voulu faire ou à ce qui devrait être.

- Positive : comparer ce qui est aujourd'hui à ce qui était avant le projet ou également à comparer ce qui est avant le projet à ce qui serait après et pendant le projet.

- Conjecturale : comparer ce qui est aujourd'hui avec le projet à ce qui serait aujourd'hui si le projet n'était pas intervenu.

Dans le cadre de cette étude, il est question d'une action visant à mesurer l'efficacité dans la réalisation des activités menées par le projet et de proposer si nécessaire les moyens d'amélioration pour des performances plus élevées.

3. L'efficacité

C'est la comparaison entre les objectifs fixés au départ et les résultats atteints à la fin du projet/programme, tant du point de vue quantitatif que qualitatif (d'où l'importance d'avoir des objectifs clairs au départ). L'intérêt est de mesurer les écarts et de pouvoir les analyser. Cette étude vise à mesurer le degré de réalisation des activités menées dans le cadre du projet et d'analyser les écarts constatés.

4. Les indicateurs retenus dans le cadre de cette étude

Les indicateurs retenus dans le cadre de cette étude ont été choisis sur la base des trois hypothèses qui devront être vérifiées ou infirmées au terme de cette étude.

? Le nombre d'acteurs locaux impliqués et le nombre d'enfants bénéficiaires,

? le taux de maintien des apprenants, ? le taux de transfert des apprenants.

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Conclusion du Chapitre I

A ce niveau de notre travail, le choix du thème est éclairé et justifié avec des objectifs plus précis qui nous guideront dans la suite de l'étude. La revue de littérature ainsi que la clarification conceptuelle ont permis d'harmoniser les compréhensions et de comparer les différents documents lus.

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CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE DE

L'ETUDE

Ce chapitre porte sur le cadre méthodologique et nous permet de faire la présentation de la population mère de l'étude, l'échantillonnage et la stratégie de recherche. Aussi nous donne-t-il l'occasion de découvrir les difficultés et les limites de l'étude.

III. POPULATION DE L'ETUDE ET ECHANTILLONNAGE

A. POPULATION DE L'ETUDE

En rappel, notre thème de recherche est : évaluer la contribution de projets de scolarisation non formelle au système scolaire au Burkina Faso : cas de la Stratégie de Scolarisation Accélérée/Passerelle (SSA/P) de 2015 à 2019. Notre recherche porte sur une population spécifique composée d'élèves, de parents d'élèves, d'enseignants, des acteurs du système éducatif déconcentrés et centraux ; les autorités départementales et communales et les responsables de mise en oeuvre du projet

La population de l'étude ou encore population mère représente les groupes cibles et les personnes ressources auxquels nous nous sommes intéressés pour collecter les informations relatives à notre recherche. Pour la population cible, nous avons identifié les acteurs de mise en oeuvre du projet et du système éducatif dans la commune de Bagaré.

B. ECHANTILLONNAGE

C'est une méthode utilisée pour déterminer une proportion significative à partir de la population mère. Dans la présente recherche, la représentativité statistique de l'échantillon n'a pas été considérée. Cependant, nous avons retenu des effectifs relativement importants et significatifs de la population d'étude pour garantir la fiabilité des informations recueillies. . En effet, parmi les différentes techniques de la méthode d'échantillonnage non probabiliste, nous avons privilégié la technique d'échantillonnage selon les choix raisonnés qui a la caractéristique d'être formée de sujets qui détiennent une information juste et fiable comme par exemple : les présidents du Comité Villageois pour le Développement (CVD), les encadreurs pédagogiques, les enseignants, les animateurs des centres, les élèves et les parents d'élèves, les conseillers municipaux, les acteurs de mise en oeuvre du projet, l'administration centrale et déconcentrée.

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Le choix de cette technique d'échantillonnage se justifie par le manque de moyens et le délai d'étude pour pouvoir rencontrer tous les acteurs et dans le souci d'obtenir une information fiable et exacte. Notre étude qui se veut essentiellement quantitative bien qu'elle ait fourni aussi des données qualitatives, nous a permis d'opter pour la méthode d'échantillonnage non probabiliste. Cette méthode nous a permis de contacter la population qui était disponible à répondre aux différentes questions jusqu'à l'obtention de 90,90% du nombre d'enquêtés prévu à atteindre. L'échantillon de l'étude est constitué comme suit dans le tableau ci-dessous :

Tableau 2 : La taille de l'échantillon

L'échantillon obtenu à partir de la technique d'échantillonnage par choix raisonnés est constitué 65 personnes et composé de :

Echantillon

Effectif de

départ

Catégorie socioprofessionnelle

Sexe

Autorités administratives

2

Le préfet et le maire

M : 02

locales

 
 

F : 00

ONG de mise en oeuvre

1

Directeur exécutif d'AFDR

H : 01

du projet

 
 

F : 00

Coordonnateurs de

3

Coordonnateur AFDR, Point Focal

H : 03

projets

 

DGREIP et Fondation Stromme

F : 00

Bénéficiaires

20

Les élèves transférés

H : 12

 
 
 

F : 08

Personnes ressources

40

Animateurs, superviseurs, présidents

H : 21

 
 

CVD, conseillers municipaux, parents

d'élèves directeurs d'écoles, CPI, CCEB

F : 19

Total

66

 

H: 39, f :

 
 
 

27

C. STRATEGIE DE RECHERCHE

Dans le souci d'obtenir des données diversifiées, nous avons utilisé la combinaison de deux méthodes : celle quantitative avec un questionnaire combiné à l'exploitation des données

23

statistiques comme outil de collecte des données et celle qualitative avec un guide d'entretien semi-structuré comme outil de collecte des données.

Cette section se donne comme ambition de présenter les techniques et outils de la recherche, et le traitement des informations collectées. Alors, la stratégie de recherche se base sur la recherche documentaire, l'observation participante et les entretiens. Elle nous a permis d'effectuer différentes démarches relatives à la collecte des données.

1. La recherche documentaire

La recherche documentaire s'est effectuée en plusieurs étapes et a permis la construction de l'objet de recherche de la présente étude. Cette recherche documentaire a porté essentiellement sur les questions de l'évaluation de projet, de l'effet des projets et programmes en éducation et les actions des ONG dans le domaine éducatif.

Tout ce travail documentaire a été effectué en partie dans les centres documentaires et bibliothèques de divers organismes dont la Direction Générale de Etudes et des Statistiques Sectorielles (DGESS), la Direction Générale de la Recherche en Education et de l'Innovation Pédagogique (DGREIP), la bibliothèque centrale de l'Université Joseph Ki Zerbo, du Centre culturel Français George Meulés, de l'Association Formation Développement et Ruralité (AFDR), la Fondation Stromme Burkina Faso, la DPEPPNF du Passoré et la CEB de Bagaré.

2. L'observation

Dans le cadre de notre travail, nous avons eu recours aussi à l'observation libre. Il s'agit de cette curiosité que nous avons toujours manifestée en étant attentif aux différents acteurs du projet chaque fois que nous nous rendions sur le terrain.

L'observation participante à travers les activités menées par les acteurs du projet nous a permis de mieux comprendre le fonctionnement du dispositif du projet. Nous avons suivi des séances de sensibilisation, d'identification et de recrutement des bénéficiaires sur le terrain.

3. Le guide d'entretien

A ce niveau nous avons utilisé un questionnaire pour recueillir des données concernant les réalisations du projet.

L'administration du questionnaire s'est déroulée de mai à juin 2019. Les entretiens se sont déroulés dans les villages couverts par le projet et le chef-lieu de la commune et les services rattachés au projet au niveau régional et central.

4. Le traitement des données

Après la collecte des données qui ont été traitées sur la base d'éléments statistiques élémentaires (effectif et pourcentage), nous avons procédé à leur dépouillement manuel au cours duquel nous les avons codifiées. Ainsi, nous avons abouti à la construction de tableaux nécessaires à l'analyse de nos résultats.

II. DIFFICULTES ET LIMITES DE LA RECHERCHE

A. DIFFICULTES

Nous avons rencontré des difficultés dans la réalisation de cette étude qui sont entre autres :

? l'indisponibilité de certaines personnes ressources comme les animateurs qui sont partis avec la fin du projet de beaucoup de villages et des superviseurs qui n'ont pas facilité la collecte des données;

? la difficulté d'exploitation des données surtout statistiques qui manquent souvent de concordance entre les différentes structures.

? L'accès difficile des données de l'ONG, PTF, notamment le coût du budget du projet.

B. LIMITES

La principale limite propre à notre étude est l'impossibilité de généraliser nos résultats vue la méthode de recherche utilisée qui est non probabiliste et qui ne donne pas une chance égale à chaque élément de la population d'être choisi. Pourtant, cette méthode nous a permis d'aller plus en profondeur exploiter des données et de mieux cerner leur contenu.

24

Conclusion du chapitre II

25

A ce niveau de notre travail, nous pouvons retenir que la méthodologie utilisée n'est pas exempte de toute critique. Mais elle a permis de déterminer la stratégie de recherche, de l'échantillonnage, et de situer les limites de la recherche. La définition des concepts a harmonisé la compréhension et les indicateurs retenus serviront de base de vérification des hypothèses.

26

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE

L'ETUDE

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La deuxième partie du présent travail nous guide dans l'étude à travers ses deux chapitres. Le premier, qui présente le cadre de l'étude et le second qui nous renseigne sur la présentation, l'analyse des résultats, les remarques et les recommandations faites aux différents acteurs.

CHAPITRE III : PRESENTATION DU CADRE DE

L'ETUDE

Ce chapitre nous expose les résultats des différentes recherches à savoir documentaire, observation et enquêtes. Ils seront détaillés dans leurs différentes parties appuyées par des tableaux, des images et graphique

I. PRESENTATION DE LA ZONE DE L'ETUDE ET DU

PROJET DE LA SSA/P

A. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BAGARE

Notre étude s'est déroulée dans la zone d'intervention du projet à savoir la commune de Bagaré dans le Passoré au Nord du Burkina. Cela dans la perspective de remonter du niveau régional au national. Ainsi, en 2006, le dernier Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH 2006) comptabilise pour cette commue, 23 168 habitants dont 23 villages : Bassantinga, Bibiou, Bisma, Darigma, Gaon, Gobila, Gorpouly, Kalla, Kénéma, Kiendembaye, Kinkan, Korro, Nionniongo, Niouma, Ouindnongtenga, Pangtenga, Rabouglitenga, Siguinonguin, Souri, Tagho, Tamesbaongo, Tanghin, Zougo. La population est essentiellement agricole avec une faible participation à l'élevage et au commerce. Le taux de scolarisation est 119,4% pour l'année scolaire 2017-2018 selon les données statistiques de la Direction Provinciale de l'Education Préscolaire, Primaire et du Non Formel (DPEPPNF) du Passoré. A cette même année 2019, la commune compte trente-trois (33) écoles dont vingt et sept (27) publiques et six (06) privées (medersa) plus un (1) centre à passerelle.

28

La carte administrative de la commune de Bagaré

29

B. PRESENTATION DU PROJET

La Stratégie de Scolarisation Accélérée/Passerelle (SSA/P) est une innovation éducative permettant aux enfants (garçons et filles) de 9 à 12 ans, non scolarisés ou déscolarisés précoces, d'être transférés au CE2 (4ème année de l'école primaire) ou à défaut dans les classes de niveau inférieur, après neuf (9) mois d'enseignement.

Elle est une alternative éducative née au Mali en 2004 sur l'initiative de la Fondation STROMME Afrique de l'Ouest. Actuellement, elle est mise en oeuvre dans trois pays d'Afrique de l'Ouest dont le Mali, le Niger et le Burkina.

La SSA/P a été mise en oeuvre pour la première fois en 2006 au Burkina Faso et en Octobre 2015 dans la commune de Bagaré au Passoré.

Elle poursuit les objectifs suivants :

? Permettre aux enfants exclus du système scolaire, âgés de 9 à 12 ans, d'intégrer ou de réintégrer le système éducatif formel ;

? Accroître le taux brut de scolarisation en vue d'une contribution à l'atteinte des objectifs de l'EPT et de ceux du Millénaire pour le Développement ;

? Réduire le travail des enfants par la scolarisation ;

? Promouvoir le droit de l'enfant et de la fille en particulier par l'accès à l'éducation et aux pièces d'état civil ;

? Promouvoir l'emploi local.

L'approche pédagogique utilisée est celle en vigueur dans le pays d'intervention, la Pédagogie Par Objectif (PPO) au Burkina Faso. Elle consiste en un apprentissage accéléré de deux mois de langue nationale pour permettre à l'apprenant de savoir lire, écrire et calculer. La langue nationale est utilisée comme medium d'enseignement dans les deux premiers mois pour faciliter l'apprentissage du français.

Les sept (7) mois restant de l'année scolaire sont consacrés à l'enseignement du français fondamental sur le condensé du programme officiel de l'enseignement classique des première, deuxième et troisième années du primaire. Concernant la lecture et l'écriture trois à quatre lettres/sons sont enseignés par séance. Quant au calcul, son enseignement se fait par couplage c'est-à-dire l'addition /soustraction et la multiplication/division au cours de la même séance.

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A l'issue des neuf mois d'enseignement, les apprenants sont évalués et transférés dans les écoles classiques de proximité selon les modalités suivantes :

? pour le transfert au CE2 (4ème année) : les apprenants ayant eu une moyenne supérieure ou égale 4,50 sur 10;

? pour le transfert au CE1 (3ème année) : les apprenants ayant eu une moyenne supérieure ou égale à 3 et inférieure à 4,50 sur 10.

1. Les étapes de mise en oeuvre de la passerelle Pour la mise en oeuvre des centres à passerelle plusieurs étapes sont observées :

Choix de la zone d'intervention

Par rapport au choix de la zone d'intervention, l'ONG procède en premier lieu à une étude de terrain. Elle consiste à recueillir les informations à différents niveaux à savoir les communautés villageoises, les responsables communaux et les autorités scolaires et administratives. L'objectif de l'étude est la scolarisation d'enfants ayant dépassé l'âge d'être inscrit en 1ère année de l'école primaire.

Ces informations sont capitalisées et permettent de faire un résumé synthétique (rapport d'étude/enquête de terrain) assorti des statistiques et autres problèmes/faiblesses du système éducatif dans la zone concernée. Le rapport d'étude de milieu détaille toute la situation scolaire et présente un répertoire des communes et villages qui présentent un nombre important d'enfants non scolarisés et déscolarisés dont la tranche d'âge est comprise entre 9 et 12 ans.

2 . Sélection des villages

a. Information des villages de la zone sélectionnée

Elle se fait à travers des avis de manifestation d'intérêt qui sont généralement disponibles au niveau des Communes. Les communautés passent au niveau des mairies pour remplir ses fiches. Elles sont appuyées par les agents de l'ONG qui opèrent sur les centres à passerelle.

En marge des avis de manifestation d'intérêt, l'ONG fait également la promotion de la passerelle à travers les radios locales de proximité pour permettre aux populations de mieux comprendre le programme et les critères d'intervention dans un village.

b. 31

Visite au niveau de tous les villages ayant manifesté leur intérêt pour les centres à passerelle

Après avoir recensé tous les villages ayant rempli des fiches de manifestation d'intérêt, des

agents de la mise en oeuvre du projet de la passerelle font des visites au niveau de chaque village. L'objet de ces visites est :

- de prendre contact avec les autorités villageoises,

- d'échanger sur les critères de création d'un centre à passerelle avec les communautés, - de vérifier la liste des enfants qui doivent alimenter le centre du village,

- de visiter les locaux devant abriter les centres,

- de tenir des Assemblées Générales (AG) d'information et de sensibilisation avec les communautés sur leurs rôles et responsabilités dans le développement de l'éducation en général, la gestion des centres et plus spécifiquement la scolarisation des filles.

c. Choix des villages

Le choix des villages se fait en séance de travail entre le responsable du programme et les

autorités communales après une analyse approfondie des résultats des visites de terrain. La liste des villages retenus est remise à la mairie qui les informe à travers les radios locales et/ou des correspondances.

3. Prise de Contact avec les acteurs des centres à passerelle

L'ONG de mise en oeuvre organise à la Mairie, Préfecture ou à l'Inspection selon la disponibilité et l'ouverture des autorités locales une rencontre d'échanges sur le projet des centres à passerelle. Les rôles de chacun des acteurs sont :

+ La mairie : la mairie participe au choix des villages, à la sensibilisation au suivi des centres. + Les Comités de Gestion : inscription des apprenants, suivis du centre (matériels et

équipements, nourriture et logement de l'animateur), sensibilisation des parents d'élèves. + L'Inspection : supervision, formation, appui-conseil, transfert des apprenants

+ Les directeurs d'école : supervision, appui-conseil, accueil des apprenants transférés, formation, sensibilisation.

+ Le préfet : Appui-conseil, sensibilisation

+ Les communautés : Suivi des enfants et gestion du Centre.

32

4. Mise en place des comités de gestion des centres (CGS)

Au niveau de chaque village retenu un comité de gestion est mis en place en Assemblée Générale, avec l'appui des agents de mise en oeuvre des centres à passerelle. Cependant dans les villages où il existe déjà un comité de gestion, ce comité est automatiquement reconduit avec l'accord des communautés et ce avec des tâches, pour les travaux spécifiques liées au centre à passerelle.

Ils sont aussi formés sur les stratégies des centres à passerelle ainsi que les rôles et responsabilités. Ils interviennent dans la sensibilisation des parents d'élèves sur l'éducation et dans le suivi des auditeurs dans la mesure où ils sont contactés par les animateurs par rapport à l'absence prolongée d'un auditeur et par rapport à certains comportements (indisciplines des auditeurs dans les classes).

Les membres des comités de gestion organisent des rencontres avec les parents d'élèves dans le cadre du choix des écoles de destination probable. Ils rencontrent aussi les directeurs des écoles de destination respective. En un mot les comités de gestion font les négociation/plaidoyer en faveur des auditeurs.

5. Recensement des apprenants et équipement des centres

Le recensement des apprenants se fait également en séance de travail qui réunit l'agent de l'ONG de mise en oeuvre en l'occurrence le superviseur et le coordonnateur, les membres des Comités de Gestion, les présidents CVD, les conseillers municipaux et les parents des apprenants. Mais il faut noter que dans la plus part des cas, cela se fait en saison hivernale, au moment des travaux champêtres. Ce qui ne facilite pas le travail de réunion de tous les acteurs.

6. Signature des Protocoles de partenariat avec les villages sur la gestion des équipements et du centre

Après la mise en place des comités de gestion, un protocole de partenariat est établi entre l'ONG et les membres du comité dont le chef de village est membre d'honneur signataire. Ce protocole définit les engagements de la communauté et ceux de l'ONG par rapport à la gestion du centre et des équipements.

33

7. Appel à candidature et recrutement des animateurs de centre

En prélude au recrutement des animateurs de centre l'ONG procède à un appel à candidature des animateurs de centres à travers des avis sur les antennes des radios locales et des affichages au niveau des mairies et de ses représentations locales (bureaux locaux).

La sélection des animateurs de centre se fait en trois(03) phases, à savoir :

? la sélection des dossiers de candidature,

? le test écrit,

? et le test oral,

Mais il faut noter que les animateurs trouvent du népotisme dans le recrutement. Tous les admis répondent bien au critère et profils requis, mais n'ont pas les mêmes chances d'être retenus selon notre enquête terrain mai 2019.

8. Formation des animateurs de centre La formation se fait en atelier après le recrutement avec l'appui de l'Inspection.

Dès la proclamation des résultats, les animateurs sont informés de la date de formation pré établie. Cette formation a pour but d'équiper techniquement les futurs animateurs par rapport à leur rôle à jouer dans la passerelle.

La formation se fait selon un système de cours participatif en journée continue de 8 h à 17h30 avec deux pauses. Cet emploi de temps est élaboré en collaboration avec les animateurs ainsi que les normes de l'atelier de formation. Elle dure 21 jours et est assurée par des Conseillers Pédagogiques Itinérants (CPI).

9. Ouverture des centres

Selon le programme de la SSA/P, l'ouverture des centres est prévue pour le mois d'Octobre de chaque année scolaire. Cela sous-entend que leur équipement se fait bien avant l'ouverture. Chaque centre doit avoir au moins 25 enfants et au plus 30 enfants.

L'apprentissage : l'apprentissage dans les centres se fait en 2 étapes par l'animateur :

? 45 jours à 2 mois d'apprentissage en langue locale

? 7 mois d'apprentissage en Français fondamental et des Compétences de vie courante.

34

A la fin de chaque étape, une évaluation est faite.la dernière évaluation est assurée par un Directeur d'école et un enseignant du Cours Elémentaire (CE) de l'école de transfert.

10. Suivi / Supervision des centres

Le centre une fois opérationnel est régulièrement suivi par le personnel du programme qui fait des visites de supervision. En marge de ces suivis systématiques des rencontres périodiques dites pédagogiques sont organisées.

De façon générale, le suivi des centres se fait à plusieurs niveaux :

les parents d'élèves constituent un niveau de suivi dans la mesure où ils assurent l'assiduité et la ponctualité de leurs enfants.

Les animateurs constituent un deuxième niveau de suivi surtout qu'ils sont les plus proches des auditeurs et apprécient leur compréhension et leur niveau d'avancement.

Les comités de gestion constituent un troisième niveau de suivi avec toute leur implication dans la gestion des centres.

Les Coordinateurs / superviseurs constituent un quatrième niveau de suivi à travers les visites, les conseils techniques et le remplissage des fiches de supervision.

Chaque centre doit recevoir au moins deux visites du superviseur par mois.

Les agents de terrain supervisent les activités des centres et la direction de l'ONG de mise en oeuvre effectue des visites trimestrielles de terrain pour suivre le travail de l'équipe de terrain.

Les autorités scolaires (Inspection) constituent un cinquième niveau de suivi de tout le processus de la passerelle. Une visite par centre et par trimestre est faite par l'inspection.

Au-delà de ces suivis, il y a le suivi des trois points focaux à savoir celui du cabinet du ministre de tutelle, celui de la Direction Technique et le Point Focal terrain à la DGREIP. Chacun de ces points focaux fait un suivi terrain une fois par an sur financement du MENAPLN. Cela s'est toujours fait jusqu'à la création du Secrétariat Permanent des SSA/P (SP/SSAP) en mai 2019 sur recommandation des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) pour remplacer le Secrétariat Permanent Sous Régional des SSA/P (SPSR/SSAP) qui n'existe plus. Il était basé à Bamako et faisait un suivi une fois/an. Son mandat est fini en 2018.

35

La rencontre pédagogique : tous les deux mois, une rencontre pédagogique est organisée par les superviseurs pour pallier aux problèmes qui surgissent lors de l'exécution des séances dans les centres.

? La première rencontre pédagogique avec les animateurs a lieu à la fin de la phase langue locale.

? Les autres rencontres pédagogiques avec les animateurs ont lieu tous les deux mois après le démarrage du français.

? Les rencontres trimestrielles des Comités de Gestion des Centres (CGS) : Chaque mois, une rencontre est organisée avec chaque CGS.

11. Evaluation de niveau des apprenants et restitution des résultats au niveau des villages

A la fin des 9 mois de cours, l'ONG en collaboration avec ses partenaires des centres à passerelle (autorités scolaires, comités de gestion) fixent une date pour le test final. Des sujets identiques pour tous les centres de la province sont administrés le même jour à tous les apprenants. Ils sont choisis par le coordinateur du programme sous l'orientation/conseil d'un conseiller pédagogique des CEB concernées. Les sujets portent sur les disciplines suivantes : le dialogue, le calcul, les compétences de vie courante, la lecture / écriture, le français (grammaire, vocabulaire et conjugaison).

Les responsables de l'ONG et celui ou ceux de la CEB sont impliqués dans la supervision du test final.

Après le test, la correction des sujets est organisée en collaboration avec les écoles d'accueil en l'occurrence le directeur et un enseignant de CE (Cours Elémentaire).

Ainsi, des classes de destination sont choisies/ciblées pour les auditeurs en fonction des moyennes obtenues. Après toutes ces étapes, l'ONG procède à la proclamation des résultats en présence des autorités administratives, communales, villageoises et des parents d'élèves.

Les enseignants et les directeurs concernés par les évaluations déplorent leur non implication très souvent dans le choix des sujets et le chevauchement des activités en périodes d'évaluation. Cette période coïncide aussi avec celle des évaluations des écoles classiques selon notre enquête terrain de mai 2019.

36

12. Appui aux comités de gestion des centres à passerelle dans les négociations avec les autorités scolaires et communales pour le transfert des enfants

Le transfert des auditeurs se fait selon un processus qui débute dès l'ouverture des centres. L'ONG prépare le transfert dès les premières sensibilisations dans les villages. Ce sont surtout les membres des comités de gestion des centres qui, sous l'orientation et la facilitation du coordinateur s'investissent pour la préparation du transfert des auditeurs. Ils prennent contact avec les parents d'élèves ainsi que les autorités scolaires afin de faciliter le transfert.

La transmission des propositions de transfert est faite par l'ONG à la CEB. Le CCEB, après appréciation, envoie les propositions aux directeurs d'écoles d'accueil.

Les propositions de transfert sont mises à la disposition des directeurs qui, à leurs tours, reçoivent et inscrivent les apprenants transférés dans leurs établissements.

13.Suivi du transfert des enfants au niveau des écoles formelles

Le superviseur chargé du suivi des centres passe à la fin de chaque mois collecter les informations sur les apprenants transférés.

14. Rôles et Responsabilités des acteurs clés dans la mise en oeuvre des centres à Passerelle

a. Les ONG

Rôles : Mise en oeuvre, mobilisation communautaire, facilitation des apprentissages, contrôles

de la qualité de l'apprentissage, négociation.

Responsabilités : interface avec l'ONG, signature des contrats, recrutement de coordinateur et les superviseurs sur les critères de loyauté, formation du coordinateur et des superviseurs, veille à l'obligation de résultats, mobilisation des ressources humaines matérielles et financière, récompense des mérites, sanction des fautes, mise en oeuvre la collaboration inter sectorielle, veille aux normes académiques et pédagogiques lors des transferts en collaboration avec les services déconcentrés de l'état, veille à la soutenabilité et la durabilité de la passerelle, foi en la passerelle, transparence, appui, travail en équipe, visibilité des résultats, accompagnement et formation (coordinateur et superviseurs), et remplacement des démissionnaires. La loyauté et la transparence entre la fondation Stromme et les partenaires doivent être de rigueur.

b. La communauté

Rôles : susciter et demander l'implantation de centre à passerelle

Responsabilités des communautés : avoir un consensus communautaire autour du projet, mettre en place un comité de gestion du centre à passerelle qui se chargera de la gestion du centre, suivre les activités du centre, accepter de réaliser le centre à passerelle, participer à l'indentification de l'animateur, accepter de loger l'animateur.

c. Les comités de gestion

Rôle : s'assurer de la bonne marche du centre à passerelle.

Responsabilités : Suivre les enfants se rendant au centre, en recensant les problèmes, en proposant des solutions et en faisant le compte rendu en AG. Travailler étroitement avec l'animateur sur le plan de la fréquentation et aussi des conditions de vie de l'animateur. Travailler au transfert en le négociant avec les autorités déconcentrées de l'éducation en collaboration avec le coordinateur et le superviseur.

d. Les animateurs de centres Rôles : Mettre en oeuvre les apprentissages.

Responsabilités : Dispenser les cours conformément à la démarche pédagogique de la passerelle, Amener les apprenant à s'approprier l'ensemble du curriculum de la passerelle. Autrement dit, ils doivent amener les apprenants au niveau d'apprentissage d'un élève de la

Année. La recherche pédagogique pour améliorer son enseignement est une nécessité. Il

ème

4

37

doit, être en contact avec le comité de gestion, être en contact avec le directeur d'école et des enseignants. Il doit donner des cours de remédiation à l'intention des apprenants en situation difficile.

e. La commune

Rôle : élever le taux de scolarisation dans la commune, inscrire la passerelle dans le plan de

développement communal, suivre les centres à passerelle et faciliter l'octroi d'état civil.

Responsabilités : Construire des salles de classes et équiper des écoles, acheter des fournitures scolaires, recruter et rémunérer des enseignants, suivre les centres à passerelle pour leur bon fonctionnement, Inscrire la passerelle dans le plan de développement communal, faciliter l'établissement des actes d'état civil.

f. 38

Le coordinateur

Rôles : - interface entre les superviseurs, animateurs et les communautés, disposer des

données de sa zone d'intervention.

Responsabilités : suivre les superviseurs, compiler les données fournies par les superviseurs pour le rapportage, servir d'interface entre la direction de l'ONG et les communautés, être compétent et conciliateur, coller les salaires des agents de terrain et fournir les documents comptables, former les comités de gestion à jouer des rôles/responsabilité dans la mise en oeuvre, former les superviseurs sur la démarche pédagogique. Autrement dit, sur leurs rôles/responsabilités, assurer la formation continue des superviseurs sur le terrain, avoir un cahier des charge et présenter aux directeurs d'écoles et aux comités de gestion les accords signés avec l'état.

g. Rôles et responsabilités du Superviseur Rôles : assurer le suivi des centres conformément au ratio convenu

Responsabilités :suivre les centres de manière très régulière, aider les animateurs dans le déroulement des apprentissages, veiller à la progression pédagogique, former les animateurs de façon continue, assurer la formation des comités de gestion à jouer des rôles/responsabilités dans la mise en oeuvre, suppléer les animateurs ( en prenant la place de l'animateur par moment), développer de bons rapports avec les membres du comité de gestion et les directeurs d'écoles en sachant qu'il n'est pas sous la subordination de ceux-ci, développer de bons rapports avec les enseignants des écoles, demander aux enseignants d'aider les animateurs.

15. Les rôles et responsabilités des services déconcentrés de l'Etat

a. Le Conseiller Pédagogique de la Circonscription d'Education de Base Rôles : assurer la formation initiale et continue des animateurs

Responsabilités : animer les stages de recyclage et les journées pédagogiques des animateurs, faciliter le transfert des apprenants vers les écoles d'accueil, faciliter la collecte des données des apprenants transférés.

b. Le service d'encadrement de la DPEPPNF Rôle : mettre en oeuvre la politique éducative des SSA/P

39

Responsabilités : signer la convention au niveau provincial avec l'ONG de mise en oeuvre, choisir et ventiler les sujets des épreuves dévaluation, faire la synthèse des résultats au niveau provincial, veiller au respect de la convention.

Le coordinateur doit avoir des rapports cordiaux avec les services déconcentrés de l'état réglementés par une convention. Cette convention le lie aux autorités provinciales et communales.

Il ne s'agit pas d'une autre forme de collaboration mais d'un appui politique, technique et administratif.

II. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES PERSONNES ENQUETEES

Tableau 3 : répartition des enquêtés selon la catégorie socioprofessionnelle et le sexe

Echantillon

Effectif de départ

Effectif à l'arrivée

Catégorie socioprofessionnelle

Sexe

Autorités administratives

2

2

Le préfet et le maire

M : 02

locales

 
 
 

F : 00

ONG de mise en oeuvre

1

1

Directeur exécutif d'AFDR

H : 01

du projet

 
 
 

F : 00

Coordonnateurs de

3

3

Coordonnateur AFDR, Point Focal

H : 03

projets

 
 

DGREIP et Fondation Stromme

F : 00

Bénéficiaires

20

20

Les élèves transférés

H : 12

 
 
 
 

F : 08

Personnes ressources

40

34

Animateurs, superviseurs, présidents

H : 21

 
 
 

CVD, conseillers municipaux, parents

d'élèves directeurs d'écoles, CPI, CCEB

F : 13

Total

66

60

 

H: 39,

 
 
 
 

f : 21

Source : enquête terrain mai 2019

Commentaire : notre échantillon représente cinq (5) sortes d'individus à savoir :

? autorités administratives locales ; le préfet du département de Bagaré et le maire de la

40

commune,

? ONG de mise en oeuvre du projet qui est AFDR ;

? coordonnateurs de projets, celui de AFDR et celui chargé de l'éducation de la fondation Stromme et le point focal du projet à la DGREIP répondant du MENAPL.

? bénéficiaires, composés des élèves transférés,

? personnes-ressources composées de : animateurs, superviseurs, présidents CVD, conseillers municipaux, parents d'élèves directeurs d'écoles, CPI, CCEB.

En somme, le taux d'atteinte des enquêtés est de 90,90% soit 60 sur les 66 prévus. On remarque une faible couverture des femmes et cela est dû en majeur partie aux difficultés de retrouver les animatrices qui sont parties.

Conclusion du Chapitre III

Ce chapitre nous a présenté la zone de l'étude et le projet. Nous avons localisé la commune concernée, la province ainsi que la région. Le mécanisme de mise en oeuvre du projet et son système de suivi a été exposé. Toute chose qui a permis de comprendre les contours qui enveloppent la SSA/P dans cette nouvelle approche.

41

CHAPITRE IV : PRESENTATION, ANALYSE DES
RESULTATS, REMARQUES ET
RECOMMANDATIONS

Ce chapitre est le cadre de la présentation de l'analyse des résultats et des recommandations faites aux différents acteurs. Cette analyse des données qui a abouti à des recommandations nous ont permis de vérifier les hypothèses émises. En rappel, deux (02) hypothèses ont été élaborées pour nous guider dans la collecte des informations relatives au présent thème de recherche. Elles se présentaient comme suit :

? le processus d'identification et de recrutement des bénéficiaires est efficace ? le taux de maintien et de transfert des apprenants est satisfaisant

I. PRESENTATION DES RESULTATS

A. RESULTATS DE L'ENQUETE

Les différents questionnaires d'entretien ont été synthétisés et les résultats par regroupement donnent ce qui suit au tableau 4 ci-dessous. Les questions ont été regroupées en sept points par centre d'intérêt ainsi que des réponses recherchées.

42

Tableau 4: la situation du dépouillement

N

°

Questions

Nbre de

réponses prévues

Nbre de

réponses recueillies

Taux d'atteinte

Synthèse des résultats

1

Le projet répond-t-il effectivement à un besoin ?

5

5

100

le besoin existait car il y avait beaucoup d'enfants hors du système

2

Les structures intervenant dans la mise en oeuvre et ou le suivi des SSA/P

sont-elles complémentaires ou en
situation de concurrence ?

60

60

100

Les structures sont

complémentaires

3

Quelle est la proportion de

bénéficiaires ou d'usagers par rapport à la population cible de départ ?

2

2

100

La mairie et la CEB ne disposent pas de donnés en ce sens

4

A-t-on atteint les plus précaires ou les plus accessibles

66

60

90,90%

Les plus accessibles ont été atteints

5

Quel est l'apport du projet ?

66

53

80,30

Le projet a permis

d'insérer et de réinsérer

des enfants dans le
système éducatif

6

Quels bénéfices en tirent les

bénéficiaires ?

66

60

100%

La seconde chance d'être scolarisé

7

La société en général ?

66

60

100%

Le fort taux de

scolarisation

T

7

331

300

90,63%

 

Source : enquête terrain juin 2019

Commentaire : les 90,63% des réponses recueillies auprès des enquêtés sont satisfaisantes pour les résultats recherchés

B. LES RESULTATS DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE

1. Résultats du projet sur les quatre dernières années scolaires à Bagaré

Lorsqu'on analyse les données, on constate qu'il y a des écarts entre les auditeurs inscrits (tableau 4), les auditeurs réguliers et les auditeurs évalués. Entre les inscrits et les réguliers, il y a 88,14% de régularité de fréquentation et 99,15% des réguliers ont été évalués. Au tableau

43

5 de la même année, 86,44% ont été transférés en 4ème année et le reste : 10,16% en 3ème année et 03,38% en 2ème année pour l'année scolaire 2015-2016.

A la 2ème année de mise en oeuvre, 89,23% des inscrits sont réguliers (tableau 6) et parmi eux 99,13% ont été évalués. Ainsi, au tableau 4, on constate que 82,60% des évalués ont été transférés en 4ème année, 14,78% en 3ème année et 02,60 en 2ème année pour l'année scolaire 2016-2017.

A la 3ème année de mise en oeuvre (2017-2018), 85,04% des inscrits ont été évalués en fin d'année 2018 selon le tableau 8. En fin d'année, 80,46% des évalués transférables sont admis en 4ème année, 14,45% en 3ème année et 05,07% en 2ème année nous renseigne le tableau 9.

Pour l'année scolaire 2018-2019, année de notre étude, nous avons remarqué l'ouverture d'un seul centre à passerelle dans la commune de Bagaré. Ce centre fonctionne avec comme effectif ; filles : 09 ; garçons : 08 soit un total de 17 auditeurs dans le village de Koro selon les données contenues dans le tableau 10. Le tableau 14 nous permet de lire les effectifs de la CEB, 4 ans avant l'intervention du projet et 4ans après. On se rend bien compte qu'à partir de 2015-2016, la croissance des effectifs s'est doublée selon ce tableau.

Figure 1 : Evolution des effectifs avant le projet et après l'intervention du projet

12000

10000 8000 6000 4000 2000

0

 

2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018 2018-2019

Garçons Totaux

Source .
·
moi-même en juin 2019

Commentaire .
·
à partir de l'année scolaire 2015-2016, le diagramme indique une évolution considérable qui correspond à la première année d'intervention du projet.

La moyenne du taux de croissance des trois (3) dernières années avant le projet est 02,2%, tandis qu'à partir des trois (3) années d'intervention, elle est 06,52%. Le taux de croissance

44

s'est multiplié par trois (3) (confer tableau 15). Sur une période de quatre (4) ans d'intervention, le projet a contribué à 39,23% des effectifs de la CEB de Bagaré selon notre analyse comparative des résultats au tableau 16.

2. Situation des élèves transférés de la première année 2016-2017 a 2018-2019

Le tableau18 nous renseigne sur les transférés de la première promotion. Ainsi, dès la première année, 102 élèves ont été transférés en 4ème année, 12 en 3ème année et 04 en 2ème année soit un total de 118 élèves dans la CEB de Bagaré. Si l'on prend uniquement ceux de la 4ème année, on remarque que sur les 102 transférés, 90 apprenants ont pu achever leur cycle primaire soit 88,23% de taux d'achèvement et 78,88% de taux de réussite aux CEP 2019 avec 71 admis sur les 90 candidats présents.

3. Suivi des apprenants transférés à l'école primaire dans la région du nord

Dans l'ensemble, le taux des apprenants qui passent en classes supérieures est très satisfaisant avec 96.16%. Le taux des garçons ayant la moyenne d'admission en classe supérieure est très satisfaisant (96.19%). Le pourcentage de filles ayant la moyenne d'admission en classe supérieure est également très satisfaisant (96.13%) (Confer tableau 19).

C. PRESENTATIONS DES RESULTATS DE L'OBSERVATION

DIRECTE

De l'analyse des résultats des observations, nous avons pu suivre une séance de sensibilisation des parents d'élèves de Kidembaye où l'effectif du centre était de 11 élèves en novembre 2018. Cette séance a été organisée par Yacouba Ousséini OUEDRAOGO, coordonnateur SSA/P au compte d'AFDR. Elle a vu la participation de la communauté villageoise qui a posé des questions de compréhension sur les objectifs du à passerelle. Elle a pris l'engagement de passer de porte en porte pour porter l'information dans le village afin que d'autres élèves viennent renforcer les effectifs au regard de l'importance du projet. Et cela nous a permis de comprendre qu'il n'y a pas de discrimination dans le recrutement des bénéficiaires. Aussi, faut-il l'ajouter, le seul centre ouvert de Korro cette année nous a donné l'occasion de suivre des cours révisions en prélude à l'évaluation de fin d'année ce 27 mai 2019. L'engagement de l'animateur (confer image 3 et 4) est sans faille pour le transfert de ses apprenants à 100% le disait-il. Les conditions de travail sont souvent très difficiles avec des abris précaires comme celui-ci (image1) où les rayons solaires dérangent les apprentissages. Malgré les travaux champêtres de la période, les communautés prêtent oreilles attentives aux acteurs de mise en oeuvre des SSA/P lors des réunions de sensibilisation comme l'indique limage 2. Le seul

45

centre à passerelle ouvert cette année (image3 et 4) ne remplit pas les conditions, mais le projet tient à laisser zéro enfant à la maison. L'animateur est en révision pour les évaluations de fin d'année prévues pour le 31 mai 2019, rassure pouvoir transférer les apprenants qui lui restent avant la fin du projet.

II. ANALYSE DE LA CONTRIBUTION DU PROJET DANS LA SCOLARISATION AU NIVEAU DE LA ZONE D'INTERVENTION

A. EVALUATION DE LA COHERENCE DU PROJET

Cette analyse a pour finalité de vérifier que le projet répond effectivement à un besoin, que les acteurs impliqués interagissent de manière cohérente et dans la complémentarité et enfin que cette participation a permis d'identifier et d'enrôler tous les enfants concernés. Nous partons du postulat que le dispositif sera considéré comme efficace s'il permet d'identifier tous les enfants concernés et que la cohérence du projet par le jeu de complémentarité des acteurs permet l'engagement à la fois des parents, des enfants, des élus et représentants locaux ainsi que l'administration.

1. L'existence d'un besoin

Les données d'enquête font ressortir que tous les acteurs impliqués s'accordent à dire que le projet répond effectivement à un besoin. En effet, des centaines d'enfants étaient hors du système scolaire pour les raisons suivantes évoquées : des difficultés pour poursuivre pour ceux qui ont abandonné et la malchance pour ceux qui n'ont jamais été inscrits à l'école. Le projet offre donc une réelle opportunité de réinsertion à ces enfants et soulage par la même occasion les nombreux parents et responsables locaux. En plus l'approche du projet permet aux enfants de rattraper leurs camarades qui sont dans le cursus normal. En effet, l'approche du projet a l'avantage de créer un cycle moins long et bénéfique pour la communauté et l'Etat. Enfin, en considérant le fait que l'éducation est un droit de l'homme, il y a un besoin réel tant qu'il y a un seul enfant hors du système scolaire.

2. L'implication de l'ensemble des structures concernées

Au total on a cinq (5) structures que sont la CEB, la Mairie, les communautés villageoises, l'AFDR, les élèves. Il s'agit de l'ensemble des structures concernées par les questions de la scolarisation des enfants dans la commune. Et au-delà, les présidents CVD et les conseillers

46

municipaux. Cela confirme l'efficacité du dispositif d'identification et de recrutement des bénéficiaires qui est notre première hypothèse.

3. La complémentarité entre structures en pratique

Il ressort de l'enquête auprès des différentes structures, qu'elles sont complémentaires dans la mise en oeuvre des SSA/P. En effet, chacune d'elles joue son rôle sans impacter négativement la capacité des autres à jouer les leurs pour le bien-être des enfants du pays.

a. La couverture

Naturellement l'objectif d'un tel projet est d'atteindre la totalité des enfants concernés. Il y a toutefois des paramètres que le projet ne peut contrôler. Il s'agit notamment de l'engagement des parents et de la situation financière et alimentaire de certaines familles. En effet, les difficultés alimentaires sont, pour plusieurs, la principale cause d'abandon. A ce facteur s'ajoute le manque d'intérêt de certains parents pour la scolarisation ou la réintégration de leur enfant dans le système éducatif. Parmi ceux qui ont manifesté un intérêt pour la passerelle, certains n'ont pu être retenus pour cause de dépassement d'âge.

Néanmoins nous pouvons retenir de l'enquête que tous ceux qui ont manifesté le désir de reprendre le chemin de l'école, et qui remplissaient les conditions d'âge, ont été reçus et inscrits conformément au texte de la SSA/P.

Sur l'efficacité du dispositif d'identification et de recrutement des bénéficiaires, nous pouvons conclure sur la base du critère de cohérence que le projet a pu identifier tous les enfants non-scolarisés et déscolarisés dans les villages couverts et a pu recruter ceux qui le désiraient. En effet, l'implication dans chaque village, de tous les acteurs (groupe des parents, responsables et élus locaux, CEB, représentants d'ONG) et la cohérence dans leurs interactions ne pourraient laisser échapper un seul enfant concerné dans le village.

b. Quel est l'apport du projet dans la commune de Bagaré

Au total, en quatre (4) ans, le projet a pu récupérer 623 enfants qu'il a transférés dans le système scolaire. En termes de proportion, le projet a ramené dans les salles de classe de la commune 87.06% des enfants de 9 à 12 ans non-scolarisés et déscolarisés sur l'ensemble des villages couverts par le projet. En moyenne annuelle, le projet aura transféré 156 enfants de 9 à 12 ans au système scolaire classique. Autrement dit, sans le projet, le système éducatif dans

47

la commune de Bagaré compterait 156 élèves en moins chaque année, soit 623 élèves en moins sur la période de 2015 à 2019. Le projet a sans doute, accru le taux de scolarisation dans la commune de Bagaré avec un taux d'achèvement du cycle primaire de 88,22% pour la première promotion transféré.

Au terme de l'analyse des résultats de cette étude, il ressort que le projet a contribué considérablement à l'accroissement du taux de scolarisation dans la commune de Bagaré avec le transfert de 623 enfants en seulement quatre (4) ans de fonctionnement. Au niveau du processus d'identification et de recrutement des enfants, nous pouvons affirmer, au regard de l'implication de tous les groupes d'acteurs et de leurs interactions cohérentes, que ce processus est efficace. Pour le maintient et le transfert des apprenants, l'on a pu évaluer 96,16% de taux de maintient, contre 90,81% de transfert au niveau régional. Ces taux sont satisfaisants et confirment bien notre deuxième hypothèse Tous les enfants concernés sont identifiés mais tous ne sont pas nécessairement enrôlés ni transférés et maintenus dans le cycle normal. De même tous les inscrits dans les centres n'achèvent pas la formation pour des raisons de pauvreté des familles.

c. Quel est l'apport du projet au niveau du secteur de l'éducation burkinabè

Au niveau régional, le tableau 17 nous indique que plus 1680 élèves en moyenne de la SSA/P sont transférés dans le système classique dans la région du Nord par an durant les trois (3) dernières années selon notre analyse faite sur ce tableau.

Au plan national, la SSA/P a transféré 15 155 apprenants pour 574 centres ouverts selon le rapport général de la session du comité de pilotage de la stratégie de scolarisation accélérée /passerelle (SSA/P) du Burkina Faso au titre de l'année 2018 du 14 Décembre 2018 pour l'année scolaire 2017-2018 comme le souligne le tableau 13. Pour l'année scolaire, 20162017, ils étaient 14, 610 apprenants selon le Rapport de fin d'année présenté par les ONG de mise en oeuvre à la session du comité de pilotage 2017.

Lorsqu'on fait une évaluation on se rend compte que le coût moyen d'un élève issu de la SSA/P durant tout son cursus primaire est de 139 185 FCFA selon le projet dans son document : Présentation de la Stratégie de Scolarisation Accéléré (SSA/P) P18. Par contre selon la Direction des Etudes et de la Planification (DEP) du Ministère de l'Education Nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues Nationales (MENAPLN), le coût moyen annuel d'un enfant de l'école classique en 2013 s'élevait à 67 184 FCFA par an.

48

Ce qui voudrait dire qu'en 6 ans un enfant du classique normal aurait coûté 403 104 FCFA. Avec la SSA/P, il n'aurait coûté que 67 184 FCFA fois 3 (nombre d'années de scolarité après la SSA/P) ce qui revient à 201 552 FCFA. On peut donc conclure que le projet a financé plus de 50% du coût de la scolarité de chacun des élèves transférés.

III. REMARQUES ET RECOMMANDATIONS

A. REMARQUES

Les remarques les plus plausibles découvertes lors de cette étude concernent tous les acteurs du projet. Elles vont du Ministère de tutelle jusqu'aux bénéficiaires. Ainsi on a :

1. Le ministère de tutelle :

qui ne développe pas des initiatives entrant dans le sens de la vulgarisation du projet pour toucher les régions à forts besoins. Il y a qu'à ce jour, quatre langues sont utilisées dans la première phase de la SSA/P à savoir Mooré, Dioula, Fulfuldé, Dagara et le Bissan en cours.

2. La fondation Stromme :

elle ne développe pas des initiatives de maintien des apprenants comme la restauration dans les centres par exemple et le traitement salarial des agents.

1. L'ONG de mise en oeuvre :

elle ne respecte pas très souvent le cahier des charges :

2. Les communautés : qui manquent assez d'engagement.

3. Les services déconcentrent de l'Etat : qui ne respectent pas la convention qui les lie au projet,

4. Les enseignants qui reçoivent les transférés : qui ne facilitent pas souvent l'intégration des apprenants

5. Les animateurs des centres :

qui manquent souvent de dévouement et ou de collaboration avec les écoles mères et enfin

6. Les bénéficiaires :

qui ne saisissent cette opportunité pour évoluer dans leur carrière scolaire et retombe dans la déscolarisation.

49

B. RECOMMANDATIONS

Des recommandations sont nécessaires à faire aux différents acteurs pour plus d'engagements et ou de responsabilité dans le processus de mise en oeuvre de la SSA/P. Celles-ci s'adressent aux maillons de la chaine de mise en oeuvre du projet, du PTF jusqu'aux bénéficiaires.

1. Au ministère de tutelle (MENAPLN)

Le MENAPLN doit veiller à l'implantation de cette innovation dans les communes prioritaires en matière d'éducation pour permettre de récupérer les enfants de ces zones à besoins de scolarisation notamment le sahel où l'insécurité a fait suspendre certaines écoles. Il est alors demandé à l'Etat de doter ces centres de vivres pour leur permettre de disposer d'une cantine. Toute chose qui pourrait motiver les élèves et réduire les abandons dans les passerelles. Il est aussi important de systématiser les campagnes de sensibilisation des parents, des populations et des collectivités sur la SSA/P. l'implication de toutes les langues nationales est nécessaire.

2. A la fondation Stromme (PTF)

Le PTF doit créer un point focal au niveau de chaque DPEPPNF, signer des contrats de travail sur toute la durée du plan stratégique et revoir à la hausse le traitement salarial.

Les acteurs souhaitent que les documents didactiques soient transcrits dans toutes les

langues du pays pour une large diffusion de la SSA/P. Ils souhaiteraient une signature de convention avec les ONG de mise en oeuvre sur une durée égale à la durée du plan stratégique. Il faudrait améliorer la qualité du partenariat par une communication plus fluide, veiller au respect des engagements des différentes parties et développer de nouvelles stratégies de maintien des apprenants transférés (parrainage, micro projet).

3. Aux ONG de mise en oeuvre AFDR

Le respect des termes du REFERENTIEL DE MISE EN OEUVRE DE LA STRATEGIE DE SCOLARISATION ACCELEREE, l'implication des enseignants classiques dans la formation continue, éviter les retards de payement des salaires des animateurs, et respecter le profil des bénéficiaires (l'âge compris entre 9 et 12 ans)

50

4. Aux communautés

La mairie doit s'impliquer activement pour pallier le problème des infrastructures accueil.

4. Aux services déconcentrés de l'Etat

Le respect de la convention qui les lie à l'ONG et celui du protocole d'accord.

5. Aux enseignants qui reçoivent les transférés

Accepter tous les apprenants transférés car il est de leur droit d'être dans le système éducatif. 7. Aux animateurs des centres

Plus de collaboration avec les enseignants du classique, de conscience professionnelle, de dévouement, de vocation et d'amour des enfants sont autant de qualités que les animateurs doivent adopter pour éviter la déperdition dans leur centre.

8. Aux bénéficiaires

Les élèves transférés doivent s'assumer de leur scolarité et persévérer dans le travaille pour la suite de leur carrière.

Conclusion du Chapitre IV

Les résultats du dépouillement sont satisfaisants dans l'ensemble. 90,07% des acteurs choisis ont pu être rencontrés. Ils ont prêté une attention particulière aux questions qui leurs ont été posées. Au regard du tableau de dépouillement, les résultats corroborent avec nos hypothèses de départ notamment sur l'efficacité du processus d'identification et de recrutement des bénéficiaires et la satisfaction sur le taux de maintien et de transfert des apprenants. Aussi, faut-il le noter, l'exploitation des documents et l'observation sur le terrain ont été d'un apport considérable. Les recommandations formulées doivent être prises en compte par les décideurs et les acteurs de mise en oeuvre pour plus d'efficacité des actions.

51

CONCLUSION GENERALE

La recherche à laquelle nous-nous sommes attelé, avait pour thème : évaluer la contribution de projets de scolarisation non formelle au système scolaire au BF : cas de la Stratégie de Scolarisation Accélérée/Passerelle (SSA/P) de 2015-2019 et notre objectif principal était d'évaluer la contribution du projet dans la scolarisation au niveau de la zone d'intervention.

Pour ce faire, nous avons émis des hypothèses qui ont servi de guide de notre recherche. Elles se présentent comme suit :

? le dispositif d'identification et de recrutement des bénéficiaires est efficace ? le taux de maintien et de transfert des apprenants est satisfaisant.

Le constat qui se dégage est que ce qui est du premier objectif, il est atteint, car l'on a pu vérifier notre première hypothèse secondaire qui était de savoir si le dispositif d'identification et de recrutement des bénéficiaires est efficace. Il est avéré que tous les enfants répondant aux profils recherchés ont eu droit d'accès à l'école au bénéfice du projet. Il est même arrivé que le projet accepte des enfants âgés de moins de 9 ans pour compléter les effectifs par manque de candidats. On peut conclure que plus de 100% de ceux qui remplissent les conditions et qui désirent s'inscrire ont été bénéficiaires. Les termes du Référentiel de mise en oeuvre de la scolarisation accélérée ont été respectés en impliquant tous les acteurs concernés par la mise en oeuvre du projet. Le processus est alors efficace.

Quant à l'évaluation de l'effet du projet sur la scolarisation, il est sans ambages, car l'étude a révélé qu'en quatre (4) années de mise en oeuvre, le projet a repêché 623 élèves soit 39,23% de taux de scolarisation dans la commune de Bagaré à cette même période de 2015 à 2019 dont l'effectif de la CEB faisait 1588 élèves. Pour le maintien et le transfert des apprenants, l'on a pu évaluer 96,16% de taux de maintien, contre 90,81% de transfert au niveau régional. Ces taux sont satisfaisants et corroborent notre deuxième hypothèse.

En terme de coût, le projet a financé plus de 50% du coût total de la scolarité de ces enfants pour le temps qu'il devrait faire au primaire normal de six (6) ans. Les indicateurs étant vérifiable, l'on peut noter avec satisfaction que le projet SSA/P a été efficace dans la commune de Bagaré et le sera partout dans le pays si le cahier des charges est respecté par les différents acteurs. Nous pouvons donc recommander la généralisation du projet sur

l'ensemble du territoire national pour atteindre l'EPT. Nous recommandons spécifiquement la SSA/P comme une solution efficace après le retour de la sécurité dans les zones ou l'extrémisme violent a contraint à la fermeture des écoles. Il y a en effet au total, 1933 écoles et établissements post-primaires qui sont fermés dans au BF et ont affecté 326 152 élèves selon le point de presse du MENAPLN du 25 mai 20198. Comment récupérer ces élèves, si ce n'est que par ce type de stratégie ?

52

8 apanew.net, consulté le 15 juin 2019

BIBLIOGRAPHIE

1. DOCUMENTS D'ORDRE GENERAL

+ Alain Mingat et Francis Ndem 2010, Enjeu de la scolarisation en milieu rural et le défis de la couverture scolaire au niveau du premier cycle du secondaire, UNI-BORGOGNE, AFD, 92 pages

+ David Atchoarena, 1993, Stratégies éducatives pour les petits Etats insulaires, UNESCO-IIPE 99 pages

+ Etienne Brunswic et jean Valérien, 2003, Les classes multigrades : une contribution au développement de la scolarisation en milieu rural, UNESCO-IIPE, Paris, 117 pages

+ Georges F. Madaus et Stufflebeam, 2004, Evaluation dans les services éducatifs et humains, Kluwer-Nejhoff, p59

+ Ivan Illich, 2005, Une société sans école, volume 1, Ed. Fayard, p255

+ Joseph Ki-Zerbo, 1990, Eduquer ou périr, harmattan Paris, 120 pages.

+ Pierre J. Kamano et Ramahatra Rakotomalala, 2010, Les défis du système éducatif Burkinabé en appui à la croissance économique, Banque mondiale, Washington D.C ; 2016, 206 pages

2. DOCUMENTS INTERNES

+ ABDOU Zakariya, Référentiel de mise en oeuvre de la Stratégie de Scolarisation

Accélérée/Passerelle (SSA/P) 10 pages

+ AFDR, VENEGRE spéciale SSA/P, bulletin de liaison, avril 2018, 15 pages

+ FONDATION STROMME, 2017, Rapport de fin d'année présenté par les ONG de mise

en oeuvre à la session du Comité de Pilotage de 2017

+ FONDATION STROMME, 2018, Rapport général de la session du comité de pilotage

de la Stratégie de Scolarisation Accélérée/Passerelle (SSA/P) du Burkina Faso au titre de

l'année 2018.

+ MEF, 2019, La loi des finances 2019 du Burkina Faso

+ MENA, 2013, Annuaire statistique 2013.

+ MENA, 2018, Annuaire statistique de l'Enseignement Primaire 2016/2017

+ PLAN BURKINA/ FONDATION STROMME, Présentation de la Stratégie de

Scolarisation Accélérée (SSA/P) 23 pages

3. MEMOIRES

XII

+ BAMBARA Salamata Alis Franscisca « Analyse des inégalités socioéconomiques

XIII

d'accès à la scolarisation primaire au Burkina Faso entre 1998 et 2014 ». Mémoire 2014, 55 pages

+ GANOU Sékou Serge « Analyse de la stratégie de gestion et du mécanisme du suivi-évaluation des projets en faveur des ménages vulnérables de la région du Nord : une analyse basée sur la stratégie de mise en oeuvre du projet Filets sociaux « Burkina-Naong-Sa ya ». Mémoire de fin de cycle, 2017, 73 pages

+ ZALLE Rasmané « Acteurs et enjeux de la "Stratégie de Scolarisation Accélérée/Passerelle" en milieu rural à travers les réalités de la commune rurale de Koubri » mémoire AGRINOVA de 2014, 65 pages

4. RAPPORTS

+ Carol Weiss, 1998, Evaluation, SAGE journals Canada p4.

+ Guba, 1972 et Scriven 1995, Etude descriptive des pratiques évaluatives : recours à la logique d'évaluation, article ; janvier 2006

+ KABORE/KONKOBO Madeleine, 2008, La déperdition scolaire au burina Faso : causes conséquences et perspectives. 11 pages

+ Pierre-Louis Gauthier et al, L'éducation en milieu rural : perspectives et réalités, Revue internationale d'éducation de Sèvres numéro 59, /1er Avril 2012 (en ligne), consulté le 29 juillet 2019

+ SANOU Ferdinand, 1996, « Etude sur la Sous-scolarisation des filles au Burkina Faso », Annales de l'Université de Ouagadougou, Volume X pp 103-145

+ UNESCO, 2005, Le rapport mondial de suivi de l'Education Pour Tous, 460 pages

+ Virtanen et Uusikylä, 2002, L'évaluation: concepts et méthodes 2ème édition ; les presses universitaires de Montréal 2011

5. WEBOGRAPHIE

+ http// areb-bf.net consulté le 7 mars 2019

+ https:/ eric.ed.gov, consulté le 13 mai 2019

+ www.dgess.mena.org consulté le 12 mai 2019

+ www.issp.bf consulté le 14 mai 2019

+ www.amazon.com, consulté le 17 mai 2019

+ www.unesco.org , consulté le 28 juillet 2019

+ www.right-to-education.org, consulté le 28 juillet 2019

+ http://journals.openedition.org/ries/2226, consulté le 29juillet 2019

6. ENTRETIENS AVEC DES PERSONNES RESSOURCES PARTICULIERES

XIV

? OUATTARA Amidou : Directeur Exécutif d'AFDR

? Fondation Stromme : chargé de programme

? SANOU Dominique : point focal terrain des SSA/P à la DGREIP ? Ouédraogo O. Yacouba : coordonnateur SSA/P de AFDR

ANNEXES

XV

Annexe1 : les questionnaires Annexe2 : les images Annexe3 : les images

XVI

ANNEXE 1 : LES QUESTIONNAIRES

Guides d'entretien adressé aux personnes ressources 25 mai au 30 juin 2019

Dans le cadre de notre travail de recherche en fin de cycle de Master de gestion de projet et programme, nous avons choisi le thème : évaluation de la contribution de projets de scolarisation non formelle au système scolaire au BF: cas de la Stratégie de Scolarisation Accélérée/Passerelle (SSA/P de 2015-2019). Nous sollicitons votre concours pour recueillir des informations nécessaires à cette étude. A cet effet votre disponibilité nous sera d'un grand apport et nous vous garantissons la confidentialité de cet entretien.

QUESTIONNAIRE ADRESSE AU CCEB, AU CPI, AU MAIRE DE BAGARE ET AU REPRESENTANT D'AFDR.

1) Le projet répond-t-il effectivement à un besoin ?

2) Les structures intervenant dans la mise en oeuvre et ou le suivi des SSA/P sont-elles complémentaires ou en situation de concurrence ?

3) Quelle est la proportion de bénéficiaires ou d'usagers par rapport à la population cible de départ ?

4) A-t-on atteint les plus précaires ou les plus accessibles

5) Quel est l'apport du projet ?

6) Quels bénéfices en tirent les bénéficiaires ?

7) La société en général ?

8) Quelles recommandations ou suggestions avez-vous à faire aux différents acteurs

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX DIRECTEURS D'ECOLES MERES.

1) Comment vous avez trouvé le projet des SSA/P ?

2) Comment d'élèves ont été transférés dans votre établissement pendant les trois dernières années ?

3) Quel est votre degré d'implication dans les évaluations des centres SSA/P ?

4) Quelle était la collaboration entre votre établissement les acteurs du projet ?

5) Comment trouvez-vous les enfants transférés ?

6) Quelles recommandations ou suggestions avez-vous à faire aux différents acteurs ?

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ANIMATEURS DES CENTRES

1) Comment avez-vous été recruté ?

2) Avez-vous reçu une formation ? oui / non, si oui en combien de temps ?

3) Quel est votre niveau d'étude ?

4) Comment vos apprenants ont été recrutés ?

5) Qui sont les acteurs impliqués dans le recrutement ?

6) Combien d'élèves avez-vous formés ?

7) Quelles difficultés avez-vous rencontré dans la mise en oeuvre des SSA/P

8) Comment sont vos rapports avec le village et les différents partenaires ?

9) Vous recevez des visites de classes ? oui/non. Si oui, de la part de qui et quelle est la périodicité ?

10) Quelles recommandations ou suggestions avez-vous à faire aux différents acteurs ?

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PARENTS D'ELEVES

1) Comment avez-vous trouvé le projet SSA/P ?

2) Comment a été le choix des élèves ?

3) Vous avez envoyé combien d'enfants et pourquoi ?

4) Avez-vous trouvé les SSA/P opportunes et pourquoi ?

5) Combien avez-vous dépensé pour votre enfants durant les neuf mois et pourquoi ?

6) Selon vous le projet a respecté ses engagements ? pourquoi ?

7) Quelles recommandations ou suggestions avez-vous à faire aux différents acteurs ?

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ELEVES TRANSFERES

XVII

1) Etes-vous contents d'être à l'école classique ? Pourquoi ?

2)

XVIII

Comment a été votre intégration ici ?

3) Quelles recommandations ou suggestions avez-vous à faire aux différents acteurs ?

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PRESIDENTS CVD

1) Comment avez-vous été informé de l'arrivée du projet dans votre village ?

2) Quel était votre rôle dans la mise en oeuvre des SSAP dans votre zone ?

3) Le projet va-t-il respecté ses engagements ? lesquels ?

4) Quelles recommandations ou suggestions avez-vous à faire aux différents acteurs ?

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ENSEIGNANTS AYANT REÇU DES ENFANTS TRANSFERES

1) Avez reçu combien d'élèves dans votre classe ?

2) Comment vous trouvez en termes de rendement ?

3) Avez-vous des problèmes particuliers avec eux ?

4) Quel était votre degré d'implication de leur évaluation pré transfère ?

5) Quelles recommandations ou suggestions avez-vous à faire aux différents acteurs ?

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX CONSEILLERS MUNICIPAUX.

1) Comment avez-vous été informé de l'arrivée des SSAP dans votre ville ou village ?

2) Comment avez-vous trouvé le mode de recrutement des bénéficiaires ?

3) Quel était votre degré d'implication dans la mise en oeuvre ?

4) Quelles recommandations ou suggestions avez-vous à faire aux différents acteurs ?

QUESTIONNAIRE ADRESSE AU COORDONNATEUR DE ZONE

1) Quel est le résultat atteint avec les SSAP à Bagaré ?

2) Quelles difficultés avez-vous rencontré durant la mise en oeuvre du projet ?

3) Quelles suggestions avez-vous à faire aux différents partenaires ?

4) Comment avez-vous été recruté dans l'ONG pour ce poste ?

5) Vous avez quel niveau d'étude ?

XIX

6) Quelles recommandations ou suggestions avez-vous à faire aux différents acteurs ?

ANNEXES 2 : LES IMAGES

Image 1 : apprenants en situation de classe au centre à passerelle de Niongnongo

Source : Source : VENEGRE, Bulletin de liaison de AFDR - Spéciale SSA/P - Avril 2018. P10

XX

Image 2 : réunion de sensibilisation sur les SSA/P dans le village de Kindembaye avec le coordonnateur Yacouba Ousséini OUEDRAOGO

Source : enquête terrain 2018

XXI

Image 3 : le seul centre ouvert cette année 2018-2019 dans la CEB

Source : enquête terrain mai 2019

XXII

Image 4 : l'animateur Yacouba BELEM en situation de révision au centre à Passerelle de Korro

Enquête terrain mai 2019

XXIII

ANNEXES 3 : LES TABLEAUX STATISTIQUES

Tableau 5 : Effectifs de fin d'année scolaire 2015-2016: 1ère année de mise en oeuvre

Centres

Auditeurs Inscrits

Auditeurs

Auditeurs évalués

G

F

T

réguliers G

F

T

G

F

T

01

Bassan-Kinkan

15

10

25

13

10

23

13

10

23

02

Gobila

10

20

30

09

17

26

08

17

25

03

Darigma

16

09

25

12

8

20

12

8

20

04

Koro

19

10

29

17

9

26

17

9

26

05

Bibiou

13

13

26

13

11

24

13

11

24

Total

73

62

135

64

55

119

63

55

118

Source : données statistiques d'AFDR 2016

Tableau 6 : Résultats de fin d'année ; 1ère année de mise en oeuvre

Centres

Auditeurs Admis

Auditeurs Transférables

4ème Année

3ème Année

2ème Année

G

F

T

G

F

T

G

F

T

01

Bassan-Kinkan

13

09

22

00

01

01

00

00

00

02

Gobila

07

12

19

01

02

03

00

03

03

03

Darigma

09

07

16

02

01

03

01

00

01

04

Koro

15

09

24

02

00

02

00

00

00

05

Bibiou

12

09

21

01

02

03

00

00

00

Total

56

46

102

06

06

12

01

03

04

Source : données statistiques d'AFDR 2016

XXIV

Tableau 7 : Effectifs de fin d'année 2016-2017, 2ème année de mise en oeuvre

Villages/ Quartiers

Centres

Auditeurs Inscrits

Auditeurs réguliers

Auditeurs évalués

G

F

T

G

F

T

G

F

T

01

Bagaré

Bagaré

15

10

25

12

10

22

12

10

22

02

Bassan-Tenga

Bassan-Tenga

11

15

26

08

12

20

08

12

20

03

Bibiou

Bibiou

13

12

25

13

11

24

13

11

24

04

Gobila

Gobila

11

14

25

10

11

21

10

11

21

05

Kenema

Kenema

07

19

26

07

19

26

07

19

26

06

Kiendembaye

Kiendembaye

13

17

30

13

17

30

13

17

30

07

Korro

Korro

14

10

24

14

09

23

14

09

23

08

Souri

Souri

16

08

24

12

07

19

11

07

18

09

Tagho

Tagho

11

14

25

11

09

20

10

09

19

10

Zougo

Zougo

11

19

30

11

16

27

11

16

27

Total

10

10

122

138

260

111

121

232

109

121

230

Source : données statistiques d'AFDR 2017

XXV

Tableau 8 : Résultats de fin d'année 2016-2017, 2ème année de mise en oeuvre

Villages/ Quartiers

Centres

Auditeurs Admis

Auditeurs Transférables

4ème Année

3ème Année

2ème Année

G

F

T

G

F

T

G

F

T

01

Bagaré

Bagaré

09

09

18

03

01

04

00

00

00

02

Bassan-Tenga

Bassan-Tenga

07

12

19

00

00

00

01

00

01

03

Bibiou

Bibiou

10

10

20

02

01

03

01

00

01

04

Gobila

Gobila

06

07

13

04

03

07

00

01

01

05

Kenema

Kenema

07

18

25

00

01

01

00

00

00

06

Kiendembaye

Kiendembaye

12

11

23

01

06

07

00

00

00

07

Korro

Korro

14

09

23

00

00

00

00

00

00

08

Souri

Souri

05

05

10

05

02

07

01

00

01

09

Tagho

Tagho

07

06

13

02

02

04

01

01

02

10

Zougo

Zougo

11

15

26

00

01

01

00

00

00

Total

10

10

88

102

190

17

17

34

04

02

06

Source : données statistiques AFDR 2017

XXVI

Tableau 9 : Effectif de fin d'année 2017-2018 ; 3ème année de mise en oeuvre

Villages/Quartiers

Centres

Apprenants Inscrits

Apprenants évalués

G

F

T

G

F

T

01

Bassantenga

Bassantenga

15

12

27

14

9

23

02

Korro

Korro

15

15

30

14

14

28

03

Bagaré

Bagaré

18

5

23

11

5

16

04

Bisma

Bisma

8

13

21

05

13

18

05

Darigma

Darigma

11

11

22

10

7

17

06

Gorpouly

Gorpouly

16

14

30

15

12

27

07

Keindembaye

Keindembaye

11

16

27

10

14

24

08

Kenema

Kenema

13

16

29

11

15

26

09

Nioniongo

Nioniongo

12

8

20

8

6

14

10

Souri

Souri

13

10

23

11

8

19

11

Tagho

Tagho

14

8

22

11

8

19

12

Zougo

Zougo

12

15

27

11

14

25

Total

12

12

158

143

301

131

125

256

Source : données statistiques AFDR 2018

XXVII

Tableau 10 : Résultats de fin d'année 2017-2018 ; 3ème année de mise en oeuvre

Villages/Qu artiers

Centres

Apprenants Transférables

Total des

transférables

4ème Année

3ème Année

2ème Année

G

F

T

G

F

T

G

F

T

G

F

T

01

Bassanteng a

Bassanteng a

12

6

18

2

2

4

0

1

1

14

9

23

02

Korro

Korro

12

14

26

2

0

2

0

0

0

14

14

28

03

Bagaré

Bagaré

8

3

11

1

2

3

2

0

2

11

5

16

04

Bisma

Bisma

2

9

11

2

4

6

1

0

1

5

13

18

05

Darigma

Darigma

5

3

8

4

3

7

1

1

2

10

7

17

06

Gorpouly

Gorpouly

15

9

24

0

2

2

0

1

1

15

12

27

07

Keindemba ye

Keindemba ye

10

14

24

0

0

0

0

0

0

10

14

24

08

Kenema

Kenema

11

13

24

0

1

1

0

1

1

11

15

26

09

Nioniongo

Nioniongo

5

3

8

2

1

3

1

2

3

8

6

14

10

Souri

Souri

9

7

16

0

1

1

2

0

2

11

8

19

11

Tagho

Tagho

8

6

14

3

2

5

0

0

0

11

8

19

12

Zougo

Zougo

10

12

22

1

2

3

0

0

0

11

14

25

Total

12

12

107

99

206

17

20

37

07

06

13

131

125

256

Source : données statistiques AFDR 2018

XXVIII

Tableau 11 : récapitulatif de la situation des bénéficiaires dans la commune de Bagaré durant les trois dernières années

Année scolaire

Elèves inscrits

Elèves transférés

Taux de transfert

2015-2016

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

 

73

62

135

63

55

118

87,40%

2016-2017

122

138

260

111

121

232

89,23%

2017 -2018

158

143

301

131

125

256

85,04%

2018-2019

8

9

17

8

9

17

100%

Totaux

361

352

713

313

310

623

87,37%

Source : enquête terrain 2019

XXIX

Tableau 12 : la situation nationale des centres et effectifs de l'année scolaire 2017-2018 :

ONG/Associations

Nombre de

Apprenants Inscrits

 

G

F

T

AFDR / Passoré

20

233

249

482

AFDR / Zondoma

30

445

362

807

AFDR/ Sourou

10

150

125

276

Sous total AFDR

60

828

736

1565

ADEFAD / Yatenga

55

770

739

1509

Sous total ADEFAD

55

770

739

1509

ANTBA /Ganzourgou

10

119

151

270

ANTBA /Namentenga

10

131

146

277

ANTBA /Komondjari

20

246

326

572

ANTBA/ Kénédougou

20

258

250

508

Sous total ANTBA

60

754

873

1627

CREDO / Kadiogo

04

58

53

111

CREDO / Sissili

10

161

168

329

CREDO/ Kourweogo

10

149

120

269

Sous total CREDO

24

368

341

709

FDC/Bazèga

10

122

129

251

FDC/Bam

40

552

436

988

FDC/ Sanmatenga

20

220

310

530

FDC/Boulgou

20

198

250

448

FDC/ Bougouriba

30

330

417

747

FDC/ Ioba

30

386

486

872

FDC/ Séno

20

277

296

573

FDC/ Yagha

20

282

302

584

Sous total FDC/BF

190

2367

2626

4993

REPROSO / Lorum

20

190

345

535

Sous total REPROSO

20

190

345

535

ARCOP / Kouritenga

52

530

525

1055

ARCOP / Koulpelogfo

20

364

415

779

Sous total / ARCOP

72

894

940

1834

AFDC/ Poni

33

402

447

849

AFDC/ Noumbiel

30

304

407

711

Sous total / AFDC

63

706

854

1560

SOS Enfants / Kénédougou

30

448

376

824

Sous total / SOS Enfants

30

448

376

824

TOAL GENERAL

574

7 325

7 830

15 155

Source : extrait du dernier rapport général de la session du comité de pilotage de la Stratégie de Solarisation Accélérée /Passerelle (SSA/P) du Burkina Faso au titre de l'année 2018 publié le 14 décembre 2018

XXX

Tableau 13 : situation de la mise en oeuvre de la SSA/P par AFDR dans la région du Nord de 2015-16 a 2017-18

Années scolaires

Provinces

Communes d'intervention

Nombre de centres ouverts

Nombres d'appren ants Enrôlés

Nombre d'apprena nts transférés

Taux de Transfe rt

2015-2016

Yatenga, Zondoma, Passoré

Boussou,

Gourcy, Tougo,

Bagaré, Yako,

Thiou, Kain,

Namissiguima,

OHG, Zogoré,
Tangaye

60

1620

1448

89,38%

2016-2017

Zondoma, Passoré, Yatenga

Boussou,

Gourcy, Tougo,

Bagaré, Yako,
Samba,

60

1588

1445

90,99%

2017-2018

Zondoma, Passoré

Bassi, Boussou, Gourcy,

Arbollé, Bagaré,

latodin, Yako,
Bokin, Samba,

90

2339

2148

91,87%

Source : VENEGRE, Bulletin de liaison de AFDR - Spéciale SSA/P - Avril 2018 p4

XXXI

Tableau 14 : effectifs de la CEB de Bagaré de 2011 à 2019

Année scolaire

Garçons

Filles

Totaux

1

2011-2012

2752

2417

5169

2

2012-2013

2617

2608

5225

3

2013-2014

2676

2668

5344

4

2014-2015

2765

2753

5518

5

2015-2016

2847

2959

5806

6

2016-2017

2987

3152

6139

7

2017-2018

3300

3343

6643

8

2018-2019

3438

3668

7106

Source : statistiques de la DPEPPNF/ Passoré

XXXII

Tableau 15 : comparatif de l'évolution des effectifs de la CEB de Bagaré de 2011 à 2019

Année scolaire

Garçons

Filles

Totaux

Surplus annuel

Taux de croissance

1

2011-2012

2752

2417

5169

0

0

2

2012-2013

2617

2608

5225

56

01,08%

3

2013-2014

2676

2668

5344

119

02,27%

4

2014-2015

2765

2753

5518

174

03,25%

5

2015-2016

2847

2959

5806

288

05,21%

6

2016-2017

2987

3152

6139

333

05,73%

7

2017-2018

3300

3343

6643

504

08,20%

8

2018-2019

3438

3668

7106

463

06,97%

Total

8

-

-

-

-

-

Source : enquête terrain de 2019

XXXIII

Tableau 16 : présentation de la contribution des Centres SSA/P en termes d'effectif :

 

Effectifs du classique durant la période

Contribution des SSA/P

Année scolaire

G

F

T

+

G

F

T

Taux %

 

1

2015-2016

2847

2959

5806

288

63

55

118

40,97%

 

2

2016-2017

2987

3152

6139

333

111

121

232

69,66%

 

3

2017-2018

3300

3343

6643

504

131

125

256

50,79%

 

4

2018-2019

3438

3668

7106

463

08

09

17

03,67%

 

total

8

-

-

-

1588

313

310

623

39,23%

 

Source : enquête terrain 2019

XXXIV

Tableau 17: situation des élèves transférés de la première année 2016-2017 à 2018-2019

 

Années scolaires

Classes

Ecoles

Totaux

 
 
 

Bassan-Kinkan (EB)9

Gobila

Darigma

Korro

Bibiou

5

 
 
 

G

F

T

G

F

T

G

F

T

G

F

T

G

F

T

 
 

2016/17

1ère A10

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

00

2ème A

0

0

0

0

3

3

1

0

1

0

0

0

0

0

0

04

3ème

0

1

1

1

2

3

2

1

3

2

0

2

1

2

3

12

4ème A

13

09

22

7

12

19

9

7

16

15

9

24

12

9

21

102

 

2017/18

5 ème A

9

9

18

6

11

17

8

6

14

13

8

21

11

9

20

90

 

2018/19

6 ème A

-

-

-

6

11

17

8

6

14

13

8

21

11

9

20

72

 
 

CEP

2019

9

9

18

6

11

17

5

3

8

9

5

14

7

7

14

71

Source: enquête terrain juin 2019

Suivi des apprenants transférés à l'école primaire dans la région du Nord

Tableau 18 : Point des apprenants transférés pour la première année scolaire

Années

Apprenants
enrôlés

Apprenants
évalués

 

Transférés en 4ème

 

Transférés en 3ème
année

 

Transférés en 2ème
année

scolaires

 
 
 
 
 
 
 
 
 

G

F

T

G

F

T

 

G

F

T

 

G

F

T

 

G

F

T

2016-2017

526

519

1045

477

472

949

 

397

406

803

 

60

56

116

 

20

10

30

Source : AFDR 2017

9 EB= Ecole Bilingue

10 A= année

XXXV

Tableau 19 : Niveau de maintien des apprenants transférés à l'école primaire et leurs performances au cours de l'année scolaire 20172018 (cohorte 2016-2017)

Groupes
pédagogiques

Nombre
d'apprenants

(réellement inscrits
au primaire)

Nombre
d'apprenants
qui ont
abandonné

Taux de rétention

d'apprenants quitransférés

Nombre

passent en classe
supérieure

% d'apprenants qui
passent en classe
supérieure

G

F

T

G

F

T

G

F

T

G

F

T

G

F

T

5ème année

26

10

36

02

01

03

92.31%

90%

91.67%

24

9

33

92.31%

90%

91.67%

4ème année

290

295

585

03

04

07

98.97%

98.64%

98.80%

286

290

576

98.62%

98.30%

98.46%

3ème année

67

74

141

05

06

11

92.54%

91.89%

92.20%

62

68

130

92.54%

91.89%

92.20%

2ème année

11

09

20

04

03

07

63.64%

66.67%

65%

07

06

13

63.64%

66.67%

65%

Total

394

388

782

14

14

28

96.45%

96.39%

96.42%

379

373

752

96.19%

96.13%

96.16%

Source : AFDR 2018

XXXVI

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

RESUME DE LA RECHERCHE IV

ABSTRACT V

AVANT PROPOS VI

SIGLES ET ABREVIATIONS VIII

LISTE DES TABLEAUX X

LISTE DES PHOTOS XI

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE 4

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE 6

I. PROBLEMATIQUE 6

A. QUESTIONS DE RECHERCHE 6

B. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 7

1. Hypothèses de recherche et identification des variables 7

a. Hypothèses de recherche 7

a.1. Hypothèse principale 7

a.2. Hypothèses secondaires 7

b. Identification des variables 8

II. REVUE DE LITTERATURE 9

A. EDUCATION ET DEVELOPPEMENT EN MILIEU RURAL 9

B. L'EVALUATION DE PROJET/ PROGRAMME 11

1. La controverse qui existe au sein de l'évaluation de programme 12

2. Des auteurs ont tenté de trouver une explication à ce phénomène. 12

3. Les critères d'évaluation 13

a. Les critères du CAD (Comité d'Aide au Développement) de l'Organisation de Coopération et de

Développement Economiques (OCDE) 13

a.1. La pertinence 13

a.2. L'efficacité 13

a.3. L'efficience 14

a.4. L'impact 14

a.5. La durabilité (pérennité, viabilité) 14

b. Les critères de la Commission européenne 15

b.1. La cohérence externe/complémentarité 15

b.2. La cohérence interne 15

b.3. La Valeur ajoutée institutionnelle 15

b.4. La couverture 15

b.5. L'utilité 15

b.6. La faisabilité 16

b.7. L'organisation 16

b.8. Le partenariat 16

b.9.

XXXVII

L'acceptabilité 16

b.10. La progression 16

4. Modèle de référence de l'étude 16

Critère 1 : La cohérence externe/complémentarité 17

Critère 2 : La couverture 17

Critère 3 : L'utilité 17

III. CLARIFICATION CONCEPTUELLE 17

A. EDUCATION 17

B. PASSERELLE 18

C. PROJET ET EVALUATION DE PROJET 18

1. Le projet 18

2. L'évaluation 19

3. L'efficacité 19

4. Les indicateurs retenus dans le cadre de cette étude 19

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE 21

I. POPULATION DE L'ETUDE ET ECHANTILLONNAGE 21

A. POPULATION DE L'ETUDE 21

B. ECHANTILLONNAGE 21

C. STRATEGIE DE RECHERCHE 22

1. La recherche documentaire 23

2. L'observation 23

3. Le guide d'entretien 23

4. Le traitement des données 24

II. DIFFICULTES ET LIMITES DE LA RECHERCHE 24

A. DIFFICULTES 24

B. LIMITES 24

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE 26

CHAPITRE III : PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE 28

I. PRESENTATION DE LA ZONE DE L'ETUDE ET DU PROJET DE LA SSA/P 28

A. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BAGARE 28

B. PRESENTATION DU PROJET 29

1. Les étapes de mise en oeuvre de la passerelle 30

Choix de la zone d'intervention 30

2. Sélection des villages 30

a. Information des villages de la zone sélectionnée 30

b. Visite au niveau de tous les villages ayant manifesté leur intérêt pour les centres à passerelle 31

c. Choix des villages 31

3. Prise de Contact avec les acteurs des centres à passerelle 31

4. Mise en place des comités de gestion des centres (CGS) 32

5. Recensement des apprenants et équipement des centres 32

6. Signature des Protocoles de partenariat avec les villages sur la gestion des équipements et du centre 32

7. Appel à candidature et recrutement des animateurs de centre 33

8. Formation des animateurs de centre 33

9. Ouverture des centres 33

10. Suivi / Supervision des centres 34

11. Evaluation de niveau des apprenants et restitution des résultats au niveau des villages 35

12. Appui aux comités de gestion des centres à passerelle dans les négociations avec les autorités scolaires

et communales pour le transfert des enfants 36

13. Suivi du transfert des enfants au niveau des écoles formelles 36

14. Rôles et Responsabilités des acteurs clés dans la mise en oeuvre des centres à Passerelle 36

a. Les ONG 36

b. La communauté 37

c. Les comités de gestion 37

d.

XXXVIII

Les animateurs de centres 37

e. La commune 37

f. Le coordinateur 38

g. Rôles et responsabilités du Superviseur 38

15. Les rôles et responsabilités des services déconcentrés de l'Etat 38

a. Le Conseiller Pédagogique de la Circonscription d'Education de Base 38

b. Le service d'encadrement de la DPEPPNF 38

II. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES PERSONNES ENQUETEES 39

CHAPITRE IV : PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS, REMARQUES ET RECOMMANDATIONS 41

I. PRESENTATION DES RESULTATS 41

A. RESULTATS DE L'ENQUETE 41

B. LES RESULTATS DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE 42

1. Résultats du projet sur les quatre dernières années scolaires à Bagaré 42

2. Situation des élèves transférés de la première année 2016-2017 a 2018-2019 44

3. Suivi des apprenants transférés à l'école primaire dans la région du nord 44

C. PRESENTATIONS DES RESULTATS DE L'OBSERVATION DIRECTE 44

II. ANALYSE DE LA CONTRIBUTION DU PROJET DANS LA SCOLARISATION AU NIVEAU DE LA ZONE

D'INTERVENTION 45

A. EVALUATION DE LA COHERENCE DU PROJET 45

1. L'existence d'un besoin 45

2. L'implication de l'ensemble des structures concernées 45

3. La complémentarité entre structures en pratique 46

a. La couverture 46

b. Quel est l'apport du projet dans la commune de Bagaré 46

c. Quel est l'apport du projet au niveau du secteur de l'éducation burkinabè 47

III. REMARQUES ET RECOMMANDATIONS 48

A. REMARQUES 48

1. Le ministère de tutelle : 48

2. La fondation Stromme : 48

3. L'ONG de mise en oeuvre : 48

4. Les communautés : 48

5. Les services déconcentrent de l'Etat : 48

6. Les enseignants qui reçoivent les transférés : 48

7. Les animateurs des centres : 48

8. Les bénéficiaires : 48

B. RECOMMANDATIONS 49

1. Au ministère de tutelle (MENAPLN) 49

2. A la fondation Stromme (PTF) 49

3. Aux ONG de mise en oeuvre AFDR 49

4. Aux communautés 50

5. Aux services déconcentrés de l'Etat 50

6. Aux enseignants qui reçoivent les transférés 50

7. Aux animateurs des centres 50

8. Aux bénéficiaires 50

CONCLUSION GENERALE 51

BIBLIOGRAPHIE XII

ANNEXES XV

TABLE DES MATIERES XXXVI






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld