2.7. La typologie de J-F Sablayrolles :
Les mots français sont formes a partir d'une autre langue,
soit par héritage ou
Emprunt, ou sont construits par le français lui-même
(A.Lehman, F.M. Berthet, 1998:101). J.-F SABLAYROLLES souligne que les
typologies des néologismes sont nombreuses et assez diverses : «
une comparaison d'une centaine de classements met en évidence des
différences dans leurs objectifs et leurs fondements
».(SABLAYROLLES J. -F, PRUVOST J, 2003, p:96).
Jean-François SABLAYROLLES propose une typologie de
néologismes fondée sur les procédés de formation
les plus complètes. Cette typologie de J-F Sablayrolles c'est une
typologie moderne qui englobe tout les procèdes de la
créativité néologique. Avant de proposer à notre
tour une grille des matrices, c'est à dire des procédés de
création» (SABLAYROLLES J-F, PRUVOST J, 2003:P96).
Le classement est porté par des matrices internes et
externes : «Le nombre de la diversité des typologies des
néologismes proposées dans ouvrages généraux ou
spécialisés montrent qu'aucun classement évident ne
s'impose de soi et que règnent en ce domaine quelques confusions qu'il
faut chercher à dissiper avant de proposer à notre tour une
grille des matrices, c'est à dire des procédés de
création». SABLAYROLLES J-F, PRUVOST J, 2003:P96.
30
Chapitre II : La création lexicale et la définition
de néologie et du néologisme.
Tableau 1 : Les procédés de création de
Sablayrolles: matrices lexicogéniques,2003:118.
31
Chapitre II : La création lexicale et la définition
de néologie et du néologisme.
Dans ce tableau-F Sablayrolles propose deux catégories de
matrices lexicogéniques (internes
et externes) sont des procédés formation des
néologismes :
Les matrices internes contiennent :
> Les matrices morphosémantiques.
> Les matrices syntaxico-sémantiques.
> Les matrices morphologiques.
> La matrice pragmatique
Les matrices externes : Emprunt
2.7.1. Les matrices internes :
2.7.1.1. Les matrices morpho-sémantiques :
Elles englobent les procédés de formation suivants
:
2.7.1.1.1. La préfixation : Il se place
avant une base. > Exemple : Impossible
2.7. 1. 1. 2.La suffixation : Il se place
après une base. > Exemple : Passage
2.7. 1. 1. 3. La dérivation :
Dans le dictionnaire des sciences du langage désigne la
dérivation comme :Une opération de formation lexicale. La
dérivation peut procéder par Affixation, c'est-à-dire par
l'adjonction à une base d'un ou de plusieurs affixes (Préfixes,
suffixes) : ex. casser, cassable, incassable. Elle peut également
procéder de manière non affixale, par recatégorisation (ou
conversion), c'est-à-dire par transfert d'un item lexical d'une classe
grammaticale à une autre, par exemple fort (adj.), fort (nom) .La
grammaire traditionnelle parle fréquemment en c e cas de
dérivation impropre». (2004 :93). A partir de cette
définition
la dérivation est la production ou le processus de
production des mots construits par
32
Chapitre II : La création lexicale et la définition
de néologie et du néologisme.
suffixation (rajout un suffixe) ou par préfixation (rajout
un préfixe) et l'on parle aussi quelques d'infixation. 12
Joëlle Gardes-Tamine explique que on distingue trois types
de dérivation en francais,la préfixation ,la suffixation ,et le
mode de formation parasynthétique » (2005 : P73).
2.7. 1. 1.4. La flexion :
SABLAYROLLES considère deux types : Le premier type
consiste dans « la fabrication ou réfection analogique (volontaire
ou involontaire) de formes «normale» pour les verbes défectifs
ou irréguliers : ils closirent, ils acquériront, et un plus
inattendu ils aisseront («ils essaieront»), etc ».
(SABLAYROLLES, 2000, P:219).
Or, « l'autre type a trait à des changements de
genre, surtout la création de
Substantifs féminins pour des activités,
professions pour lesquelles seule une appellation masculine était
disponible, et un exemple un peu isolé de la création d'un
adjectif masculin tiré de la forme féminine : gladiatrice...
»13.
2.7. 1. 1. 5 .Les parasynthétiques :
Ce procède consiste à ajouter un préfixe et
un suffixe à la base
? Exemple : découpage. 2.7. 1. 1.6. Composition
:
Selon le dictionnaire de la linguistique « désigne
que la formation d'une unité sémantique à partir
d'éléments lexicaux susceptibles d'avoir par eux -même une
autonomie dans la langue». (DUBOIS J. et al, 1999, P106).
? La composition savante : appelée aussi la composition
quasi-morphème c'est à dire des mots anciens (grecs et latins)
dans le vocabulaire français.
Exemple : Ergo Donc(Mot latin).
? La composition hybride : Elle constitue de deux composantes
ou plus à des langues étrangères.
Exemple : Macroff
12 L'infixation qui peut toucher de nombreuses
langues, tel en arabe
13 Idem
33
Chapitre II : La création lexicale et la définition
de néologie et du néologisme.
> La composition populaire : sont deux unités ou plus
à la base des catégories grammaticales.
Exemple :
· Nom+Nom= Alger-poste
· Nom+Adjectif= état militaire
· Verbe+prénom= assez-vous
· Proposition+Nom= après-demain
· Adjectif+Nom : bleu ciel
· Nom+Verbe : savoir vivre
2.7.1.1.7. Synapsie :
C'est l'un de procédés de néologique, une
unité sémantique composé de différents
morphèmes.
> Exemples : Pomme de terre
2.7.1.1.8. Mot valise :
Il faut combine deux mots comme autoroute : auto+route, Dans le
dictionnaire linguistique ; DUBOIS affirme que «Un mot-valise
résulte de la réduction d'une suite de mots a un seul
mot».(LEHMANN.A. & MARTIN-BERTHET.F, 2005, P08).
2.7. 1. 1.9 .Onomatopée :
En grec : signifie la création d'un mot, En effet,
l'onomatopée c'est l'un des interjections dans la sonorité.
Exemple :
> Aie ! pour exprimer la douleur.
> Chut ! Pour exprimer le silence.
> Patati Patata ! Pour exprimer (etc, etc).
34
35
36
Chapitre II : La création lexicale et la définition
de néologie et du néologisme.
A cet effet ; Le dictionnaire de la linguistique définit
l'onomatopée comme : «une unité lexicale créée
par imitation d'un bruit naturel : tic-tac, visant a reproduire le son du
réveil ; cocorico, imitant le chant du coq, sont des onomatopées.
On distingue l'imitation non linguistique (reproduction par un imitateur,
parfois a la perfection, du chant du coq) et l'onomatopée. Celle-ci
s'intègre dans le système phonologique de la langue
considérée : tous les phonèmes de cocorico, tic-tac,
otia-otia sont français, même si leur agencement diffère
des combinaisons les plus fréquentes de la langue. Celle-ci
s'intègre dans le système phonologique de la langue
considérée». (Dubois et al, 1994, P:334).
2.7.1.1.10. Fausse coupe :
«Quelques lexies néologique peuvent-être
crées par spontanément c'est à dire par une faute».
D'après cette définition Pruvost et Sablayrolles (2003, p. 109),
auteurs de l'ouvrage Les néologismes, pensent que les fausses coupes
« ont joué historiquement un rôle dans la modification de
quelques signifiants [...] mais rares sont les fautes qui s'installent
».
2.7.1.1.11. Jeu graphique :
Le guide alphabétique de linguistique française
affirme que : « Le jeu de mots est l'une des manifestations de la fonction
ludique du langage. Il consiste à utiliser intentionnellement certaines
particularités de la langue (homonymie, homophonie, paronymie,
polysémie, synonymie, etc.) pour produire un énoncé
susceptible de produire un effet comique et, par là, de donner du
plaisir ». (Arrivé et al.1986, p:359).
Dans ce contexte, les jeux graphiques ou les jeux de la
linguistique sont des termes rhétoriques pour enrichir le lexique de la
langue d'une part, d'autre part pour montrer la beauté de la langue.
2.7. 1. 1. 12.Paronymie :
La patronymie c'est un mot qui ressemble à un autre par le
son et la graphie.
Chapitre II : La création lexicale et la définition
de néologie et du néologisme.
Exemple :
? (Altitude, attitude),
? (Choeur, coeur),
? (Paraphrase, périphrase).
D'après Frank neveu la patronymie : Du grec para, «
presque », et onoma, « nom ». La paronymie est une attraction
entre deux mots, caractérisée par une confusion formelle
aboutissant à une confusion sémantique (ex. conjecture/
conjoncture, infester/infecter, précepteur/percepteur,
suggestif/subjectif, etc.). Les changements sémantiques du s à
des attractions paronymiques sont interprétés comme des
phénomènes d'« étymologie populaire». (2004,
P:360).
|