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Analyse de l'impact de la politique d'octroi de crédit sur la rentabilité d'une institution financière. Cas de la BCDC de 2010-2018.


par Bob TSHITUKA
Université Catholique du Congo - Licence 2020
  

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I.4.3.2. Limitation de crédit

La banque ne peut pas octroyer les crédits de manière illimitée, elle doit définir un seuil qui constitue le portefeuille de crédit, dont au-delà duquel elle peut plus octroyer du crédit. A la place d'octroyer un montant jugé beaucoup plus grand à un seul postulant, il serait beaucoup plus mieux de le partagé à plus des postulants.

I.4.3.3. L'analyse du risque dans la relation banque - entreprise

L'analyse du risque de crédit a toujours été au centre du raisonnement financier en général et bancaire en particulier. Le couple rendement/risque est l'élément de référence dans la relation banque - entreprise. Il s'agit en effet du premier élément d'appréciation pour une banque lorsqu'elle est sollicitée pour un financement. Deux approches permettent d'apprécier le risque de crédit : l'approche qualitative et l'approche quantitative.

I.4.3.2.1 Approche qualitative

Il s'agit d'une démarche personnifiée et flexible basée sur des informations soft (27). C'est l'approche traditionnelle d'analyse et de gestion des risques. Elle est basée sur des critères qualitatifs d'acceptation du crédit formalisés par la banque.

27 www.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion de portefeuille par la méthode de RAROC.

[19]

L'approche qualitative pour la gestion des risques de crédit est basée sur la méthode des « 5C » :

Capacity : capacité financière à rembourser ;

Character : réputation, relation avec la banque ;

Capital : levier financier ;

Collateral : garanties offertes ;

Conditions : conjoncture économique, clauses de gestion imposées, risque

systématique.

L'approche qualitative est utilisée aujourd'hui comme une stratégie de niche par certaines petites banques car les techniques automatisées du type scoring permettent aux grandes banques de prendre l'avantage sur elles28. Ce n'est que lorsque le score obtenu est proche du seuil de décision que la démarche qualitative est utilisée.

Elle revêt un caractère subjectif, demande des coûts supplémentaires liés au suivi de la clientèle et expose la banque à plus de risque. Elle est basée sur des sources d'informations privées et sur un jugement subjectif basé sur l'expérience du banquier (crédit officer).

L'approche qualitative nécessite une relation de long terme avec la clientèle pour mieux la connaître et à apprécier le risque. Cette pratique a toujours été utilisée par les banques.

Selon certains auteurs notamment Diamond (1984 et 1991), Ramakrishan et Thakors (1984)29, elle constitue l'avantage de la firme bancaire vis-à-vis des autres intervenants de l'univers financier. En effet, la position de partenaire privilégié et de longue date des entreprises fait des banques des « producteurs » d'information dite « interne ».

I.3.3.2.2. Approche quantitative

Les méthodes quantitatives automatisées de type scoring ont pris aujourd'hui le pas sur l'approche qualitative. Elle vise à quantifier et à mesurer le risque client par des méthodes mathématiques et statistiques. Elle utilise à la fois les informations soft et hard11 (30).

28 WWW.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion de portefeuille par la méthode de RAROC.

29 WWW.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion de portefeuille par la méthode de RAROC.

30 WWW.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion de portefeuille par la méthode de RAROC.

[20]

Elle permet d'estimer des paramètres comme la probabilité de défaut et les pertes (potentielles et imprévisibles).

Les modèles pour y parvenir sont les modèles multi variés (modèles probit et logit qui prédisent le défaut de la contrepartie) et les modèles d'analyse discriminante (fonction linéaire distinguant les bons des mauvais emprunteurs, c'est le cas du modèle d'Altman (1968), les modèles de scoring).

L'approche quantitative du risque de crédit est à la base des développements actuels de la gestion des risques de crédit. Cette approche a des intérêts comme des inconvénients. Elle met fin au contact personnel (physique) avec une documentation plus ou moins importante (documents comptables, chiffres prévisionnels...). Ce qui accélère le processus de décision dans l'octroi d'un crédit, le renouvellement, l'ajustement et l'administration des crédits.

Elle permet d'accroître le volume de dossiers traités ainsi que le volume des crédits accordés. Elle affecte la tarification du crédit et permet de l'indexer au risque inhérent à l'engagement.

La pratique du scoring améliore la qualité de l'information et donc la prévision des pertes potentielles. Elle accroît la concurrence sur le marché de crédit notamment au niveau des PME. Il faut noter que la quantification du risque de crédit est fondée sur quatre principales théories.

I.3.3.2.3. La répartition technique de crédit

La banque doit trouver le crédit à décaissement et le crédit à signature. Nota :

Après décaissement, la banque se doit de faire une suivie de l'évolution du prêt, enfin de s'assurer que le crédit a été bien affecté.

Une suivie de remboursement et de recouvrement doit être faites auprès des clients.

La banque doit constituer des provisions complémentaires, en vue de faire face aux créances litigieuses de sa clientèle.

[21]

Elle doit faire une transmission mensuelle des relevés de crédit à la banque centrale.

Et une transmission à l'autorité de supervision de rapport d'audit sur l'activité des crédits.

[22]

Conclusion chapitre 1

Ce premier chapitre a concerné le cadre conceptuel d'étude et s'est structuré en trois sections. Nous avons abordé les notions sur le crédit bancaire dans la première section et la seconde section a présenté les théories sur la banque et la dernière section sur la gestion des risques bancaires.

Les crédits bancaires sont des financements accordés aux différents agents économiques (personnes morales ou personnes physiques) par les établissements de crédit. Ils impliquent avant leur octroi, une analyse de risque, et aussi des prises de garanties. Ils peuvent être consentis pour des durées courtes (découvert) ou peuvent tout au contraire, être remboursés à long terme (30 ans et plus). Ces crédits peuvent être distingués en fonction de leurs bénéficiaires, on parle alors de crédits des entreprises, de crédits aux particuliers, de crédits aux professionnels, de crédits aux associations et de crédits aux collectivités territoriales.

En ce qui concerne les risques, nous en avons vu plusieurs sortes dont Le risque de crédit, le risque de liquidité, panique bancaire, Le risque de taux, Le risque de change, Le risque de marché, Le risque de conformité dans la banque commerciale, le risque Opérationnel dans la banque commerciale et analyse du risque de crédit qui a clôturé le chapitre.

[23]

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus