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Analyse de l'impact de la politique d'octroi de crédit sur la rentabilité d'une institution financière. Cas de la BCDC de 2010-2018.


par Bob TSHITUKA
Université Catholique du Congo - Licence 2020
  

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SECTION 3 GESTION DE RISQUE DE CREDIT BANCAIRE

La littérature financière regorge de nombreuses publications sur la mesure du risque de crédit. Notre objet dans ce point est de présenter un bref aperçu de la théorie de la gestion de portefeuille et les principaux modèles de gestion de portefeuille de crédits.

I.3.1. Généralités sur la gestion de portefeuille

Le problème du choix des actifs constitue la problématique de la gestion de portefeuille. Il consiste à rechercher les actifs les plus rentables en minimisant les risques. Le risque d'un actif correspond à la dispersion des rentabilités autour de la rentabilité moyenne ou espérée. La variance ou sa racine carré appelé écart type en constitue une mesure selon Markowitz.

La gestion de portefeuille est un comportement d'arbitrage entre le rendement et le risque pour différents portefeuilles concurrents. Pour une rentabilité donnée, le meilleur portefeuille est celui pour lequel la variance des rendements est faible (moins risquer). Il faut souligner que lorsque le marché est efficient, la rentabilité est proportionnelle au risque.

I.3.2. principaux modèles de gestion de portefeuille de crédits

La gestion de portefeuille de crédits s'apparente à la gestion de portefeuille classique de crédits, sauf que celle-ci se différencie par le fait qu'au-delà des rendements exigés pour le risque, l'on doit faire l'allocation des fonds propres économiques destinés à couvrir les risques inattendus de la banque.

Les modèles de gestion de portefeuille de crédits ont leur base théorique fondée sur les quatre théories que nous avons développées plus haut (26). Ces différentes théories ont donné naissance à des modèles commerciaux dont les plus connus sont :

KMV Portfolio Model;

CreditRisk/CreditManager de JP Morgan;

CreditRisk+ de CSFB ;

Modèles à facteurs macro-économiques, notamment le modèle d'Oliver,

Wyman & Co.

26 www.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion de portefeuille par la méthode de RAROC.

[17]

Le modèle de KMV s'apparente l'approche structurelle. Le modèle jouit d'une simplicité de calcul seulement pour les entreprises cotées car il fait appel aux données de marché.

Quant à la méthodologie de CreditMetrics, elle est proche de celle de CrediRisk. En effet, le modèle CreditMetrics (développé en 1997 par JP Morgan) est basé sur la probabilité de changement de rating d'une qualité de crédit vers une autre à une période de temps donnée (migration de crédit).

Dans le modèle, les variations de crédit sont générées par les migrations de crédit. Ces migrations dépendent de facteurs de risque qui peuvent être spécifiques ou systématiques.

La migration de crédit se définit comme un changement de la cote de crédit (à la hausse ou à la baisse). Les matrices offertes par les agences de cotation donnent la probabilité de changement de rating (voir plus haut l'exemple de Standard and Poor). Egalement, les grandes banques ont un système de rating interne.

Les données nécessaires pour la mise en oeuvre de ce modèle sont :

les probabilités de migration de crédit (incluant la probabilité de défaut); les probabilités conjointes de migration pour le portefeuille;

la variation de valeur des titres de crédit étant donné un changement dans la cote de crédit.

Pour la présentation du modèle de CSFB (voir la mesure de la perte d'un portefeuille de crédit/approche Botton up).

I.3.3. AUTRES MODELES DE GESTION DE PORTEFEUILLE DE CREDIT

I.4.3.1. La diversification comme outil de gestion de risque de crédit

La diversification d'un portefeuille peut se faire suivant plusieurs approches selon la littérature. Nous avons en particulier :

la diversification en fonction des zones géographiques ;

la diversification en fonction des devises ;

la diversification en fonction des nombres d'engagements.

[18]

La littérature financière est unanime sur son bienfondé en général et au niveau des portefeuilles de crédit en particulier. La question fondamentale est de savoir à combien de facilités, de zones géographiques ou de devises pour réduire le risque systémique.

Gordy (1998) à l'aide de CreditRisk+ et CreditMetrics a montré qu'un portefeuille de 10 000 contreparties présente un niveau de variance dans la distribution des pertes inférieures de 20% à un portefeuille correspondant de 1 000 engagements. Selon lui, le capital économique nécessaire baisse également de 14% et l'homogénéité des engagements à un effet positif sur le portefeuille.

L'étude menée par Lucas, Klaassen, Spreij et Straetmans (1999) a confirmé l'importance de l'homogénéité des engagements pour que l'effet diversification puisse être perspectible.

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