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Les relations politiques Iran-USA 1979-2002.


par Doumbia ALI
Université Félix Houphouet Boigny d'Abidjan - Master d'histoire contemporaine 2017
  

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II-D'IMPORTANTE REPERCUTION POUR LES BELIGERANTS

Plus d'une année de détention soit exactement 444 jours, voici le temps que les citoyens américains ont passé en fermé dans leur ambassade à Téhéran, ce qui reste de même spectaculaire. Alors que pour les étudiants, à l'origine, qui considéraient cette étape comme une partie de jeu, allait plutôt se transformer en une crise réelle de quatre cent quarante-quatre jours avec des conséquences énormes de part et d'autres.

1- L'hégémonie américaine écornée

La crise des otages a humilié, discrédité les Etats-Unis d'Amérique au niveau national et international. Cela a mis en mal la puissance Américaine tous les pays en relations avec les Etats-Unis d'Amérique considérés comme étant la première puissance mondiale. Ils ont perdu toute confiance de leurs alliés au Moyen-Orient.

Jean-François Revel, met en relief le ridicule qu'a subit Washington, «...Susceptible d'être plus ou moins tragique sur le plan humanitaire, le dénouement de la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran ne pouvait, dès le départ, quoi qu'il arrivât, être pour Washington qu'une débâcle politique. Pire : le signe révélateur d'une déchéance plus prononcée encore qu'on ne l'imaginait. Car il ne s'agit pas d'un simple accident, d'une de ces malchances auxquelles les États, même les plus forts, ne peuvent totalement échapper. Cette lugubre et ridicule affaire est bien plutôt la démonstration spectaculaire, sur un cas limite, presque sur une hypothèse d'école, du recul généralisé de l'influence américaine dans le monde, et même de la perte par l'Amérique de sa stature de première

133 Après son implication dans la prise d'otage, l Dans la confusion de la prise d'otage, six Américains ont tout simplement quitté l'ambassade à pied. Ils se sont cachés pendant quatre jours avant de trouver refuge à l'ambassade du Canada. La situation à Téhéran était très tendue. L'ambassadeur du Canada, Ken Taylor, savait que si les Iraniens apprenaient qu'il cachait des Américains, ils considéreraient le Canada comme un ennemi et son ambassade serait attaquée. Il a communiqué avec les autorités à Ottawa pour leur exposer la situation. Ottawa a approuvé la décision de Taylor de donner refuge aux Américains et a immédiatement élaboré un plan pour les évacuer. Il a fallu obtenir de faux passeports canadiens et attendre 79 jours car les Américains se faisaient passer pour des visiteurs.

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grande puissance. Réduite à choisir, ou à ne pas choisir, entre la prudence d'une négociation incertaine et le quitte ou double d'un commando aventureux ? Dans les deux cas, l'Amérique sortait de son rôle de puissance planétaire.»134

Au plan interne, il faut souligner que cette crise a agi sur l'avenir politique du président Carter135. Il a perdu toute popularité aux yeux de ses compatriotes. Cela lui a valu son échec aux élections de novembre 1980 au profit Ronald Reagan. Il a rencontré des difficultés au sein même de sa propre formation politique, divergences liées à sa politique intérieure qu'extérieure. Venant compliquer les choses, une opération militaire menée en avril 1980 pour sauver les otages se termina par un fiasco. Sur les huit hélicoptères envoyés, trois tombèrent en panne, et la mission fut annulée. Mais, alors que les avions de transport évacuaient la zone, l'un d'entre eux entra en collision avec l'un des hélicoptères, causant la mort de huit soldats américains dans le désert iranien136.

Tous les jours, de par les medias, les Américains suivaient le sort de leurs diplomates. Cette crise des otages prit rapidement la dimension d'un traumatisme national qui facilita la victoire de Ronald Reagan sur M. Carter à l'élection présidentielle de novembre 1980. Qu'un pays en développement du Proche-Orient inflige aux Etats-Unis d'Amérique une telle humiliation était chose rare. Une indignation réciproque monta alors. Le conflit géopolitique, qui s'annonçait déjà pendant les dernières années du règne du Shah, acquit une forte dimension émotionnelle.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault