CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
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Cette deuxième partie intitulée cadre
analytique, nous a permis de procéder dans un premier temps à la
présentation générale d'AEI à travers son
historique, ses missions et objectifs, son administration son organisation et
ses garanties, les produits et services qu'elle offre. En second lieu, nous
avons procédé à l'identification des principales causes de
gestion du risque auxquelles l'institution est confrontée et à la
présentation des résultats des enquêtes. Ensuite, ces
critères ont fait l'objet d'une analyse à l'issue de laquelle
certaines faiblesses ont été relevées. Enfin, des
recommandations ont été formulées en vue de pallier les
insuffisances décelées.
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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CONCLUSION GENERALE
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TRAORE ISAAC ARNAUD - ELEVE INGENIEUR EN FINANCES AUDIT ET
CONTROLE DE GESTION
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Au terme de notre étude, il apparaît que la
microfinance est un formidable outil de lutte contre la pauvreté. Notre
recherche présente la particularité de traiter de
l'efficacité d'une IMF sous l'angle de l'adéquation entre
l'accessibilité de son offre de produits et services financiers à
une large majorité de population à faible revenu et la
nécessité de construire cette viabilité financière.
Les besoins en services financiers des populations étant permanents, les
institutions de microfinance doivent veiller à la viabilité et
à la pérennité de leurs opérations. Cet objectif
n'étant pas contradictoire avec celui de la lutte contre la
pauvreté. L'IMF doit donc s'appuyer sur des fondements qui favorisent la
maîtrise des risques liés à ses activités qui lui
permettront d'atteindre une masse significative d'emprunteurs. Le portefeuille
de crédit représentant l'actif productif principal d'une IMF, sa
maîtrise s'avère d'une importance capitale pour réaliser sa
mission. En Côte d'Ivoire comme dans les pays de l'UEMOA, l'analyse de la
viabilité financière des IMF fait face à des contraintes
liées à l'absence de plans d'affaires opérationnels, au
manque d'informations financières fiables et à l'absence de plans
d'affaires opérationnels, au manque d'informations financières
fiables et à l'absence ou à l'insuffisance de contrôle
interne et externe des IMF, qui constitue une de leurs faiblesses et pose
autant de problème de la fiabilité des opérations que
celui des risques financiers pour elles-mêmes et pour leurs clients. La
prise de conscience de l'importance du contrôle existe de plus au sein
des IMF, mais peu d'entre elles ont pu y consacrer des moyens
appropriés.
Cependant, il est souhaitable que les dirigeants s'efforcent
de recourir à des techniciens qui détiennent les
compétences requises pour la mise en place de crédits sains. Ils
doivent encourager les Agents de crédit afin qu'ils soient plus
motivés pour les activités de recouvrement. Le service des
ressources humaines doit renforcer ses actions en ce sens que la
rédaction des termes de référence, le recrutement, la
conception d'un système de primes et de motivation, l'orientation et la
formation du nouveau personnel soient révisées en fonction de
l'activité et éviter de ce fait que le portefeuille se
dégrade. La situation des impayés de l'institution nous a permis
de faire ressortir les insuffisances et les causes qui sont à la base de
la dégradation du portefeuille de crédit.
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CONTROLE DE GESTION
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A cet effet, les suggestions contenues dans notre étude
pourront être d'une grande utilité pour les dirigeants de
l'institution. Il faudra cependant se garder d'un optimisme excessif. Les
problèmes liés à la gestion des risques de crédit
sont très complexes et ne sauraient être réglés de
façon définitive. Dans cet environnement concurrentiel toujours
plus dynamique, face à une économie bancarisée dans
laquelle les relations qu'entretiennent les institutions de microfinance
connaissent de profonds changements à cause de l'utilisation de plus en
plus considérable des nouvelles technologies, les institutions doivent
trouver le point d'équilibre entre trois préoccupations :
liquidité, sécurité et rendement. Pour y parvenir, AEI
doit savoir avec exactitude s'il peut prêter et pourquoi. Il faut pour
cela connaître et comprendre la personnalité de chaque client sans
se laisser entraîner par la sympathie ou la haine. La décision
d'octroi de crédit doit prendre en compte la personnalité du
futur crédité. Pour notre part, un dossier bien
étudié vaut mieux qu'une garantie. Malgré ce grand tour
d'horizon, nous n'avons certainement pas tout dit car, tout dire est
matériellement et intellectuellement impossible. Néanmoins, nous
pensons avoir montré dans notre étude tout ce qui entoure
l'opération de crédit avec pour principal objectif la
réduction des risques de crédit qui y sont malgré tout
attachés, car il n'y a pas de crédit sans risque.
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