II-2-3-5 : Sécurité publique
Les gendarmes de Mahanoro assurent la sécurité
publique dans toute la Commune Betsizaraina, et comme tous les Fokontany,
Betamotamo a des agents de sécurité appelés localement
Quartiers Mobiles. En plus, tous les hommes ayant 18 ans et plus s'organisent
en groupes qui ont chacun son tour de garde par jour.
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Toutefois, l'insécurité règne à
cause de l'équipe de « Be tatouage » qui recrute ses membres
dans pratiquement tous les hameaux de la zone de Mahanoro, notamment le long de
l'axe RN23, jusqu'à la périphérie de Betamotamo,
Tratramarina et Maromitety. Il a été dit que ses équipes
auraient dérobé les gens jusqu'à les tuer pour avoir leur
sang. Mais aucune disposition n'est prise par la population, ni par les
autorités compétentes. Toutefois, pendant notre séjour, il
n'y a pas eu ce genre d'acte.
II-2-3-6- Infrastructures et aménagements
? Éducation
Pour l'éducation, deux écoles primaires
publiques (EPP) ont été installées dans le Fokontany (dans
les villages de Betamotamo et de Maromitety). Faute de moyen financier,
beaucoup de parents ne veulent pas prendre en charge les frais de scolarisation
de leurs enfants, y compris l'assurance de 900 Ar par mois
récupérée par le FRAM et le droit d'inscription (1 600 Ar)
par an. Ce qui explique la désertion de l'EPP par les
élèves. La scolarisation des enfants ayant l'âge d'aller
à l'école primaire est ainsi très faible (soit aux
environs de 30%), liée entre autres à la faiblesse du niveau
d'instruction des parents. Pendant l'année scolaire 2012-2013, 233
élèves sont enseignés par 6 instituteurs dont 1
contractuel et 5 suppléants. Les salaires de ces derniers sont
payés grâce à la vente de clous de quelques pieds de
girofliers (plus de 50 pieds) par l'école.
? Santé
Faute de centre de santé à Betamotamo pour se
soigner, les habitants sont obligés de joindre Marotsiriry qui a un
centre sanitaire de base niveau 1 (CSB I) privé, sinon à
Betsizaraina (à environ 9km), le Chef-Lieu de la Commune qui a un centre
de santé de base et une clinique privée. L'éloignement de
Betamotamo et l'insuffisance de taxis-brousses surtout pendant la
période de pluie (un taxi brousse s'arrête à 2km avant
d'arriver à Betamotamo) limitent l'accès à ce centre
sanitaire. Le malade y est transporté par quatre hommes munis de joug
équipé de bambous, appelés localement bao. Une
Commission Santé s'occupe des petites maladies à l'aide de
quelques outils et matériels sanitaires, comme des seringues, testeurs
de paludisme, quelques médicaments. Aussi, le recours aux tisanes faites
de feuilles, d'écorces ou
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de racines de certaines plantes conseillées par un
guérisseur traditionnel est plus fréquent.
L'ignorance de la population constitue un grand obstacle
à la santé : elle utilise les moustiquaires distribuées
par le Ministère de la Santé comme matériels de
pêche (nasses, filets).
? Routes
Les infrastructures routières relient quelques villages
:
- Le long de la RN23,
- Sur la route secondaire reliant Betsizaraina-Antseranambaka
(en face Menagisy)-Betamotamo,
- Sur la route secondaire de Betamotamo-Maromitety,
- Sur la route secondaire reliant Betamotamo-Lalona et
Tratramarina. Ces routes facilitent la circulation des habitants ainsi que
l'évacuation de leurs produits, sauf en période de pluie pour
certaines voitures. Pendant notre étude, depuis le mois de
février jusqu'au mois de juin, un seul taxi brousse fait le va et vient
pour les passagers. La marche à pieds et le transport à dos
d'homme restent les moyens de déplacements usuels. Tel est le cas par
exemple, d'un épicier de Tratramarina, à environ 7km de
Betamotamo et 30km de Mahanoro, qui paie un homme pour transporter ses
provisions de Mahanoro à Tratramarina suivant un raccourci.
DEUXIEME PARTIE :
MATERIELS ET METHODES
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