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La coopération franco-gabonaise en matière d'armement et d'équipements des forces de défense du Gabon 1960-2017.


par Davy Ndouve Nguema
Université Omar Bongo de Libreville (Gabon) - Master  2018
  

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II- Une politique d'armement transparente

Dans le domaine d'exportation d'armement, la France souhaite faire oeuvre de la plus grande transparence à l'égard de la communauté internationale et de la société civile. Outre des informations sur son dispositif régional de contrôle (réglementation et procédures administratives), elle communique des données sur ses transferts d'armement. La France participe depuis sa mise en place en 1992, au registre des Nations Unies sur des armes classiques communiquant chaque année les informations relatives à ses exportations et importations d'armement, dont les armes légères et de petites calibres. Comment sont-elles réglementées ?

A- Le contrôle d'armes en France

L'autorisation est délivrée par le Ministère de la Défense. La liste des matériels de guerre et assimilés est établie par arrêté. En effet, le contrôle des exportations de matériels de guerre est mis en oeuvre sous la responsabilité du Premier ministre, après avis d'une commission spécifique. La commission interministérielle pour l'étude des exportations d'armement. Elle est présidée par le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale réunit des responsables des Ministères de la Défense, de l'Europe et des affaires étrangères et de l'économie.

L'année 2017 a été marquée par une clarification des responsabilités respectives du ministère des armées et du ministère de l'intérieur s'agissant du contrôle des armes à feu, munitions et leurs éléments et des matériels de guerre. La réforme du contrôle des armes, initiée avec la loi n° 2012-304 du 6 mars 2012 s'est ainsi poursuivie en 2017 avec en particulier l'adoption du décret n° 2017-909 du 9 mai 2017 relatif au contrôle de la circulation des armes et des matériels de guerre, dont les dispositions figurent au code de la défense et au code de la sécurité intérieure. Il en résulte de ce fait que, le Ministère des armées demeure compétent pour les seuls matériels de guerre (catégorie A2 de l'article R311-2 du code de la sécurité intérieure, y compris les armes à feu et leurs éléments de catégorie A2), tandis que les armes civiles, munitions et leurs éléments (catégories A1, B, C et D) sont confiés au Ministère de l'intérieur.

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Cette répartition des responsabilités entre les deux Ministères s'applique pour les demandes de classements de matériels, pour la délivrance des autorisations de fabrication, de commerce ou d'intermédiation (AFCI) quand elles sont nécessaires et pour l'évaluation des demandes d'exportation depuis la France vers un Etat tiers à l'Union Européenne (UE) et de transfert depuis la France vers un autre Etat membre. La France transmet par ailleurs des informations à ses partenaires de l'arrangement wassenaar (exportation d'équipements militaires et de certain bien à double usage) et de l'organisation pour la sécurité et de la coopération en Europe (importation, exportation et destructions d'armes légères et de petite calibre ; rapport sur les procédures nationales de contrôle). Enfin, la France participe pleinement aux mécanismes d'échanges, d'informations mis en place au sein de l'Union Européenne (COARM)17 système de notification de refus, contribution nationale au rapport annuel de l'union européenne). Pour la France, le respect de ses engagements en matière de maîtrise des armements, est une priorité. Suite à cela, la politique d'armement française s'inscrit dans la logique et le cadre des instruments multilatéraux en matière de maitrise des armements, auxquels la France est partie. Le dispositif de contrôle de la France se fonde définissant les règles communes ou réglementant le commerce d'équipements militaires ou de bien sensibles. La loi française établit deux régimes distincts : l'un relatif aux exportations de matériels de guerre et matériels assimilés vers les pays tiers de l'UE, la seconde concernant les transferts de produits liés à la défense vers les autres Etats membres de l'UE. Cette politique s'inscrit pleinement dans le cadre de la charte des Nations Unie ACRACF s qui dans son article 51, reconnait à tout Etat membre le droit de légitime défense individuelle ou collective. Aussi, la France est très attentive aux risques de détournement d'armes, notamment au profit de groupes terroristes. Elle dispose ainsi sur le plan national, large arsenal législatif, réglementaire et administratif. La France est un acteur premier au rang pour la maîtrise des armements. Sa politique s'illustre dans quatre domaines : la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive, la lutte contre la dissémination des armes légères et de petit calibre, l'interdiction des armes à sous-munitions ainsi que le projet de traité international sur le commerce des armes.

Le contrôle a pour but, de vérifier après délivrance de la licence, que les opérations réalisées sont bien conformes aux autorisations accordées. Il est effectué à deux échelons. Dans un premier temps, un contrôle sur pièce effectué par des agents habilités du ministère

17 Groupe de travail du conseil de l'union européenne spécialisé sur les exportations d'armes

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des armées. Il porte sur la cohérence entre d'une part, les autorisations et les licences détenues et, d'autre part, les comptes rendus et les informations transmis à l'administration. Il contribue à la vérification du respect de l'industriel des réserves et des conditions formulées lors de la délivrance de l'autorisation.

Dans un second temps, un contrôle sur place effectué dans les locaux des titulaires des autorisations de transferts ou d'exportations afin de vérifier la cohérence entre, d'une part, les autorisations, les licences détenues les comptes rendus transmis à l'administration et les registres, et d'autre part, toutes les pièces justificatives en particulier les contrats, ainsi que les matériels entreposés et en fabricant. A l'issu des opérations de contrôle sur place, un procès-verbal consignant les contestations, les infractions et les irrégularités éventuels est rédigé par les agents assermentés puis est adressé pour observation à l'industriel concernés.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius