Conclusion
Le problème juridique est la nature des obligations
répétitives sans retour qui entraine à son tour un
problème économique qui est l'appauvrissement des patrimoines des
assurés. Le problème psychologique est de se sentir
lésé et qu'on soit toujours obligé sans qu'on n'y puisse
quelque chose car il s'agit des pouvoirs publics.
Le travail sans examen a pour voeux de proposer au
législateur, de lege ferranda, une piste non moins négligeable
qui pourrait résoudre les difficultés de
péréquation et toute autre méandre dont souffrent les
assureurs en place. Cette perspective n'est rien d'autre que la monopolisation
du secteur d'assurances congolais.
La libéralisation de ce secteur entrainerait alors une
concurrence ou une compétition dans ce secteur. La concurrence dont il
est question ici est une concurrence dirigée ou contrôlée
par les pouvoirs publics car la concurrence libre tue la concurrence et le
marché. Les règles de jeu seront ainsi fixées par les
pouvoirs publics et les sanctions de non exécution des obligations
seraient appliquées par une commission d'assurance. Cela dans
l'intérêt solidaire des assureurs, des assurés, des
victimes et du marché des assurances.
1.2. Particularité de notre étude
La particularité dans ce travail est par le fait que,
ce dernier à examiner sans complaisance et de manière
générale les défis du système des assurances en
République Démocratique du Congo. Notre préoccupation
majeure était celle d'identifier les obstacles qui empêchent le
secteur de l'assurance de jouer son rôle de collecter d'épargne et
d'investisseur institutionnel à travers la SONAS.
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Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
A cet effet, nous avons identifié ces différents
éléments dont les majeurs sont : La mauvaise gestion
et conception du secteur des assurances par le pouvoir public et l'absence d'un
environnement requis dont le marché financier.
Quant à la Mauvaise gestion et conception du secteur :
à ce point, nous avons fait remarquer que le client devrait payer la
prime d'assurance, pour qu'elle soit ventilée de telle sorte que la
prime pure serve à indemniser les sinistres, le chargement commercial
pour le fonctionnement de l'entreprise et le changement fiscal pour l'Etat.
La prime pure quant à elle, peut être
bloquée en banque afin de produire des intérêts, tout comme
on peut acheter des immeubles en représentation des provisions
techniques. Hélas, c'est avec regret qu'on constate que la SONAS,
institution financière non bancaire fonctionne comme boutique
quelconque. Toutes les ressources sont utilisées au jour le jour sans
programmation. La prime pure ne produit pas des intérêts parce
qu'il n'y a aucune politique pour la rentabiliser. Ainsi, l'on assiste au non
paiement des sinistres, ce qui fait que le public n'a plus confiance à
la SONAS. Ce qui revient à croire que la SONAS manque d'ambitions, elle
ne fourni nullement un effort de vulgariser produit, aussi l'effort de
l'expansion à travers l'arrière pays et même au niveau
international est presque nulle. La culture d'assurance n'est pas encore
ancrée dans la mentalité congolaise. La population est loin de
connaitre les enjeux réels de l'assurance, les biens fondés
qu'elle peut apporter. Elle vit dans une ignorance grave et qui doit absolument
être combattue.
Les défis du système des assurances, tenant
compte de ceux qui précédent sont évident en RDC autant
que leurs enjeux à l'instar de ce qui se passe à travers le
monde.
Une politique d'incitation à la consommation des
produits d'assurances doit être conçue. Elle doit également
être bien structurée de manière à faire que les
techniques et les stratégies produisent les effets
bénéfiques pour le pays.
L'absence des marchés financiers
Le champ de la finance englobe des marchés aux
fonctions diversifiées. Certains de ces marchés assument un
rôle de financement. Ils constituent des marchés des capitaux,
c'est-à-dire des lieux sur lesquels des agents qui ont des besoins de
financement peuvent trouver en face d'eux des agents disposés à
avancer des fonds excédentaires en contrepartie d'une
rémunération appropriée : C'est le rôle que tiennent
les marchés financiers pour des financements à long terme et les
marchés monétaires par des financements à court terme.
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Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Au regard de ce qui précède, l'absence des
marchés financiers en RDC est un des obstacles qui empêche le
secteur de l'assurance-vie de jouer le rôle de collecteur
d'épargne populaire et investisseur institutionnel.
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