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Les activités artisanales et leur impact sur la vie socio-économique des ménages à  Kamina.


par Freddy MONGA
Université de Kamina - Graduate en sciences économiques et de gestion 2019
  

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2.1.3.3 L'ARTISANAT PENDANT LA PERIODE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

En juin 1940, le syndicat artisanal est presque unanime dans le ralliement à la Révolution Nationale du maréchal Pétain. Tailladet, président de la CGAF, assure qu'elle réalisera « les objectifs qui, durant vingt ans, n'ont été qu'un rêve pour les artisans » ; il devait vite déchanter. Dès août 1940, en effet, furent créés les comités d'organisation chargés de surveiller les différents secteurs de l'économie. En septembre, c'est l'Office Central de Répartition des Produits Industriels (OCRPI), chargé du rationnement des matières premières et de leur répartition entre les comités d'organisation. Ces derniers ne firent aucune place aux confédérations artisanales.

Le comité d'entente dont le centre de gravité était en Alsace-Lorraine perdit la plupart de ses membres du fait de l'annexion allemande de ces provinces. Ceux qui restèrent parmi ses dirigeants prirent des dispositions quasi-officielles dans le régime. La CAF, en revanche, resta attachée au syndicalisme libre. Quant à la CGAF, elle cessa pratiquement son activité.

Un patron coiffeur lyonnais, Jardelle, fonde en 1941 une union nationale des maîtres coiffeurs et rédige une Charte corporative de la coiffure qu'aucun représentant de la coiffure en zone occupée n'approuve ; le président national, Bagnaud, réussit en novembre 1942 à mettre fin à cette tentative de dissidence dans la profession.

Déjà en 1940, le champ d'action s'était de fait considérablement réduit parce que l'artisanat se trouvait éclaté dans les comités d'organisation créés par secteur et par profession ; ses représentants syndicaux siégeaient avec les autres employeurs et étaient étouffés par des intérêts plus puissants.

En mai 1942, un décret a mis fin officiellement aux quatre confédérations. Les fédérations, les unions et autres syndicats ont continué à fonctionner plus ou moins privées de leur représentation nationale interprofessionnelle.

Il existait quand même certains comités d'organisation. Au sein de ces derniers la représentation des artisans était assurée par les « Groupements artisanaux professionnels » (GAP), composés de militants syndicaux et de professionnels à raison de trois à cinq membres par profession.

Nous constatons pendant cette période, le syndicalisme artisanal en veilleuse.

2.1.3.4 CONSOLIDATION DES CHAMBRES DE METIERS

A la veille de la guerre, l'utilité même des chambres de métiers n'était pas encore bien établie jusqu'à ce que l'économie de guerre leur donne la fonction stratégique de distribution des « bons matières » ; paradoxalement cette période douloureuse de l'histoire a permis de confier aux Chambres de métiers un rôle économique, certes temporaire, mais capital pour la survie des entreprises artisanales.

L'Etat leur donna en effet une légitimité inattendue en créant auprès d'elles les « Bureaux Artisanaux des Matières » (BAM) qui fonctionnent comme antennes locales de l'Office Central de Répartition des Produits Industriels (OCRPI), et dans le cadre des directives des groupes artisanaux professionnels (GAP).

En août 1943, le statut de l'artisanat imaginé par Bichelonne conservait les chambres de métiers mais les liait plus étroitement encore à l'Etat dont la présence renforçait l'efficacité au prix de l'indépendance ; leurs attributions en matière d'apprentissage, de registre des métiers et de certificats de compétence ont été reconnues. Ainsi à l'inverse de son attitude à l'égard des syndicats, le régime de Vichy s'est-il employé à consolider les chambres des métiers.

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