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Analyse des déterminants de la demande du maïs et de ses dérivées au Bénin.


par Alfred AYEDOUN
Université d'Abomey-Calavi - Licence Professionnelle en science économique 2016
  

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CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE

Ce chapitre contient deux sections. Nous allons présenter dans la première section la problématique, les objectifs et les hypothèses de recherche. La seconde section est consacrée à la revue de littérature.

SECTION 1 : Problématique, Objectifs et Hypothèses

1.1. Problématique

Le Bénin est un pays dont l'économie est basée fondamentalement sur l'agriculture. Cette dernière occupe la majeure partie de la frange active de la population et contribue pour une part importante au Produit Intérieur Brut (PIB). Les revenus de l'agriculture représentent au Bénin près de 36% du PIB, 88% des recettes d'exportation et ce secteur emploie 70% de la population active (Adégbola et al. 2012). L'agriculture demeure un secteur riche en opportunités tant au niveau de la production, de l'exportation, que celui de la transformation. Ainsi la place prépondérante de l'agriculture dans l'économie béninoise repose sur une gamme très réduite de cultures vivrières dont les principales sont le maïs, le manioc, le sorgho, le niébé, l'igname etc.

De toutes ces cultures vivrières, le maïs se singularise par la très large extension de son aire de culture et de consommation. La culture du maïs occupe près de 70% de la superficie totale consacrée aux céréales et représente environ 75% de la production céréalière (MAEP, 2010). De 230.000 tonnes au début des années 70, la production du maïs au Bénin est passée de 1.065.329tonnes durant la campagne 2009-2010 à 1.345.821tonnes pendant la campagne 2013-2014, soit un accroissement de 26.33% (RNDH, 2015). Cette céréale constitue la base de l'alimentation au Sud du Bénin et est également cultivée au Nord comme culture de rente. Il est à ce jour la céréale la plus consommée au Bénin loin devant le riz et le sorgho et tient une place prépondérante dans la sécurité alimentaire de la population. Le maïs rentre aujourd'hui dans l'alimentation des populations de toutes les régions du pays sous diverses formes (soient, quarante-trois (43) mets locaux sont à base de maïs qui constitue de ce fait, la principale céréale cultivée au Bénin et contribue d'une façon significative à la satisfaction des besoins alimentaires de base de la population mais également pour l'alimentation du bétail et donc pour l'élevage).

En effet, 70 % des populations du Sud et Centre-Bénin, se nourrissent de la pâte de maïs le soir et de la bouillie de maïs le matin. Sur le plan national, la consommation moyenne par habitant et par an est de 69 kg et cette consommation est la plus élevée dans le département de l'Ouémé (103 kg/habitant/an), puis dans celui du Mono (96 kg/habitant/an), et enfin dans celui de l'Atlantique (92 kg/habitant/an). Les autres départements se situent en dessous de la moyenne (69 kg/habitant/an).

C'est la seule céréale pour laquelle le Bénin dégage des excédents exportables vers les pays voisins, le Niger en l'occurrence. Si un tel essor se maintient, cette filière pourrait devenir une filière d'exportation tout en maintenant sa place dans la consommation intérieure et dans nos habitudes alimentaires. On ressort de ces observations que le marché national du maïs n'est pas négligeable. Et il fait aussi l'objet d'importantes transactions commerciales avec les Etats voisins, dont le Nigeria, le Niger et le Togo (ONS).

Compte tenu de l'importance que présente cette céréale aussi bien pour la sécurité alimentaire que pour l'économie nationale, le Gouvernement béninois lui a accordé une place capitale dans son document de réduction de la pauvreté (SCRP, 2007). Grâce au potentiel dont dispose le Bénin dans ce secteur, il a bénéficié d'un Centre National de Spécialisation agricole du PPAAO qui a pour objectif d'appuyer les programmes de recherche développement sur le maïs. Ce centre met l'accent sur la politique de la production agricole et la politique de marché dont la demande est quasi-inexistante.

Le rapport de CERNA (2010) sur la consommation alimentaire des ménages ressort que le maïs est la céréale la plus consommée par les ménages au Bénin quelle que soit la fréquence de consommation (déjeuner et dîner). Par ailleurs, la confrontation des besoins domestiques de consommation aux disponibilités en produits vivriers permet d'obtenir le bilan vivrier (ONASA, 2009). Ce bilan vivrier pour le cas spécifique du maïs est excédentaire en 2009 même en forte hypothèse de consommation du maïs par les populations béninoises. Au cours de la campagne agricole 2009-2010 (en hypothèse de consommation moyenne), 52 communes ont dégagé des surplus commercialisables, soit une offre de maïs de près de 517000 tonnes. Les départements du Borgou, de l'Alibori et du Plateau dégagent à eux seuls plus de 63% de cette offre locale. Le Bénin subit une forte pression de demande de maïs sur ses stocks disponibles (PAM, 2012). Ces stocks ont été vivement sollicités en raison d'une importante demande intérieure de la part des ménages et des institutions et de la demande extérieure venant du Sahel et du Nigéria.

Ainsi, comme le pense Keynes, c'est la demande anticipée d'un bien qui détermine le niveau de production réelle de ce dernier. Car il ne sert à rien de continuer à produire un bien ou d'augmenter le stock quand la production de ce dernier n'est pas demandée ou ne trouve pas de débouchée. Donc la demande (consommation) constitue un des facteurs clés d'amélioration de la production.

In fine, vue l'importance qu'occupe cet aliment dans la consommation alimentaire des ménages et la forte pression de la demande intérieure des ménages, il est important de délimiter les données économiques ou non, qui peuvent influencer la demande de cet aliment et celle de ses dérivéspour assurer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté au Bénin. D'où notre thème de recherche « Analyse des déterminants de la demande du maïs et de ses dérivés au Bénin ».Dans le but d'apporter des propositions de réponse à ce sujet, nous nous proposons d'axer nos réflexions sur les différentes questions qui suivent :

- Qu'est-ce qui explique la demande du maïs et de ses dérivés au Bénin ?

- Comment la demande du maïs et de ses dérivés évolue-t-elle par rapport à ces facteurs ?

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand