2.5.3. LES DETERMINANTS DE
L'INVESTISSEMENT
Tableau n° 3. Les déterminants de
l'investissement
1. Facteurs internes
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- L'anticipation de la demande effective
- La rentabilité élevée
- La durée de récupération des capitaux
investis très courte (n)
- Le niveau de recettes étant plus
élevé
- Indice de profitabilité (IP)
- VAN
- Taux de rentabilité interne (TIR)
- Le taux d'intérêt.
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2. Facteurs externes
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- Facteurs démographique
- Climat économique prometteur
- Forte demande
- Accès facile aux crédits bancaires
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Source : Nous-mêmes
A) Financement interne
Le financement interne ou autofinancement. Dans
l'investissement, l'entreprise utilise ses ressources propres (partie de ses
revenus épargnés, donc non immédiatement
consommée). Pour une entreprise, cela suppose qu'ayant
réalisé de bons résultats, elle ait donc un
excédent brut d'exploitation (EBE) élevé et qu'elle
dispose d'une épargne substantielle (à partir de son EBE
l'entreprise rembourse ses dettes, distribue des dividendes et provisionne des
amortissements.
B) Le taux d'intérêt
Le taux d'intérêt est une variable
économique importante outre le fait qu'il guide les agents
économiques dans le choix d'allocation de leur capital il constitue
aussi le facteur sur lequel ils fondent leurs décisions d'investir ou
de na pas investir ; d'acquérir des actifs physiques ou des actifs
financiers ; de substituer dans leurs premiers des titres des obligations
aux actions, etc.
En économie, le taux d'intérêt est
considéré comme une fonction investir à
l'investissement ; en ce sens que lorsque le taux d'intérêt
est élevé, les agents placeront leurs capitaux.
L'investissement peut-être l'objet d'un financement
interne ou externe, selon la décision portant sur la structure de
financement d'une entreprise c'est-à-dire la répartition de ses
financements entre capitaux propres, dettes et les autres modes de financement.
(Z. BOSI et R. MERTON, Op. cit , p.464).
La question majeure est comment aboutir à une structure
de financement optimale en posant l'hypothèse que l'objectif est de
maximiser la richesse des actionnaires actuels. (Z. BOSI et R. MERTON, Op. cit
, p.464).
· Le rôle de taux d'intérêt
Il arrive que l'entreprise soit obligée de recourir
à l'emprunt pour financer son projet. Dans ce cas, elle ne se lance dans
l'opération que si elle est assurée que la profitabilité
ou rentabilité financière sera positive, c'est-à-dire si
le montant des frais financiers qu'elle devra s'acquitter pour rembourser son
emprunt est inférieur au profit réalisé grâce
à l'investissement.
Ainsi, si le taux d'intérêt sont
élevés, peu de projets d'investissement seront rentables et
verront dans le jour à venir un accroissement. Dans ce cas l'entreprise
préférera faire des placements financiers pour lesquels la
profitabilité sera meilleure.
D) L'anticipation de la demande effective
La demande effective est essentielle du point de vue
Keynésien une anticipation à la hausse a un effet incitatif une
entreprise maintiendra et a fortiori accroitra sa production si elle
prévoit un accroissement des débouchés, la
réalisation de l'investissement pour répondre à une telle
anticipation suppose toutefois plusieurs conditions : la saturation des
capacités de production (si non, il suffira de les écouler). La
capacité de répondre en termes de qualité et de prix (pour
qu'un surcroit de production trouve preneur), on peut ajouter une condition
supplémentaire : le climat de confiance ou de méfiance en
avenir dans lequel évoluent les entrepreneurs.
Cette dimension socio-psychologique renvoie à ce qu'un
économiste Keynésien nommait « l'esprit animal des
entrepreneurs » pour évoquer un certain instinct
grégaire. Bien qu'assez peu rationnelle, cette variable pose souvent
lourd. On comprend ainsi l'acharnement à convaincre les entrepreneurs
que la conjoncture leur sera favorable et qu'ils peuvent avoir confiance.
E) Le coût relatif du capital et du
travail
L'investissement pour les entreprises est la comparaison du
coût du travail avec le coût du capital. Rappelons que le capital
technique et le travail sont les deux grands facteurs de production (avec le
progrès) techniques.
Ici, la motivation n'est plus de répondre à un
accroissement durable de la demande, mais plutôt de chercher à
améliorer la compétitive notamment la
compétitivité-coût (ou prix). Si le coût du travail,
surtout non qualifié augmente plus vite que le coût du capital
technique (les équipements). Alors l'entrepreneur peut être
tenté de réduire ce coût en investissant dans le capital
technique plus performant, plus morde. Il réalise alors un
investissement de productivité ou de modernisation.
Le coût des facteurs de production : si le
coût du travail augmente l'entreprise sera incitée à
recourir à l'investissement pour augmenter sa production
d'investissement, si le coût du capital emprunté est
élevé, l'entreprise préférera embaucher du
personnel pour faire face à l'augmentation de la demande.
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