REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE « I.S.C
»
B.P. 16.569 Kinshasa-Gombe
FACULTE DES SCIENCES COMMERCIALES ET FINANCIERES OPTION
MICROFINANCE ET ENTREPRENEURIAT
NKASHAMA CISUAKA Blaise
Directeur de Mémoire Edgard MAKANZA KEKE
Professeur Ordinaire
Mémoire présenté et soutenu en
vue de l'obtention du Diplôme de licence en Sciences commerciales et
financières Option : Microfinance et entrepreneuriat
Année Académique : 2014 -
2015
Blaise CISUAKA
1
EPIGRAPHIE
« Que la force me soit donnée de supporter ce
qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut
l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.
»
Marc Aurèle
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
BLAISE CISUAKA
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
2
DEDICACE
L'honneur et la gloire soient rendus à l'Eternel
mon Dieu le créateur de tout ce qui existe, la sagesse des sages et
l'espoir des saints, Magnifié soit le nom de Seigneur Jésus
Christ qui est le chemin, la vérité et la vie pour aussi bien la
connaissance que nous détenons. Personne ne se connait sinon son
créateur, nous disons « L'Eternel est grand ».
Ce précieux travail est dédié
à mes très chers parents Richard CISUAKA et Angel KUTEMENYI, qui
malgré leurs petits moyens qu'ils détenaient, ont pu
privilégier mes études, pour que je sois aujourd'hui ce que je
suis.
A mes oncles Paulin TSHIDINGI et Zacharie MUAMBA sans
oublier ma très chère Tante Christine MPUNGA, qui la mise en
oeuvre de leurs conseils a contribuée fortement à
l'édification de ma personnalité présente.
A tous mes frères et soeurs Marie, Grégoire,
Franck, Patient, Ledoux, Hubert, Fiston, Richard et Plamedi, qui ne cessaient
plus jamais de me fortifier et de me ragaillardir pendant toute cette
randonnée estudiantine.
A vous tous que je n'ai pas eu à citer.
BLAISE CISUAKA
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
3
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Etant donné que l'existence de toute organisation est
justifiée par une mission fondamentale bien déterminée, de
même qu'une Institution de microfinance a comme mission principale la
mise d'une gamme des produits financiers à la disposition des personnes
dont les revenus sont faibles ; la FINCA « The Foundation for
International Community assistance » a pour devoir d'offrir une large
gamme des produits bancaires et un excellent service clientèle. Son
activité de crédit se concentre sur l'octroi de prêts aux
très petites, petites et moyennes entreprises.
L'environnement bancaire est devenu très instable et
très vulnérable face aux différentes fluctuations de la
sphère monétaire, face à ces différentes
perturbations les institutions de microfinance sont de plus en plus
menacées par une diversité de risques nuisant à leur
activité et à leur position sur le marché financier.
Toute Institution de Microfinance (IMF) est vulnérable
aux risques tels que décrits dans les pages précédentes.
Quand bien même les IMF ne peuvent pas éliminer tous les risques
auxquels elles sont exposées, avec un processus efficace de gestion des
risques, elles peuvent et doivent réduire de façon significative
leur vulnérabilité.
Le risque est l'exposition à une forte
probabilité de perte. Le risque n'est pas une mauvaise chose en soi.
Parfois, c'est important de prendre des risques pour atteindre des objectifs
louables qui valent vraiment la peine. Ceci est particulièrement vrai
dans les IMF où les Chargés de prêts prennent chaque jour
des risques en prêtant de l'argent aux personnes sans historique en
matière de crédit, ou qui ne tiennent aucune comptabilité
de leurs activités commerciales ou qui n'ont pas de garantie à
offrir. Le risque est indispensable pour la bonne marche des activités
de microcrédits mais il est très important de prendre
plutôt des risques calculés.
La gestion du risque, ou la prise de risques calculés,
réduit la probabilité de réaliser des pertes et minimise
le degré de la perte au cas où celle-ci arriverait. La gestion de
risque implique la prévention des problèmes potentiels et la
détection anticipée des problèmes réels quand
ceux-ci arrivent.
Donc les risques sont apparaît comme l'un des
défis actuels des dirigeants des instituions de microfinance pour les
définir, les mesurer et les gérer pour améliorer la
performance.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
4
Notre préoccupation majeure dans ce travail consiste
à apprécier, tout en tenant compte du contexte et des outils
disponible, l'analyse et la gestion des risques par les institutions de
microfinance.
Dans le souci de bien atteindre l'objectif de cette
étude, notre préoccupation ou problématique s'articulera
sur les questions suivantes :
ü Comment les institutions congolaises de microfinance
analysent et gèrent-elles les risques?
ü De quelle manière est analysé et
géré les risques à FINCA ? Et quel est l'impact de cette
gestion sur la performance de cette entité.
Voilà les questions auxquelles nous tenteront de
répondre tout au long de ce travail et dont les réponses
constitueront, sans doute, la cheville ouvrière de cette étude
qui présente un synopsis résumant la gestion et les perspectives
de microfinance en RD Congo.
2. HYPOTHESES DU TRAVAIL
Définies comme propositions de réponses aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche,
formulées en des termes tels que l'observation et l'analyse fournissent
une réponse, les hypothèses que nous avons retenues sont les
suivantes :
Il est important que les institutions congolaises de
microfinance puissent mettre en place des bonnes mesures de gestions des
risques. Car le risque est quotidiennement présent dans toute
institution financière et constituent une très grande
vulnérabilité.
Certes, il est louable d'adapter l'évidence en
affirmant que les institutions de microfinance notamment la FINCA, puisse
appliquer une analyse performante dans sa gestion quotidienne des risques, ceci
dans le souci de minimiser leur part importante.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix du présent réside dans la mesure
où nous voulons approfondir notre connaissance sur la gestion de risque
par les institutions congolaises de microfinance et de discerné toute
mauvaise gestion des risques qui pourra nuire à l'institution et
d'apporter des remèdes efficients pour une minimisation de ces risques
afin de réajuster la performance de l'IMF.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
5
En outre, cette étude a un triple intérêt
:
D'abord sur le plan personnel, cette étude trouve son
intérêt dans le fait qu'elle nous aidera à mieux
appréhender, sur le plan pratique, la notion de microfinance qui
paraît nouvelle et pour la quelle il n'y a pas une abondante
documentation actuellement.
Ensuite sur le plan social, cette recherche nous permettra
d'essayer d'apprécier l'analyse et la gestion des risques par les
institutions congolaises de microfinance.
Enfin sur le plan scientifique, cette étude est
menée pour constituer en définitive un document de
référence pour tout chercheur désireux d'effectuer de
recherches ultérieures en la matière. De ce fait, ce travail
porte un intérêt évident et reste d'actualité.
4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
a) Méthodes de recherche
Madeleine GRAWITZ défini la méthode comme
l'ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre la vérité qu'elle poursuit. (1)
Ainsi, tout travail scientifique doit suivre une certaine
démarche, une certaine voie désignée sous le terme de
méthode afin d'arriver à l'acquisition de nouvelles
connaissances.
Dans le cadre de l'élaboration de notre étude,
nous avons fait recours à la méthode comparative qui consiste
à confronter deux ou plusieurs choses pour déceler les
ressemblances et les différences qui existent entre elles.
Ensuite la méthode historique qui nous a permis de
comprendre l'évolution historique de l'organisation dans le temps et
dans l'espace.
La méthode analytique qui, à sont tour nous a
servi de décortiquer et de décrire les données portant sur
notre étude.
b) Techniques de recherche
La technique est l'outil mis à la disposition de la
recherche et organisé par la méthode dans un but
prédéfini. Les techniques sont au service de la méthode en
tant qu'outil des travaux nécessaires à l'exploitation et
à la récolte des données sur le terrain.
(1) Madeleine GRAWITZ, méthode des
sciences sociales, éd. Dalloz, Paris 1976. Page 332
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
6
Notre étude a nécessité :
Premièrement la technique documentaire, celle-ci nous a
permis de mieux dépouiller les différents rapports, ouvrages,
revues, articles et autre documentation cadrant avec notre travail.
Deuxièmement la technique d l'interview, celle-ci nous
a conduits à l'organisation des débats directs avec nos
interlocuteurs à l'occurrence les économistes, les agents et
cadre de FINCA/RDC, les experts et autres personnes ressources tout en les
orientant vers nos objectifs.
Et enfin la technique de l'observation directe, celle-ci nous
a permis de faire quelques analyses en survolant sur les effets visibles au
niveau de FINCA/RDC.
5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Suite à l'exigence scientifique qui nous recommande de
délimiter notre étude dans l'espace et dans le temps. C'est ainsi
que nous avons orienté nos investigations vers la FINCA/RDC, de
Kinshasa-Gombe, comme cadre spatial ; quand à la délimitation
dans le temps, nous avons opté pour une délimitation ponctuelle
de 2008 à 2012 la période de l'exécution du travail.
6. PLAN SOMMAIRE (CANEVAS DU TRAVAIL)
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail s'articule
autour de trois chapitres.
Le premier chapitre traite les notions d'analyse et de gestion
des risques dans les institutions de microfinance ;
Ensuite le deuxième fait la présentation du
champ qui nous a servi pour investigation « FINCA/RD Congo » ;
Et enfin le troisième chapitre qui apportera l'analyse
et la gestion les risques et leur impact sur la performance de FINCA/RDC.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
7
CHAPITRE I : NOTION DE GESTION DES RISQUES DES
INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
La gestion du risque demeure au coeur des
préoccupations des IMF, qu'elles soient rurales ou urbaines. Or les
réflexions à ce sujet sont éparses, et les IMF ne
disposent pas forcément de moyens financiers et humains, ni d'un panel
d'outils techniques pour y faire face.
La gestion du risque réduit la probabilité de
réaliser des pertes et minimise le degré de la perte au cas
où celle-ci arriverait. Elle implique la prévention des
problèmes potentiels et la détection anticipée des
problèmes réels quand ceux-ci arrivent. En tant que telle, la
gestion des risques est un processus continu à trois
étapes2 :
- Identifier les vulnérabilités : Avant
de gérer des risques au sein d'une organisation, Il est important
d'identifier au préalable les faiblesses, limites et menaces actuelles
et potentielles de l'organisation. Un aspect important de gestion de risques
est de prévoir les risques probables de l'organisation à court,
moyen et long terme.
- Concevoir et mettre en oeuvre des systèmes de
contrôles : Une fois que l'IMF a identifié ces points
vulnérables, elle peut concevoir et mettre en exécution des
mesures de contrôles pour amoindrir ces risques. Par exemple, le recours
préalable à une garantie physique peut représenter une
solution alternative pour minimiser les risques sur créances dans un
environnement financier particulier alors que la caution solidaire peut
être un recours approprié dans d'autres environnements.
- Suivre l'efficacité des systèmes de
contrôle en place : Une fois le système de contrôle en
place, les IMF doivent pouvoir suivre et apprécier son degré de
fonctionnalité et son efficacité. Les outils de suivi consistent
avant tout en un tableau de bord d'indicateurs de performance que les
gestionnaires doivent établir et suivre afin de s'assurer de la bonne
gestion de l'IMF.
Cette procédure de gestion de risques à trois
niveaux est un processus continu en raison notamment de la grande
variabilité de la vulnérabilité dans le temps. Egalement,
les risques varient sensiblement selon l'étape de développement
de l'institution.
Cependant, une analyse rapide des risques qui peuvent toucher
les institutions de microfinance montre que ces risques sont nombreux et
diversifiés.
(2) Professeur Frederick KALALA(2013), Notes de cours de
Gestion des risques en Microfinance, UPC, inédit
8
La gestion de ces risques est rendue d'autant plus difficiles
qu'ils sont fortement dépendants les uns des autres, ce qui oblige les
IMF à envisager des compromis qui ne sont a priori pas évidents
à identifier et à gérer, compte-tenu de leurs
spécificités.
C'est très important de noter que les IMF ne pourront
pas complètement échapper à l'ensemble des risques
auxquels elles sont exposées. Tout effort d'anticipation et de gestion
de l'ensemble des risques potentiels générerait d'importants
coûts d'opportunité et exposerait ainsi l'IMF à d'autres
catégories de risques. La gestion de risques requiert également
la recherche d'équilibre approprié entre les coûts
engagés et l'efficacité du système de contrôle,
ainsi que leurs effets nets sur la clientèle et le personnel de
l'IMF.
SECTION 1 : CADRE D'EVALUATION DES RISQUES
Dans le souci d'aider les dispositions de microfinance qui
s'efforcent de remplir leur double mission de pérennisation et d'aide
aux plus pauvres, CARE recommande l'exécution d'un cadre
d'évaluation des risques qui comporte deux composantes majeures (3) :
· La viabilité financière ;
· Le développement institutionnel.
Une norme d'évaluation des risques d'une institution
financière traite seulement du premier point. Pour évaluer le
diagnostic financier d'une banque ou d'une institution financière, il
est nécessaire de prendre en compte la gestion des actifs et passifs, en
intégrant le risque sur crédit ainsi que les risques
opérationnels comme la fraude et l'inefficacité.
L'évaluation des risques en microfinance
nécessite également la prise en compte des perspectives de
développement institutionnel. Comme les IMF se soustraient de plus en
plus de la dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds au profit
d'une autonomie financière durable ; une vision claire, des
systèmes de gouvernance fiables et efficaces, et un personnel
compétent deviennent des déterminants cruciaux pour une meilleure
gestion des risques.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
(3)
www.careinternational.org
9
SECTION 2 : TYPOLOGIES, ANALYSE ET GESTION DES RISQUES
(4)
Le cadre cohérent d'évaluation de risques des
IMF présente une analyse objective des problématiques de
développement institutionnel et de viabilité financière,
en distinguant quatre types de risques à savoir :
· Les risques institutionnels ;
· Les risques opérationnels ;
· Les risques de gestion financière ;
· Les risques externes.
Figure 1 : catégorie des
risques en microfinance
RISQUES INSTITUTIONNELS Mission
Sociale Mission commerciale Dépendance
RISQUES
OPERATIONNELS Crédit Fraude Sécurité
RISQUES DE GESTION FINANCIERE Actifs et
Passifs Inefficience Intégrité du Système
RISQUES
EXTERNES Réglementation Concurrence Démographique Environnement
physique Macroéconomie
Source : Manuel de gestion des risques en microfinance
(page 6) 2.1 LES RISQUES INSTITUTIONNELS ET LE SYSTEME DE
GESTION
Le succès d'une institution de microfinance est
défini comme la capacité de cette dernière à
fournir, de façon indépendante, des services financiers à
un nombre important de personnes à faibles revenus, et ce de
façon durable.
L'évaluation des risques par rapport à cette
définition expose l'organisation à trois niveaux de risques
institutionnels :
(4) Craig Churchill et Dan Coster 2001, Manuel
de gestion de risques en microfinance, édition
Washington
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
10
· risques liés à la mission sociale ;
· risques liés à la mission commerciale ;
· et risque de dépendance.
Il est aussi important de noter qu'il faut qu'il ait un
équilibre entre la mission sociale et la mission commerciale de
l'IMF.
2.1.1. RISQUES LIES A LA MISSION SOCIALE
La mission sociale des institutions de microfinance est de (5)
:
1) Fournir des services financiers appropriés ;
2) à plusieurs personnes ;
3) à faibles revenus ;
4) afin d'améliorer leurs conditions de vie.
Ces quatre éléments sont soulignés dans
la colonne gauche du tableau ci-après. La colonne droite classe les
quatre M qui sont les mesures de contrôles et les outils de suivi dont
les IMF ont besoin pour minimiser les risques liés à la mission
sociale.
Tableau 1 : Les 4 « M
» indispensables pour le contrôle des
risques liés à la mission sociale
Mission Sociale Contrôle et suivi
|
Fournir des services financiers appropriés Marché :
Etude et recherche
A un Grand Nombre Manager : Gere la croissance
De Personnes à faibles Revenus Mission :
déclaration de la mission
Pour améliorer leurs conditions de vi Mesure d'impact
Source : Gestion des risques du Professeur KALALA
Fréderic (page 9) 2.1.1.1. Etude du marché
Une fois que l'organisation identifie son marché cible,
elle doit conséquemment comprendre les besoins de ses populations pour
s'assurer qu'elle leur fournit les services appropriés. Si la mission
est de rendre service aux pauvres, l'IMF doit déterminer quels services
les pauvres veulent et leurs besoins.
Les IMF doivent avoir la capacité de conduire des
études de marché de qualité. Cela permettra de
connaître les besoins, les opportunités, les contraintes et
aspirations de leurs clients potentiels.
L'étude du marché ne doit pas se faire une seule
fois. Les besoins d'une étude du marché pour une institution
doivent évoluer avec le temps. L'IMF doit être au courant des
besoins et réagir convenablement.
(5) Craig Churchill et Dan Coster(2001), MANUEL
DE GESTION DES RISQUES EN MICROFINANCE, éd. CARE,
Washington
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
11
2.1.1.2. Gestion de la croissance
Pour procéder à une bonne gestion de la
croissance, les IMF doivent tenir compte de :
- tenir compte de ses capacités face aux
opportunités de croissance ;
- éviter la croissance précoce (si non c'est la
qualité du portefeuille qui prend un coup dur)
- connaître son seuil de saturation et ses causes.
2.1.1.3. Déclaration de la
mission
Dans sa déclaration de la mission, la direction de
l'IMF doit clairement mentionner à qui l'institution veut rendre service
et pour quelle raison.
La déclaration de la mission doit aussi indiquer si
l'organisation compte servir ce marché à long terme en tant
qu'une institution indépendante et autosuffisante.
Cette déclaration de mission va donc servir de guide
pour éclairer les gérants et les employés dans leur
travail quotidien.
Pour élaborer une déclaration de mission, il est
important de trouver un équilibre entre la mission sociale et la mission
commerciale.
2.1.1.4. Mesure de l'impact
Bien que la plupart des IMF veulent servir un volume important
de clients, elles sont souvent confrontées à trois types de
problèmes pour réaliser cet objectif :
- Contraintes liées à la
capacité : Certaines IMF ciblent des marchés qui ont
une demande importante en microfinance. Pour répondre à cette
demande une organisation peut se développer rapidement mais se rend
compte après qu'elle ne possède pas la capacité ou les
systèmes nécessaires pour satisfaire cette demande. Ces IMF sont
souvent confrontées à des obstacles dans le processus de
déboursement et risquent de perdre leur crédibilité sur ce
marché.
- Croissance Précoce : d'autres
organisations évoluant dans le même environnement croissent avant
même d'améliorer leur procédure d'octroi des prêts ;
c'est après qu'elles se rendent compte de la pauvre qualité de
leur portefeuille. Les IMF doivent s'assurer que les produits de crédit
sont bien conçus et que les procédures d'octroi de prêt
sont efficaces avant de chercher à redoubler d'efforts en vue de
croître. C'est aussi important de résister à la croissance
prématurée qu'imposent souvent les bailleurs de fonds et d'autres
partenaires.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
12
- Atteindre la Saturation : Un autre
problème de croissance qui est aussi répandue est la saturation.
En effet, certaines IMF atteignent un niveau de non avancement. Tous les
efforts qu'elles déploient pour atteindre le prochain niveau d'expansion
ne sont qu'illusion malgré le fait que le marché n'est pourtant
pas saturé.
2.1.2. RISQUES LIES A LA MISSION COMMERCIALE
Malgré le fait que la microfinance cible les pauvres,
elle ne demeure pas moins une opération commerciale régit par des
règles commerciales. Ceci signifie que les institutions de microfinance
doivent prendre des décisions basées sur des règles
commerciales sûres, sans sentiment de charité.
Si les directeurs et administrateurs de l'institution ne
partagent pas les perspectives d'affaires, l'IMF se rendra vulnérable
aux risques liés à la mission commerciale.
Il est insensé qu'une organisation ayant opté
pour l'aide aux plus pauvres applique des taux d'intérêts
élevés et se batte pour la rentabilité. L'approche
commerciale est néanmoins concevable si un point de vue à long
terme est envisagé.
2.1.2.1. La Fixation des Taux
d'Intérêt
En fixant le taux d'intérêt, les IMF comme toutes
les institutions financières, doivent couvrir les charges
ci-après :
· Charges administratives ;
· Coût du capital (y compris les ajustements pour
inflations et subventions) ;
· Les pertes sur créances ;
· Les surplus nets escomptés (revenus
non-distribués et/ou dividendes aux actionnaires).
Il faut noter que cette fixation de taux
d'intérêt doit aussi se faire dans le souci de permettre
l'atteinte de l'équilibre financier.
2.1.2.2. La définition de la Structure du
Capital
A cause de leur mission sociale, certaines IMF sont
amenées à fournir des services financiers à un nombre
élevé de personnes à revenus bas. Fournir un nombre
élevé de prêts, même de minimes crédits,
requiert un fond de crédit important pour alimenter le portefeuille,
aussi bien que d'autre investissement pour actualiser le système de
gestion informatique. Ceci soulève la question de savoir d'où
doivent provenir les fonds dont les IMF ont besoin pour renforcer l'institution
et alimenter la demande croissante de fonds de crédits.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
13
Le capital initial est souvent mobilisé sous forme de
subventions auprès de bailleurs. Les subventions de bailleurs de fonds
constituent d'excellentes sources de financement de nouveaux programmes, mais
ne constituent pas une solution de long terme. Un capital basé sur la
subvention est limitatif et inconstant. Les prêts concessionnels
constituent une source de capital. Ils ont aussi leur temps et place mais ils
ne constituent pas aussi une source sûre pour le long terme.
Les réserves (ou parts de revenus non
distribués) sont aussi une autre source de capital.
Les IMF doivent consolider la structure du capital en vue de
s'assurer l'autonomie financière.
2.1.2.3. Plan de Rentabilité
Il faut une bonne planification pour transformer une
institution de microfinance en une institution rentable et minimiser le risque
de la mission commerciale.
La première étape du processus de planification
est la définition d'un plan stratégique qui précise dans
quelles directions l'organisation doit s'orienter durant les trois à
cinq prochaines années.
Dans la pratique, le Conseil d'Administration doit s'impliquer
activement dans le processus de planification stratégique. Ensuite, la
direction doit élaborer un plan d'affaire qui répond à la
question : « comment l'organisation doit exécuter son plan
stratégique ? » Bien que le plan d'affaire puisse couvrir la
même durée que le plan stratégique il doit être plus
détaillé pour l'année 1 que pour les autres années
à venir.
Les IMF doivent chercher à atteindre la
rentabilité en s'appuyant sur le plan d'affaires qui doit être
«approprié » (compris et exécuté) par les agents
opérationnels (chefs d'agence, agents de crédit, etc.).
2.1.2.4. Le suivi de la mission
commerciale
Pour savoir si une IMF est viable et génère des
surplus, CARE recommande que les organisations suivent de près les
ratios de pérennité et de rentabilité. Les indicateurs
d'efficacité et de rendement sont aussi importants.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
14
Tableau 2 : Ratio de Pérennité et de
Rentabilité(6)
La pérennité
|
Autosuffisance opérationnelle
|
Revenus générés par l'activité de
microfinance/ (charges opérationnelles + provisions pour pertes de
créances + coûts financiers)
|
Autosuffisance financière
|
Revenus générés par l'activité de
microfinance/(charges opérationnelles + provisions pour
pertes de créances + ajustement pour inflation et subventions)
|
Marge d'intérêt (ou Marge financière
brute)
|
(Revenus des opérations - coûts financiers)/Actifs
circulants moyens
|
La rentabilité
|
Rendement de l'actif
|
Revenus nets/Total Actif moyen
|
Rendement du capital
|
Revenus nets/capitaux moyens (fonds propres)
|
Source : Notes de cours d'analyse financière des IMF,
Prof. MAKUNZA Edgard
2.1.3. LES RISQUES LIES A LA DEPENDANCE
Le risque de la dépendance est plus grand pour toute
IMF qui commence comme un projet de CARE mais ce risque existe aussi pour les
IMF qui sont légalement indépendantes de CARE.
Le risque de la dépendance peut être
évalué à trois niveaux :
a) La Planification
stratégique : elle se vérifie lorsque la
planification stratégique est assurée par les acteurs externes
(non membres du CA).
b) La mobilisation des ressources
financières : la prédominance des dons et dettes
dans la structure financière de l'EMF (vérifier en permanence le
ratio d'indépendance financière)
c) Et la gestion
opérationnelle : elle s'observe lorsqu'une
tâche de routine (gestion quotidienne et même assistance technique)
est effectuée ou autorisée par les personnes externes à
l'administration de l'EMF.
Pour d'autre IMF, le risque de la dépendance peut
être visible dans un ou dans la plupart de ces domaines mais une
organisation qui est vraiment indépendante doit maîtriser tous ces
trois domaines.
(6) Professeur Edgard MAKUNZA KEKE(2014), Notes
de cours d'Analyse financière des IMF, Première
licence, ISC/GOMBE, inédit.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
15
2.2. LES RISQUES OPERATIONNELS ET LE SYSTEME DE GESTION
C'est l'ensemble des vulnérabilités auxquelles
est confronté un EMF dans sa gestion quotidienne et qui peuvent
provoquer la destruction de ses actifs. Comme risque principal, le risque
opérationnel est lié à la perte d'argent à travers
:
· les crédits défaillants ;
· les fraudes ;
· et les vols.
A ces trois risques correspondent trois mesures :
Tableau 3 : Types de risques opérationnels
Risques opérationnels
|
Type de perte
|
Les premiers responsables
|
Risque de crédit
|
Perte résultant d'une mauvaise qualité du
portefeuille
|
Les clients
|
Risque de fraude
|
Perte résultant des déceptions
|
Personnel des IMF
|
Risque de sécurité
|
Perte résultat des vols
|
Les personnes extérieures aux IMF
|
|
Source : Cours de gouvernance des IMF, deuxième
licence, Prof MAKUNZA Egard
Pour réduire la vulnérabilité aux
risques opérationnels, les IMF élaborent des politiques et
procédures qui servent de système de contrôle interne
à l'organisation. Ces mesures de contrôles sont préventives
et détectrices.
Les contrôles préventifs empêchent les
résultats indésirables de se produire. Quelques exemples de
mesures préventives :
- Engagez un personnel crédible et compétent
qui peut prendre de bonnes décisions dans l'octroi de crédits
;
- S'assurer que les crédits sont soutenus par des
garanties appropriées ou des substituts de garanties
;
- Bien définir les tâches du personnel pour
éviter des erreurs ou des cumuls de fonctions qui peuvent conduire
à des erreurs qu'elles soient intentionnelles ou non
;
- Demande d'autorisation pour éviter des
irrégularités des dépenses des ressources
financières;
- Développer une procédure d'enregistrement
efficace pour décourager des opérations
irrégulières ;
- Mettre en place assez de mesures de sécurités
comme serrures, gardes, coffres-forts pour protéger l'argent en
espèces et les autres actifs.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
16
Les contrôles de détection (ou contrôles
défectifs) permettent d'identifier des effets indésirables quand
ceux-ci se produisent. Quelques exemples des mesures de détection
:
- Rapprochement des relevés bancaires avec les
reçus ;
- Suivi systématique du tableau de bord de gestion des
crédits en vue de réduire sensiblement les risques de
compromission du portefeuille.
- Définition et mise en oeuvre des politiques de
gestion de la délinquance pour réduire les risques de
créances irrécouvrables ou de défaillance fatale.
- Suivi et évaluation des performances du personnel
pour s'assurer que les politiques et procédures définies sont
convenablement suivies ;
- Des visites de terrains aux clients pour s'assurer que le
solde de leurs encours de crédit de même que d'épargne
correspondent aux données enregistrées dans les livres comptables
de l`IMF.
Pour arriver à une combinaison appropriée de
mesures de contrôle préventives et détectrices il faut
avoir un sens aigu de jugement. Les mesures de contrôles
préventifs évitent les problèmes potentiels mais les
mesures de contrôle détectrices sont généralement
plus faciles à exécuter. Par exemple, c'est plus facile de
réconcilier des relevés bancaires chaque mois que
d'empêcher les employés d'empocher les remboursements.
2.2.1. LE RISQUE DE CREDIT
Le risque de crédit est le plus connu et constitue la
plus grave des vulnérabilités d'une institution de microfinance.
C'est la détérioration de la qualité du portefeuille
crédit qui cause les pertes et créée des charges
énormes en gestion de la défaillance. Ce risque aussi connu comme
le risque de défaillance, est lié à l'incapacité du
client de respecter les termes du contrat de prêt.
Un seul micro crédit ne pose pas un risque
énorme parce que le pourcentage sur le portefeuille total est
insignifiant. Mais puisque la plupart des micro- crédits ne sont pas
garantis, la défaillance peut facilement s'étendre d'un petit
nombre de crédits à une portion importante du portefeuille. Cet
effet de contamination peut être aggravé par le fait que les
portefeuilles de microfinance se limitent souvent à certains secteurs
d'affaires. Par conséquent, un grand nombre des clients peuvent
être exposés à une menace externe commune un peu comme une
maladie dans un bétail.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
17
2.2.1.1. Contrôle du risque de crédit
La gestion du risque de crédit peut se
présenter sous deux aspects : Les mesures préventives que les
prêteurs prennent avant l'octroi du crédit et les mesures
d'encouragement après le déboursement pour permettre le
remboursement dans les délais.
Avant d'octroyer un crédit, le créancier peut
réduire le risque de crédit en prenant certaines mesures de
contrôle qui réduisent la défaillance ou la perte
potentielle lors de la conception du crédit, telles que
:
- l'enquête sur l'historique du client,
- l'orientation du client sur les attentes et les
procédures de l'IMF.
Une fois que le crédit est octroyé, la gestion
du risque client transforme les mesures de contrôles qui réduisent
la perte potentielle en mesures de contrôles qui réduisent des
pertes réelles. Par conséquent, les procédures de gestion
de la défaillance sont des composantes clés dans la gestion des
risques de crédit. Cette section traite les quatre mesures clés
de contrôles de risque de crédit :
· la conception du produit,
· le choix du client,
· les comités de crédit,
· et la gestion de la défaillance.
a) La conception d'un produit de
prêt : les IMF ne doivent développer que des produits
qui répondent adéquatement aux besoins des clients (la taille du
crédit, le taux d'intérêt, l'échéancier de
remboursement, les conditions de garantie et toutes autres exigences
spécifiques.
b) L'analyse de l'historique du
client : la volonté et la capacité du client
à rembourser le prêt peuvent être analysées au
travers de la règle des cinq « C » :
· Caractère: est une
indication de la volonté du demandeur à rembourser et sa
capacité à bien gérer une entreprise.
· Capacité : Si oui ou non
les revenus de l'entreprise ou de ménage peuvent couvrir le
remboursement du crédit.
· Capital : actifs et passifs de
l'entreprise et/ou ménage
· Cautionnement : L'accès
à un actif que le demandeur de crédit en cas de non-paiement ou
une garantie d'une personne de bonne moralité (garantie physique)
à rembourser le crédit en cas de défaillance.
· Condition : Un plan d'affaires
qui tient compte de la concurrence, le marché du produit et du service
ainsi que de l'environnement légal et économique.
Blaise CISUAKA Mémoire de fin de
cycle
18
c) L'approbation des comités du
crédit : Etablir un comité de plusieurs personnes
pour la prise de décisions d'octroi des crédits est une mesure
essentielle de contrôle pour réduire le risque de crédit.
S'il revient à un seul individu de prendre des décisions d'octroi
de crédit, d'annulation de crédit ou de
rééchelonnement ou sur les termes d'octroi de crédit, ce
pouvoir peut être facilement abusé. En effet ce comité doit
évaluer objectivement l'efficacité des décisions d'octroi
de crédit.
d) La gestion de la
défaillance : pour bien gérer une défaillance
déjà souvenue les IMF doivent :
- promouvoir la culture institutionnelle de tolérance
zéro,
- y orienter les clients
- pénalités appliquées aux mauvais
payeurs
- primes d'encouragement au personnel
- respecter les termes du contrat
- adopter un rééchelonnement prudent et
approprié.
2.2.1.2. Le suivi du risque de
crédit
Pour le suivi de la qualité du portefeuille, l'UDE de
CARE recommande à la limite qu'une IMF analyse les ratios de
qualité du portefeuille mensuellement. Ceci implique le portefeuille
à risque, le Ratio de perte sur crédit et le Ratio de
réserve. En plus l'IMF doit faire attention au nombre et valeurs de
crédit qui ont été rééchelonnés et
maintenir un rapport sur la balance âgée du portefeuille.
Tableau 4 : Ratio de qualité du
portefeuille
Ratio de qualité du portefeuille
|
Ratio de portefeuille à risque : Ce
ratio
|
Valeur de l'encoursde crédit en
retard
|
doit servir d'indicateur de base pour le suivi de la
qualité du portefeuille
|
Encours de crédit
|
Taux de créances irrécouvrables :
définit
|
Montant des crédits déclassés
|
la proportion de créances irrécouvrables sur la
période précédente
|
Encours moyen de crédit
|
Taux de provisionnement des créances :
|
Provision pour perte de créances
|
indique l'adéquation des provisions constituées
(dotations) par rapport au portefeuille
|
Total Encours de crédits
|
Taux de rééchelonnement de crédits
:
|
Montant des
Prêtsrééchelonnés
|
indique la plus part des crédits
rééchelonnés sur la période
précédente.
|
Encours moyen de crédit
|
Source : Manuel de gestion des risques en microfinance
(CARE)
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
19
2.2.2. LE RISQUE DE FRAUDE
Il est important de noter qu'aucune institution de
microfinance ne peut se prévaloir d'être à l'abri de fraude
perpétrée par le personnel isolément ou de connivence avec
le client. Dans toutes les opérations financières il y a risque
de fraude. L'IMF ne peut prétendre éliminer la fraude, il faut la
minimiser.
2.2.2.1. Les types de fraude
La confection d'une liste complète des fraudes
potentielles est impossible. Cependant, il est important de catégoriser
les fraudes suivant les différentes étapes dans le processus
d'octroi de crédit :
1) Déboursement des crédits,
2) Remboursement,
3) Procédures de garantie,
4) Activités de clôture.
Tableau 5 : Les exemples des fraudes en
microfinance
Déboursement
|
Remboursement
|
Garantie
|
clôture
|
Le chargé de crédit octroie le crédit
à un client «fantôme».
|
Le chargé de crédit collecte
les remboursements, délivre un reçu mais ne
reverse pas l'argent.
|
Le chargé de crédit collecte les garanties
mais ne les dépose pas au magasin.
|
Le remboursement des épargnes forcées n'a
pas été fait aux clients. Les emprunteurs
ont oublié des les réclamer.
|
Le caissier s'est octroyé le crédit ð
Le chargé de
|
Les Agents collectant les remboursements ne les
reversent pas à temps.
|
Le magasinier a détourné les biens de garanties et
a passé de fausses écritures dans les livres de stock
|
Le chargé de crédit collecte les
prêts qui ont été déjà passés en
perte pour son propre compte.
|
Crédit
charge des frais non officiels aux
clients.
|
Le chargé de crédit charge
des pénalités non officielles.
|
-
|
-
|
Source : Gestion de risques en microfinance
La fraude en microfinance ne s'arrête pas seulement aux
activités d'octroie de crédits de l'organisation. Il est fort
possible que l'IMF soit plus vulnérable à la fraude au niveau de
son système d'épargne parce que ce n'est pas facile de la
détecter à ce niveau.
La fraude aussi peut se manifester dans la gestion des
opérations de l'agence telle que le détournement des fonds de
caisse, des faux bons pour réclamer les remboursements des missions
effectuées et les dessous de tables au niveau des contrats
d'approvisionnement.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
20
Les politiques de contrôle interne et les
procédures conçues pour réduire efficacement les risques
de fraude commis par un employé ne sont généralement pas
efficaces quand il s'agit des fraudes provenant d'une connivence entre les
employés ou de l'administration. Ce cas se manifeste quand un haut cadre
utilise son autorité pour inciter un subordonné à violer
les politiques de contrôle et les procédures, pour permettre au
haut cadre de commettre la fraude.
2.2.2.2. le contrôle : Prévention de la
fraude
L'UDE de CARE recommande les 8 catégories suivantes
comme mécanisme de contrôle de l'IMF pour réduire la
performance opérationnelle qui peut attirer la fraude:
1) Excellente Qualité du Portefeuille ;
2) Simplicité et transparence dans les procédures
;
3) Une bonne politique de gestion du personnel ;
4) Un accent sur la formation des clients ;
5) La mise en place des comités de crédits ;
6) Eviter la manipulation de l'argent ;
7) Un bon système de garanties ;
8) Des politiques claires de déclassement et de
rééchelonnement des crédits.
2.2.2.3. Le suivi : la détection des
fraudes
Les meilleures stratégies de prévention des
risques dans le monde ne vont pas éliminer la fraude. Ceci parce que les
politiques peuvent être en partie ignorées ou passées
outre. D'un autre côté parce qu'en exerçant un effort pour
équilibrer les coûts des mesures de contrôles aux
expositions potentielles, l'organisation aura toujours des parties
vulnérables.
Une fois que l'organisation atteint une certaine
échelle (autour de 100 employés), elle peut justifier la
nécessité d'avoir une personne ou une section consacrée
à la détection de fraude. Cette responsabilité incombe
à l'auditeur interne qui se reporte directement au conseil
d'administration (ou au comité d'audit du conseil d'administration).
La détection de fraude implique les quatre
éléments suivants :
· L'audit opérationnel ;
· La politique de recouvrement des prêts ;
· Le sondage des clients ;
· Les plaintes des clients.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
21
a) L'audit opérationnel
Il vise à confirmer que les règles sont
respectées. Les causes essentielles du non respect des procédures
sont :
- l'employé était impliqué dans une sorte
d'activité frauduleuse ; - l'employé ne
connaissait pas ou ne comprenait pas la politique ; -
l'employé a trouvé que la politique n'était pas
réaliste.
Ainsi donc, quand l'audit opérationnel découvre
une fraude, il doit aussi identifier des besoins de formation du personnel
ainsi que la possibilité de révision de certaines politiques.
b) Les politiques de Recouvrement de Prêts
D'une part, les politiques de recouvrement de prêt sont
essentiellement vues comme une réponse au risque de crédit,
d'autre part, elles jouent un rôle important dans la détection de
fraude. En impliquant plusieurs personnes dans la procédure de
recouvrement, les IMF montent la pression et aident aussi les clients à
identifier la présence de fraude. Si le chargé de prêt est
la seule personne qui entretient des rapports avec un emprunteur
délinquant, il peut facilement empocher les remboursements.
Voici quelques politiques relatives à la collecte des
remboursements de crédits conçues pour détecter une telle
situation :
- La direction établit des politiques sur les
crédits passés qui indiquent la période des efforts de
collecte et quelles sortes d'efforts ;
- Les agents chargés de la collecte des remboursements
ne sont pas autorisés à changer le système de collecte en
place ;
- Le chargé de crédit qui a octroyé le
crédit doit effectuer la première visite au client en
défaut de paiement ;
- Si cette visite ne donne aucun résultat, un autre
agent (souvent le chef d'agence) est celui qui devra conduire la
deuxième visite de recouvrement au client défaillant
;
- Si cette deuxième tentative échoue, un autre
responsable, de préférence, un supérieur
hiérarchique devra conduire la troisième visite. Cette
démarche permet d'attirer l'attention du client sur le caractère
de plus en plus préoccupant de sa défaillance. Elle constitue en
outre une importante mesure complémentaire de contrôle, qui permet
de vérifier si tout ou partie du portefeuille de créance en
défaillance n'a pas été plutôt empoché par
l'agent de collecte des remboursements.
c) L'Echantillonnage des Clients
Un aspect principal de la détection de fraude est de
rendre visite aux clients pour s'assurer que les enregistrements de leurs
opérations à leur niveau et au niveau de l'IMF sont conformes.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
22
Etant donné le volume important de clients dans
certaines IMF, les auditeurs internes procèdent, le plus souvent
à un échantillonnage représentatif des clients actifs pour
la vérification des soldes des encours de crédits ; ce qui leur
permet d'orienter les visites vers les clients qui semblent bien plus
douteux.
En principe cette technique de sondage consiste à
sélectionner les clients qui ont des arriérés mais c'est
aussi important d'ajouter les clients avec des prêts à jour.
L'auditeur interne peut trouver de grandes disparités entre les
données du client et la réalité du terrain qui peut
exposer l'organisation à un risque de crédit ou un risque de
fraude.
Le sondage est impossible avec les comptes d'épargnes
volontaires parce qu'il ne présente pas un moyen d'avertissement pour
déterminer si tel compte est plus vulnérable à la fraude
que l'autre. En conséquence, l'échantillon de
client-épargnant peut probablement être plus élevé
que celui des emprunteurs.
d) Plaintes et suggestions de la Clientèle
Comme la plupart des clients des IMF sont pauvres et
analphabètes, ils sont particulièrement susceptibles d'être
des victimes de fraude. Ces gens ne sont quand même pas bêtes et se
rendent compte souvent qu'on veut les exploiter.
Le problème est qu'ils ne sont pas souvent
responsabilisés pour s'en occuper d'eux-mêmes. Même s'ils
décident de s'impliquer, ils ne sauront pas comment s'y prendre puisque
leur contact principal avec une IMF se trouve être la personne mise en
cause. Une autre méthode importante pour détecter la fraude et
pour améliorer les services clientèle c'est d'établir un
système de plaintes et suggestions en créant un canal de
communication pouvant permettre aux clients de donner leurs opinions.
Si c'est facile pour les clients de se plaindre et si leurs
plaintes peuvent aller au-delà de l'agence ils pourront alors porter
plaintes contre les chargés de crédit et d'autre employés.
Ainsi ce sera nécessaire que la direction de l'IMF mène une
investigation pour traiter des problèmes et déterminer s'il y a
fraude.
2.2.2.4. la réponse a la fraude
Si on soupçonne la fraude, l'IMF devrait normalement
mener un audit de fraude et exécuter les procédures des mesures
pour limiter les dégâts.
Cet audit contre la fraude, aussi appelé audit
légal vise l'identification des irrégularités et
l'importance des dégâts causés. Un audit contre la fraude
en général est une extension de procédures d'audits
ordinaires, mais proposé par les auditeurs et dans certains cas
validé par le client. La décision d'initier un audit contre la
fraude demande un sens élevé de jugement.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
23
Deux facteurs importants dans cette prise de décision sont
:
§ le champ potentiel de la fraude
§ l'entendue possible de la preuve de fraude.
Les fraudes qui impliquent d'importantes sommes d'argent avec
des preuves insuffisantes justifient la nécessité d'un audit plus
que la fraude mineure mais soutenue par beaucoup de preuves. Les audits contre
la fraude doivent être menés par les auditeurs ayant reçus
une formation spécialisée en audit légal.
Contrairement à la croyance générale, la
plupart des auditeurs n'ont pas la formation requise pour mener un audit contre
fraude.
2.2.3. LE RISQUE DE SECURITE
La troisième forme de risque opérationnel est
l'exposition de l'IMF au vol. Ce risque comporte deux éléments
:
a) Sécurisation des
fonds : Toute IMF qui manipule directement des ressources
liquides (trésorerie) à travers des opérations de
décaissement de prêts ou de recouvrement directement de l'argent
est vulnérable au vol. Elle doit s'assurer que la sécurité
des liquidités est garantie pendant et après les heures de
travail, et au cours des transferts de fonds.
b) Sécurisation des biens meubles et
immeubles de l'IMF : malgré que les voleurs
préfèrent souvent le cash, ce n'est pas le seul bien qui soit
vulnérable. Tous les biens de l'IMF doivent être également
bien sécurisés et assurés. Les ordinateurs, les armoires
de rangement des dossiers de clients, etc. ; doivent être bien
protégés. Les voleurs ne sont pas non seulement
intéressés par l'argent, mais aussi par des informations
clés...
La mesure de contrôle la plus efficace pour
sécuriser l'argent en espèce, c'est de ne pas la manipuler. La
plupart des programmes en microfinance mènent toutes leurs
opérations financières (déboursements, remboursement,
épargne) à travers une banque locale.
Cette pratique réduit considérablement la menace
de vol mais aussi limite les capacités de l'IMF à fournir des
services précieux à ces clients. Elles sont confrontées
aux problèmes de l'emplacement des banques, leurs heures de service et
leur volonté de traiter à grande échelle de petites
opérations.
Les IMF qui manipulent la liquidité devraient demander
l'avis des experts en sécurité locale et des cadres banquiers sur
les mesures de contrôle à prendre pour diminuer la
vulnérabilité au vol. Certains facteurs à
considérer sont les coffres-forts, chambre forte, fenêtres bien
protégées, les serrures, les vitrines des caisses, la
lumière à l'intérieur et à l'extérieure, les
gardes (armés ou pas) et les alarmes.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
24
Les IMF réduiraient également leur
vulnérabilité au vol en pratiquant des politiques de
liquidité qui précisent le plafond maximum d'encaisse
autorisée au sein de l'IMF. Les politiques de la liquidité
requièrent un système efficace pour transporter de l'argent
à un dépôt central et puis approvisionner suffisamment
chaque branche en liquidité le lendemain.
En plus d'un système conçu pour protéger
des liquidités, les IMF doivent garder un registre des immobilisations
dans lequel l'enregistrement de tout immobilier de l'organisation portant la
description, la date, les prix à l'achat et le numéro de
série est transcrit. Quand l'auditeur interne rend visite à
l'agence il doit contrôler l'équipement de l'agence contre celle
de l'Agence principale pour s'assurer que les équipements ont
été bien gérés.
2.3. LES RISQUES DE GESTION FINANCIERE ET LE SYSTEME DE
GESTION
Les risques liés à la gestion financière
représentent un tiers de la vulnérabilité pour les
institutions de micro finance(7). Différent des risques
institutionnel et opérationnel, le risque lié à la gestion
financière est inhérent aux choix de la stratégie et les
procédures employées par l'équipe de gestion de la
structure de micro finance pour optimiser la performance financière.
Les éléments clés qui émergent de
cette stratégie comprennent :
a) Les Risques de Gestion de l'Actif et du Passif ;
b) Les Risques d'Inefficacité ;
c) Les Risques liés à la
Vulnérabilité du Système.
2.3.1. GESTION DE L'ACTIF ET DU PASSIF
Dans le secteur bancaire, la gestion de l'actif et du passif
se base fondamentalement sur la gestion de la marge d'intérêt,
c'est-à-dire la différence positive entre le revenu net sur
actifs circulants et le coût du capital.
La gestion réussie de cette marge exige un contrôle
sur :
§ le risque de taux d'intérêt ;
§ le suivi des fluctuations de devises
étrangères ;
§ la liquidité ;
§ le risque de crédit (voir supra).
Les institutions de Micro finance sont vulnérables
à ces trois risques si elles
présentent une des caractéristiques suivantes
:
- Elles empruntent de l'argent des sources commerciales pour
financer leurs
portefeuilles ;
- Elles approvisionnent leur portefeuille à partir de
l'épargne des clients ;
- Elles fonctionnent dans un environnement fortement
inflationniste ; ou
- Elles ont des passifs libellés dans une devise
étrangère.
(7) Professeur Frederick KALALA(2013), Notes
de cours de Gestion des risques en Microfinance, UPC/,
inédit
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
25
2.3.1.1. Le risque de taux
d'intérêt
Le risque de taux d'intérêt est
particulièrement un problème pour les IMF qui opèrent dans
les environnements avec des taux d'inflation élevés. Si le taux
d'inflation augmente, le taux d'intérêt imposé sur le
prêt ne pourra pas suffire pour compenser les effets d'inflation.
L'effort d'une IMF pour ajuster les taux d'intérêt sur ses
prêts est déterminé par le niveau d'utilisation du passif
à court terme pour approvisionner les actifs à long terme dans le
portefeuille.
Si le taux sur les dettes à court terme augmente avant
que l'IMF n'ajuste ses taux d'intérêt aux prêts, la marge
entre le revenu d'intérêts et le paiement d'intérêt
sera insignifiant. En conséquence cela va sérieusement affecter
la marge de profit de l'IMF.
Les IMF devraient suivre le risque de taux
d'intérêt en prenant les mesures suivantes :
§ évaluer le montant à risque quand il y a un
changement dans les taux d'intérêt ; et
§ évaluer les variations périodiques des flux
financiers dans un contexte particulier de changement de taux
d'intérêts.
Pour les IMF qui disposent d'une clientèle à
faible revenu, la sensibilité du taux d'intérêt peut
être d'une importance moindre que de pouvoir réagir à
n'importe quel changement des flux financiers.
La détermination de la différence entre les
actifs sensibles à la variation du taux d'intérêt et les
éléments du passif sensibles à la réduction du taux
d'intérêt, est ce qu'on pourrait appeler analyse du
différentiel de taux, permet de déterminer les mécanismes
d'identification, à temps, de la réduction du flux financier au
sein de l'institution.
Les actifs ou passifs variables sont ceux dont les prix ou
valeurs peuvent fluctuer à la hausse comme à la baisse au cours
des mois à venir.
Un indicateur utile pour le suivi des risques de taux
d'intérêt est la marge financière nette
d'intérêt, généralement appelée
la marge (8).
MFNI = Revenus - Charges financières Total
actif Moyen
|
|
Ce ratio calcule le revenu qui reste dans l'institution
après le paiement d'intérêt sur tout le passif et compare
le résultat avec soit l'actif total, soit le portefeuille de prêts
de l'institution.
(8) Professeur Edgard MAKUNZA KEKE(2014),
Cours d'analyse financière des IMF,
première licence, ISC/GOMBE, inédit.
26
C'est important de comparer ce ratio au ratio des
dépenses opérationnelles
Total dépenses
opérationnelles
RDO =
Total actif Moyen
Pour évaluer si la marge de taux
d'intérêt est assez élevée pour couvrir les charges
opérationnelles.
2.3.1.2. le risque de taux de change
Les risques de change sont fort probables lorsque l'IMF
détient dans son actif ou passif des devises étrangères.
La dévaluation ou la réévaluation de ces actifs ou passifs
a les mêmes effets que le taux d'intérêt et expose les IMF
aux pertes ou bénéfices potentiels. Si le taux de change de la
monnaie locale est inférieur à celui de la devise
étrangère utilisée, l'IMF devra subir la différence
négative de change. Cette différence constitue un taux
d'intérêt additionnel qui doit être
généré par l'institution à travers ses revenus
opérationnels.
De la même manière, si c'est au contraire la
valeur de la monnaie locale qui est plus cotée en bourse que celle de la
devise étrangère, l'IMF bénéficiera d'un gain
financier potentiel.
Les IMF sont en premier lieu préoccupées par
les risques liés aux devises étrangères quand elles ont
des créances libellées en devises étrangères et
convertissent ces créances pour assumer des crédits en monnaie
locale.
Bien que ce cas soit rare pour les IMF congolaises, il n'est
pas superflu de savoir comment se calcule le ratio de risque de change :
RRC =
Actifs circulants
Actif en devise - Passif en devise
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
2.3.1.3. Le risque de liquidité
La liquidité s'adresse à la capacité
d'une IMF de trouver immédiatement de l'argent pour faire face aux
déboursements des prêts, au paiement des factures et au
remboursement des dettes. Le risque de la liquidité se pose quand une
IMF est incapable de couvrir un déficit de liquidité.
Compte tenu de la nature unique de la micro finance, un
besoin temporaire en fonds de crédit peut se révéler
très sérieux.
Un défaut de liquidité temporaire du fonds de
crédit peut engendrer une dégénérescence
sérieuse de la qualité.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
27
La gestion efficace de la liquidité exige aux IMF
d'obtenir un équilibre entre le maintien de liquidité suffisante
pour faire face aux besoins de trésorerie et d'obtenir des revenus par
les investissements à long terme.
Une mesure clé pour la minimisation des risques de
liquidité se réfère à la gestion même de la
trésorerie. Cette gestion suppose la mise en place d'un plan de
trésorerie, qui permet de s'assurer que le montant des encaissements
est, en tout temps, égal ou supérieur au montant des
décaissements.
En raison de la nature cyclique de demande de crédit
dans plusieurs pays et la tendance d'une expansion rapide des jeunes IMF
dès le début des années 90, une IMF peut être
envahie par de fortes demandes de prêts. Pour faire face à ce flot
de demande, le responsable financier doit établir un programme efficace
de gestion des flux financiers.
Ce programme doit s'assurer que:
§ Les besoins en liquidité sont planifiés
sur une base d'hypothèses pessimistes en vue de minimiser les crises
probables de liquidité.
§ Une politique de plafonnement des niveaux de
liquidité est élaborée (plafond et plancher de
l'encaisse).
§ Les besoins en liquidité (plan de
décaissement) sont prévus et planifiés ;
§ Les plans d'encaissement sont constamment mis à
jour ;
§ Les surplus de liquidité sont investis ou
octroyés en crédit ;
§ Une politique de liquidité minimale pour
assurer la couverture des retraits de fonds des épargnants, et l'octroi
de prêts aux membres ou à la clientèle.
Les IMF ayant prouvé leur crédibilité
négocient, le plus souvent, des lignes de crédit auprès de
banques locales. En cas de forte demande de crédits, elles peuvent avoir
recours à ces lignes de crédits. Ceci permet à l'IMF de ne
supporter des charges financières que sur les fonds effectivement
utilisés.
En dehors des prévisions de trésorerie,
l'indicateur de liquidité le plus approprié pour une institution
dépend de sa typologie institutionnelle. Si l'institution mobilise des
épargnes volontaires par exemple, elle doit s'assurer qu'elle dispose
d'une liquidité assez suffisante pour satisfaire les demandes de
décaissement des clients en utilisant un indicateur comme le
ratio de liquidité immédiate.
RLI =
Dette à court terme
Actif liquide
Le numérateur du ratio de liquidité
immédiate doit exclure n'importe quel actif circulant dont l'utilisation
est limitée par les bailleurs, étant donné qu'ils ne
pourraient pas satisfaire les besoins de retrait des épargnes.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
28
Les IMF peuvent davantage suivre le total de flux financiers
en utilisant le ratio de liquidité. Le ratio de liquidité
aide les institutions à déterminer s'il y a assez
d'espèces (trésorerie) disponibles pour les déboursements
et aussi s'il y a de la trésorerie improductive en trop.
RLG =
Trésorerie disponible + Flux
d'entrée prévisionnel sur la période Flux de
sortie de fonds anticipé sur la période
Ce ratio devra toujours dépasser 1. Le flux
d'entrée et de sortie d'argent devrait être revu sur une base
mensuelle et doit inclure seulement l'argent disponible. La
dépréciation, les prévisions pour les pertes sur
crédits ou l'ajustement de subvention et inflation n'ont pas d'effet sur
les flux financiers.
Le ratio de trésorerie improductive mesure la part des
fonds qui ne génèrent pas de revenus (espèces en caisse et
quasi-espèces) et les fonds générant des revenus (mais
faiblement). Les quasi-espèces font référence aux
dépôts à terme (3 mois ou moins) qui génèrent
des revenus très faibles. Pour des raisons de liquidité, un
certain montant de trésorerie improductive est nécessaire.
Cependant, si le montant est très élevé, cela
réduirait le rendement des actifs de l'IMF.
2.3.2. LE RISQUE D'INEFFICACITE
Le premier plus important défi en microfinance est la
minimisation du risque crédit associé à l'octroi de
crédit insécurisé. Beaucoup d'IMF ont su surmonter ce
risque et sont maintenant confrontée au prochain défi:
l'amélioration de l'efficacité.
Cela implique la capacité de l'organisation à
réduire les coûts par rapport à l'unité de services
rendus, ce faisant elle est donc doublement confrontée à la
maîtrise des charges et à l'augmentation de la clientèle.
Les IMF inefficaces gaspillent les ressources et ultimement rendent des
services de pauvre qualité aux clients, parce que le coût de cette
inefficacité est transféré sur les clients à
travers des taux d'intérêts élevés et des
coûts de transactions exorbitants.
Les IMF peuvent améliorer leur efficacité par
trois moyens principaux :
§ En augmentant le nombre de clients pour atteindre une
économie d'échelle
§ En rationalisant les systèmes pour
améliorer la productivité et
§ En limitant les coûts.
Les deux premiers buts sont identiques. Ils visent à
augmenter le nombre de clients, ou d'unité produite ou de rendement de
l'IMF en faisant travailler plus durement ou plus adéquatement le
personnel. Le troisième but quant à lui traite l'aspect
coût de l'équation. Les coûts administratifs, y compris les
salaires et d'autres dépenses opérationnelles,
représentent la plus grande composante de la structure de coût de
l'IMF. La réduction de coût lié à la fourniture des
services financiers (épargne/crédit) améliore
l'efficacité opérationnelle.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
29
Si ces coûts pourraient être réduits,
l'économie réalisée pourrait profiter aux clients,
à travers la conception et la mise en marché des produits plus
compétitifs, ce qui va sûrement améliorer leur
satisfaction.
2.3.2.1. Mesure de contrôle de
l'inefficacité
La procédure d'élimination des points
d'inefficacité est appelée la réingénierie,
ou la préconception des processus d'affaires à travers
la rationalisation, la consolidation, la réorganisation des rôles
et responsabilités et l'automatisation. La réingénierie
varie largement en termes de champs couvert ou en termes de la forme.
Cela peut impliquer l'organisation toute entière ou
certaines sections, bien que cela marche mieux si elle est conduite de
façon holistique. La réingénierie peut se focaliser sur
des processus spécifiques d'affaires (tels que le service
clientèle ou le développement de nouveaux produits) ou sur les
opérations de toute l'institution.
La profondeur et le champ d'action dépendent de
l'ampleur du problème et la bonne volonté de la direction
d'entreprendre des changements raisonnables, et parfois durs.
En concevant une procédure de
réingénierie, il est nécessaire de procéder par
phases parce que cela permet à l'IMF de tester ses procédures
modifiées et de tirer profit des leçons apprises avant de
généraliser les changements dans toute l'institution. Un des
domaines privilégiés de la réingénierie est
l'optimisation des employés : organiser les tâches et les allouer
à chaque catégorie d'employés pour maximiser la
productivité.
Le plus grand défi pour la réussite de la
réingénierie est le manque d'un leadership puissant pour
gérer la résistance organisationnelle pour le changement. La
résistance résulte souvent du fait que la culture
organisationnelle et les procédures ne sont pas alignées avec la
nouvelle organisation du travail proposée, affaiblissant ainsi la
confiance des employés et leur engagement pour un changement.
La résistance initiale provient également de
frustrations provenant des efforts passés de changement, ainsi que de la
mauvaise interprétation que la réingénierie correspond
à la suppression des postes.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
30
2.3.2.2. Le suivi de
l'efficacité
Pour analyser convenablement le niveau d'efficacité,
une IMF doit analyser les performances actuelles en se basant sur deux
catégories de données :
§ la performance passée de l'organisation (l'analyse
de tendance)
§ celle d'autres organisations similaires reconnues
comme leader dans l'industrie (référence de l'industrie).
Les indicateurs d'efficacité suivants
représentent les outils de suivi recommandés pour le risque
d'inefficacité.
a) Ratio d'efficacité
opérationnelle :
REO =
Total Actifs moyens
Total charges
opérationnelles
Il donne une vue générale sur comment l'IMF
utilise son actif de façon efficace. Le numérateur, les charges
opérationnelles totales, se composent des dépenses
administratives, des provisions pour pertes sur crédit et des charges
financières.
b) Ratio des charges administratives
:
Total charges Administratives
RCA =
Encours moyens des prêts
Ce dernier donne une meilleure idée sur
l'efficacité relative quand des IMF sont comparées entre elles.
Ceci parce que les fonds de garantie improductifs et les bonus de fin
d'année peuvent influencer les ratios de charges d'exploitation.
c) Ratio d'efficacité financière
:
REF =
Charges totales (avant taxe)
Revenus nets (avant prévisions) + Autres
revenus
Ce ratio détermine dans quelle mesure les revenus
financiers (revenus d'intérêts et autres revenus avant dotations
aux provisions) couvrent la totalité des dépenses. Ceci permet
aux IMF de tenir compte non seulement de la façon dont les coûts
affectent l'efficience, mais également de l'effet des revenus.
Ce ratio permet de savoir combien de USD l'IMF gagne sur un
USD dépensé. La majorité des institutions
financières américaines ont leur ratio d'efficacité
financière inférieur ou égal 55%.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
31
d) Coût moyen par client :
Total charges administratives
REF =
Nombre moyen des clients
Le coût moyen par client ou par crédit est
particulièrement important parce qu'il identifie les coûts
d'opération sur chaque unité d'argent déboursée.
Contrairement aux autres indicateurs qui sont liés au portefeuille ou
aux actifs, cet indicateur montre aux pauvres emprunteurs - les IMF avec des
montants de prêts très petits- si leur inefficacité est due
aux coûts de transaction élevés ou à des
crédits de petite taille.
Nombres de client (ou de crédit) par agent de
crédit ou (personnel de terrain, ou tout le personnel) : Cet
important indicateur de rendement est basé sur un même terme qui
peut varier selon le contexte : Combien d'agences les employés peuvent
gérer ?
Nombres d'agents de terrain (ou chargés de
crédits) comme pourcentage de tout les employés : Ce ratio
permet à une IMF de s'assurer qu'elles focalisent ses ressources sur ses
activités principales, offrant des prestations de services financiers
sans de grand frais généraux.
Un seul indicateur ne peut pas capter tout l'aspect
d'efficacité qui est besoin d'être suivi. Il est donc important
d'évaluer une série de ratio d'efficacité et de
productivité. Comme le dénominateur commun pour la plupart des
ratios d'efficacité est soit le portefeuille total ou l'actif total, un
moyen d'améliorer l'efficacité serait d'augmenter la taille
moyenne du crédit
2.3.3. RISQUES LIES A L'INTEGRITE DES SYSTEMES
La santé financière d'une institution est en
priorité suivie à travers les rapports financiers principaux et
rapports d'activités. La fiabilité des données provenant
des deux sources et celle des informations contenues dans ce rapport financier
et d'activités sont fondamentales.
Une IMF qui ne s'assure pas que ces rapports essentiels sont
précis évolue dans l'obscurité.
Les audits externes testent la fiabilité des rapports
financiers et les autres systèmes des IMF. Les IMF devraient
nécessairement effectuer un audit financier chaque année. Cet
audit implique une revue de tous les Etats Financiers, y compris le Bilan, les
Comptes de Résultats et l'état des Flux Financiers pour
contrôler l'exactitude et la fiabilité des documents de gestion
pour sauvegarder les actifs de l'institution. Si cet audit servait à se
conformer aux règlements ou exigences c'est à un cabinet d'audit
externe que cela doit être confié. L'audit financier révise
les données historiques et ne fait pas des prévisions
financières.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
32
2.4. RISQUES EXTERNES
Les risques externes sont très différents des
autres risques auxquels une institution de micro finance est confrontée
parce qu'elle les contrôle moins.
Au lieu d'insister sur le suivi et vérification comme
c'était le cas des autres risques, le risque externe exige plutôt
un suivi et une réponse.
Les cinq sortes de risques externes traités dans ce
chapitre sont :
§ Réglementation ;
§ Concurrence ;
§ Démographie ;
§ Macroéconomie ;
§ Environnement Naturel.
Les risques externes constituent des défis à
relever et non des excuses pour les mauvaises performances.
Il faut aussi remarquer que même si une IMF fonctionne
dans des conditions difficiles, il y a probablement une autre IMF quelque part
qui a réussi à surmonter ces mêmes défis. La
leçon tirée de leurs expériences est que les défis
peuvent être relevés et surmontés.
2.4.1. RISQUES REGLEMENTAIRES
Il y a deux domaines de réglementations bancaires
auxquelles les IMF sont particulièrement vulnérables :
§ la loi sur l'usure ;
§ les réglementations de l'intermédiation
financière.
a) Lois sur l'usure
Plusieurs juridictions appliquent des lois sur l'usure qui
limitent le taux d'intérêt que les institutions financières
peuvent appliquer sur les prêts. Ces lois mettent un plafond sur les taux
d'intérêt qui sont souvent plus faibles que ce que l'IMF doit
appliquer pour pouvoir couvrir ses charges.
Pour ce faire, plusieurs IMF imposent des taux réels
annuels qui s'étendent de 20 à 60%. Cette grande variation
dépend de plusieurs facteurs tels que le travail manuel au
marché, la taille des crédits, et la taille de l'institution. Ces
taux sont plus élevés que le plafond du taux d'usure.
b) Intermédiation Financière
Les normes réglementaires prudentielles
servent principalement à prendre une double
précaution :
§ la préservation de l'intégrité du
système financier ;
§ la protection de l'épargne des
déposants.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
33
En général, l'industrie de microfinance pense
que tant que les IMF ne mobilisent pas les épargnes volontaires, elles
ne devraient pas être réglementées comme une institution
bancaire. Si l'IMF fait faillite, elle ne va perdre que l'argent des bailleurs
et actionnaires, ce qui n'intéresse pas en premier lieu les
autorités réglementaires. L'on doit se méfier si l'IMF
exigeait l'épargne obligatoire comme condition pour l'obtention de
prêts. Dans ce cas, tant qu'elle ne joue pas le rôle
d'intermédiaire ou ne prête pas ces fonds, l'IMF ne devrait pas
tomber sous le coup des règlements bancaires.
2.4.2. LES RISQUES DE CONCURRENCE
Dans certains contextes la microfinance devient excessivement
compétitive avec de nouveaux acteurs tels que les banques, des
institutions financières entrant dans le marché.
Les trois principales sources de risques de concurrence sont
:
- L'ignorance que les concurrents offrent les mêmes
produits aux mêmes clients ;
- La méconnaissance des services des concurrents pour
bien se positionner, fixer les prix et vendre ses propres services
;
- Le manque d'informations sur la performance actuelle et
passée des clients auprès de la concurrence.
L'absence de ces informations peut faire perdre les clients,
perdre des parts de marché et empêcher l'IMF de croître.
Si une IMF a un niveau élevé de taux de
rétention cela prouve qu'elle est aujourd'hui probablement bien
protégée contre du risque de concurrence. Mais le marché
peut changer rapidement si un nouveau concurrent arrive sur le marché
avec des produits plus attrayants.
Pour que votre organisation ne soit pas vulnérable au
risque de concurrence, il est important que vous fassiez très attention
aux autres prestataires de service existant et potentiels y compris les
banques, les institutions financières et les fournisseurs.
Pour suivre efficacement le risque de concurrence, il est
important de collecter des données sur les concurrents. L'IMF doit
s'assurer qu'elle possède des informations actuelles et précises
sur le produit et service des autres institutions opérant dans le
marché. L'approche des clients fictifs peut aussi être
utilisée pour collecter des données sur les produits et service
fournis par d'autres IMF. D'autres méthodes d'évaluation de la
satisfaction du client peuvent être aussi utilisées pour
connaître les produits et services qu'offre la concurrence, notamment
l'interview des clients sortis du portefeuille ou les groupes cibles de
discussion.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
34
L'un des moyens le plus facile pour le suivi de la concurrence
est l'utilisation des questionnaires sur la fiche de demande de crédit.
Certains IMF demandent habituellement aux clients s'ils n'ont jamais
empruntés de l'argent des institutions formelles ou informelles y
compris les amis, les voisins, les usuriers, le fournisseur, les banques, et
d'autres IMF. Si le demandeur répond positivement, il lui est
posé d'autres questions pour mieux comprendre la nature des autres
produits de la concurrence et son analyse des forces et faiblesse de chaque
produit.
Cette information reçue doit la guider dans ces
réactions qui peuvent être composées de :
- Affinement des produits de
crédits : long et/ou court terme, montant différent
des crédits, taux d'intérêt bas, négociation
d'autres frais, différents types de garantie.
- Des mesures de motivation pour la
rétention de client : Offrir aux anciens clients
performants des services préférentiels comme des durées
courtes d'approbation des demandes, des taux d'intérêt bas.
- Offrir de nouveaux produits :
Introduire de nouveaux produits de crédits et d'épargne qui sont
conçus pour satisfaire les besoins du ménage en plus de l'auto
emploi.
- Améliorer l'accès :
Changer de bureau, ajouter des agences, et prolonger les heures
d'ouvertures.
- Améliorer le service :
Former le personnel sur le service clientèle.
NB : Une autre réponse aux
risques du marché c'est la mise en place d'une centrale des risques, un
mécanisme pour partager l'information entre IMF sur l'historique de
crédit et le niveau actuel d'endettement. Cette base de données
de l'industrie peut être assurée par le réseau local. Si
cette base de données existe alors il serait aussi possible d'identifier
un autre indicateur pour suivre le risque du marché : la part du
marché.
PM =
|
Nombre des prêts en cours (ou de clients actifs) de
l'IMF
|
Nombre total de prêts en cours (ou de clients
actifs)secteur MF
|
2.4.3. LES RISQUES DEMOGRAPHIQUES
On a tendance à adapter les meilleures pratiques
méthodologiques en microfinance qui ont été une
réussite dans une région, à une autre. Pour établir
une IMF, il est important de considérer les caractéristiques
spécifiques de votre pays ou région qui pourraient
représenter d'autres défis.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
35
Les facteurs suivants sont à prendre en
considération :
§ Niveau de formation des clients ;
§ Les attitudes et aptitudes entrepreneuriales ;
§ La cohésion sociale ;
§ Les attitudes sociétales face à la fraude
;
§ La prévalence de la criminalité ;
§ Les expériences passées avec les ONG et
autres structures de crédit ;
§ La fréquence des maladies et
décès.
Les risques démographiques peuvent aussi affecter les
employés de l'organisation. S'installer dans une localité
où le niveau d'éducation est bas, le recrutement et la formation
des employés de l'IMF est un défi. Cela affecte les charges
opérationnelles (le personnel peut coûter cher par rapport
à sa capacité de production) et aussi sur la conception du
système de gestion, l'information et les systèmes de
contrôle.
2.4.4. LES RISQUES LIES A L'ENVIRONNEMENT PHYSIQUE
Deux aspects cruciaux :
- Défis relatifs aux infrastructures
(disponibilité de l'électricité, téléphone,
système de transport et infrastructures bancaires)
- Les risques de calamités naturelles (inondation,
cyclones ou sécheresse).
2.4.5. LES RISQUES MACROECONOMIQUES
Les institutions de microfinance sont particulièrement
vulnérables aux changements dans l'environnement macroéconomique
comme la dévaluation et l'inflation.
Ce risque a deux facettes :
- l'influence directe de ces facteurs sur l'IMF ;
- l'influence directe de ces facteurs sur les clients de
l'IMF, leurs affaires et leurs capacités de remboursement des
prêts.
Les institutions de micro finance se protègent de ces
défis en donnant des prêts à court terme, en imposant des
taux d'intérêts pertinent, et/ou en prêtant en devises
étrangères (en transférant le risques sur les clients).
Ces risques macroéconomiques sont souvent causés par des
problèmes politiques comme les troubles sociaux ou la guerre civile qui
peut briser l'IMF.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
36
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DE FINCA/RDC
«THE FOUNDATION INTERNATIONAL FOR COMMUNITY
ASSISTANCE»
Dans le présent chapitre nous allons présenter
l'entreprise FINCA/RDC qui est le cas pratique sur le quel repose notre
étude. Ce deuxième chapitre porte sur la présentation de
ladite institution et la description de ses activités.
2.1. PRESENTATION DE FINCA INTERNATIONAL
The Foundation International for Community assistance (FINCA
International) est une association de microcrédit, à but non
lucratif fondée par John Hatch en 1984, qui a pour slogan :
« small loans-big changes » ce qui
veut dire (petits prêts-grands changements).
Parfois désignée comme la « banque mondiale
des pauvre » et un vaccin de la pauvreté pour la planète
» FINCA est l'instigateur de la méthodologie du village banking
dans le microcrédit, et est considéré comme l'un des
pionniers de la microfinance moderne. FINCA a son quartier
général à Washington DC.
A l'heure actuelle, FINCA est présente dans 22 pays
d'Amérique latine, aux Caraïbes, d'Asie Occidentale et centrale, en
Europe de l'est et en Afrique ; elle compte près de 7.000
employés, servant plus 7.000.000 clients pour un portefeuille global de
près de 500.000.000 USD. De manière exhaustive, FINCA est
présente dans les continents suivant : Amérique(9),
Moyen orient(10), Eurasie(11), Afrique(12), et
FINCA maintien une présence administrative en Ukraine.
Avec la Grameen Bank et Action Internationale, FINCA est
considéré comme l'une des organisations de microfinance le plus
influences au monde(13).
2.1.1. HISTORIQUE
En 1984, Hatch, un économiste averti et expert du
développement international, conçoit une nouvelle méthode
pour porter assistance aux pauvres. Dans un avion survolant les Andes en
direction de la Bolivie, John Hatch est frappé par l'inspiration. Il
saisit de quoi écrire, et note rapidement idées, équations
et organigrammes. Arrivé à La Paz, il a déjà
jeté les bases d'une approche complètement différente de
l'allègement de la pauvreté : un programme de services financier
qui donnerait des responsabilités aux pauvres. « Donnez aux
communautés pauvres l'occasion, et après déguerpissez !
» déclare John Hatch. Il appelle l'idée Village
Banking. Cette approche donne aux pauvres l'occasion d'obtenir
des prêts à des niveaux d'intérêt du
marché.
(9) Equateur, Honduras, Salvador, Guatemala, Haïti, Mexique
et Nicaragua
(10) Afghanistan, Jordanie
(11) Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie, Kosovo,
Kirghizstan, Tadjikistan, Russie et Ouzbékistan
(12) Ouganda, Tanzanie, Zambie, Malawi, République
Démocratique du Congo
(13)
www.villagebanking.org/site/C.erKPL2clo3%33/,
consulté le 12 Mars 2015
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
37
Hatch a d'abord convaincu le groupe des officiers de l'USAID
(Agence des États-Unis pour le développement international), qui,
intéressés par cette idée novatrice, fournira une
première subvention d'un million de dollars. Hatch et son partenaire
d'affaire péruvien, Aquiles Lanoa, lancèrent le programme dans
cinq parties géographiquement séparées de la Bolivie, et
en l'espace de quatre semaines, avaient généré des fonds
dans 280 villages, servant 14 000 familles avec des prêts valant 630 000
$(14).
La fondation internationale pour l'assistance communautaire a
réussie, en près de vingt-cinq année d'expérience,
à se classer parmi les plus importantes institutions internationales du
monde de la micro finance.
Pour assurer plus d'efficacité de développement,
il prône les principes suivant :
§ Acheminer les fonds vers les
bénéficiaires,
§ Permettre aux bénéficiaires de
déterminer eux-mêmes les sommes dont ils on besoin ;
§ Permettre aux bénéficiaires de
gérer eux-mêmes les fonds dont ils ont besoin.
La mise en pratique de ces principes conduit à la
création de la méthodologie dite « Village Banking
» qui consiste en de micro-prêts de groupe(15)
avec les caractéristiques suivants :
§ Le groupe compte 10 à 15 membres :
§ Les membres se connaissent : ils veillent et/ou
travaillent dans le même quartier,
§ Les membres utilisent le concept de «
solidarité », ils garantissent les prêts des autres membres
;
§ Le contrat social au sein du groupe assure le
remboursement, assure que la banque villageoise se réunit toutes les
semaines ou toutes les deux semaines ;
§ Les membres ont à charge une organisation
démocratique ils élisent leurs propres dirigeant,
établissent leurs propres règlement, tiennes les livres
comptables, gèrent les fond, et sont pleinement respectables de la
surveillance des prêts, y compris d'appliquer des
pénalités, en cas de violation de lois et règlement du
groupe.
Ainsi, le premier programme FINCA va voir le jour à la
Paz, en Bolivie, dans un contexte marqué par un manque total de soutien
des banques envers les institutions de microcrédit. Le formidable
succès remporté par la formule va création de nouveaux
programmes en Amérique Latine.
(14)
www.villagebanking.org,
consulté le 12 Mars 2015
(15) FINCA est parmi les pionnières en la
matière
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
38
A ce stade, FINCA se concentrait exclusivement à servir
les femmes économiquement faibles, pour les raisons suivantes :
§ Les femmes sont défavorisées en
matière d'accès au crédit ;
§ La pauvreté féminine est une tendance
mondiale ;
§ Aider la femme est le plus court chemin pour aider la
famille à améliorer son niveau de vie.
Avec l'évolution du temps, FINCA a
décidé d'une part de cibler tous les micros entrepreneurs, et
d'autre par de s'engager dans un vaste processus de restructuration de son mode
de fonctionnement, afin d'opérer comme les banques commerciales, mais
avec une finalité sociale (« a Banker With a soul » : un
banquier dotée d'une âme).
De ce fait, si la maison mère basée à
Washington dispose du statut d'organisation caritative, les filiales
éparpillées à travers le monde sont entrain de se
transformer pour devenir des banques.
2.1.2. VISION, MISSIONS ET STRATEGIE 2.1.2.1.
La vision
La vision d'une organisation est la perception des
résultats que l'organisation voudrait voir ses activités
réalisées. C'est un tableau qui montre où l'organisation
voudrait aller et peut être décrite comme une « balise
brillante de loin pendant la nuit, qui guide des voyageurs vers leurs
destination ».
La vision de FINCA s'énonce comme suit : « tisser
un réseau global au service des micros entrepreneurs comme jamais
auparavant, tout en fonctionnant sur base des principe commerciaux de
performance et de stabilité ».
Cette déclaration de vision traduit clairement d'une
part la volonté de FINCA d'être le leader mondial en
matière de services financiers fournis aux micros entrepreneurs, et
d'autres part la nécessité de travailler de manière
rentable professionnelle, afin d'assurer la pérennité de ses
opérations.
2.1.2.2. La mission
La mission d'une organisation est la réalisation du
but de son existence, et aussi celle de sa vision. La mission de FINCA consiste
à « fournir des services financiers aux micros entrepreneurs du
monde entier, afin de leur permettre de créer de l'emploi, accumuler des
richesses et améliorer leurs conditions de vie » dans le but de
contribuer à l'effort planétaire de réduction de la
pauvreté.
Aujourd'hui la mission de la FINCA atteint plus de 1 000 000
clients dans le monde. Dans cet élan ambitieux, elle vise à
doubler son nombre de clients quelques années avenirs.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
39
L'objectif de cette mission est d'avoir un impact
systématique et générationnel sur la pauvreté,
rendant accessible les prêts aux femmes pauvres, et ce, à grande
échelle.
2.1.2.3. La stratégie
L'entreprise FINCA utilise quatre types des
stratégies:
§ Bas coût total : consiste à proposer sur
le marché un produit dont le coût total est inférieur
à ceux de la concurrence ;
§ Cher de produit : consiste pour une organisation,
à faire de l'innovation son argument principal de
compétitivité, en présentant sur le marché des
nouveaux produit, dont la concurrence ne dispose pas encore ;
§ Enfermement du client : consiste pour une
organisation, à fournir sur), le marché, des produits
associés et compatibles uniquement entre- eux, de sorte que la
clientèle, désireuse de tirer le maximum d'avantages des produits
achetés, soit enfermée dans la consommation de ceux de ladite
organisation ;
§ La solution client : elle consiste pour une
organisation, à investir dans la mise en oeuvre des rapports de longue
durée avec les clients. Ceux-ci estiment que l'organisation comprend
leurs problèmes commerciaux ou personnels et ils ont confiance dans la
capacité de l'organisation à développer des solutions (la
vente, les produits multiples et les services), le service exceptionnel (avant
et après la vente) et la quantité du rapport. Cette
stratégie est celle que FINCA a adaptée.
2.2. PRESENTATION DE FINCA/RDC
2.2.1. FICHE D'IDENTIFICATION DE FINCA/RDC
Dénomination
|
La fondation Internationale pour l'assistance communautaire
|
Sigle
|
FINCA
|
Création
|
2003
|
Siège social
|
1286, Avenue Tombalbay, Kinshasa Gombe
|
Téléphone
|
+243998527240
|
Site web
|
http/
www.finca.org
|
Forme Juridique
|
Association à but non lucratif, SARL
|
Slogan
|
Small loans - big changes (Petit pets - grand changement)
|
Activité
|
Services financiers, microcredit
|
Réseau
|
17 Agence sur l'ensemble de territoire national
|
|
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
40
FINCA/RDC est une institution de microfinance
régulée et déposée. Elle aide des milliers de
congolais à créer leurs propres emplois et à construire
des actifs. FINCA/RDC offre des crédits et des produits d'épargne
dans la ville-province de Kinshasa, le Bas-Congo, le Sud-Kivu et dans le
Katanga.
Elle a démarrée ses activités en 2003,
grâce à des subventions de l'USAID, consacrées à
l'introduction de la technique « Banque de village » à
Kinshasa.
Dans les lignes qui suivent, nous tenterons d'explorer
FINCA/RDC. Nous parlerons de sa situation géographique, sa nature
juridique, son évolution, sa structure organisationnelle (plus son
organigramme) ainsi que les produits qu'elle offre sur le marché.
2.2.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE FINCA/RDC
Le siège social de FINCA/RDC se situe au croisement
des avenues Colonel Ebeya et Tombalbaye au numéro 1286 dans l'enceinte
de l'ex immeuble de Sodimca, dans la commune de la Gombe, non loin de
l'Hôpital Général de Kinshasa.
2.2.3. NATURE JURIDIQUE DE FINCA/RDC
Elle a commencé comme une organisation sans but
lucratif (ASBL), et deviendra par la suite une SARL et enfin pour se conformer
aux exigences de l'OHADA prendra la forme d'une SA.
2.2.4. EVOLUTION DE FINCA/RDC
La filiale congolaise de FINCA a commencé à
opérer en Mai 2003, dans une situation très instable
marquée par la guerre et par une extrême méfiance du public
congolais envers les instituions financières. Malgré cela
FINCA/RDC dotée en ce moment là du statu d'une Organisation Non
Gouvernemental « ONG », parvint à récolter un
succès impressionnant avec son produit « Village banking
».
en 2005, FINCA/RDC introduit un nouveau produit sur le
marché congolais, à savoir le crédit individuel. Ce
produit a permis à l'institution à doubler son portefeuille de
crédit en l'espace de quelques mois seulement.
Vu ce succès, FINCA/RDC décidera alors de
passer à la phase d'expansion de ses activités : création
d'autres agences ou branches à travers le territoire congolais.
Ainsi en 2006, il fut décidé la création
de deux branches à Kinshasa, Gombe et Masina, dotée des bureaux
ultramodernes, et qui devinrent pleinement opérationnelles en
décembre 2006. Au cours de l'année 2006, le personnel de
FINCA/RDC passa de 50 à plus de 120 employés.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
41
En décembre 2007, FINCA/RDC entama l'expansion de ses
activités à l'intérieur du pays avec la création de
la branche de Matadi, laquelle branche rencontrera un succès
immédiat et remarquable.
En dépit de tous ces succès, l'instruction se
trouvait limité par son statut juridique, lequel ne permettrait pas
d'offrir au public de nouveaux produits tels que les transferts d'argent et les
paiements électroniques : de par la législation congolaise en
effet, seules les banques sont habilitées à gérer les
moyens de paiement, dont font partie les transferts et les paiements.
Cet obstacle est désormais levé, car depuis le
mois de mai 2008, FINCA/RDC est une société par Action à
Responsabilité Limitée (SARL), disposant du tout nouveau statut
juridique de société de microfinance.
De nouvelles opportunités se présentent donc
à l'institution qui s'est par ailleurs engrangée à
acquérir un système informatique plus performant, afin de
travailler de manière plus professionnelle.
En 2008, la branche de Lubumbashi (Katanga) fut
opérationnelle et en 2009, il ya eu l'ouverture d'une nouvelle branche
à Kinshasa : la branche de Ngaliema.
En 2010, trois branches furent ouvertes : les branches de
Boma, de Victoire et Ngaba, puis au premier semestre 2011, il fut
décidé l'ouverture des branches de Katuba, Likasi et Kitambo.
Aujourd'hui, FINCA/RDC compte 14 branches situées dans
les provinces de Kinshasa, Bas-Congo, Sud-Kivu et Katanga et compte
présentement 17 agences à travers le Congo, qui sont
:
- Kinshasa : Gombe, Masina, Ngaliema, Ngaba, Victoire, kitambo,
Lemba et
N'jili
- Au Bas-Congo : Boma et Matadi ;
- Au Katanga : Lubumbashi, Katuba et Kolwezi - Au Sud-Kivu.
2.2.5. LES PRODUITS DE FINCA/RDC
L'objectif essentiel de FINCA/RDC, comme celui de toute
institution de microfinance, est celui de la lutte contre la pauvreté.
FINCA/RDC utilise une méthode pour y arriver : L'inclusion dans le
système financier des populations pauvres et des petites et moyennes
entreprises exclues du système bancaire normal, grâce aux produits
qu'elle leur propose.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
42
Il existe deux de produit que FINCA/RDC propose
:
- Le crédit - L'épargne
Dans la présente partie, nous allons voir quelques
types de crédits FINCA/RDC octroie et quelles sont les conditions ; mais
aussi, nous verrons quels sont les différents types d'épargnes au
sein de FINCA/RDC.
A. LE CREDIT
Le crédit constitue des sommes allouées par
l'institution de microfinance à ses clients. Le crédit que FINCA
octroie est commercial, c'est-à-dire qu'elle l'accorde pour des fins
commerciales. Aussi, aucun gage n'est nécessaire pour obtenir du
crédit, l'institution de microfinance repose sur la confiance.
Au cas où les emprunteurs respectent toute la
procédure de remboursement. FINCA/RDC leur promet de leur accorder une
nouvelle ligne de crédit beaucoup plus importante. On appelle ce
crédit un « crédit test ».cela
motive les clients à rembourser dans les normes afin de profiter de la
nouvelle ligne de crédit. C'est l'une de garanties pour une IMF et cela
diminue les risques que court l'IMF à part la pression sociale du
groupe, l'aval et l'auto-sélection.
Dans l'institution, il existe plusieurs types de
crédits. Pour certains types de crédits, les personnes qui
veulent en bénéficier doivent posséder des documents qui
attestent qu'elles exercent une activité commerciale : le numéro
de registre de commercial (NRC), la patente ou l'identification nationale (Id.
Nat.), etc.
Il existe trois types de crédits que FINCA peut
octroyer, et ce, en rapport avec le profil de l'entrepreneur :
a) Le crédit de Grand Groupe
« Village Banking » (VB)
Le crédit Village Banking (ou Banque de village) est
un crédit octroyé aux personnes qui exercent une activité
commerciale, mais qui n'ont pas des documents (Exemple : le vendeur de Ligablo,
la vendeuse de Makala,...). Généralement ils prennent des petits
crédits.
Dans Village Banking, plusieurs personnes constituent un
groupe de 15 à 20 personnes. Les individus du groupe
s'auto-sélectionnent, selon leur proximité géographique et
culturelle.
Cette mesure de groupe est une garantie pour l'institution du
point de vue du remboursement du crédit, car le groupe est solidaire
cela veut dire qu'en cas de non-paiement de certains membres du groupe, les
autres membres sont responsables et vont payer à la place des
insolvables (On dit qu'ils vont payer de poche) ; et par après, le
groupe va exercer une pression sur les insolvables jusqu'au paiement de ces
derniers.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
43
La politique de groupe est aussi à l'avantage de
l'institution à cause de l'auto-sélection : dans le groupe, les
membres choisiront des personnes sérieuses qui sont capables de
respecter leurs engagements, dans le cas contraire, cela sera au
désavantages des bons payeurs, car ils devront payer les insolvables et
risqueront de ne pas profiter de la nouvelle ligne de crédit. Donc le
groupe réduit le risque de hasard moral et de sélection adverse,
c'est-à-dire quand l'institution, par manque d'informations, accorde du
crédit aux insolvables.
Le groupe va élire en son sein u président, un
trésorier et un gardien ; le président a pour rôle de
diriger les activités et sert de porte-parole entre le groupe et
l'institution ; le trésorier est la personne désignée pour
garder l'argent que les membres du groupe iront tous les jours prévus
pour le remboursement ; le gardien, lui a deux rôles : accompagner les
membres du groupe les jours de remboursement et faire le suivi quand il y a des
absents ou quand un ou plusieurs membres du groupe ne paient pas à la
date fixée.
Montant octroyé : varie de 50$ à 5 000$
Conditions d'éligibilité :
- Etre majeur et de nationalité congolaise
;
- Avoir une affaire/commerce d'au moins 3 mois -
Solidarité des membres dans le groupe.
b) Le crédit de Petit Groupe « Small
Group Loan »(SGL)
C'est un groupe constitué de 5 à 10 personnes.
C'est un crédit accordé aux personnes qui ont des documents
légaux qui attestent qu'elles exercent une activité
commerciale.
La politique de groupe est la même que celle du Grand
Groupe Village Banking.
Montant octroyé varie de : 300$ à 5 000$
Conditions d'éligibilité :
- Etre majeur et de nationalité congolaise
;
- Avoir une affaire/commerce d'au moins 6 mois -
Solidarité des membres dans le groupe.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
44
c) Crédit Individuel ou Individual Lean (IL)
Il est accordé aux micros et grands entrepreneurs qui
demandent des grands montants. Ici, les emprunts doivent posséder des
documents de commerce (NRC, Id. Nat., etc.).
Comme mécanismes de garantie, nous avons
:
- Le gage cash : le client va donner le 10% de l'argent
emprunté pour mettre dans un compte épargne qui sera
créé. Cette somme lui sera rendue à la fin du contrat.
- L'institution peut aussi lui demander d'ouvrir un dompte
bloqué dans lequel il doit placer de l'argent.
- L'existence d'un garant pour l'emprunteur, au cas où il
n'arrive pas à s'acquitter de sa dette (procédure d'aval).
Montant octroyé varie de : 500$ à 30 000$
Conditions d'éligibilité :
- Etre majeur
- Avoir une affaire/commerce d'au moins 6 mois
- Posséder un document de commerce (NRC, Id. Nat.,
etc.).
B. L'EPARGNE
Pour une institution de microfinance ou une institution
bancaire, l'épargne consiste à recevoir des sommes d'argent que
ses clients lui confient afin de constituer des dépôts. Pour
épargner à FINCA, les clients ouvrent des comptes de
dépôts, ils peuvent être compris comme des comptes que
l'institution ouvre à ses différents clients et qui sont
alimentés par les versements de ces derniers. (16)
Il y a deux types de comptes : - Le compte
à terme ;
- Le compte à vie.
Un compte à terme est un compte contractuel. C'est un
compte dans lequel le client propriétaire du compte ne peut avoir
accès à son compte qu'après un délai précis,
plus ou moins long, fixé par lui-même.
Un compte à vie ou compte courant est au contraire un
compte dans lequel le client propriétaire du compte peut y avoir
accès à tout moment.
(16) Allemand SYLVAIN, la microfinance : la
fin de l'exclusion?, éd. 2011
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
45
Il faut aussi souligner qu'il existe plusieurs canaux de
distribution au sein de FINCA/RDC. Nous pouvons citer :
- Les agences : elles sont au nombre de 14 travers la RDC,
comme nous l'avions dit dans les lignes précédentes.
- Les POS (Point Of Service) : ce sont des machines de
distribution placées dans différentes zones de la capitale, avec
un agent qui les accompagne. Les POS permettent aux épargnants de
disposer de leur agent sans passer les agences, seulement grâce à
leurs empreinte $s digitales. Il y a actuellement 70 POS à travers la
ville de Kinshasa.
Pour constituer des épargnes au sein de FINCA, la
condition est la suivantes : posséder un document qui donne des
informations sur votre identité. Il peut s'agir de :
§ Carte d'électeur
§ Passeport
§ Permis de conduire
§ Carte de baptême + diplôme d'Etat
§ Carte d'étudiant + certificat d'études
primaires (pour les jeunes)
§ Acte de naissance
Nous allons à présent voir par catégorie
quels sont les différents comptes que les clients peuvent ouvrir
à FINCA/RDC.
a) Les comptes à
terme
Le compte « Panier d'Or
»
C'est le compte contractuel (contrat : 3 mois 6 mois, ...)
dans lequel il n'y a pas possibilité d'addition.
Le taux d'intérêt varie entre 2,5% et 7%. Cela
dépend du montant déposé.
Au cas où le détenteur du compte n'honorait pas
sa parole et venait retirer de l'argent avant l'échéance.
L'institution lui donnera son argent mais infligera aune amande (de 0,5% du
montant retiré).
Le compte « Avenir
» à terme
C'est un compte pour jeune (de 0 à 24 ans) avec
possibilité d'addition.
Lee minimum que le client peut venir ajouter est de 10$, et
dans ce compte les intérêts sont variables.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
46
Ex. : Contrat de 3 mois 3,5%
d'intérêts Contrat de 6 mois 3,75% d'intérêts
Contrat de 1 an 4% d'intérêts
b) Les comptes à vie
Le compte « Falanga
»
Le propriétaire du compte peut être mineur ou
majeur. C'est un compte courant qui ne nécessite aucun frais (frais
d'ouverture, frais de tenue de compte ou de maintenance, etc.). Il est
rémunérateur.
Il faut que l'inspecteur ouvre automatiquement des comptes
Falanga aux personnes qui viennent demander du crédit. Cela leur
permettra d'épargner de l'argent, qui pourra servir au remboursement de
la dette.
Le compte « Lisungi
»
C'est un compte épargne pour adultes (plus de 24 ans).
Il s'ouvre gratuitement aussi et n'a pas de frais de maintenance en compte. Il
est aussi rémunérateur.
Les opérations de dépôt peuvent
être faites à tout moment, mais les opérations de retraits
uniquement 2 fois le mois.
Le compte « Avenir
»
Les mêmes principes que ceux du compte Avenir à
terme sont de rigueur, la seule différence est que celui-ci est à
vie.
Dans ce compte, les opérations de retrait ne peuvent
être effectuées que 2 fois le mois, la troisième fois,
l'institution retirera 0,5ù du montant retiré.
2.2.6. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE FINCA/RDC
Pour son bon fonctionnement, une organisation a besoin
d'être bien structurée. Chaque agent sachant quelle fonction il
doit remplir dans ladite organisation, afin qu'ils puissent tous atteindre en
synergie les objectifs fixés par l'organisation.
Tenant compte de cet ultime principe de gestion des
organisations, FINCA/RDC a subdivisé son organisation en direction,
département et service.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
47
L'instance suprême de FINCA/RDC est le conseil
d'administration, présente par le Directeur Afrique de FINCA, et dont
sont membres certains membres du bureau Afrique de FINCA ainsi que les hauts
responsables de FINCA/RDC :
§ Département des opérations ;
§ Département des Ressources Humaines (RH) ;
§ Département des Finances ;
§ Département de service de l'information (IT) ;
§ Département juridique.
Parlons brièvement de chacun de ces départements.
2.2.6.1. Département des opérations
Le département des opérations est un
département qui est hautement considéré et est d'une
grande importance dans une institution comme FINCA/RDC. Il est dirigé
par le Directeur des opérations ou le chef des opérations (CEO),
de qui relèvent les chefs des produits, les Regional Managers, le
Marketing Manager et le compliance Manager (Chef de l'inspecteur).
Tel que cela est signifié dans l'organigramme de
FINCA/RDC (à voir dans les lignes qui suivront), les Regional Managers
supervisent un certain nombre de Dirigeants des Branches (Branch Manager-BM),
ceux-ci gèrent des superviseuses de caisse, des officiers de
portefeuille et des superviseurs de crédit, ces derniers à leur
tour, dirigent les équipes des promoteurs ou officiers de crédit
de leurs branches respectives.
Les promoteurs de crédit sont les agents qui sont
chargés de la communication avec les clients potentiels pour les
convaincre de se procurer des produits que FINCA/RDC offre, du traitement des
demandes et du suivi pour assurer le remboursement des crédits
octroyés.
2.2.6.2. Département des ressources humaines
C'est le département qui gère les agents de
FINCA/RDC dès leur engagement jusqu'à leur licenciement. Il
s'occupe de tous les aspects liés aux contrats, aux salaires et
avantages, aux sanctions positives et négatives, au recrutement des
nouveaux employés, à la formation au sein de l'entreprise, etc.
bref du management humain au sein de l'institution.
Il est sous la responsabilité de la direction des
Ressources Humaines. Il est aidé, dans son travail, par
différents agents des Ressources Humaines chargés du recrutement,
de la formation ainsi que de la rémunération du personnel.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
48
2.2.6.3. Département des finances
C'est le département qui gère les aspects
relatifs aux secteurs suivants : Gestion Financière
(Comptabilité), Trésorerie et Administration.
- La gestion financière : elle
concerne les encaissements et les décaissements effectués par
l'institution, la préparation des rapports ainsi que des états
financiers. Elle est chapeautée par le Directeur Financier. Les
collaborateurs du Directeur Financier sont le chef comptable, le
Trésorier ainsi que l'Administrateur Manager.
- La Trésorière : elle
s'occupe des liquidités de l'institution c'est-à-dire tous les
avoirs en espèce que la firme possède.
- L'Administration : elle a trait aux
voyages, à la location des bureaux, à la sécurité,
à la gestion du charroi automatique, etc. L'Administration s'occupe donc
de tout matériel et service qui aide l'entreprise tout au long de son
existence.
2.2.6.4. Département des services de
l'information (IT)
Ce département est chargé de la gestion des
logiciels et des données, mais aussi de la gestion et de la surveillance
du réseau à distance, auquel sont connectées toutes les
autres branches de FINCA/RDC.
C'est grâce au département de l'IT que l'ensemble
du personnel de FINCA/RDC utilise sans beaucoup de difficultés
l'ordinateur comme outil de travail ; mais aussi, grâce aux agents
travaillant dans ce département, les personnes externes à FINCA
peuvent avoir des données à jour sur le net en rapport avec
FINCA/RDC.
Il est coordonné par l'IT Manager (Responsable des
technologies des l'information), lequel est assisté par des officiers de
département (Administrateurs de Réseau.
2.2.6.5. Le département Juridique
C'est le département qui s'occupe de tout ce qui
relève du droit et des procédures légales que
l'institution doit respecter pour se conformer aux lois du pays, donc de la
RDC. Il s'occupe des contentieux, c'est-à-dire des litiges qui peuvent
exister entre l'IMF et son personnel (licenciés) et de ceux qui peuvent
exister entre l'IMF et les tiers ; des notarisations des contrats et
procès-verbaux (PV) et de la législation des actes. Il est
chapeauté par un directeur aidé par des assistants.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
49
En plus de ces départements, il y a des fonctions internes
à l'entreprise. Nous pouvons citer :
a) Département d'audit Interne
L'audit interne est une fonction autonome au sein de
l'entreprise, non impliquée dans les opérations, et dont le
rôle est fournir une appréciation indépendante et à
posteriori, sur le fonctionnement de l'institution, en rapport à
l'environnement de contrôle et aux mesures de contrôle interne
contenues dans le Département d'audit relève directement du
département régional d'audit. Il est composé d'un
directeur de l'audit interne, qui est indépendant.
b) Fonction d'inspection
L'inspection est composée d'un inspecteur chef et cinq
inspecteurs, déployés dans différentes branches de FINCA,
et spécialisés dans l'un des deux produits de l'institution.
La fonction d'inspection a pour but de prévenir et
détecter les entorses aux politiques et procédures, afin d'aider
la direction à bien conduire l'institution : elle fait donc partie de la
direction de l'entreprise, contrairement à l'audit interne, qui est
indépendant.
c) Fonction des relations publiques et
Marketing
La fonction des relations publiques, dont la création
est très récente, est à ce jour uniquement
constituées d'un responsable Marketing, lequel travaille de pair avec
les dirigeants de branches, les superviseurs et les promoteurs, pour stimuler
la demande des produits de FINCA, concevoir et conduire des activité de
relation publique destiné à créer et maintenir une bonne
image de l'institution auprès du public.
Elle est constituée d'un responsables marketing et de
plusieurs officiers.
50
ORGANIGRAMME DE FINCA/RDC
Président Administrateur
Audit
Président Délégué
Général Adjoint
Département Des risques
Département Informatique
Département Commercial
Département Finance
Département Des R.H.
Département Des Provinces
Etude de Contention
Etude de développement
Secteur crédit individuel
Comptabilité
Province de Kananga
Province de Bas-Congo
Relation Avocat
Exploitation
Secteur crédit de groupe
Contrôle
Province de Bandundu
Source : Département informatique Finca/ RD Congo
2014
Province de L'Est
Secrétariat des engagements
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
51
Dans ce deuxième chapitre nous avons
présenté la FINCA-RDC qui est le cas pratique de notre
étude.
Principalement, Il était question dans ce chapitre
d'exposé ladite institution et la description de ses
activités.
Nous avons constaté dans ce chapitre que FINCA-RDC est
l'une des plus grandes institutions dans ce secteur de microfinance, qui a une
nature juridique d'une société anonyme. Elle dispose d'une
très grande renommée dans se ce secteur et procure une part
importante du marché dans l'ensemble du secteur.
En matière des produits, FINCA-RDC dispose deux
produits principaux qui sont le Crédit et l'Epargne.
Le crédit qui constitue des sommes allouées par
l'institution à ses clients et le crédit octroyé par
FINCA-RDC est commercial. Cependant pour s'adapter la segmentation du
marché, FINCA-RDC a diversifié ses crédits en trois
catégories à savoir le crédit de Grand Groupe (VB) qui est
octroyé aux personnes (15 à 20 personnes) qui exercent une
activité commerciale, ensuite le Crédit de Petit Groupe (SGL) qui
est accordé aux personnes (5 à 10 personnes) qui ont des
documents légaux qui attestent qu'elles exercent une activité
commerciale, enfin le Crédit Individuel (IL) celui-ci est accordé
aux micros et grand entrepreneurs qui demandent des grands montants.
En outre, l'Epargne consiste à recevoir des sommes
d'argent que ses clients lui confient afin de constituer des
dépôts. Cependant pour épargner le client doit ouvrir un
compte de dépôts. Celui-ci qui reflète en son sein deux
types de comptes : Le compte à terme : dans lequel on trouve le compte
Panier d'or, le compte avenir, etc. Et le compte à vie : qui a aussi en
son sein le compte Lisungi et le compte avenir.
Il est également important de souligner que, la
structure fonctionnelle de FINCA-RDC est bien structurée dans le souci
d'atteindre les objectifs que l'Institution se fixés. Ayant une instance
suprême le conseil d'administration, FINCA-RDC a mise en place des
différents départements bien restructurés pour qu'il ait
un bon fonctionnement et une certaine décentralisation
d'activité.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
52
CHAPITRE III : L'ANLYSE PRATIQUE DE LA GESTION DE
RISQUES AU SEIN DE LA FINCA/RDC
Dans ce chapitre, nous analysons l'évaluation et la
gestion des risques au sein de la FINCA-RDC.
Section 1 : GESTION DES RISQUES PAR FINCA-RDC
La gestion des risques est essentiellement dans tous les
aspects des activités de FINCA-RDC. La concrétisation des
ambitions de cette institution passe par sa capacité de maitriser les
multiples risques auxquels elle est aujourd'hui confrontée.
La gestion des risques est une approche systématique
destinée à identifier, à mesurer et à
atténuer les risques d'une institution.
Elle demeure un processus itératif et cyclique comme
nous allons l'illustrer ci-dessous.
Le processus de la gestion des risques commence par :
Ø Identifier les risques : Connaitre le risque et
sa provenance ;
Ø Mesurer les risques : Jogger le risque pour
détecter son intensité dans la gestion ;
Ø Evaluer les risques : estimer son impact dans
l'institution;
Ø Développer des stratégies :
chercher des mesures et de méthode pour le gérer et
l'atténuer le plus possible.
Schéma : la gestion des risques
Développer les stratégies
Identifier le risque
Evaluer le risque
Mesurer le risque
Source : Elaboré par nous-même sur base des
données obtenues de FINCA
Parmi ces risques nous avons : Les risques de crédit ;
les risques de marché ; les risques de liquidité ; les risques
opérationnels ; les risques de réputation ; les risques
juridiques ; les risques de taux d'intérêt ; les risques
d'intermédiation et de sécurité.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
53
1.1. LE RISQUE OPERATIONNEL
Le risque opérationnel est un ensemble qui englobe tous
les risques qui ne sont pas spécifiquement liés à
l'exercice des activités de la FINCA-RDC. Dans les rapports et pour leur
suivi, ces risques sont divisés en deux catégories
:
- La première catégorie comprend le risque
métier : le risque de perte due à des événements
qui pourraient affecter le potentiel d'exploitation de l'institution, comme une
modification de l'environnement concurrentiel, législatif ou fiscal.
- La deuxième catégorie, le risque
éventuel : cette catégorie regroupe les risques de perte induite
par un événement potentiel comme une faute ou une
négligence, une erreur de système, une fraude, un délit,
une affaire judiciaire ou des dommages à des bâtiments ou à
des équipements. Sa gestion repose sur l'analyse de l'enchainement
cause-événement-effet.
Ainsi, le risque opérationnel regroupe le risque
juridique, le risque fiscal, ceux liés aux systèmes
d'information, de même que le risque de non-conformité.
Cependant, en raison de son importance et de son lien avec le
risque de réputation, le risque de non-conformité est
traité séparément du risque opérationnel.
Le plan de continuité des affaires est
élaboré par la FINCA-RDC dans le cadre du risque
opérationnel.
En effet, la FINCA-RDC s'est couvert des risques de dommage
aux bâtiments susceptibles de mettre en péril la poursuite des
activités. Toutes les données informatiques sont
dédoublées désormais en temps réel dans un centre
de sécurité qui se retrouve à Washington.
Le plan prévoit également les actions à
entreprendre dans le cas d'un sinistre majeur afin de protéger
initialement la vie des individus mais également
l'intégralité des actifs financiers tout en organisant la
poursuite de l'essentiel des activités au service clients.
1.2. LE RISQUE DE NON-CONFORMITE
Le risque de non-conformité est défini comme le
risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte
financière significative, qui nait du non-respect de dispositions aux
activités institutionnelles et financières, qu'elles soient de
nature législative ou réglementaire, ou qu'il s'agisse de normes
professionnelles et déontologiques, ou d'instructions du comité
de direction prises, notamment, en application des orientations du conseil
d'administration.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
54
Par définition, ce risque est une sous-catégorie
du risque opérationnel. Cependant, certaines de ses conséquences
peuvent aller au-delà des pertes financières et notamment porter
atteinte à la réputation de l'établissement, justifiant
ainsi un traitement tout particulier.
Par risque de réputation, on entend le risque
d'atteinte à la confiance dans l'institution portée par ses
clients, ses contreparties, ses fournisseurs, ses collaborateurs, ses
actionnaires, ses régulateurs ou tout autre tiers, dont la confiance,
à quelque titre que ce soit, est une condition nécessaire
à la poursuite normale de l'activité.
La maitrise des risques de non-conformité est l'une des
priorités de la FINCA-RDC. Au coeur de sa gestion des risques, elle
porte notamment sur le respect de lois, réglementations, règles
déontologiques et instructions, sur la protection de la
réputation de l'Institution de Microfinance et celles des liens, sur
l'exactitude et l'exhaustivité des informations diffusées, sur la
lutte contre le blanchiment d'argent, la corruption et le financement du
terrorisme ainsi que le respect des embargo financiers.
Le dispositif de maitrise de risques de non-conformité
s'appuie sur un système de contrôle permanent qui comprend :
§ Un référentiel de procédures
internes ;
§ La politique de validation de produits nouveaux et des
activités nouvelles ;
§ Des actions de formation.
Mises à jour régulièrement, les
procédures internes tiennent compte de l'évolution des risques,
des règlementations et des nouvelles exigences des régulateurs,
notamment bancaires et financières. Ces procédures couvrent les
domaines de la conformité tels que la protection de la réputation
de l'institution, l'acceptation des clients, le suivi des opérations de
la clientèle, etc.
Dans le domaine clé de la lutte contre le blanchiment,
le terrorisme et la corruption, la protection de la réputation de l'IMF,
le contexte national et international, la multiplication des pratiques
délicieuses et le renforcement des réglementations dans de
nombreux pays ont amené la FINCA-RDC à mettre en place un
dispositif renforcé. Cela se traduit notamment :
§ Une actualisation régulière des
procédures de connaissance des clients et l'adaptation permanente des
facteurs de risque ;
§ Une révision de l'ensemble de la
clientèle existante ;
§ Un comité d'acceptation des clients ;
§ La poursuite du développement et de la mise
à jour régulière d'outils informatisés de
surveillance ;
§ La poursuite des actions de sensibilisation et de
fonction à la lutte contre le blanchiment, le terrorisme et la
corruption.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
55
1.3. LE RISQUE DE MARCHE
En matière de risque de marché, FINCA-RDC a
divisé ce risque en deux grandes parties :
§ Le risque de taux d'intérêt;
§ Le risque de change.
a) Le risque de taux d'intérêt
Etant donné que FINCA-RDC est une institution de
microfinance, qui l'octroi des crédits est l'une de ces principales
activités. Ses crédits sont octroyés avec un taux
d'intérêt, celui-ci qui lui permet de maintenir en place sa
pérennité.
Les taux d'intérêt pratiqués par la
FINCA-RDC sur les opérations avec sa clientèle
(dépôts et crédits) sont influencés marginalement,
comme toute institution financière, par les marchés financiers
internationaux.
Le risque de change
L'institution mesure son risque de change en termes de
position nette par devise et de position globale (Actifs-Passifs).
La politique de l'institution en matière est de
limiter l'exposition sur les positions de change. Les limites sont
fixées au strict respect conformément aux exigences de la Banque
Centrale du Congo. Cette dernière qui fixe quotidiennement les taux de
changes.
1.4. LE RISQUE DE CREDIT
Le crédit étant le plus principal produit de la
FINCA-RDC, il court éventuellement des risques.
Le risque de crédit constitue la plus grave des
vulnérabilités de FINCA-RDC, c'est la détérioration
de la qualité du portefeuille crédit qui cause les pertes et
crée des charges énormes en gestion de la défaillance.
Ce risque aussi connu comme risque de défaillance est
lié à l'incapacité du client de respecter les termes du
contrat de prêt. Le risque de crédit se résume
principalement à trois causes potentielles :
§ Le risque de contrepartie ;
§ Le risque de transfert ;
§ Le risque de liquidité.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
56
Pour contrer ce risque la FINCA-RDC applique des
procédures de contrôle strictes dans le cadre de sa
procédure d'approbation des crédits tout à fait
indépendante. La politique de crédit vise essentiellement
à répartir le risque entre différents secteurs.
En complément, pour gère l'exposition au risque
de crédit des activités de l'institution, la FINCA-RDC pratique
un système de notation interne sur la totalité du portefeuille.
Cela permet d'appliquer une tarification différenciée aux
crédits individuels en fonction du risque dont ils sont assortis. Cela
permet en outre de produire l'information de nécessaire pour calculer le
capital économique et les rendements corrigés par les risques.
Section 2 : EVALUATION DES RISQUES AU SEIN DE
FINCA-RDC
L'importance des événements risques varie selon
leurs fréquences et impacts. La gestion des risques doit
déterminer la priorité avec laquelle FINCA-RDC attribue ses
ressources à sa gestion.
Si le risque est considéré comme un
problème au sein de l'établissement ou non, cela dépend de
son évaluation et le seuil qui lui est attribué.
La bonne mise en oeuvre de ces procédures
d'évaluation des risques et leur pertinence doivent être
testées en permanence. Pour cela FINCA-RDC développe des
mécanismes de gestion du risque.
2.1. LES MECA NISMES D'EVALUATION DES RISQUES CHEZ
FINCA-RDC On peut citer trois mécanismes
d'évaluation des risques (17) :
§ Contrôles internes
§ Audit interne
§ Audit externe
2.1.1. Le contrôle interne
Ce contrôle est le premier mécanisme de gestion
des risques et il est mis en oeuvre par tout le personnel de FINCA-RDC. De
plus, s'il est efficace il va permettre d'identifier, de mesurer et
d'atténuer les risques opérationnels.
Le contrôle interne est un outil mis en place et
utilisés par les dirigeants de FINCA-RDC afin de contrôler les
activités de cette institution microfinance.
Ce contrôle doit permettre d'atteindre les objectifs
fixés par l'institution en corrigeant les contradictions des
systèmes mis en oeuvre et en détectant les anomalies.
17 FINCA-RDC, Département de
contrôle et Audit, Mai 2015
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
57
Ce contrôle interne est composé de trois types:
Ø Contrôle de
prévention : permet d'éviter les incidents avant
qu'ils ne se produisent,
Ø Contrôle de
détection : identifie les incidents lorsqu'ils surviennent
c'est-à-dire après qu'ils se sont produits,
Ø Contrôles de
correction : mesures correctives prises afin de réparer les
incidents et d'éviter qu'ils ne se reproduisent.
En effet, ce contrôle à pour mission principale d
contrôler la conformité, c'est-à-dire, il examine pour
être rassuré si l'évolution de toutes les activités
est en conformité locale. C'est ici que commence bien même la
gestion de risques dans l'institution. Car une fois que la conformité
n'est pas respectée il y a déjà des risques qui
surviennent.
2.1.2. L'audit externe
Cet audit est un examen formel et indépendant des
états financiers et opérationnels d'une structure, il effectue
par un organisme extérieur à l'institution. Il donne de la
crédibilité aux états financiers, garantie une
transparence de l'utilisation des fonds vis-à-vis des bailleurs. Il
permet également d'identifier les faiblesses dans les systèmes de
contrôles internes.
Les audits ne donnent pas toujours les résultats
escomptés en matière d'aide aux organismes. Ceci est dû au
fait que ces audits proviennent d'exigences extérieures à
l'institution, comme celles des bailleurs et des investisseurs. Ils sont ainsi
perçus comme ayant peu de valeur.
2.1.3. L'audit interne
Cet audit a pour but de produire des rapports dont leur
objectif est que FINCA-RDC en général, et plus
particulièrement les dirigeants, prennent des mesures correctives afin
d'atténuer les risques repérés.
Les provisions pour créances douteuses sont une notion
très importante pour cette institution. Un provisionnement bien
adapté donne une bonne indication sur la capacité de
l'institution de microfinance à gérer les impayés qui sont
le risque principal de son activité.
Il est important que la politique de provisionnement soit
reliée à la fois à l'historique des pertes et à la
situation actuelle du portefeuille de crédit et notamment au
Portefeuille à Risque (PAR). En d'autres termes il est nécessaire
d'ajuster les provisions à l'état du portefeuille.
La pratique de l'épargne fait apparaître de
nouveaux risques pour cette institution.
58
Il faut noter que quand la procédure n'est pas
respectée, la probabilité de la réalisation de risque
devient très élevée. Ainsi il est indispensable de
respecter toute la procédure établis.
La procédure permet également de suivre si la
chaine fonctionnelle du système est bien respectée, elle est
faite avec toutes les autorisations et les approbations nécessaires.
Enfin que les risques dans leur ensemble soient essentiellement
minimisés.
Il est aussi important de noter que la clé de la bonne
gestion des risques dans une institution financière est la mise en place
d'un bon système de procédure. Pour soutenir cette explication,
nous illustrons celle-ci par un exemple : A FINCA/RDC pour effectuer un
décaissement des fonds à partir de 5000$, les procédures
exigent que le Directeur Général doit nécessairement
approuver ce décaissement (c'est-à-dire il doit être
informé) ; alors s'il arrive que le décaissement de cette somme
s'effectue sans l'approbation du Directeur Général, il y a une
grande probabilité de détournement de ces fonds est vraiment
très élevée, car cela ce passe sans poursuivre normalement
les procédures fonctionnelles de gestion.
Alors après la mise en place, cette institution est
capable en ce moment là de détecter facilement la provenance des
risques. Une fois les risques détectés, FINCA-RDC peut en ce
moment là procéder à l'évaluation des dits
risques.
Dans le domaine financier, l'évaluation des risques est
l'ensemble des méthodes consistant à calculer la criticité
(pertinence et gravité) des dangers (18). Elle vise outre à les
quantifier, à qualifier les dangers.
Dans ce domaine, on se restreint à l'étude du
risque préjudiciable, c'est-à-dire en ne considérant que
les événements à conséquences négatives. On
s'attache à obtenir des valeurs chiffrées, afin de pouvoir
effectuer des classements, de mettre des priorités sur les mesures
à prendre pour réduire les risques et combattre leurs
conséquences. On parle d'évaluation chiffrée du risque, ou
en anglais « quantitative risk assesment » (QRA). Cette
évaluation chiffrée se fait dans un document appelé «
Registre de risque »19
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
18
wikipedia.org, Evaluation des
risques
19 Finca/RDC, Département de
contrôle interne, Mai 2015
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
59
La criticité des risques
La criticité est donc cette valeur chiffrée.
Habituellement, elle est décomposée en plusieurs
paramètres :
- Probabilité ;
- effectif exposé ;
- gravité ;
- niveau de maîtrise.
La criticité est alors le produit des valeurs de ces
paramètres.
Pour bien évaluer tout risque et lui doter une certaine
gestion, FINCA/RDC se réfère à un tableau
dénommé matrice d'évaluation de
risque.
a) Matrice d'évaluation de
risque
P r o b a b i l i t é
|
Grande
|
Contrôler
|
Eviter
|
Faible
|
Accepter
|
Transférer
|
|
Faible
|
Grave
|
G r a v i t é
|
Source : Département de contrôle et Audit
(FINCA/RDC)
Accepter : Ici FINCA/RDC accepte ce
risque, car il ne préjudiciera pas tellement sa gestion.
Contrôler : Ici l'entreprise doit
mettre en place un comité de contrôle sur
pied pour veiller à ce risque à tout moment.
Transférer : Ici FINCA/RDC fait
assurer ce risque auprès d'autre Institutions financière,
Bancaire ou d'assurance (en constituant des dépôts dans d'autres
banques, en achetant sa police d'assurance, etc.)
Eviter : Ici FINCA/RDC n'a pas d'autre
choix que d'éviter ce type de risques, c'est-à-dire elle ne
prend pas de tels risques
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
60
b) Le niveau des risques
La représentation après est une vision
schématique que FINCA/RDC a mise en place pour lui permettre de
passionner les risques par leur niveau.
On distingue ainsi :
- Les risques mineurs : il s'agit de risques très
fréquents au faible coût financier pour l'Institution. Exemples :
Panne informatique de courte durée, erreur de saisie d'information et
mauvaise facturation.
- Les risques modérés : Ce type de risques
également fréquent se caractérise par une importance de
son coût plus élevée. Exemples : Perte d'un client,
grève de salariés, recours d'un client mécontent
- Les risques majeurs : des risques rares pouvant engendrer
l'arrêt temporaire d'activité de FINCA/RDC ou remettre en cause sa
solidité financière. Exemples : Incendie d'une partie des
entrepôts, grave à l'ampleur majeure empêchant de nombreux
salaires de se rendre sur leur lieu de travail.
- Les risques critiques : des risques si fréquents ou
si importants en termes d'impact matériel, humain ou financier qu'ils
engendrent l'arrêt définitif d'activité pour l'Institution.
Exemples : explosion d'une centrale, d'une plateforme, offshore, des pertes
financières récurrentes pour une banque surendettement et de
défaut de liquidité engendrant la faillite de l'Institution.
|
|
|
Risque critique
|
|
|
Risque majeurs
|
|
|
Risque modéré
|
|
|
Risque mineur
|
|
|
|
Source : Elaborer par nous-même sur base des
données de FINCA-RDC
61
Section 3 : EVOLUTION DE PORTEFEUILLER CLIENTS
a) Clients actifs
Tableau 6 : Le clients actifs de
FINCA-RDC
Rubriques
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Absol
|
%
|
Absolu
|
%
|
Absolu
|
%
|
Absolu
|
%
|
Absolu
|
%
|
Femmes
|
30.653
|
84
|
33.844
|
76
|
36.013
|
58
|
41.628
|
54
|
45.245
|
53
|
Hommes
|
5.761
|
16
|
10.688
|
24
|
25.812
|
42
|
35.791
|
46
|
38.293
|
47
|
Tot. client
|
36.414
|
100
|
44.532
|
100
|
61.825
|
100
|
77.419
|
100
|
83.538
|
100
|
Var. client
|
|
|
8118
|
22
|
17293
|
39
|
15.594
|
25
|
7.119
|
46
|
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC
Dans ce tableau nous remarquons que ce chaque année que
la clientèle de FINCA-RDC augmente. Soit de 22% en 2009 ; de 39% en 2010
; de 25% en 2011 et de 46% en 2012.
Les clients dans l'ensemble, on constate que les femmes se
retrouvent toujours majoritaires sur chaque année durant notre
période d'étude. Cependant les hommes essayent d'accroître
petit-à-petit au fur et en mesure les années passent.
Graphique 1 : Les clients actifs de
FINCA-RDC
50 000 45 000 40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000
5 000
-
|
|
|
|
|
Femmes Hommes
|
2008 2009 2010 2011 2012
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
62
b) Le risque de liquidité
Tableau 7 : Risque de liquidité
Rubriques
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Portefeuille à risque 0- 30 jours
|
2,90%
|
1,50%
|
1,20%
|
-
|
-
|
Portefeuille à risque 31-90 jours
|
1,87
|
0,40
|
0,80
|
-
|
-
|
Taux de radiation de prêts
|
0,00
|
2,85
|
1,69
|
1,19
|
1,24
|
Taux de pertes sur prêts
|
0,01
|
2,85
|
1,69
|
1,19
|
1,24
|
Couverture du risque (%)
|
155,81
|
191,54
|
154,89
|
-
|
-
|
Actifs non productifs de l'actif total (%)
|
28,1
|
13,8
|
12,4
|
24,7
|
10,8
|
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC
Dans ce tableau on voit que le portefeuille de risque de 0
à 30 jours est vraiment insignifiant, il n'a pas atteint 3% au cours de
notre période d'analyse, il était de 2,9% en 2008 ; de 1,5% en
2009 ; de 1,2% en 2010 et d'ailleurs nul pendant les deux dernières
années de notre étude. Ce qui est un bon signe dans le
recouvrement de ses crédits.
Le portefeuille à risque de 31 à 90
n'était pas sensiblement remarquable, car il n'est pas arrivé
à 2% pendant la période considérée, il était
de 1,9% en 2008 ; de 0,4% en 2009 ; de 0,8% en 2010 et nul également les
deux dernières années.
Le taux de radiation n'a pas existait en 2008, mais de 2009
à 2012 il se fait réellement sentir dans le recouvrement des
crédits octroyés, parce que quand on perd 2,85% en 2009, 1,69% en
2010, 1,19% en 2011 ou 1,24% en 2012, dans l'ensemble de portefeuille
crédit, cela s'explique par une forte perte des fonds, qui toucherait
les provisions et peut être bien aussi la gestion. Ceci s'explique dans
le même sens avec le taux de pertes sur prêts.
En ce qui concerne la couverture de risque, les risques sont
été bien couverts en totalité et même avec un
excédent de couverture pendant les 3 premières années de
notre étude (un excédent de couverture de 55,81 % en 2008 ; de
91,5% en 2009 ; et 54,89% en 2010 et la couverture totale sans excédent
a été constatée en 2011 et 2012).
Enfin, les actifs non productifs en pourcentage de l'actif
total ont été remarquables, ils se retrouvent au-delà de
10% chaque année, soit de 28,05% en 2008 ; 13,83% en 2009 ; de 12,36% en
2010 ; de 24,66% en 2011 et de 10,80% en 2012, Ceci représente une perte
très importante des actifs chaque année pendant la période
de notre analyse.
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
63
Graphiques de Risque de liquidité
Graphique 2 : Portefeuille à risque 0
- 30 jours
Portefeuille à risque 0- 30 jours
Portefeuille à risque 0- 30 jours
3,50% 3,00% 2,50% 2,00% 1,50% 1,00% 0,50% 0,00%
|
|
|
2008 2009 2010 2011 2012
|
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC Graphique 3 :
Portefeuille à risque 31 - 90
jours
Portefeuille à risque 31-90 jours
Portefeuille à risque 31-90 jours
2,00% 1,50% 1,00% 0,50% 0,00%
|
|
|
2008 2009 2010 2011 2012
|
Source : Elaboré par nous-mêmes sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC Graphique 4 : Taux de radiation de
prêts
Taux de radiation de prêts
Taux de radiation de prêts
3,00% 2,50% 2,00% 1,50% 1,00% 0,50% 0,00%
|
|
|
2008 2009 2010 2011 2012
|
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
64
Graphique 5 : Couverture de risque
Couverture du risque
250,00% 200,00% 150,00% 100,00% 50,00%
0,00%
|
|
|
2008 2009 2010 2011 2012
|
Couverture du risque
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC
Graphique 6 : Actifs non productifs
en % de l'actif total
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
2008 2009 2010 2011 2012
Actifs non productifs en pourcentage de
l'actif
total
Actifs non productifs en pourcentage de l'actif total
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
65
Section 4 : ANALYSE DES INDICATEURS DE GESTION DE
RISQUE PAR LA FINCA-RDC
Dans cette partie, nous allons tenter d'analyser le risque par la
méthode des ratios qui permettent d'identifier le métier de
FINCA-RDC.
4.1. EVOLUTION DES DEPOTS ET DES PRETS (DALLARS AMERICAINS)
Tableau 8 : Evolution des dépôts et des
prêts (En dollars Américains)
Rubriques
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Dépôts
|
3.018.785
|
4.197.295
|
7.281.673
|
10.421.289
|
13.366.237
|
Var. en val. abs.
|
|
1.178.510
|
3.084.378
|
3.139.616
|
2.944.948
|
Variation en %
|
|
39,0392
|
73,4849
|
43,1167
|
28,2590
|
Prêts
|
8.340.242
|
10.054.948
|
14.919.831
|
18.857.564
|
22.817.847
|
Var. en val. abs.
|
|
1.714.706
|
4.864.883
|
3.93.733
|
3.960.283
|
Variation en %
|
|
20,5594
|
48,3830
|
26,3926
|
21,0010
|
Rapport Prêt/Dépôt
|
2,76278
|
2,39558
|
2,04896
|
1,80952
|
1,70713
|
En termes de %
|
276,2781
|
239,5578
|
204,8956
|
180,9523
|
170,7126
|
Source : Tableau élaboré par nous-même
sur base des rapports annuels de FINCA-RDC
Dans ce tableau nous constatons que les dépôts
ont augmenté durant notre période d'étude, respectivement
de 39,03% en 2009 ; 73,48% en 2010 ; de 43,12% en 2011 et de 28,26% en 2012
tandis que les prêts ont augmenté de 20,55% en 2009 ; de 48,38% en
2010 ; de 26,39% en 2011 et de 21% en 2012.
Cependant, nous constatons dans ce tableau une
décroissance importante des dépôts de 2010 à 2011,
ceci est dû à une instabilité politique (les
élections de 2011), qui avait créée un grand doute au
près des clients de FINCA-RDC, qui ont bien voulu
thésaurisé leurs fonds que de les déposer dans
l'institution.
En ce qui concerne le Ratio Prêts/Dépôts,
celui-ci indique que les prêts sont largement supérieurs aux
dépôts et de ce fait la FINCA-RDC court tellement de risque, car
elle est en une très grande insuffisance de réserve (ou elle est
besoin de réserve), respectivement de 176,28% en 2008 ; de 139,56% en
2009, de 104,90% en 2010 ; de 80,95% en 2011 et de 70,71% en 2012.
66
Graphique 7 : Evolution des
dépôts et des prêts
25 000 000
20 000 000
15 000 000
10 000 000
5 000 000
-
2008 2009 2010 2011 2012
Dépôts Prêts
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC
Dans ce graphique, nous voyons d'avantage l'augmentation des
dépôts et des prêts pendant la période de notre
étude.
Ce graphique fait également apparaitre clairement que
les prêts sont largement supérieurs aux dépôts durant
toute la période de notre analyse.
4.2. PRODUIT NET BANCAIRE ET RATIO DE RENTABILITE
FINANCIERE Tableau 9 : Produit net bancaire et ratio
de rentabilité financière
Rubriques
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Résultat net ($)
|
506.393
|
1.084.178
|
1.956.542
|
3.191.686
|
2.522.377
|
Fonds propres($)
|
1.554.862
|
2.639.040
|
4.595.503
|
7.787.269
|
8.685.582
|
Rté financière (absol.)
|
0,326
|
0,411
|
0,426
|
0,410
|
0,290
|
Rté financière (%)
|
32,568
|
41,082
|
42,575
|
40,986
|
29,041
|
Evol. de la Rté financ (%)
|
|
8,514
|
1,493
|
-1,589
|
-11,945
|
|
|
|
|
|
|
Produit net bancaire
|
5.642.070
|
7.255.204
|
9.514.343
|
13.785.863
|
15.691.556
|
Evolution de PNB
|
|
1.613.134
|
2.259.139
|
4.271.520
|
1.905.693
|
Evolution en %
|
|
28,591
|
31,138
|
44,896
|
13,824
|
Source : Tableau élaboré par nous-même
sur base des rapports annuels de FINCA-RDC
Dans ce tableau la rentabilité financière est
satisfaisante durant toute la période de notre analyse. En effet, les
résultats dégagés sont positifs, ce qui permet à la
FINCA-RDC de disposer des fonds nécessaire pour sa survie.
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
67
Elle bénéficie donc d'une marge de
sécurité qui rassure d'autant ses actionnaires et les autres
partenaires. C'est donc un signe de solidité financière et d'une
bonne gestion des ressources financières permettant d'assurer la
pérennité des ses activités.
Il est aussi important de montrer qu'à l'exception de
l'année 2012, le produit net bancaire de FINCA-RDC a augmenté
à plus de 25% chaque année.
Graphique 8 : Evolution du Produit Net Bancaire
(PNB)
16000000
14000000
12000000
10000000
4000000
8000000
6000000
2000000
0
2008 2009 2010 2011 2012
Produit net bancaire
Produit net bancaire
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC.
Ce graphique a également bien démontré
l'évolution de Produit Net bancaire de la FINCA-RDC pendant notre
période d'analyse.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
68
4.3. LES AUTRES INDICATEURS DE GESTION DE RISQUE UTILISES
PAR
FINCA-RDC
Tableau 10 : Autres indicateurs de
gestion de risque utilisés par FINCA-RDC
Rubriques
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Ratio Actif liquide/actif total
|
0,280
|
0,138
|
0,124
|
0,247
|
0,108
|
Ratio Actif liquide/actif total en %
|
28,049
|
13,827
|
12,355
|
24,659
|
10,800
|
Evol. Ratio Act liquide/Actif Total
|
|
-14,223
|
-1,471
|
12,303
|
-13,859
|
Ratio Fonds Propre/total bilan
|
0,115
|
0,160
|
0,199
|
0,247
|
0,277
|
Ratio Fonds Propre/total bilan en %
|
11,469
|
15,953
|
19,933
|
24,717
|
27,749
|
Evolution Fonds Propre/Total bilan
|
|
4,484
|
3,980
|
4,783
|
3,032
|
Source : Tableau élaboré par nous-même sur
base des rapports annuels de FINCA-RDC.
Le ratio de l'actif liquide sur total actif ne reflète
pas un bon signe, car pendant notre période d'analyse, aucune
année n'a atteint le 40% exigé par les accords de BALE 3, donc
sur cet effet, l'institution court des risques très pertinents dans sa
gestion de liquidité. Car ses actifs liquides ne sont que de 28,04% en
2008, de 13,82% en 2009, de 12,35% en 2010, de 24,65% en 2011 et plus
sensiblement minimal en de 10,8 en 2012.
En ce qui concerne le ratio de fonds propre sur le total
bilan, ce ratio est satisfaisant, car il est supérieur à 10%
pendant toutes les années de notre étude. Selon les accords de
BALE 3.
Graphique 9 : Evolution des
indicateurs de gestion de risque de crédit
Ratio Fonds Pro/tot bilan
Ratio Actif liquide/actif total
2008 2009 2010 2011 2012
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
69
4.4. STRUCTURE DE FINANCEMENT
Tableau 11 : La structure de
financement
Rubriques
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Ratio Capital/ Actif
|
11,47 %
|
15,95 %
|
19,93 %
|
24,72 %
|
27,75 %
|
Ratio Dettes/ Fonds Propres
|
7,72%
|
5,27%
|
4,02%
|
3,05%
|
2,60%
|
Épargne sur encours de prêts
|
34,56 %
|
40,54 %
|
47,90 %
|
54,76 %
|
58,24 %
|
Épargne sur actif total
|
22,27 %
|
25,37 %
|
31,58 %
|
33,08 %
|
42,70 %
|
Encours de prêts sur actif total
|
64,43 %
|
62,58 %
|
65,94 %
|
60,41 %
|
73,32 %
|
Source : Tableau élaboré par nous-même sur
base des rapports annuels de FINCA-RDC.
Le ratio capital sur total actif explique la capacité
des actionnaires sur l'ensemble des fonds de l'institution, mais pendant notre
période d'analyse nous comprenons que ce ratio est vraiment très
faible, il n'a pas atteint 30% pendant toutes les années
d'études. Donc FINCA-RDC est vraiment dépendante des fonds des
tiers (Epargnes).
Le ratio dettes sur les fonds propres analyse l'impacte des
dettes sur les fonds propres, dans notre tableau nous remarquons que les dettes
dépassent les fonds propres de cette institution, ce qui signifie que
FINCA-RDC a des dettes qui dépassent même ses fonds propres
pendant toute la période étudiée, ce qui est un risque.
Le ratio d'Epargne sur les encours de prêts est vraiment
très intéressant pendant les cinq ans de notre étude, car
on comprend que les épargnes des clients sont largement
supérieurs aux encours de prêts, c'est qui est une bonne
couverture des encours de prêts.
Le ratio épargne sur total actif, explique la part des
épargnes dans le total bilan de cette institution, c'est-à-dire
pendant notre période étudiée, la part de 22,27% en 2008 ;
de 25,37% en 2009 ; de 31,58% en 2010 ; de 33,08% en 2011 et de 42,70% en 2012
dans l'ensemble de total bilan. Ce qui explique que le financement de
l'institution est aussi soutenu avec une part importante d'épargne.
Par ailleurs, le ratio des Encours de prêts sur l'actif
total, démontre que la part de des encours dans l'ensemble de bilan, ce
ratio est de 64,43% en 2008 ; de 62,58% en 2009 ; de 65,94% en 2010 ; de 60,41%
en 2011 et de 73,32 en 2012, c'est-à-dire que les encours des
prêts ont une part largement majoritaire dans le bilan.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
70
Graphique 10 : La structure de
financement
40
80
70
60
50
30
20
10
0
2008 2009 2010 2011 2012
Ratio Capital/ Actif
Ratio Dettes/ Fonds
Propres
Épargne sur encours de
prêts
Épargne sur actif total
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC.
4.5. LE RATIO DE L'EFFICIENCE
Tableau 12 : Ratios de
l'efficience
Rubriques
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Ratio de ch. d'exploitation au Portefeuille (%)
|
66,75
|
63,79
|
58,29
|
61,71
|
61,20
|
Ratio de ch. de pers au Portefeuille (%)
|
37,29
|
37,30
|
33,68
|
35,26
|
34,09
|
Salaire moyen/ RNB par habitant
|
71,43
|
69,85
|
61,06
|
54,14
|
32,38
|
Coût par emprunteur
|
151
|
150
|
140
|
152
|
159
|
Coût par prêt
|
151
|
150
|
140
|
152
|
159
|
Source : Tableau élaboré par nous-même sur
base des rapports annuels de FINCA-RDC.
71
Graphique 11 : Ratios de
l'efficience
160 140 120 100 80 60 40 20
0
|
|
Ratio de ch. d'exploitation au Portefeuille (%)
Ratio de ch. de pers au Portefeuille (%)
Salaire moyen/ RNB par habitant
Coût par emprunteur
Coût par prêt
|
2008 2009 2010 2011 2012
Source : Elaboré par nous-même sur base des
rapports annuels de FINCA-RDC.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
72
Section 5 : L'ANALYSE AFOM (SWOT) DE FINCA-RDC
L'analyse AFOM est un acronyme signifiant Atouts, Faiblesses,
Opportunités et Menaces. En anglais SWOT est un acronyme signifiant
Strengths, Weaknesses, opportunities and Threats.
C'est une technique d'analyse aujourd'hui plus rependue et
appliquée à plusieurs types d'organismes, des institutions ou des
entreprises. Elle est généralement utilisée en gestion et
en marketing comme outils d'audit et d'étude de l'environnement de
l'entité.
Dans le cadre de ce travail, nous l'avons utilisée pour
faire l'analyse de FINCA-RDC.
L'analyse AFOM ou SWOT permet de mettre en évidence les
Atouts et les faiblesses de l'institution étudiée et d'identifier
les opportunités et les menaces que présente l'extérieur
de l'institution.
Il est important d'avoir la conscience que les atouts et les
faiblesses sont des éléments foncièrement placés
sous le contrôle de l'organisme (à quelques millimètres
près), tandis que ceux qui sont relatif à l'extérieur
(Opportunité et menaces) sont des phénomènes dont on peut
éventuellement profiter ou vis-à-vis desquels il faut prendre des
précautions.
Tableau logique d'analyse AFOM(SWOT)
|
Positif
|
Négatif
|
Interne
|
Atouts
|
Faiblesse
|
Externe
|
Opportunités
|
Menaces
|
Source : Elaboré par nous-même sur basé
de cours d'entrepreneuriat appris
Le but de cette analyse est de prendre en compte dans la
stratégie, à la fois les facteurs internes et externes, en
maximisant les potentiels des forces et des opportunités, en minimisant
les effets des faiblesses et des menaces.
La plus part du temps cette analyse est conduite sous la forme
de réunions rassemblant des personnes concernés par la
stratégie ou des experts.
73
Tableau 8 : Analyse AFOM (SWOT) de
FINCA-RDC
- Une volonté politique affirmée de soutenir le
secteur de microfinance et de mettre fin aux pratiques qui entravent sa
croissance ;
- Un des meilleurs PAR du secteur de microfinance (avec un
passage en perte toujours inférieur à 3% pendant toute la
période d'étude) ;
- La diversification des produits (crédit) en
s'adaptant à sa clientèle.
- Un personnel qualifié et outillé dans
l'analyse des dossiers de crédits présentés
;
- Des conditions d'octroi de crédit sont très
flexibles ;
- Une communication de qualité permettant d'attirer la
clientèle ;
- Qualité du service assuré
;
- Bonne réputation dans l'octroi de crédit
;
- La solidité financière et la
solvabilité assurée ;
- La pratique des taux d'intérêt inferieurs
à ceux des banques commerciales ;
- La politique de proximité par rapport aux
bénéficiaires de leurs produits et service ;
- La détention de l'agreement de la Banque Centrale du
Congo ;
- Une part importante du marché dans
l'ensemble de secteur de Microfinance ;
- Marché en pleine croissance (une croissance
supérieur à 20% chaque année pendant la période de
notre étude) ;
- La bancarisation de la paie des fonctionnaires et agents de
l'Etat ;
- Le marché n'est pas saturé et il existe un
fort potentiel de développement pour croître ;
- Une demande inépuisable. De par la taille de sa
population et son potentiel
Opportunités (opportunities)
Atouts (Strengths)
- Une dépendance des subventions et de partenaires pour
constituer une partie de ses ressources ;
- L'absence des branches de FINCA-RDC dans d'autres provinces
de la RDC ;
- Le manque de confiance dans le secteur financier de la part
des populations : ce manque de confiance rend difficile les tentatives
d'établir des nouvelles structures et de mobiliser l'épargne
auprès des populations ;
- La faible quantité de dépôts à
terme (DA).
- La faiblesse des capacités. Cette faiblesse, qui se
situe à tous les
niveaux (institutions de microfinance, autorités
publiques,
bailleurs), empêche la professionnalisation du
secteur et ainsi la pérennisation de l`offre de services financiers
;
- L`absence de données chiffrées et de
statistiques fiables sur les conditions de vie de la population congolaise et
sur l`offre de services financiers à travers le pays: Cette absence de
renseignements limite la capacité des intervenants à identifier
les besoins, repérer les zones d`expansion, et développer des
produits adaptés.
- Forte concurrence des autres Institutions de microfinance
qui ne cessent de voir le jour ;
- Menaces politiques : forte instabilité politique et
climatique ;
- Le manque de ressources financières pour
répondre à l`immensité de la demande. La demande de
produits financiers de la part des populations, et de dons et crédits de
la part des opérateurs, excède largement l`offre
Faiblesses (Weaknesses)
Menaces (Threats)
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
74
économique, la RDC présente un marché
potentiel énorme pour les structures
intermédiaires qui voudront s`implanter et
démarrer leurs activités ;
- La reconnaissance de la microfinance comme un secteur
prioritaire par les autorités publiques ;
- Une stabilisation économique, offrant des conditions
générales propices au développement du secteur
actuelle de la part des bailleurs et autorités
publiques, qui doivent remédier à de nombreuses autres
priorités
- Le renforcement de la concurrence et des politiques
agressives pour toucher les clients ;
- Délai de remboursement non respecté par
certains clients ;
- La peur des certaines personnes d'accéder au
crédit ;
- L'instabilité politique.
|
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
Source : Elaboré par nous-même sur base d'une
analyse faite sur l'environnement de
FINCA-RDC
Cette analyse permet ainsi de dégager les grands
chantiers d'intervention, sur lesquels les divers intervenants devraient agir
afin de promouvoir un développement équilibré de
FINNCA-RDC.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
75
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé à la fin de notre travail
intitulé « Analyse et gestion des risques dans une institution de
microfinance congolaise » cas de la FINCA-RDC pour une période
allant de 2008 à 2012.
En effet, notre interrogation majeure a été de
recenser tous les risques encourus par cette institution de microfinance afin
d'analyser l'efficacité des méthodes d'évaluation et de
gestion utilisées pour minimiser ces risques.
Comme nous le savons, aucune institution financière
n'est peut lutter et réussir d'anéantir les risques en son sein,
mais plutôt elle lutte pour les minimiser. FINCA-RDC étant une
institution de microfinance, cherche également, comme toute institution,
à minimiser les risques qu'elle court.
Pour y arriver, nous avons reparti ce présent travail
en trois grands chapitres, à savoir : le premier qui porte sur les
considérations générales sur les concepts fondamentaux,
dans ce chapitre nous avons démontré les différents types
de risques que courent souvent les institutions de microfinance, et comment ces
institutions peuvent les analyser, les évaluer, les gérer et
maintenir leur stabilité financière et institutionnelle.
Ensuite, le deuxième chapitre qui démontre la
présentation générale de FINCA/RDC « the Foundation
for International Community Assistance », dans celui-ci, nous avons eu
à présenter la dite institution à travers son historique,
son objet social, sa localisation, ses produits et services, ses
activités et sa structure organique.
Et pour finir, le troisième chapitre fait l'analyse
pratique de la gestion de risques au sein de FINCA/RDC, dans ce dernier
chapitre nous avons démontré les différents types de
risques que court cette institution étudiée et comment elle
parvient à évaluer et gérer ces divers risques. Nous avons
aussi démontré et calculé les ratios pertinents qu'utilise
FINCA/RDC pour connaitre le niveau de risque et mettre des mesures importantes
pour les minimiser sensiblement.
Alors pour mieux passer cette étude, nous nous sommes
posés les deux principales questions suivantes :
ü Comment les institutions congolaises de microfinance
analysent et gèrent-elles les risques?
ü De quelle manière sont analysés et
gérés les risques chez FINCA/RDC? et quel est l'impact de cette
gestion sur la performance de cette entité.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
76
En tant qu'analystes externes, la réalisation de cette
étude n'a pas été aisée car la
confidentialité qui caractérise la plupart des institutions
financières en général et particulièrement de
FINCA/RDC n'a pas été de nature à nous faciliter
l'accès à certaines informations. Nous pensons, néanmoins,
que les informations recueillies suffisent et nous aident pour répondre
aux exigences scientifiques.
Ainsi, après étude nous sommes arrivés aux
constats suivants :
- Avant la gestion de tout risque, FINCA/RDC commence tout
d'abord par l'évaluer et déterminer son poste dans la matrice
d'évaluation de risque pour connaitre avant tout, sa probabilité
et sa gravité.
- FINCA/RDC a fait une diversification des portefeuilles de
crédit, car plus les crédits sont répartis entre un grand
nombre de bénéficiaires et d'émetteurs, plus la
probabilité de non remboursement est faible. La division des risques
constitue l'un des fondements de la fonction d'intermédiaire financier.
De même le financement exclusif d'un seul secteur de l'activité
économique et /ou une zone géographique expose l'institution
à des difficultés élevées en cas de
récession de ce secteur ou de cette zone.
- FINCA/RDC a mis en place une équipe pour les
études approfondies du futur débiteur. Il est à noter que
l'institution réduit les risques de crédit en décidant de
n'octroyer des prêts qu'aux personnes présentant un faible risque
de défaillance.
- FINCA/RDC prend des garanties. Pour améliorer la
sécurité de ces engagements, et surtout pour se couvrir du risque
de non remboursement, elle recueille des garanties. Celles-ci sont soit
réelles, personnelles, morales, etc.
- La pression que FINCA/RDC pratique sur tout client
insolvable semble être très forte et impatiente.
- Quelle que soit la diversité de produits et services
que FINCA/RDC met à la disposition de sa clientèle, cette
dernière continue toujours à se lamenter du taux
d'intérêt qu'utilise cette institution sur elle.
A la lumière de ces constats, nous proposons à la
FINCA/RDC ce qui suit :
- Elle doit chercher à se rapprocher encore plus de la
population en lui offrant une explication claire sur le taux
d'intérêt appliqué, car la problématique de taux
d'intérêt fait couler beaucoup d'encre, d'un côté la
population le juge très exorbitant, de l'autre côté
l'institution le traite de significatif.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
77
- Elle doit renforcer les services chargés de gestion
de crédit, depuis l'instruction du dossier de crédit
jusqu'à son remboursement intégral. Ce renforcement consistera
à augmenter le nombre du personnel professionnel et disponibiliser les
moyens techniques requis pour la bonne réalisation des objectifs
stratégiques qu'elle s'est fixé.
- Elle doit faire le possible, pour réduire
sensiblement les crédits non performants en donnant des crédits
aux clients réguliers et solvables avec la constitution des garanties
réelles ou personnelles bien évaluées.
- Elle doit renforcer le département de risk
management, pour tenter de réduire les risques significatifs pour
l'activité bancaire, il serait aussi mieux de définir des bonnes
stratégies qui permettront à la FINCA/RDC d'attirer la
clientèle, par exemple en diversifiant encore plus les produits qu'elle
offre, en minimisant les charges d'exploitations pour assurer sa
pérennité.
Pour clore, nous ne prétendrons pas avoir fourni un
travail complet, faute du temps et des informations. Notre objectif se limite
sur l'analyse et la gestion de risque au sein d'une institution de
microfinance, cas de FINCA/RDC pour une période allant de 2008 à
2012.
C'est pourquoi nous invitons d'autres chercheurs à
approfondir le présent travail en mettant un coup d'oeil sur les autres
aspects que nous n'avons pas eu l'opportunité de mener une recherche ;
par exemple :
- L'impact des risques de crédits sur le
développement du pays ;
- La contribution d'une bonne gestion des risques sur la
croissance d'une institution de microfinance.
- Les conséquences des risques dans l'ensemble de
secteur de microfinance congolais.
Nous n'avons pas non plus la prétention d'avoir atteint
l'autre bout de réflexion sur la microfinance. La perfection
étant l'apanage divin, nous assumons l'entière
responsabilité des erreurs et omissions éventuelles
constatées dans ce travail et pour lesquelles nous sollicitons votre
indulgence
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
78
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Allemand SYLVAIN, La microfinance : la fin de
l'exclusion?, éd. Paris 2011,
2. Craig C. et Dan Coster, Manuel de gestion de risques en
microfinance, éd. CARE, Washington 2001
3. John Hull, Gestion des risques et Instituions
financières, 3ème éd. Pearson, Paris 2008.
4. Madeleine GRAWITZ, Méthode des sciences
sociales, éd. Dalloz, Paris 1976.
5. Sébastien Boyé, Le guide de microfinance :
Microcrédit et Epargne pour le développement, éd.
Organisation, Paris 2006.
II. NOTES DE COURS
1. Edgard MAKUNZA, Analyse financière des IMF,
Première licence, ISC/GOMBE, éd. 2014, Option Microfinance et
Entrepreneuriat.
2. Edgard MAKUNZA, Gouvernance des IMF, Deuxième
licence, ISC/GOMBE, éd. 2015, Option Microfinance et Entrepreneuriat.
3. Frederick K., Gestion des risques en Microfinance,
Kinshasa, éd. 2003, UPC.
4. Frederick K., Gestion des risques en Microfinance,
Kinshasa, éd. 2013, UPC.
5. LUSENZI, Audit financier des IMF, Première licence,
ISC/GOMBE, éd. 2014 Microfinance et Entrepreneuriat.
III. WEBS
1.
www.careinternational.org
2.
www.memoireonline.com
3.
www.wikipedia.org
4.
www.villagebanking.org
IV. AUTRES DOCUMENTATIONS
1. B.C.C. : la bibliothèque de la BCC, Kinshasa.
2. FINCA-RDC : Département de contrôle et
Audit, Kinshasa 2015.
79
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
LES ANNEXES
80
LES RAPPORTS ANNUELS DE FINCA-RDC
DE 2008 A 2012
Caractéristiques
institutionnelles
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
Actifs
|
13 556 906
|
16 542 732
|
23 054 465
|
31 506 198
|
31 300 551
|
Structure de financement
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
Capital/ Actif
|
11,47 %
|
15,95 %
|
19,93 %
|
24,72 %
|
27,75 %
|
Ratio Dettes/ Fonds Propres
|
7,72
|
5,27
|
4,02
|
3,05
|
2,60
|
Épargne sur encours de prêts
|
34,56 %
|
40,54 %
|
47,90 %
|
54,76 %
|
58,24 %
|
Épargne sur actif total
|
22,27 %
|
25,37 %
|
31,58 %
|
33,08 %
|
42,70 %
|
Encours de prêts sur actif total
|
64,43 %
|
62,58 %
|
65,94 %
|
60,41 %
|
73,32 %
|
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
81
Indicateurs de Portée
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
+ Nombre d'emprunteurs actifs
|
36 414
|
44 532
|
61 825
|
77 419
|
84 538
|
Nombre de clients actifs
|
|
|
|
|
|
Pourcentage d'emprunteurs qui sont des femmes
|
84,18 %
|
76,00 %
|
58,27 %
|
53,77 %
|
53,52 %
|
+ Nombre de crédits en cours
|
36 414
|
44 532
|
61 825
|
77 419
|
84 538
|
Portefeuille de prêts décaissés
|
|
|
|
|
|
+ Encours Brut de Prêts
|
8 735 330
|
10 352 380
|
15 202 388
|
19 031 497
|
22 950 184
|
[object Object]
|
|
|
|
|
|
Solde moyen de prêt par emprunteur
|
159,93 %
|
145,29 %
|
133,97 %
|
102,43 %
|
67,87 %
|
[object Object]
|
|
|
|
|
|
Solde de prêt moyen
|
240
|
232
|
246
|
246
|
271
|
Solde de prêt moyen/ RNB par habitant
|
159,93 %
|
145,29 %
|
133,97 %
|
102,43 %
|
67,87 %
|
+ Nombre d'épargnants
|
36 414
|
44 532
|
61 825
|
87 709
|
134 968
|
+ Nombre de comptes d'épargne
|
36 414
|
44 532
|
61 825
|
224 419
|
331 919
|
+ Epargne
|
3 018 785
|
4 197 295
|
7 281 673
|
10 421 289
|
13 366 237
|
Montant moyen d'épargne par épargnant
|
83
|
94
|
118
|
119
|
99
|
Montant moyen d'épargne par épargnant/ RNB par
habitant
|
55,00 %
|
59,00 %
|
64,00 %
|
50,00 %
|
25,00 %
|
Montant d'épargne moyen
|
83
|
94
|
118
|
46
|
40
|
Montant d'épargne moyen/ RNB par habitant
|
55,00 %
|
59,00 %
|
64,00 %
|
19,00 %
|
10,00 %
|
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
82
Performance financière
d'ensemble
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
Rendement de l'actif
|
0,86 %
|
5,33 %
|
7,69 %
|
9,48 %
|
6,02 %
|
Rendement des fonds propres
|
5,86 %
|
38,22 %
|
42,12 %
|
41,76 %
|
22,94 %
|
Autosuffisance opérationnelle
|
102,39 %
|
111,91 %
|
118,40 %
|
122,63 %
|
115,47 %
|
Revenus
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
Ratio des produits financiers sur actif
|
49,77 %
|
50,03 %
|
49,53 %
|
51,35 %
|
51,24 %
|
Marge bénéficiaire
|
2,33 %
|
10,65 %
|
15,54 %
|
18,46 %
|
13,40 %
|
Rendement nominal du portefeuille brut
|
80,10 %
|
77,92 %
|
76,21 %
|
81,09 %
|
76,09 %
|
Rendement réel du portefeuille brut
|
53,53 %
|
21,68 %
|
42,72 %
|
57,69 %
|
60,82 %
|
Average effective interest rate
|
|
|
|
|
|
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
83
Charges d'exploitation
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
Ratio de ch. totales à l'actif
|
48,61 %
|
44,70 %
|
41,83 %
|
41,87 %
|
44,38 %
|
Ration de ch. financières sur actif
|
5,21 %
|
3,09 %
|
3,19 %
|
2,81 %
|
2,77 %
|
Ratio de dotations aux provisions pour prêts
irrécouvrables
|
2,23 %
|
1,16 %
|
1,02 %
|
0,35 %
|
0,70 %
|
Ratio de ch. d'exploitation à l'actif
|
41,17 %
|
40,45 %
|
37,62 %
|
38,72 %
|
40,91 %
|
Ratio de ch. de personnel
|
23,00 %
|
23,65 %
|
21,74 %
|
22,12 %
|
22,79 %
|
Charges administratives / actifs
|
18,17 %
|
16,80 %
|
15,88 %
|
16,60 %
|
18,12 %
|
Efficience
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
Ratio de ch. d'exploitation au portefeuille
|
66,75 %
|
63,79 %
|
58,29 %
|
61,71 %
|
61,20 %
|
Ratio de ch. de personnel au portefeuille
|
37,29 %
|
37,30 %
|
33,68 %
|
35,26 %
|
34,09 %
|
Salaire moyen/ RNB par habitant
|
71,43
|
69,85
|
61,06
|
54,14
|
32,38
|
Coût par emprunteur
|
151
|
150
|
140
|
152
|
159
|
Coût par prêt
|
151
|
150
|
140
|
152
|
159
|
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
84
Productivité
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
Nombre d'emprunteurs par effectif du personnel
|
123
|
130
|
145
|
154
|
140
|
Prêts par effectif du personnel
|
123
|
130
|
145
|
154
|
140
|
Emprunteurs par agent de crédit
|
201
|
232
|
264
|
310
|
287
|
Prêts par agent de crédit
|
201
|
232
|
264
|
310
|
287
|
Nombre d'épargnants par effectif du personnel
|
123
|
130
|
145
|
174
|
224
|
Comptes d'épargne vol. par effectif du personnel
|
123
|
130
|
145
|
446
|
551
|
Distribution du personnel
|
61,36 %
|
56,14 %
|
54,93 %
|
49,70 %
|
49,00 %
|
Risques et Liquidité
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
Portfolio at risk > 30 - 180 days
|
|
|
|
|
|
Portfolio at risk > 30 - 180 days microenterprise
|
|
|
|
|
|
Portfolio at risk > 30 - 180 days, female
|
|
|
|
|
|
Portefeuille à risque > 30j
|
2,90 %
|
1,50 %
|
1,20 %
|
|
|
Portefeuille à risque > 90j
|
1,87 %
|
0,40 %
|
0,80 %
|
|
|
Taux de radiation de prêts
|
0,00 %
|
2,85 %
|
1,69 %
|
1,19 %
|
1,24 %
|
Taux de pertes sur prêts
|
-0,01 %
|
2,85 %
|
1,69 %
|
1,19 %
|
1,24 %
|
Couverture du risque
|
155,81 %
|
191,54 %
|
154,89 %
|
|
|
Actifs non productifs en pourcentage de l'actif total
|
28,05 %
|
13,83 %
|
12,36 %
|
24,66 %
|
10,80 %
|
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
85
Produits et Clients
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
LOCAL
|
LOCAL
|
LOCAL
|
LOCAL
|
LOCAL
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
+ Nombre d'emprunteurs actifs
|
36 414
|
44 532
|
61 825
|
77 419
|
84 538
|
Nombre de clients actifs
|
|
|
|
|
|
+ Nombre de crédits en cours
|
36 414
|
44 532
|
61 825
|
77 419
|
84 538
|
+ Nombre d'épargnants
|
36 414
|
44 532
|
61 825
|
87 709
|
134 968
|
+ Nombre de comptes d'épargne
|
36 414
|
44 532
|
61 825
|
224 419
|
331 919
|
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
86
Bilan
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
Actifs
|
13 556 906
|
16 542 732
|
23 054 465
|
31 506 198
|
31 300 551
|
Trésorerie et équivalents de trésorerie
|
3 802 641
|
2 287 333
|
2 848 482
|
7 769 079
|
3 380 388
|
Encours net de prêts
|
8 340 242
|
10 054 948
|
14 919 831
|
18 857 564
|
22 817 847
|
+ Encours Brut de Prêts
|
8 735 330
|
10 352 380
|
15 202 388
|
19 031 497
|
22 950 184
|
Dotation pour prêts irrécouvrables
|
395 088
|
297 432
|
282 557
|
173 933
|
132 337
|
Immobilisations corporelles
|
1 086 128
|
1 056 894
|
1 829 487
|
1 850 020
|
1 946 592
|
Autres actifs
|
327 895
|
3 010 359
|
3 456 665
|
3 029 535
|
3 155 724
|
Capitaux propres et passifs
|
13 556 906
|
16 542 732
|
23 054 465
|
31 506 198
|
31 300 551
|
Dettes
|
12 002 044
|
13 903 692
|
18 458 962
|
23 718 929
|
22 614 969
|
+ Epargne
|
3 018 785
|
4 197 295
|
7 281 673
|
10 421 289
|
13 366 237
|
Emprunts
|
0
|
8 447 882
|
8 146 058
|
10 991 109
|
7 122 194
|
Dette Subordonnée
|
934 439
|
-
|
2 027 446
|
1 093 135
|
1 093 008
|
Autres passifs financiers courants
|
1 750 000
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autres passifs
|
6 298 820
|
1 598 998
|
1 003 785
|
1 213 396
|
1 033 530
|
Fonds propres
|
1 554 862
|
2 639 040
|
4 595 503
|
7 787 269
|
8 685 582
|
Capital émis
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
Résultats non distribués
|
54 862
|
1 139 040
|
1 923 571
|
3 191 686
|
2 522 376
|
Total des Fonds propres issus de subventions
|
-
|
-
|
1 123 228
|
0
|
0
|
Autres capitaux
|
-
|
-
|
48 704
|
3 095 583
|
4 663 206
|
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
87
Compte de Résultat
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
|
2008
|
2009
|
|
2010
|
|
2011
|
|
2012
|
Produits financiers
|
5
|
957
|
494,00
|
7 528
|
817,00
|
9
|
805
|
374,00
|
14
|
008
|
485,00
|
16
|
091
|
717,00
|
Bénéfices financiers sur prêts
|
5
|
914
|
016,00
|
7 436
|
175,00
|
9
|
737
|
951,00
|
13
|
880
|
729,00
|
15
|
972
|
644,00
|
Produit des intérêts du portefeuille de
prêts
|
5
|
908
|
865,00
|
7 429
|
454,00
|
9
|
715
|
644,00
|
13
|
880
|
729,00
|
15
|
910
|
931,00
|
Autres produits des droits et commissions
|
|
5
|
151,00
|
-
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
Produits des droits perçus au titre de
pénalités
|
|
-
|
|
6
|
721,00
|
|
22
|
307,00
|
|
|
|
|
61
|
713,00
|
Autres revenus financiers
|
|
48
|
266,00
|
62
|
828,00
|
|
80
|
033,00
|
|
105
|
406,00
|
|
161
|
435,00
|
Autres produits d'exploitation
|
|
-
|
|
|
0,00
|
|
-
|
|
|
46
|
665,00
|
|
-
|
|
Autres revenus
|
|
-4
|
788,00
|
29
|
814,00
|
|
-12
|
610,00
|
|
-24
|
315,00
|
|
-42
|
362,00
|
Frais financiers sur ressources financières
|
|
623
|
389,00
|
465
|
338,00
|
|
632
|
559,00
|
|
765
|
222,00
|
|
868
|
695,00
|
Frais d'intérêts sur emprunts
|
|
623
|
389,00
|
731
|
049,00
|
|
475
|
281,00
|
|
721
|
179,00
|
|
-
|
|
Frais d'intérêts sur dépôts
|
200
|
557
|
000,00
|
1
|
533,00
|
|
13
|
102,00
|
|
44
|
043,00
|
|
67
|
277,00
|
Autres frais financiers
|
-200
|
557
|
000,00
|
-267
|
244,00
|
|
144
|
176,00
|
|
|
0,00
|
|
-
|
|
Perte nette de valeur, portefeuille de prêts brut
|
|
266
|
795,00
|
174
|
250,00
|
|
201
|
301,00
|
|
94
|
866,00
|
|
219
|
375,00
|
Perte de val. (reprise de perte de val.), PF de prêts
brut
|
|
267
|
870,00
|
174
|
250,00
|
|
201
|
301,00
|
|
94
|
866,00
|
|
219
|
375,00
|
Recouvrements sur prêts passés en perte
|
|
1
|
075,00
|
|
0,00
|
|
|
0,00
|
|
|
0,00
|
|
-
|
|
Charges d'exploitation
|
4
|
928
|
306,00
|
6 087
|
731,00
|
7
|
448
|
015,00
|
10
|
562
|
882,00
|
12
|
847
|
326,00
|
Frais de personnel (dont charges sociales)
|
2
|
753
|
457,00
|
3 559
|
578,00
|
4
|
303
|
380,00
|
6
|
035
|
456,00
|
7
|
156
|
825,00
|
Charges de dépréciation et amortissement
|
|
186
|
605,00
|
299
|
455,00
|
|
340
|
127,00
|
|
525
|
998,00
|
|
536
|
175,00
|
Frais administratifs
|
1
|
988
|
244,00
|
2 228
|
698,00
|
2
|
804
|
508,00
|
4
|
001
|
428,00
|
5
|
154
|
326,00
|
Bénéfices nets hors exploitation
|
|
403
|
963,00
|
34
|
940,00
|
|
38
|
499,00
|
|
12
|
988,00
|
|
54
|
526,00
|
Produits d'exploitation nets
|
|
139
|
005,00
|
801
|
498,00
|
1
|
523
|
499,00
|
2
|
585
|
515,00
|
2
|
156
|
321,00
|
Résultat net (avant impôts et subventions)
|
|
542
|
968,00
|
836
|
438,00
|
1
|
561
|
998,00
|
2
|
598
|
503,00
|
2
|
210
|
847,00
|
Charges fiscales
|
|
36
|
575,00
|
|
0,00
|
|
|
0,00
|
|
|
0,00
|
|
266
|
762,00
|
Résultat net (avant impôts et subventions)
|
|
506
|
393,00
|
836
|
438,00
|
1
|
561
|
998,00
|
2
|
598
|
503,00
|
1
|
944
|
085,00
|
Subventions
|
|
-
|
|
247
|
740,00
|
|
394
|
544,00
|
|
593
|
183,00
|
|
578
|
292,00
|
Profit (perte)
|
|
506
|
393,00
|
1 084
|
178,00
|
1
|
956
|
542,00
|
3
|
191
|
686,00
|
2
|
522
|
377,00
|
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
88
Rapport de portefeuille
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Année Fiscale
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
Date de début
|
01/01/2008
|
01/01/2009
|
01/01/2010
|
01/01/2011
|
01/01/2012
|
A la date du
|
31/12/2008
|
31/12/2009
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
Dotation nette aux provisions reconnue
|
|
174 250
|
201 301
|
|
219 375
|
Provision non utilisée reprise
|
|
|
|
|
|
Autres mouvements de dotations aux provisions
|
|
|
|
|
|
Différence de changes sur les dotations aux provisions
|
|
|
|
|
|
prêts radiés
|
0
|
271 906
|
216 176
|
203 490
|
260 972
|
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
89
Performance Sociale
Nom de l'IMF
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
FINCA - DRC
|
Devise
|
LOCAL
|
LOCAL
|
LOCAL
|
Année Fiscale
|
2010
|
2011
|
2012
|
Périodicité
|
ANN
|
ANN
|
ANN
|
A la date du
|
31/12/2010
|
31/12/2011
|
31/12/2012
|
+ Nombre d'emprunteurs actifs
|
61 825
|
77 419
|
84 538
|
Nombre de clients actifs
|
|
|
|
Pourcentage d'emprunteurs qui sont des femmes
|
58,27 %
|
53,77 %
|
53,52 %
|
Taux de rétention des emprunteurs
|
66,31 %
|
|
|
+ Nombre de crédits en cours
|
61 825
|
77 419
|
84 538
|
Personnel
|
426
|
503
|
602
|
Pourcentage des employés qui sont des femmes
|
0,00 %
|
|
|
Taux de rotation du personnel
|
10,94 %
|
|
16,11 %
|
Nombre de membres du conseil d'administration
|
|
3
|
3
|
Numéro de empleados salientes durante el período
|
42
|
|
89
|
Pourcentage de membres du Conseil de Direction qui sont des
femmes
|
|
0,00 %
|
0,00 %
|
+ Nombre de manageurs
|
|
11
|
8
|
Pourcentage des cadres qui sont des femmes
|
|
18,18 %
|
25,00 %
|
Agents de crédit
|
234
|
250
|
295
|
Pourcentage des agents de crédit qui sont des femmes
|
0,00 %
|
|
|
Nombre d'entreprises financées
|
|
|
|
Nombre de nouvelles entreprises financées (start-up)
|
|
|
|
Pourcentage des micro-entreprises financées qui sont des
start-up
|
|
|
|
Blaise CISUAKA
Mémoire de fin de cycle
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
90
TABLE DES MATIERES
i
ii
1
2
2
2
3
3
3
4
4
5
6
7
7
8
8
9
9
9
10
10
10
11
11
12
13
14
15
16
17
17
18
18
19
19
19
20
20
21
22
22
23
24
EPIGRAPHIE
DEDICACE
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
2. HYPOTHESES DU TRAVAIL
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
a) Méthodes de recherche
b) Techniques de recherche
5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
6. PLAN SOMMAIRE (CANEVAS DU TRAVAIL)
CHAPITRE I : NOTION DE GESTION DES RISQUES DES
INSTITUTIONS DE
MICROFINANCE
SECTION 1 : CADRE D'EVALUATION DES RISQUES
SECTION 2 : TYPOLOGIES, ANALYSE ET GESTION DES RISQUES
2.1. LES RISQUES INSTITUTIONNELS ET LE SYSTEME DE GESTION
2.1.1. RISQUES LIES A LA MISSION SOCIALE
2.1.1.1. Etude du marché
2.1.1.2. Gestion de la croissance
2.1.1.3. Déclaration de la mission
2.1.1.4. Mesure de l'impact
2.1.2. RISQUES LIES A LA MISSION COMMERCIALE
2.1.2.1. La Fixation des Taux d'Intérêt
2.1.2.2. La définition de la Structure du Capital
2.1.2.3. Plan de Rentabilité
2.1.2.4. Le suivi de la mission commerciale
2.1.3. LES RISQUES LIES A LA DEPENDANCE
2.2. LES RISQUES OPERATIONNELS ET LE SYSTEME DE GESTION
2.2.1. LE RISQUE DE CREDIT
2.2.1.1. Contrôle du risque de crédit
2.2.1.2. Le suivi du risque de crédit
2.2.2. LE RISQUE DE FRAUDE
2.2.2.1. Les types de fraude
2.2.2.2. le contrôle : Prévention de la fraude
2.2.2.3. Le suivi : la détection des fraudes
a) L'audit opérationnel
b) Les politiques de Recouvrement de Prêts
c) L'Echantillonnage des Clients
d) Plaintes et suggestions de la Clientèle
2.2.2.4. la réponse a la fraude
2.2.3. LE RISQUE DE SECURITE 2.3. LES RISQUES DE GESTION
FINANCIERE ET LE SYSTEME DE GESTION.
2.3.1. GESTION DE L'ACTIF ET DU PASSIF
2.3.1.1. Le risque de taux d'intérêt
2.3.1.2. le risque de taux de change
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
91
24
26
27
28
28
28
28
29
29
30
30
30
30
31
32
33
33
34
34
34
36
36
36
37
37
37
38
38
38
39
40
40
41
42
42
43
44
44
45
45
46
46
46
47
47
47
48
2.3.1.3. Le risque de liquidité
2.3.2. LE RISQUE D'INEFFICACITE
2.3.2.1. Mesure de contrôle de l'inefficacité
2.3.2.2. Le suivi de l'efficacité
a) Ratio d'efficacité opérationnelle
b) Ratio des charges administratives
c) Ratio d'efficacité financière
d) Coût moyen par client
2.3.3. RISQUES LIES A L'INTEGRITE DES SYSTEMES
2.4. RISQUES EXTERNES
2.4.1. RISQUES REGLEMENTAIRES
a) Lois sur l'usure
b) Intermédiation Financière
2.4.2. LES RISQUES DE CONCURRENCE
2.4.3. LES RISQUES DEMOGRAPHIQUES
2.4.4. LES RISQUES LIES A L'ENVIRONNEMENT PHYSIQUE
2.4.5. LES RISQUES MACROECONOMIQUES
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DE FINCA/RDC
2.1. PRESENTATION DE FINCA INTERNATIONAL
2.1.1. HISTORIQUE
2.1.2. VISION, MISSIONS ET STRATEGIE
2.1.2.1. La vision
2.1.2.2. La mission
2.1.2.3. La stratégie
2.2. PRESENTATION DE FINCA/RDC
2.2.1. FICHE D'IDENTIFICATION DE FINCA/RDC
2.2.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE FINCA/RDC
2.2.3. NATURE JURIDIQUE DE FINCA/RDC
2.2.4. EVOLUTION DE FINCA/RDC
2.2.5. LES PRODUITS DE FINCA/RDC
A. LE CREDIT
a) Le crédit de Grand Groupe « Village Banking
» (VB)
b) Le crédit de Petit Groupe « Small Group Loan
»(SGL)
c) Crédit Individuel ou Individual Lean (IL)
B. L'EPARGNE
a) Les comptes à terme
b) Les comptes à vie
2.2.6. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE FINCA/RDC
2.2.6.1. Département des opérations
2.2.6.2. Département des ressources humaines
2.2.6.6. Département des finances
2.2.6.7. Département des services de l'information (IT)
2.2.6.8. Le département Juridique
a) Département d'audit Interne
b) Fonction d'inspection
c) Fonction des relations publiques et Marketing
ORGANIGRAMME DE FINCA/RDC
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
92
CHAPITRE III : L'ANLYSE PRATIQUE DE LA GESTION DE
RISQUES AU SEIN
50
50
51
51
53
53
53
53
54
54
54
55
55
59
59
60
63
63
64
66
67
68
70
73
76
77
88
DE LA FINCA/RDC
Section 1 : GESTION DES RISQUES PAR FINCA-RDC
1.1. LE RISQUE OPERATIONNEL
1.2. LE RISQUE DE NON-CONFORMITE
1.3. LE RISQUE DE MARCHE
a) Le risque de taux d'intérêt
b) Le risque de change
1.2. LE RISQUE DE CREDIT
Section 2 : EVALUATION DES RISQUES AU SEIN DE FINCA-RDC
2.1. LES MECANISMES D'EVALUATION DES RISQUES CHEZ FINCA-RDC
2.1.1. Le contrôle interne
2.1.2. L'audit externe
2.1.3. L'audit interne
Section 3 : EVOLUTION DE PORTEFEUILLER CLIENTS
a) Clients actifs
b) Le risque de liquidité Section 4 : ANALYSE DES
INDICATEURS DE GESTION DE RISQUE PAR LA
FINCA-RDC
4.1. EVOLUTION DES DEPOTS ET DES PRETS (DALLARS AMERICAINS)
a. Produit net bancaire et ratio de rentabilité
financière
b. Les autres indicateurs de gestion de risque utilisés
par FINCA-
RDC
c. Structure de financement
d. Le ratio de l'efficience
Section 5 : L'ANALYSE AFOM (SWOT) DE FINCA-RDC
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXE
TABLE DES MATIERES
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