WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'Union Africaine face aux graves violations des droits de l'homme.


par Paul Sékou YARADOUNO
Université générale Lansana Conté Sonfonia-Conakry Guinée  - Master droits de l'homme et droits humanitaires 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : les incertitudes sur l'avenir de l'UA

L'inefficacité pratique de l'UA donne lieu de réfléchir sur sa volonté et sa capacité à lutter manifestement contre les atteintes énormes et répétitives sur le continent à travers les violations graves aux droits de l'homme. Son insuffisance et l'absence de coopérer dans la mise en oeuvre des sanctions et des poursuites à engager contre les auteurs de ces violations. Dès lors, le doute plane sur l'espoir qu'elle avait suscité au moment de son avènement dans la lutte contre les graves violations des droits fondamentaux en Afrique. Ce constat nous amène à nous s'appesantir sur l'avenir qu'elle réserve aux droits de l'homme (A) et à la démocratie (B).

A. Pour les droits de l'homme

Devant son incertitude sur l'avenir qu'elle est censée procuré aux africains dans la jouissance des droits les plus fondamentaux de la personne humaine, L'Union Africaine (UA) est donc aussi attendue sur des terrains comme l'instauration ou le respect des droits de l'homme. Son Acte constitutif ne laisse planer aucun doute sur le sujet. Les Etats membres s'engagent aÌ promouvoir et à protéger, dans le respect de la démocratie, les droits humains et des peuples, conformément à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples et aux autres instruments pertinents en matière de droits humains.

Autant de facteurs de paix, de sécurité et de respect des droits individuels indispensables à la réalisation de son objectif ultime. Voilà pour la théorie. Mais en pratique ? En 2013, Sidiki Kaba, président d'honneur de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), dressait un bilan mitige cinquante ans après la création de l'Organisation de l'Union Africaine (O.U.A.) : « Avant les indépendances, les premiers dirigeants africains avaient mis en avant la lutte pour les droits des peuples. Sur ce plan, c'est un succès. Le continent est aujourd'hui totalement décolonisé. Mais lorsqu'il a fallu appliquer les libertés revendiquées contre les colonisateurs, certains ont affirmé que les droits étaient un luxe ou une notion importée »307(*).

C'est aussi une des incertitudes que l'UA exprime dans l'opinion publique régionale face surtout à la place que l'on pourrait réservée à la promotion et à la protection des droits de l'homme à l'avenir. Cette attitude de l'UA n'offre en rien un avenir promoteur à la question de la protection des droits de l'homme et surtout de sa volonté de lutter contre les graves violations portées à l'encontre de des droits.

Sans aller aussi loin dans la dénomination, l'U.A. semble également avant tout une organisation de chefs d'Etat. Et ceux-ci veillent à ce que l'organisation ne vienne pas entraver leurs actions. On ne l'entend que trop rarement lorsqu'un dirigeant décide de combattre ou tyranniser son propre peuple. Sidiki Kaba résume cette attitude en une seule phrase : « L'U.A. doit soutenir les populations qui luttent pour leurs droits plutôt que les chefs d'État qui les répriment »308(*).

Ainsi, un tel constat ne peut que confirmer le doute ou l'incertitude de la population du continent tout entier par rapport à la possibilité et la capacité de l'UA, pour faire cesser les graves violations aux droits de l'homme et d'être le lieu ou un centre où s'harmonisent les coopérations et les discussions entre ses Etats membres.

Ensuite, sur la question liée aux atteintes énormes et répétées aux droits de l'homme, l'organisation panafricaine était beaucoup attendue sur ce terrain. Cependant, le constat qui se dégage est celui de la déception et le moins qu'on puisse dire est que l'UA serait en passe d'extinction si elle peut résoudre les défis qui s'imposent aujourd'hui.

De même, très souvent, il n'y a pas non plus de démarches ou de stratégie comme les acteurs nationaux et internationaux chargés de renforcer la protection des droits de l'homme au niveau national par le respect des conventions internationales auxquelles le dit Etat est partie.

D'ailleurs dans la plus grande partie du continent africain, la protection des droits de l'homme souffre du manque de connaissance, de capacité, d'engagement et de sécurité309(*).

* 307 http://www.jeuneafrique.com/137354/politique/sidiki-kaba-l-uadoit- soutenir-les-populations-pas-les-chefs-d-tat-populations-pas-les-chefs-d-tat/s« Sidiki Kaba : L'U.A. doit soutenir les populations, pas les chefs d'Etat » en ligne 2013. Consulté le 21/03/2019 à 13h.

* 308 Op.cit

* 309 HCDH, programme de droit en Afrique. 2006-2007

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo