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Politique monétaire et financement de la croissance économique en RDC. 2009-2019


par Jiguael LUZOLO PHOBA
Université Libre de Kinshasa (ULK) - Diplôme d'économie monétaire 2019
  

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1.2 Les objectifs de la politique monétaire

D'une manière ou d'une autre, formellement la politique monétaire vise à agir sur les grandeurs économiques, appelées « objectif final ». Cela suppose une action sur des variables monétaires, appelées « objectifs

11 Y. BAYENDE., cours de politique monétaire, L1 EM, ULK, FASEG, Kinshasa 2016, pg8

12 BREMOND ET ALAIN GELEDAN., dictionnaire économique et social, 4eme édition augmentée, paris, hatier1990, pg275

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intermédiaire », qui conduise à définir des modalités d'intervention appelées « objectif opérationnel »

Les banques centrales poursuivent des objectifs correspondant à leurs mandats, déterminés par les parlements nationaux ou, dans le cas d'une union monétaire, par le traiter international. Ces objectifs ont varié considérablement au cours du temps, se font toujours l'objet de débat parmi les politiques et les économistes.13

Mais il peut exister des conflits entre ces objectifs. Une politique de relance de la croissance économique pour réduire le chômage peut entrainer un déséquilibre extérieur ou une hausse de l'inflation. Une politique de lutte contre l'inflation peu casser la croissance économique et augmenter le chômage. La Banque Centrale peut donc être amenée à faire des arbitrages en fonction de ses priorités.14

1.2.1. Les objectifs finaux

Les objectifs finaux de la politique monétaire, visent à favoriser les grandeurs économiques tels que : l'investissement et l'épargne, freiner la consommation pour lutter contre l'inflation importée et favoriser les exportations et l'excédent commercial.

Mais dans la plus part des pays, la stabilité et le maintien du niveau général des prix restent comme principal objectif final de la politique monétaire.

1.2.2. Les objectifs intermédiaires

Ce sont des variables monétaires supposées permettant la réalisation de l'objectif final décidé. Ces variables monétaires sont susceptibles d'être contrôlable par la Banque Centrale.

L'accroissement de la quantité de monnaie en circulation dans l'économie. En contrôlant le rythme de croissance des agrégats

13 Y. BAENDE., op.cit., p45

14 Y. BAENDE., op.cit., pg56

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monétaires, on peut contrôler celui de la demande. En règle générale le choix porte sur l'agrégat M3 qui est la masse monétaire au sens large, représentative de l'ensemble des liquidités de l'économie. Dans l'optique monétariste, contrôler l'accroissement de monnaie c'est l'un des objectifs privilégiés, car il permet de contrôler l'accroissement de la demande et donc les risques d'inflation.15

D'où, il faut que la croissance de la masse monétaire soit égale au taux de croissance de l'économie réelle pour éviter toute tension inflationniste.

Le niveau des taux d'intérêt normaux. C'est l'instrument privilégié des keynésiens : l'idée est qu'une baisse des taux d'intérêt doit conduire à une reprise de l'activité économique. Même si les banques centrales ne poursuivent pas prioritairement cet objectif de croissance économique, elles prennent néanmoins en considération le niveau des taux d'intérêt qui a une incidence sur le niveau des investissements des entreprises et sur le volume des mouvements de capitaux à court terme.16

De surcroît ils contribuent à expliquer les décisions des Agents non Financiers relative à la détention d'actifs financier, à l'investissement productif des entreprises à la demande de crédit des ménages.

Les taux de change influence les exportations et les importations de biens et services et de capitaux. Dans des économies ouvertes comme aujourd'hui, la stabilité des taux de change est devenu un objectif intermédiaire fondamental. Il s'agit de trouver le taux de change d'équilibre, ce qui n'est jamais aisé :

Un taux de change faible favorise les exportations mais sources de la tension inflationniste et n'incite pas à l'amélioration des gains de productivité des entreprises nationales, protégées de la concurrence internationale.

15 R. BAHATI. L'incidence de la politique monétaire sur la croissance économique en RDC de 1976 à 2010, mémoire de licence en économie de développement, ucc, Kinshasa 2010, pg15

16 Rodriguez BAHATI., Idem

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Un taux de change trop élevé, renchérit les exportations et risque de conduire les entreprises les moins concurrentielles à la faillite.

Mais une relative surévaluation de la monnaie ralentit les risques inflationnistes.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus