CHAPITRE IV. CONTRAINTES ET PERSPECTIVES DE LA
POLITIQUE MONETAIRE DE LA BCC
La politique monétaire mis en place par les
autorités monétaires notamment la Banque Centrale, est soumise
à plusieurs contraintes qui inhibent l'efficacité de ces
décisions à exercer un effet sur la sphère réelle.
Néanmoins elle présente aussi bien des perspectives lui
permettant de réagir face aux différents chocs et
d'améliorer l'efficacité de ses décisions.
Il sera donc question dans ce chapitre de présenter
d'une part, les différentes contraintes liées à la
politique monétaire de la BCC (section 1) et d'autres part les
perspectives liées à la politique monétaire de la BCC
(section 2)
SECTION 1. CONTRAINTES DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN
RDC
En dépit des avancées notable
réalisées depuis 2002 en matière de stabilité des
prix, plusieurs facteurs constituent de réduire la portée et
l'efficacité de la politique monétaire. Il y'a entre autres la
dollarisation de l'économie congolaise, le faible développement
du système bancaire et des marchés des capitaux, l'exposition de
l'économie au risque de volatilité des prix à
l'importation, le faible développement du marché
intérieur.
1.1. La forte dollarisation de l'économie
Depuis deux décennies, l'économie congolaise est
affectée par le phénomène de dollarisation. L'essentiel de
transactions dans l'économie se réalisent en devises. Les bilans
des banques commerciales sont dominés par des actifs et passifs en
monnaie étrangères. Etant donné, les instruments de la
politique monétaire agissent essentiellement sur la partie en monnaie
nationale de la masse monétaire, l'influence des instruments est
limitée.
1.2. Le faible développement du système
bancaire et des marchés financiers
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d'activités (Kinshasa, haut Katanga et kongo central).
En outre, l'activité bancaire est concentrée dans les mêmes
espaces. Cette situation fait que la portée des impulsions de la
politique monétaire est très limitée.
Par ailleurs, le faible développement de marchés
financiers limite l'incidence des variations du taux directeur sur le reste de
l'économie. Cette situation comporte aussi le risque de
monétisation des déficits publics étant donné que
l'Etat n'a pas de possibilité de se financer sur les marchés.
1.2. L'exposition de l'économie au risque de
volatilité des prix à l'importation
L'économie congolaise est fortement dépendante
de l'extérieur. Des tensions sur les marchés internationaux des
produits de base, notamment les produits pétroliers et alimentaires se
répercutent directement sur les prix intérieurs entrainant ainsi
des pressions inflationnistes d'ampleur non négligeable.
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