WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Politique monétaire et financement de la croissance économique en RDC. 2009-2019


par Jiguael LUZOLO PHOBA
Université Libre de Kinshasa (ULK) - Diplôme d'économie monétaire 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION 3. RELATION ENTRE LE TAUX D'INTERET, LA MASSE
MONETAIRE, LE CREDIT A L'ECONOMIE, L'INVESTISSSEMENT, ET

LE PIB

Dans cette section il sera question d'établir la relation qui existe entre ces différents indicateurs cité ci-haut, dans le but de voir à quel point l'évolution de l'un implique celle de l'autre.

64

Tableau N°6 : relation entre taux directeur, masse monétaire,

crédit à l'économie, investissement et croissance économique

ANNEES

TAUX
DIRECTEUR

MASSE MONETAIRE

CREDIT A
L'ECONOMIE

INVESTISSEMENT

PIB

En

milliards

Variation
en %

En

milliards

Variation en %

En milliards

Variation
en %

2009

70

1543,6

48,2

546,7

-8,6

1388,1

 

2,8

2010

22

2008,6

30,1

815,3

49,1

1232,0

8,7

7,1

2011

20

2443,6

21,7

1124,3

48,7

1375,5

11,6

6,6

2012

4

2952,2

21

1661,6

36,2

1924,1

39,8

7,1

2013

2

3493,2

18,3

2093,5

26

1394,3

-27,5

8,5

2014

2

3968,1

13,6

2240,4

7,6

1899,1

36,2

9,5

2015

2

4289,1

9,8

2327,0

3,8

1123,1

-40,8

6,6

2016

7

5304,6

22,5

3511,9

51

1644,6

46,4

2,4

2017

20

6058,7

42,5

3925,2

11,7

2215,9

34,7

3,7

2018

14

7841,2

49,5

4215,4

7,3

 

13,7

4,1

Source : élaboré par nous-même sur base des données de la BCC

Sagissant de ce tableau, nous constatons que, en 2009 un durcissement de la politique monétaire établissant le taux directeur à 70%, cela entrainé une baisse de la masse monétaire et contraction de crédit à l'économie, en suite une contraction de la croissance économique.

De 2010 à 2015, la banque centrale a appliqué un assouplissement de sa politique monétaire faisant baisser le taux directeur de 70% à 2%, soit un niveau le plus bas dans l'histoire de l'économie congolaise. Cette politique monétaire expansionniste appliquée par la banque centrale dans le but d'assouplir les conditions de refinancement des banques enfin de relever le niveau de crédit dans l'optique de booster la croissance économique, n'a pas influencé la variation de crédit à

65

l'économie, moins encore les investissements tout au long de cette même période.

Le crédit à l'économie à varier régressivement entre 2010 et 2015 de 49% à 3,9%. Alors que la croissance économique est expansionniste au cours de cette même période.

De 2016 à 2018, il se fait remarqué un durcissement des conditions de refinancement traduisant à une politique monétaire restrictive. Le taux directeur est passé de 7% à 14%, néanmoins la masse monétaire a connu une expansion. Le crédit à baissé.

Il sied de noter que la croissance économique observée au cours de la période sous examen a été affectée que faiblement par la politique monétaire.

En effet, la politique monétaire a eu un effet moins efficace, voire même limité sur la sphère réelle de l'économie en RDC. Les modifications de taux directeurs tel qu'observé dans le tableau précèdent n'ont pas eu une incidence sur le niveau de crédit à l'économie, par conséquent sur la croissance économique.

Il est du reste que, la croissance économique observée au cours de la période sous étude n'est pas forcément le retombé d'une quelconque politique monétaire menée par la BCC. On croit savoir que l'inefficacité de la politique monétaire est due à des nombreux facteurs qui empêchent les mécanismes de transmission de la politique monétaire d'influer sur l'économie réelle.

En définitive, l'inefficacité de la politique monétaire sur le financement de la croissance économique réside en ce que son taux directeur porte sur la détentions des banques en monnaie nationale, or pour la plus part de cas, les actifs de banques sont en grande partie détenus en monnaie étrangère (devise), ce qui fait que leur besoins de refinancement s'exprime en monnaie étrangère au détriment de la monnaie locale, alors que le taux directeur frappe le refinancement en monnaie nationale et non en devise.

66

CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre a porté sur la politique monétaire et financement de la croissance économique en RDC. Pour se faire, nous avons utilisé quelques indicateurs notamment le taux directeur de la BCC, le coefficient de Reserve obligatoire, la Masse monétaire en circulation (au sens large) et le taux de croissance économique exprimé en pourcentage du PIB en fin de bien mener notre analyse et tester nos hypothèses.

Ce chapitre nous a permis d'analyser comparativement l'évolution de ces indicateurs afin de voir l'impact ou l'influence qu'exerce la politique monétaire dans le financement de la croissance économique en RDC afin de valider nos hypothèses émises.

A cet effet, l'enseignement tiré de l'évolution de ces indicateurs en général, et ceux du taux directeur, masse monétaire (M2) et du PIB en particulier, qui traduisent une influence prépondérante sur la politique monétaire dans le financement de la croissance économique, nous pousse à étudier dans le chapitre suivant, les contraintes et les perspectives liés à l'applicabilité de la politique monétaire de la banque centrale du Congo.

L'économie congolaise est faiblement monétarisé et bancarisé. L'essentiel des moyens des paiements circule dans quelques grands pôles

67

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld