3.2. Étude physique
3.2.1 Relief
Le site occupé par la commune rurale de Garalo repose
sur le matériel précambrien du vieux socle granito-gneissique. Le
relief de la commune se caractérise par sa platitude et sa monotonie.
L'altitude moyenne est de 400 m. Il est le reflet de sa géologie avec
cependant quelques nuances. De petits plateaux qui s'éparpillent
à travers la commune et qui constituent le prolongement du mont
manding.
Nous avons la montagne de Sola (Solakoulouba) située
entre Solabougouda et le village de Madina-Diassa (cercle de Yanfolila), le
Konkolidjan entre Garalo et Sienrou, les collines de Sananfara à l'Ouest
de la commune. Ces élévations atteignent 15 à 25 m de
haut. Les plaines sédimentaires se situent tout au long du Dégou
et les cours d'eau temporaires (Farabolo, Sananfara). Elles sont très
favorables à la riziculture intensive.
3.2.2. Climat, sols et végétation
3.2.3. Climat
La commune est située dans la zone soudanienne-sud et
occupe la pente Nord comprise entre les isohyètes 1000 à 1300 mm.
On compte en moyenne 85 jours de pluie annuelle.
Le climat se caractérise par une alternance
prononcée entre une saison sèche dominée par des vents
secs venant de Sahara (l'harmattan) et s'étalant de novembre à
avril et une saison pluvieuse de mai à octobre avec des vents humides
venant du golfe de Guinée (mousson). La saison sèche comprend une
période fraîche de novembre à la fin de février et
une période sèche et chaud (mars-avril).La température
moyenne annuelle est de 270c. La température moyenne annuelle
ne dépasse pas 32°c.
On constate l'existence d'un maximum de soleil en avril-mai et
celle d'un maximum relatif en fin de saison de pluies en octobre. Ces
températures restent élevées au cours de toute
l'année, il fait en moyenne 240c en décembre, le mois
où les températures sont plus basses.
3.2.4Végétation et faune
La commune regorge d'énormes potentialités en
ressources naturelles et sa position géographique lui confère une
végétation abondante mais elle se dégrade sous l'effet des
changements climatiques, cette végétation est composée de
la faune et de la flore,La situation géographique de la commune offre
aux animaux un habitat propice à leur développement. On y
rencontre, peu souvent : le coq de buffon (N'Kongron) ; le Sylvicapa
gruna (Mangalan) ; le Guib harnaché (Minan) ; l'Hypotrague
(Dadjè), Gazella rufifron (Gazelle à flanc rouge), Cercopitecus
aéthiops (Singe vert), Erythracebus patas (Singe rouge), Rdunca redunca
(Antilope) etc.
Plus des ¾ des effectifs de la faune ont disparu suite
à l'action combinée des dures conditions climatique, notamment
les changements climatiques, des feux de brousse et du braconnage sauvage qui
ont entrainé la migration de certaines espèces vers d'autre pays
de la sous-région.
Le tableau ci-dessous illustre l'évolution des
effectifs d'espèce animale, les reptiles (diverses espèces de
serpents) et l'avifaune sont assez représentés.
Tableau1 :évolution des effectifs de la
faune sauvage (par espèce) dans l'ensemble du cercle de
Bougouni
Espèces /
années
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Total
|
Hypotrague
|
120
|
96
|
85
|
65
|
55
|
40
|
20
|
7
|
7
|
495
|
Guib harnaché
|
90
|
83
|
66
|
41
|
36
|
27
|
12
|
5
|
5
|
365
|
Cob de buffon
|
87
|
75
|
58
|
37
|
25
|
12
|
7
|
0
|
0
|
301
|
Total
|
297
|
254
|
209
|
143
|
116
|
79
|
39
|
12
|
12
|
1161
|
Source : Service de la Conservation de
la Nature.
La flore est composée des savanes boisées et
arborées, des galeries forestières et forêts claires.
Les savanes boisées ou arborées sont
composées d'arbres et d'arbustes disséminés dans un tapis
herbacé assez fourni, dont la hauteur varie entre 6 et 8 m. Elles se
caractérisent essentiellement par des jachères en voie de
reconstitution dont le couvert est ouvert et laissant pénétrer
la lumière. Les principales espèces dominantes sont : Bombax
costatum (Kapokier à fleur rouge ou jaune), Afzelia africana
(Lingué), Daniellia oliveri (Sana), Isoberlinia doka (Shô),
Pterocarpus erinaceus (Vène), Parkia biglobosa (Néré),
Vitellaria paradoxa (Karité), Adansonia digitata (Baobab), Tamarindus
indica (Tamarinier). Les galeries forestières sont des formations
ripicoles dont le couvert est entièrement formé avec des arbres
assez grands qui se distinguent des autres formations par une frange
étroite large de 30 à 100 m, à couvert transversalement
non interrompu et à voûtes floristiques spécifiques. Les
espèces dominantes sont : Oxygenanthera abyssnica (Bô),
Detarium microcarpum (N'tabacoumba), Eloeïs guineensis (N'té Sun),
Raphia sudanica (Ban), Prosopis africana (Guèlè), Khaya
senegalensis (Diala), Annona senegalensis (Mandé sun-sun), Pennissetum
pedicellatum (Wolo) avec une hauteur généralement
supérieure ou égal à 17 m.
PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Les forêts claires sont des formations caduques
caractérisées par des arbres de taille moyenne avec un sous-bois
discontinu. La strate arborescente est généralement
dominée par Isoberlinia doka (Shô), caractérisée par
la présence de quelques espèces économiques telles que
Khaya senegalensis (Caïcédrat), Afzelia africana (Lingué),
Ptrocarpus erinaceus (Guenou). La hauteur dominante est supérieure
à 12 m.
Cette végétation abondante et variée joue
un rôle remarquable dans la protection et l'enrichissement des sols. Elle
constitue une source d'exploitation pour la commune (apiculture, arboriculture,
la cueillette, la chasse, la médecine traditionnelle...).
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