L'exploitation des enfants dans la fabrication des briques et son incidence socio-environnementale et éducative en milieux ruraux. Cas du territoire de Kalehe, groupement Mbinga-sud.par PEPE KAMERA Institut supérieur pour la promotion de la paix, du développement et de l'environnement / Bukavu - Licence en Sciences et Techniques de Développement 2019 |
I.1.D.THEORIE SUR L'EDUCATION DES ENFANTS ET NOTIONS DE L'ENVIRONNEMENT-l'éducations des enfants L'éducation se conçoit comme la formation de l'individu sur le plan physique, moral et intellectuel afin qu'il s'intègre harmonieusement au sein de la famille et de la société. Cette tâche ardue commence au sein de la famille qui constitue la cellule de base en matière d'éducation et s'achemine dans les institutions scolaires. Ainsi les parents se doivent une obligeance avec efficacité d'éduquer leurs enfants par le dialogue des conseils , le respect et par un comportement sans faille pour que ces enfants soient dotés du savoir-faire et ,du savoir-être. Comme la famille est le berceau de l'éducation de l'enfant, ses premiers responsables (parents) doivent avoir une éducation psychologique qu'ils inculquera à l'enfant, car l'enfant qui grandi cherche aussi davantage à mettre en oeuvre toutes les orientations données par ses premiers éducateurs, l'école vient en second lieu, le constat fait en milieu scolaire laisse connaitre que la conduite répétée dont fait preuve les élèves dés leur éducation de base (famille), la question est de savoir en premier de connaitre à découvrir qu'est ce qui en est à l'origine. Ainsi la suite des enseignants des élèves réagissent que « l'apprentissage se fait 13 par imitation » ce qui nous laisse en premier lieu d'accuser à la famille comme le premier éducateur de l'enfant. Puisque l'enfant assiste tout ce que font ses parents (éducateurs), le psychologue américain John B.DEWEY(1899) dit que le comportement de l'enfant lui appelle à le matérialiser en vue de prouver son adaptation. C'est ainsi que l'auteur nous plonge dans son oeuvre « Learning by doing » ou apprendre en agissant, que plus l'enfant apprend, plus il cherchera aussi à appliquer, C'est ce qui appelle l'enfant directement à construire son comportement ou le « behaviorisme » de J.WATSON (1992) qui est un courant de pensée selon lequel les conduites observables découlent nécessairement d'un ou plusieurs facteurs eux-mêmes observables ; la théorie de l'éducation des enfants nous pousse directement à aborder l'apprentissage humain à partir de son système de stimulus et réponse élaborée pour les animaux et propose que le lien entre les stimulus-réponse se renforce selon la fréquence des répétitions. L'écrivain anglais thomas HOBBES (1679) disait que « l'homme est un loup contre un autre homme », cette pensée se confirme au regard des multiples actes de violences enregistrées au sein de la société ; ce constat est aussi fait lorsque nous faisons un tour d'horizon dans les familles que dans des milieux scolaires. D'après Lyne CHAMPOUX (1992), la présence ou l'absence d'encadrement d'un enfant dans une famille ou dans une classe ou encore du ton de la voix utilisée pour un parent ou un enseignant pour se faire entendre constitue les antécédents du comportement d'un enfant . Ainsi, personnellement nous pensons que le comportement violent en famille et en milieux scolaires est la conséquence de l'éducation familiale ; c'est ce qui nous amène à croire une qu'une éducation familiale loupée à l'enfant compromet directement tout son devenir. C'est ainsi que la question vitale est de savoir qu'est-ce que l'éducation ? le psychiatre LADISLAS KISS(2016) il souligne que les tendances de fusionnelle et les attitudes de copinage ne sont pas structurante pour l'enfant qui doit dès le plus jeune âge , comprendre les limites à ne pas transgresser dans l'ordre trans-generationnel et dans sa capacité à gérer une certaine frustration à savoir attendre pour en faire un futur adulte autonome qui ne sera pas piégé ni par la dictature de la dépendance ni celle de l'indépendance excessive. Ces deux positions ne peuvent contribuer à soutenir l'acte de civilisation qui se doit de promulguer le plus possible respect de soi et des autres autour des règles de vie partagées.il y'a un temps pour protéger et un temps pour éduquer ; les deux étant intimement intriqués (mêlés), une éducation sans souffrance n'est pas possible. Mais dans ce volet le psychiatre évoque une rééducation des parents en disant que tous les problèmes de nos jours est la capacité de certains parents à reconnaitre qu'éduquer n'est aucunement un long fleuve tranquille. En tant que thérapeute l'éducation est porté sur deux volets dont : ? l'un porté sur l'enfant à problème ? l'autre se focalise à « rééduquer » les parents Sachons faire le plus correctement le plus beau et difficile métier du monde ; celui d'être parent responsable. Freud Sigmund avait bien dit qu'il y a au monde trois métiers impossible dont : psychanalyser, gouverner et éduquer ; dans le sens qu'il n'y a pas de recette prêtes à l'emploi. 14 A. Caroline BOQUILON (2008) dit qu'à la suite de la pédagogie noire, a pu constater l'essor de l'éducation nouvelle. Montaigne disait : « l'enfant n'est pas un vase qu'on remplit mais un feu qu'on allume ». Les théories de Rousseau influencèrent ce courant de pensée et furent mise en application par Pestalozzi, suivi par de nombreux pédagogues et humanistes, tels que Célestin Freinet, Ovide Decroly, Maria Montessori, entres autres, la liste étant très longue et non exhaustive. L'éducation nouvelle est un courant pédagogique estimant que l'individu est acteur à part entière de sa propre formation. L'apprentissage se base sur les centres d'intérêts de l'enfant, ce qui le stimule dans son évolution scolaire. L'éducation nouvelle tente également de susciter son esprit d'exploration et de coopération. Ces principes sont la base des méthodes actives utilisées par ce courant pédagogique. L'éducation est globale, les domaines éducatifs sont égaux dans leur importance lors de l'apprentissage, que ce soit du domaine intellectuel, artistique, physique, manuel ou social. Certaines pratiques de l'éducation nouvelle ont néanmoins été généralisées, en particulier celles visant à un apprentissage à partir du réel. Classes vertes, travaux manuels comme éducation artistique sont maintenant monnaie courante, surtout dans l'enseignement primaire. De 1930 à 1950, l'école et la famille représentent deux sphères éducatives cloisonnées et indépendantes. A la famille revient l'éducation et la transmission des valeurs, et l'école oeuvre à l'instruction et la transmission du savoir. A partir des années 50, leurs missions respectives s'élargissent mais les deux pôles éducatifs restent relativement éloignés l'un de l'autre. Les parents ont un rôle de soutien et de contrôle du travail, des résultats ; ils signent les bulletins et contribuent à l'éducation scolaire. C'est le début d'un partenariat école/famille. Mais il faudra attendre les années 1970-1980 avant que les parents franchissent les portes de l'école, que de vrais échanges aient lieu et que chacun devienne acteur complémentaire dans l'éducation tant à l'école qu'à la maison. Nous pourrions envisager cela comme une côté positif autant pour les enseignants, pour les élèves que pour les parents. En effet, ceci peut permettre une meilleure corrélation entre le savoir transmis en famille et celui appris à l'école. Mais nous pouvons également constater que ces relations ne se font pas toujours dans une logique de simplicité et d'accompagnement de l'enfant. Certains parents sont susceptibles d'intervenir inconsciemment de manière nocive autant pour l'enfant que pour l'enseignant. Leur but premier est de protéger leur enfant contre toute forme de discrimination, mais ceci interpelle le fait que leur enfant fait partie d'une autre communauté que la leur, l'école. L'institution doit travailler selon certaines règles, certains principes permettant que chaque enfant ait droit à une place, au respect, mais également établissant que celui-ci se doit de respecter les autres et le fonctionnement de l'école. Ces règles, nécessaires à la vie en collectivité, peuvent parfois être dérangeantes ou/et contraignantes pour certaines personnes. Ils se sentent en effet lésé, contraint, parfois même écrasé par ces règles. L'enfant rentre de l'école avec une sanction, un mot dans son journal de classe, et déclare à ses parents qu'il n'est pas responsable, que c'est le professeur qui exagère ou que ce n'est pas juste par exemple. Pour de nombreux parents, la confiance en son enfant est devenue quelque chose de très central, et ne dit-on pas : « la vérité sort de la bouche des enfants ». Ce qui les conduit à agir dans l'intérêt de leur enfant : du moins de leur point de vue 15 personnel. Les parents, ayant le sentiment que leur enfant n'est pas épanoui à l'école, ou qu'il est brimé par un instituteur, interviennent en allant voir l'instituteur ou la direction. Les conséquences de l'exploitation des enfants Plan International (2019) croit que le travail des enfants est un des principaux obstacles à leur éducation. Des enfants sont employés comme domestiques ou dans des mines, enfants soldats, ouvriers agricoles, trieurs de déchets, vendeurs des produits de premières nécessités, victimes de prostitution etc. Une journée mondiale contre le travail des enfants (le 20 novembre) lors de l'adoption de la convention internationale relatives aux droits de l'enfant est établie afin de réfléchir sur les causes et les conséquences de ce fléau, et les actions qu'on peut mettre en place pour l'éradiquer. Selon l'Organisation Internationale du Travail, 152 millions d'enfants travaillent dans le monde. Plus de la moitié d'entre eux seraient victimes des pires formes de travail (esclavage, utilisation dans les conflits armés, prostitution, tri des déchets, trafic de stupéfiants, travail dans les mines...). L'Afrique Sub- saharienne est la région du monde la plus touchée : 1 enfant sur 5 en Afrique est astreint au travail des enfants. Cependant, ce fléau est dans tous les pays, la prévalence de travail des enfants se situe entre 3 % et 7 % à travers le monde. Pourtant, la Convention Internationale relative aux Droits de l'Enfant de 1989, ratifiée par 192 pays, oblige ces États à protéger les enfants contre toute forme de travail. Et bien que cette problématique ait diminué au niveau mondial, le travail infantile demeure le principal obstacle à l'éducation des enfants. Les facteurs du travail des enfants sont multiples : La pauvreté : oblige les parents à envoyer leurs enfants travaillés pour subvenir aux besoins de toute la famille. L'absence de certificat de naissance des enfants : qui ne peuvent ainsi prouver leur identité et leur âge face à une situation d'exploitation illégale. L'accès difficile à la scolarité et le système éducatif défaillant : frais de scolarité, violences à l'école ou sur le chemin de l'école, éloignement géographique,... sont autant d'obstacles à l'éducation et de facteurs aggravants au travail des enfants. Le faible niveau d'éducation et d'information des parents : qui ne connaissent pas l'impact négatif du travail sur leur enfant mais aussi la législation sur le travail infantile en vigueur et l'impact positif de l'éducation. L'intérêt des employeurs : les enfants sont une main d'oeuvre « bon marché ». Ils peuvent également répondre à des exigences spécifiques pour effectuer certaines tâches (mines, tissage de tapis, etc.). 16 Les crises humanitaires liées à une catastrophe naturelle ou un conflit, qui exacerbent la vulnérabilité des enfants et la transgression des législations en vigueur. Les répercussions du travail sur un enfant, et en particulier des filles, sont graves et impactent plusieurs domaines : Education : les enfants travailleurs ne peuvent pas suivre une scolarité normale. Déscolarisés, ils sont privés de leur liberté de choisir leur avenir. Violences : maltraitances, violences physiques et morales, agression voire exploitation sexuelle, les enfants sont vulnérables et sont exposés à de multiples formes de violences sur leur lieu de travail. Santé : 73 millions d'enfants sont soumis à des travaux dangereux. Les conditions y sont néfastes pour leur santé : ils peuvent aussi se blesser avec des outils inadaptés à leur âge, subir les conséquences de la manipulation de substances toxiques, porter des charges lourdes qui nuisent à leur développement physique... De plus, les violences sexuelles dont ils peuvent être victimes sont sources de grossesses précoces et de contraction de maladies sexuellement transmissibles comme le VIH/ Sida. Développement : le travail des enfants forme une barrière contre le développement économique et social de leurs communautés et de leur pays tout entier. -théorie sur la protection de l'environnement Comme jadis expliqué dans les définitions des concepts du sujet ; la protection de l'environnement est toutes les mesures mise en place pour aider à protéger la zone de vie des personnes, des animaux et des plantes. L'homme se croyait maître de la nature, et il l'est, actuellement on se rend compte de plus en plus que l'homme a besoin de la nature pour vivre. La nature n'est pas éternelle, elle est épuisable. L'ONU rappelle dans son rapport de GEO-4 que la dégradation de l'environnement compromet le développement et menace les progrès futurs en matière de développement et menace également tous les aspects du bien-être humain. Il a été démontré que la dégradation de l'environnement est liée à des problèmes de santé humaine , comprenant certains types de cancers de maladies de transmissions vectorielle, de plus en plus de zoonoses, des carences nutritionnelle et des affectations respiratoires. En effet, le lien entre la population et la pollution est évident : les impacts humains sont proportionnels au nombre d'habitants d'une région. Il en est de même pour le nombre d'habitants sur la terre. Mais la démographie n'est pas le seul facteur qui intervient dans cette équation. L'expansion démographique implique plus d'individus à nourrir et donc plus d'espaces à cultiver ; ce fait implique forcement une grande exploitation des ressources naturelles physiques ( eau, sol, etc.) ou des ressources vivantes ( poissons marins, têtes bovines, ovines etc.) La protection de l'environnement consiste à prendre des mesures pour limiter ou supprimer l'impact négatif des activités de l'homme sur son sol. Nous devons rappeler que l'homme est le premier destructeur de son environnement pourtant c'est dans cette zone où il est appelé à 17 vivre. Au-delà de la simple conservation de la nature, il s'agit de comprendre le fonctionnement systémique et éventuellement planétaire de l'environnement ; d'identifier les actions humaines qui l'endommagent au point de porter préjudice aux générations actuelles ou futures (définition du développement durable), et de mettre en place les actions de corrections. Cette action est donc à la fois scientifique , car elle nécessite de développer nos connaissances pour le moment limités dans ce domaine ; citoyen, puisque les décisions à prendre ont un coût pour les générations actuelles et un impact pour les générations futures ; politique , car les décisions à prendre sont forcément collectives et parfois planétaires. La connaissance scientifique du fonctionnement global de la planète est très récente ; ce n'est que vers la fin du XIXe siècle que les théories nécessaires ont pu se constituer. Il a fallu presque un siècle de plus pour découvrir que les activités humaines avaient un impact non seulement significatif sur cet environnement, mais qu'il risquait d'être définitif. En 1972, la création du programme des nations-unies pour
l'environnement et d'instances L'origine du concept protection de la nature et des espèces nécessaires à l'homme a été une préoccupation des sociétés néolithiques, cependant la phrase « nous n'héritons pas la terre de nos ancêtres ; nous l'empruntons à nos enfants » qui a été attribuée à ANTOINE DE SAINT-EXUPERY ( 1939 ) cette citation semble être une locution qui montrerait que la préoccupation écologique a pu précéder la révolution néolithique. A la fin du XIXe siècle, la science de l'environnement est à peine née. La formalisation du concept développement durable entre en tête des scientifiques ; c'est depuis les années 1980 et surtout depuis le sommet de la terre de rio de Janeiro en 1992 que les dirigeants mondiaux ont été amenés à redéfinir la notion de développement pour prendre en compte non seulement les besoins des générations présentes , mais aussi des générations futures selon le RAPPORT BRUNDTLAND (1987), le développement préconise d'agir globalement et s'articule autour de trois piliers que sont « l'économie, social (humain), et l' « environnement » ; pour d'ample informations sur les piliers du développement durable on peut décrire que : À Le pilier Économique: l'économie est un pilier qui occupe une place prééminente dans notre société de consommation. Le développement durable implique la modification des modes de production et de consommation en introduisant des actions pour que la croissance économique ne se fasse pas au détriment de l'environnement et du social. À Le pilier Social: ou encore le pilier humain. Le développement durable englobe la lutte contre l'exclusion sociale, l'accès généralisé aux biens et aux services, les conditions de travail, l'amélioration de la formation des salariés et leur diversité, le développement du commerce équitable et local. À Le pilier Environnemental: il s'agit du pilier le plus connu. Le développement durable est souvent réduit à tort à cette seule dimension environnementale. Il est vrai que dans les pays industrialisés, l'environnement est l'une des principales préoccupations en la matière. Nous 18 consommons trop et nous produisons trop de déchets. Il s'agit de rejeter les actes nuisibles à notre planète pour que notre écosystème, la biodiversité, la faune et la flore puissent être préservées. C'est ainsi que le développement durable a donné comme lieu à des plans d'actions comme « L'AGENDA 21 (1992) et les objectifs de développement durable ODD (2012) voire la COP 21 en 2015 Le sommet de la terre à rio de Janeiro selon RAINER (2007) explique que c'est en 1992 qu'a marqué la prise de conscience internationale du risque de changement climatique. Les pays industrialisés qui sont responsables des émissions de gaz à effet de serre y sont participent, y avaient pris l'engagement de stabiliser leurs émissions. C'est le protocole de Kyoto au japon qui traduit cet engagement, issu de la convention cadre des nations unies sur le changement climatique. Il a été adopté en 1997 et entrée en vigueur en 2005 ; ces pays qui ont pris l'engagement de la réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES), ont la possibilité de recourir à des mécanismes de flexibilité du protocole de Kyoto L'arrivé du concept développement durable suscite des pays membres des nations-unies à mettre en place des codes, des décrets, des traités, des conventions portant protection de l'environnement en vue de diminuer la hausse de la température qui développe le réchauffement climatique. La république démocratique est pays membres des nations-unies et ayant déjà établi, le code foncier, le code minier, le règlement minier, le code forestier etc. |
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