CONCLUSION
Le travail portant sur l'exploitation des enfants dans la
fabrication des briques et son incidence socio-éducative et
environnementale en milieu rural cas, du groupement Mbinga-sud, chefferie de
Buhavu en Territoire de Kalehe est d'une portée ontologique et humaine
qui mérite une réflexion et appropriation collective à
plus d'un égard.
Les formes pires d'exploitations des enfants mineurs sont
proscrites par plusieurs traités et déclarations nationales et
internationales. Force est de révéler que malgré toutes
ces dispositions qui combattent ce phénomène, le cas ne font
qu'exacerbé et cela sous plusieurs formes. L'utilisation des enfants
dans les carrières des mines, l'enrôlement dans des groupes
armées, l'exploitation sexuelle et les activités
sexo-infanticides, leurs utilisation dans la production des briques, les
travaux forcés et domestiques. Cette étude montre que les formes
sont d'une acuité qui impacte sérieusement sur la croissance
positive et l'éducation de cette catégorie sociale. Les causes
majeures à l'origine de cette pratique sont souvent la pauvreté
des ménages, la tendance à la délinquance juvénile,
la politique globale de des gouvernements qui ne prennent pas en compte
l'ampleur et d'amplitude que revête la prise en charge des enfants et
leur éducation. Bien d'autres déterminants sont à
l'aune.
L'étude en concerne a abordé l'une des formes
d'exploitation de l'enfant. La production des briques dans les carrières
de Mbinga-sud est devenue un business juteux. Les acteurs du secteur recourent
à des moyens de productivité qui leurs soient facile et moins
chère. Les enfants déjà encouragés par leurs
parents dans cette entité à s'adonner à cette pratique
sont bon marché comme main d'oeuvre accessible et soumise.
Les parents, les briquetiers et autres acteurs, violent et
sacrifient ces enfants en hypothéquant non sans merci leur avenir.
Les résultats de la présente étude
montrent clairement que dans l'hinterland de Mbinga-sud en territoire de
Kalehe, les enfants de l'âge de 16-17 ans et de 11 à 15 ans sont
majoritairement engagés dans cette sale besogne. Ils y vont en ayant
suivi un cursus scolaire, ou ne l'ont jamais suivi. Des ménages en
situation de précarités socio-économiques
exécrables laissent faire ou encouragent leurs enfants.
Bien que les enseignants dans l'entité, la police de
protection de l'enfant et les autres services tentent timidement de
décourager cette pratique ; le phénomène ne fait que
prendre de l'encrage. Ces enfants sont exploités à des salaires
dérisoires, ils subissent des coups collatéraux qui conduisent
certains(es) aux mariages précoces, grossesses et tendance à la
délinquance juvénile.
Le mode et condition de production des briques n'ont rien
d'hygiénique et surtout de protection de l'environnement. Les enfants
sont utilisés à couper les bois pour la cuisson des briques. Ils
creusent l'argile en détruisant la structure la texture du sol dans les
sites, ce qui endommage l'environnement. Kalehe dans sa partie septentrionale
est déjà un cite à affaissement, éboulement avec
des dégâts humains, environnementaux et matériels
monstrueux. En 2015 les morts et rasia et l'entité de Bushushu en fait
cas illustratif. À ce tableau inquiétant au plan environnement,
continuer à utiliser les enfants qui par pratique déjà en
violation de leurs droits, doivent détruire
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l'écosystème, il y a quoi remettre
l'épée dans le fourreau. Les générations
présentes et celles futures se trouvent mises en sinistre par ces
dénégations anthropiques.
Partant des objectifs assignés à cette
étude qui a requis la méthode descriptive assortie des techniques
documentaires, d'entretien, de focus-group, des suggestions et recommandations
ont été formulées. Les derniers sous-points du chapitre
quatrième en constitue le référant.
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