Femmes et accessibilité à la propriété foncière au Cameroun.par Jean-Christophe ONANA Institut de Formation et Recherche Démographiques - Master 2 professionnel en démographie 2019 |
2.4. Cadre d'analyseLe cadre d'analyse de ce travail comporte les hypothèses spécifiques qui découlent de la revue de la littérature, ainsi que le schéma d'analyse. 30 Voir le mémoire de maitrise en géographie de Kombassere sur l'accès à l'eau et les risques diarrhéiques dans les zones irrégulières de Ouagadougou. Données disponibles sur : https://www.memoireonline.com/07/09/2242. Consulté le 16/02/2019. 31 Données disponibles sur : https://www.rachatducredit.com/definition-de. Consulté le 23/11/2018 38 Femmes et accessibilité à la propriété foncière au Cameroun 2018/2019 ONANA Jean Christophe Master Professionnel en Démographie 2.4.1. Hypothèses spécifiquesDans le cadre de ce travail, les hypothèses sont formulées sur neuf (9) variables explicatives. Le reste des variables explicatives est utilisé à titre de « variables de contrôle », du fait de leurs influences sur le phénomène, dans le but de réduire au maximum les résidus de la régression et éviter les biais dans l'estimation des paramètres. Nous supposons à cet effet que : H1 : L'effet aléatoire du milieu de résidence sur l'accès à la propriété foncière est plus grand en milieu urbain qu'en milieu rural. Dès lors, nous supposons que les femmes du milieu rural ont moins de chances d'être propriétaires terriennes que leurs homologues du milieu urbain ; H2 : Le niveau d'éducation est un indicateur de modernité. Ce dernier a une incidence sur l'autodétermination des femmes. Dès lors, nous supposons que, les femmes peu ou pas instruites (instruction inférieure ou égale au primaire) ont moins de chance d'être propriétaires terriennes que leurs homologues instruites (instruction supérieur au primaire) ; H3 : L'activité exercée par les femmes détermine leurs possibilités à acquérir certains biens. Ainsi, nous supposons que les femmes inactives, ont moins de chance d'être propriétaires terriennes que leurs consoeurs salariées et indépendantes; H4 : Les femmes issues des ménages de niveau de vie élevé et moyen ont plus de chance d'être propriétaires terriennes que leurs consoeurs issues des ménages de niveau de vie faible; H5 : L'accès au crédit, est un indicateur de modernité économique qui détermine la capacité de la femme à accéder à un certain nombre de biens. Ainsi, les femmes n'ayant pas obtenu un crédit au cours des 12 derniers mois précédent l'enquête, ont moins de chance d'être propriétaires terriennes que leurs homologues ayant obtenu de crédit ; H6 : le changement de statut matrimonial est un facteur d'ascension sociale. Ainsi, nous supposons que les femmes mariées ou ayant été mariées ont plus de chance d'être propriétaires terriennes que leurs homologues célibataires ; H7 : L'appartenance, à une association est un indicateur de modernité culturelle. Ainsi, les femmes n'appartenant pas à une association de tontine ont moins de chance d'être propriétaires terriennes que leurs homologues appartenant à ladite association ; H8 : le patrimoine d'un individu s'accroit avec l'âge de ce dernier. Ainsi, les femmes des générations jeunes (moins de 25 ans) ont moins de chance d'avoir accès à une propriété 39 Femmes et accessibilité à la propriété foncière au Cameroun 2018/2019 foncière que leurs homologues des générations plus vieilles (25 ans et plus). Plus les femmes sont âgées, plus elles ont la possibilité d'être propriétaires terriennes ; H9 : L'exposition aux médias, diminue le risque de ne pas accéder à la propriété foncière. Ainsi, nous supposons que les femmes de faible exposition aux médias ont moins de chances d'être propriétaires terriennes que leurs homologues de niveau d'exposition moyen ou élevé. Les hypothèses ainsi formulées répondent au principe du ceteris paribus. Elles ne sont pas justifiées compte tenu du fait qu'elles découlent de la revue de la littérature sur le sujet traité, ainsi que des éléments du contexte. |
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