Conclusion
La relation soignant-soigné est définie comme une
relation d'aide fondée sur la confiance et le respect mutuel et l'aide
à la satisfaction physique de la personne soignée, besoins
émotionnels et spirituels grâce aux connaissances et aux
compétences des soignants.
L'infirmier qui entretient une relation d'aide avec la personne
soignée, quel que soit le contexte est amené à agir sur
les affects, les émotions et les ressentis de celle-ci en utilisant tous
les outils relationnels à disposition.
Selon notre étude cette relation est fondée
essentiellement sur le respect qui est classé au 1er
classement(43,3%) ainsi qu'au 2ème classement
(34,3%). C'est une obligation déontologique qui concerne les
deux parts soignant et soigné. Elle se manifeste notamment par plusieurs
attitudes telles que l'écoute, les grimaces et la gestuelle. Mais
l'urgence qui est un milieu conflictuel par excellences présentant
parfois des désaccords pouvant aller de simples désaccords
à des conflits irrespectueux.
En effet la majorité de notre population affirme que le
respect du malade est le moyen le plus important pour gagner sa
confiance(soit 70,14%)
Outre le respect qui est le fondement principal de la relation
soignant-soignée on trouve la communication au coeur de toutes nos
interactions avec le patient, que ce soit pour l'accueillir ou pour recueillir
des données dans l'évaluation de sa condition physique et
mentale. Dans ce contexte 62,68% de notre population affirment
que les phrases simples et courtes sont le type de communication le plus
avantageux.
En ce qui concerne la qualité relationnel et humaine on a
conclue qu'il y a unedéshumanisation des soins. En
effet seulement (23,9%), de la population affirme que la
différence majeure entre un soin et un soin de qualité consiste
en l'aspect relationnel tandis que, plus que la moitié
accorde la différence majeure à l'aspect technique(soit
55,2%),Aussi seulement (23,9%) donnent une importance
au soin relationnel, alors que plus que le 2/3
de la population affirme que le type de soin le plus important dans la
qualité est le soin technique(soit 67%).
Cette déshumanisation est liée à un
degré bas de pratiques relationnelles des soins en termes de
fréquence, ce qui aurait des impacts négatifs sur la
qualité des soins et la qualité relationnelle.
Ce problème de déshumanisation, appelée
aussi « dépersonnalisation », ayant trait à un ensemble
de facteurs liés à l'organisation et aux conditions du travail.
Quant au manque d'organisation dans le service, 91% de notre
population ont un manque d'organisation dans leurs services etles conditions de
travail étaient principalement stressant (soit 46,3%) et
pressant (soit38,8%). Ces derniers peuvent engendrer
un épuisement sous la forme d'un sentiment d'être
« vidé », d'une fatigue au travail(soit
59,7%), d'une difficulté à être en relation avec
les émotions de l'autre (soit 31,3%), et par conséquent on peut
se trouver devant une relation soignant-soigné altérée.
C'est pourquoi, il est essentiel en tant que soignant d'accorder
une importance au projet de soins relationnel puisqu'il s'appuie sur les
besoins et les ressources du patient. En effet le soignant peut se sentir perdu
entre ces exigences et ces besoins contradictoires et ses propres attentes de
reconnaissance et de valorisation.
En outre l'organisation des soins est utile pour le
déroulement de soins infirmier dans un état satisfait par les
soignants et le soigné au même temps, donc elle est un facteur
très important pour faciliter la réalisation des soins et
favoriser l'établissement d'une qualité relationnelle
constructives.
Sur le plan motivationnel on a pu mettre l'accent sur la
démotivation quia des conséquences néfastes sur la
relation soignant-soigné dont (49,2%) de notre
population affirme que le travail d'équipe disparait. Par contre,
(37,3%) révèlent que la démotivation
provoque une diminution de la productivité. Egalement à
38,8% qui exprime une altération au niveau de la qualité
des soins techniques.
Outre la démotivation, l'épuisement et le mode
d'organisation la violence aussi est à l'origine des difficultés
relationnelles. En effet les majeures conséquences de cette violence
sont le stress (78,8%), l'anxiété
(45,45%), l'épuisement (39,4%), et le
dérèglement émotionnel (l18,2%).
En conclusion, ce travail a démontré que le
respect, la confiance et la communication sont essentielles pour avoir une
relation de qualité entre l'infirmière et le patient. Ainsi que
la communication sur les émotions valorise le rôle des deux
acteurs principaux dans l'interaction. L'infirmière et le patient se
sentent alors reconnus, respectés et sont considérés comme
partenaires de santé.
Nous souhaitons vivement que l'implication de ce travail dans la
pratique infirmière stimule et sensibilise les professionnels de la
santé à utiliser les soins relationnels et humaines comme
alliées dans la relation
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