CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. PRESENTATION DES RESULTATS
Tableau 1 : Répartition des cas selon la variation
moyenne de la GPT
GPT
|
Fréquence
|
%
|
X#177;SX
|
11-60UI/l
|
17
|
68,0
|
34,29#177;10,19
|
>60UI/l
|
8
|
32,0
|
65,125#177;2,66
|
Total
|
25
|
100,0
|
44,16#177;16,91
|
Il ressort clairement de ce tableau que 32,0% des
enquêtés avaient une GPT moyenne >60UI/l avec une variation
standard de 65,125#177;2,66UI/l.
Tableau 2 : Répartition des cas selon la variation
moyenne de la GOT
GOT
|
Fréquence
|
%
|
X#177;SX
|
14-50UI/l
|
21
|
84,0
|
26,71#177;5,77
|
>50UI/l
|
4
|
16,0
|
51,25#177;1,75
|
Total
|
25
|
100,0
|
30,64#177;9,51
|
Au regard de ce tableau, nous remarquons que 16,0% des
enquêtés avaient une GOT moyenne >50UI/l avec une variation
standard de 51,25#177;1,75.
Tableau 3 : Répartition des cas selon la
variation moyenne des transaminases et les tranches d'âge
AGE (ans)
|
Fréquence
|
%
|
GPT
|
GOT
|
=40 ans
|
15
|
60,0
|
42#177;16,53
|
27,27#177;7,46
|
>40 ans
|
10
|
40,0
|
47,4#177;16,4
|
35,7#177;10,1
|
Total
|
25
|
100,0
|
44,16#177;16,91
|
30,64#177;9,51
|
Le traitement des données de
ce tableau montre que les sujets âgés de >40 ans avaient une
moyenne des transaminases (GOT et GPT) élevée que ceux
âgés de =40 ans, soit GPT :
47,4#177;16,4>42#177;16,53UI/l et
GOT :
35,7#177;10,1>27,27#177;7,46UI/l.
Après l'application d'un test statistique, nous avons
trouvé que les différences entre la moyenne de GOT et GPT chez
les sujets âgés de =40 ans et ceux âgés>40 ans,
n'étaient pas statistiquement significative car, au d.d.l=1 et à
la probabilité de 0,05, les t calculés
étaient inférieurs au t tabulaire,
soient tGPT=0,81 ettGOT=2,28 < t
tabulaire=6,314.
Tableau 4 : Répartition des cas selon la
variation moyenne des transaminases et l'ancienneté dans la consommation
de la cigarette
ANCIENNETE
|
Fréquence
|
%
|
GPT
|
GOT
|
=24 ans
|
20
|
80,0
|
38,85#177;13,52
|
25,65#177;4,82
|
>24 ans
|
5
|
20,0
|
65,4#177;3,28
|
50,6#177;1,92
|
Total
|
25
|
100,0
|
44,16#177;16,91
|
30,64#177;9,51
|
L'analyse des données de ce
tableau atteste que les sujets dont l'ancienneté dans la consommation de
la cigarette était>24 ans avaient une moyenne des transaminases (GOT
et GPT) élevée que ceux dont l'ancienneté dans la
consommation de la cigarette était =24ans, soit GPT :
65,4#177;3,28>38,85#177;13,52UI/l
et GOT :
50,6#177;1,92>25,65#177;4,82UI/l.
Après l'application d'un test statistique, nous avons
trouvé que les différences entre la moyenne de GOT et GPT chez
les sujets avec ancienneté dans la consommation de la cigarette =24ans
et ceux avec une ancienneté>24 ans, étaient statistiquement
significatives car, au d.d.l=1 et à la probabilité de 0,05, les
t calculés étaient supérieurs au
t tabulaire, soient respectivement
tGPT=7,72ettGOT=18,08< t
tabulaire=6,314. Ce qui prouve à suffisance que
l'ancienneté dans la consommation de la cigarette influence
l'élévation des activités enzymatiques des
transaminases.
3.2. DISCUSSION
Les enquêtes que nous avons menées sur la
« Variation de l'activité enzymatique sérique
des transaminases chez les fumeurs, cas de village de Bakwa
TSHIMUNA », nous ont rapporté plusieurs
résultats qui sont discutés dans les subséquentes
lignes.
En effet, aux tableaux 1 et 2 relatifs à la
répartition des cas selon la variation moyenne de la GPT et GOT, il
s'est révélé clairement de ce tableau que 32,0% des
enquêtés avaient une GPT moyenne >60UI/l avec une variation
standard de 65,125#177;2,66UI/l et 16,0% des enquêtés avaient une
GOT moyenne >50UI/l avec une variation standard de 51,25#177;1,75.Ces
résultats croisent la théorie d'Adnot, S. (2002)
qui stipule que la consommation de certains aliments extérieurs a des
effets sur la teneur en cholestérol, créatinine, mais aussi sur
l'activité de certaines enzymes. Sur ce, le tabac est un inducteur
enzymatique sur le foie, c'est-à-dire que fumer
régulièrement augmente les enzymes hépatiques permettant
de filtrer et d'éliminer les substances toxiques comme la nicotine.
Le traitement des données du tableau 3 afférent
à la répartition des cas selon la variation moyenne des
transaminases et les tranches d'âge, a montré que les sujets
âgés de >40 ans avaient une moyenne des transaminases (GOT et
GPT) élevée que ceux âgés de =40 ans, soit
GPT : 47,4#177;16,4>42#177;16,53UI/l
et GOT :
35,7#177;10,1>27,27#177;7,46UI/l.
Après l'application d'un test statistique, nous avons
trouvé que les différences entre la moyenne de GOT et GPT chez
les sujets âgés de =40 ans et ceux âgés>40 ans,
n'étaient pas statistiquement significative car, au d.d.l=1 et à
la probabilité de 0,05, les t calculés
étaient inférieurs au t tabulaire,
soient tGPT=0,81 ettGOT=2,28 < t
tabulaire=6,314. Ces résultats ne sont pas en harmonie avec la
théorie de l'OMS (2013) qui stipule que les
activités enzymatiques des transaminases varient aussi avec l'âge.
Mais quant à nous, nous pensons que ces résultats seraient vrais
car, nous avons travaillé sur les échantillons des adultes.
Enfin, au tableau 4 parlant de la répartition des
cas selon la variation moyenne des transaminases et l'ancienneté dans la
consommation de la cigarette, l'analyse des données a attesté que
les sujets dont l'ancienneté dans la consommation de la cigarette
était >24 ans avaient une moyenne des transaminases (GOT et GPT)
élevée que ceux dont l'ancienneté dans la consommation de
la cigarette était =24ans, soit GPT :
65,4#177;3,28>38,85#177;13,52UI/l
et GOT :
50,6#177;1,92>25,65#177;4,82UI/l.
Après l'application d'un test statistique, nous avons
trouvé que les différences entre la moyenne de GOT et GPT chez
les sujets avec ancienneté dans la consommation de la cigarette =24ans
et ceux avec une ancienneté>24 ans, étaient statistiquement
significatives car, au d.d.l=1 et à la probabilité de 0,05, les
t calculés étaient supérieurs au
t tabulaire, soient respectivement
tGPT=7,72 ettGOT=18,08 < t
tabulaire=6,314. Ce qui prouve à suffisance que
l'ancienneté dans la consommation de la cigarette influence
l'élévation des activités enzymatiques des
transaminases.
Nos résultats corroborent ceux d'une étude
menée en Chine dans la région à forte prévalence
des hépatites virales B et C, portant sur l'évaluation des
facteurs prédictifs d'élévation de l'activité
enzymatique des transaminases chez les sujets ayant une hépatopathie
chronique virale, selon lesquels, en analyse multivariée, une
consommation habituelle de l'alcool et de tabagisme quotidien supérieur
à un paquet étaient les deux facteurs prédictifs
indépendants d'augmentation d'ALAT et d'ASAT chez les sujets ayant une
hépatite C chronique (Wang, C.S., Chang, T.T. et al
(2002).
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