CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail dont la toile de fond a
gravité autour de de la thématique portant sur « Les Chauffeurs Taxi de Kinshasa face à la
problématique de l'assurance vie ».
Nous sommes partis du constat fait sur terrain en rapport avec
le sujet qui fait l'objet de notre intérêt, et relatif à
la préférence des conducteurs en général et
singulièrement des chauffeurs taxi de la ville de Kinshasa, à la
souscription de l'assurance automobile plutôt qu'à
l'assurance-vie, pendant qu'eux-mêmes en sont les victimes potentiels et
avérés en cas d'accident et de perte de vie.
Ainsi, à travers la méthode dialectique, nous
avons formulé les hypothèses attestant que ces
velléités de souscription à l'assurance automobile des
chauffeurs taxi de Kinshasa seraient dictées par son caractère
contraignant par les instances hiérarchiques de la Ville-Province de
Kinshasa. Elles seraient motivées aussi par la non obligation de cette
pratique de l'assurance-vie, par l'ignorance de chauffeurs taxi en cette
matière, ainsi que par le manque de culture de l'assurance-vie dans le
chef du congolais en général et du chauffeur taxi en particulier,
les poussant au non-respect de cette exigence.
Pour un meilleur cheminement de l'analyse du problème
soulevé, nous avons organisé une enquête quantitative sur
terrain, auprès d'un échantillon de chauffeurs taxi de quelques
communes de la ville de Kinshasa (Ngaba, Lemba, Matete, Limete, Gombe,
Ngaliema, Bumbu, Selembao, Kalamu, Mont Ngafula, Ndjili, Masina), afin de
vérifier les hypothèses de recherche émises dans le cadre
de ce travail.
Ainsi, après dépouillement, la synthèse
de grandes tendances des résultats obtenus se présente de la
manière suivante:
- Au sujet de l'âge, du niveau d'études et de
l'ancienneté dans l'exercice du métier de chauffeur taxi, la
majorité de conducteurs enquêtés ont fait des études
secondaires (50%); quelques-uns d'entre eux ont un âge oscillant
entre 33 et 40 ans (22,78%) et ont plus de dix ans d'ancienneté dans le
service (29%).
- Concernant l'existence de la SONAS, la quasi-totalité
des sujets enquêtés, soit 88 %, ont reconnu avoir entendu parler
de la SONAS, à la télévision, de bouche à oreille
et par les affiches (banderoles).
- Au sujet de l'assurance automobile, nos sujets
enquêtés, soit 78.89 %, ont affirmé leur souscription
à l'assurance automobile pour la protection de leurs
véhicules.
- Concernant l'assurance-vie, la plupart de sujets, soit 57.78
%, reconnaissent son existence par quelques rares médias, mais n'ont pas
de connaissances approfondies sur elle (42.22 %).
- Au sujet du travail de SONAS, la majorité de sujets
enquêtés, soit 65.56%, la jugent insolvable, non respectueuse de
ses engagements pour les assurances automobiles. En outre, ils en
éprouvent une certaine réticence sur des engagements
éventuels sur l'assurance vie et ses bénéfices en cas
de la survenance d'un sinistre.
Eu égard à ces résultats qui
dénotent clairement la reconnaissance de la SONAS auprès de
chauffeurs en général et de chauffeurs taxi en particulier, et
donc l'existence de l'assurance automobile, il s'avère urgent et
délicat que la SONAS vulgarise en détails les autres
catégories d'assurances qu'elle organise. Notamment l'assurance-vie, qui
aiderait les conducteurs à ne plus oublier de s'assurer eux-mêmes
et les assisterait dans les divers accidents de circulation dont ils sont
eux-mêmes des victimes.
Affirmant nos hypothèses émises, nous
suggérons et proposons en même temps à la SONAS :
- d'activer et de stimuler la sensibilisation de la
population, par des informationstous azimut, sur la gamme variée de ses
produits relatifs aux assurances non populaires (assurance-vie
singulièrement) ;
- d'inculquer la culture d'assurance en général
et d'assurance-vie en particulier à la population, par de fortes
campagnes de sensibilisation publiques et radiotélévisées,
et d'en faire un caractère contraignant à l'instar de l'assurance
automobile ;
- d'honorer ses engagements envers ses clientsen vue de les
fidéliser ;
- de libéraliser ce secteur d'assurance.
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