La réception des réseaux sociaux dans la presse écrite au cameroun: essai d'analyse de la fréquentation de facebook et twitter par les journalistes camerounais de six (06) quotidiens (cameroon tribune, la nouvelle exppression, le messager, le jour, mutations)par Philippe Kléber Biboum Université Protestante d'Afrique Centrale - UPAC - Master 2 Recherche, Journalisme de paix 2011 |
Section 3 : L'analyse des contenus dans les médiasL'analyse de contenus, selon Serge Moscovici, sert à analyser des textes, c'est-à-dire des écrits ou des paroles enregistrées et transcrites78. Pour Serge Moscovici (1976), cité par Lilian Negura79, le contenu d'une représentation sociale est constitué de trois types d'éléments ; les opinions, les attitudes et les stéréotypes. À partir des études de Harold Dwight Lasswell sur la presse écrite du début du XXe siècle, ces éléments ont été intégrés dans plusieurs techniques d'analyse de contenu. 3.1. L'ancrage sociologique : Selon Lilian Negura80, il ne faudrait pas ignorer ici que les représentations sociales ne sont pas des entités isolées, des phénomènes en soi, mais qu'elles évoluent dans des contextes sociaux distincts. Qu'il s'agisse de valeurs profondes ou de représentations préexistantes, de caractéristiques ou d'appartenances à des groupes sociaux, ou encore de rapports à la société ou à d'autres personnes, les représentations sociales apparaissent et agissent sur une base symbolique déjà en place. Par conséquent, l'analyse du contenu et de la structure d'une représentation sociale ne peut pas suffire pour déchiffrer tous les facteurs impliqués dans la genèse représentationnelle. 78 Paul HENRY et Serge MOSCOVICI (1968), Problèmes de l'analyse de contenu, In: Langages, 3e année, n°11, pp. 36-60, http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lgge_0458-726X_1968_num_3_11_2900. 79 Voir Lilian NEGURA (2006), L'analyse de contenu dans l'étude des représentations sociales, article scientifique, sociologie, théories et recherches, source : http://sociologies.revues.org/993. 80 Voir : http://sociologies.revues.org/993. Page 57 sur 128 Negura essaie de montrer que c'est le matériau qualitatif qui nous donne la possibilité pour comprendre plus à fond la dimension symbolique de ce lien. Voilà pourquoi on commence par organiser le contenu représentationnel en des logiques cohérentes afin d'identifier quels sont les traits communs des groupes qui partagent ces logiques. Ensuite, on fait un retour au contenu de la représentation pour chercher les éléments qui expliquent au niveau symbolique ces différences de positionnement. Pour Laurence Bardin, il s'agit de repérer les liens pouvant exister entre l'extérieur et le discours, entre les rapports de force et les rapports de sens, entre les conditions de production et le processus de production. 3.2. La teneur et le style dans les médias : Marie-France Blanquet81 s'inspire des travaux d'Harold Dwight Lasswell (19021978) pour étudier distinctement la teneur et le style. Selon elle, l'étude de la teneur concerne les thèmes de discours, des éditoriaux... Analyser la teneur, c'est décrire, par exemple, les différentes sortes des nouvelles ou de messages transmis sur les ondes. Il s'agit aussi selon Blanquet de la nature des opinions émises par tout émetteur. Le problème du style concerne quant à lui, la structure particulière d'un message donné ou d'une information. Nombres d'enquêtes ont été entreprises pour reconnaître les changements qui interviennent, au cours du temps, dans le contenu des communications. Si on veut établir la nature de ces orientations successives dans ces contenus, il est nécessaire d'utiliser, aux différents moments, les mêmes procédés d'échantillonnage du flux total des communications et d'employer le même système de catégories. Ainsi, l'analyse de contenu sert à décrire les tendances successives du contenu des communications. Mais elle sert aussi Page 58 sur 128 à retracer l'évolution des connaissances, à découvrir des différences ou des similitudes dans les contenus des communications. Elle sert aussi à exposer les techniques de la propagande. 3.3. La Rétroaction : Le modèle de communication de masse révèle l'absence de toute rétroaction, c'est-à-dire la possibilité donné aux récepteurs de répondre au message ou de réagir. Norbert Wiener, dans des travaux sur la cybernétique introduit la notion de « feed-back » qui permet aux chercheurs de passer d'une vision linéaire de la communication à la conception d'un processus circulaire. Il pense que celui qui étudie la radio, la presse, le cinéma et les autres canaux de communication participe à l'analyse des média. Si le problème traité est celui de l'impact sur les récepteurs, il s'agit d'une analyse des effets. On voit donc que pour Lasswell, la sociologie des communications de masse doit comporter plusieurs chapitres. Les critiques sur ce modèle portent sur son caractère assez simpliste. Mais surtout, il limite le processus de communication à la dimension persuasive. La communication est perçue comme une relation autoritaire. La communication a un caractère linéaire et unidirectionnel. Mais Lasswell apporte un plus par rapport aux autres études, en particulier, par rapport au schéma proposé par Shannon, en introduisant la question des effets. Cependant, les chercheurs mettront en évidence dans le questionnement de Lasswell, l'absence du contexte de la communication : le « dans quelles circonstances ? Mais aussi le pourquoi ? Ainsi, cette formule a été prolongée par Richard Braddock qui ajoute deux aspects permettant de sortir d'un processus de communication perçue comme étant trop mécanique : Dans quelles circonstances ? Dans quel but ? On reprochera à Lasswell d'avoir fragmenté et isolé des problématiques si fortement liées que les sociologues considèrent aujourd'hui comme impossible à étudier l'une sans l'autre. Page 59 sur 128 Au terme de cette première partie traitant de la revue de la littérature et de la discussion théorique, il est juste de retenir que les réseaux sociaux Facebook et Twitter notamment sont des outils dont on ne saurait plus se passer dans l'ère du numérique. Ils (Facebook et Twitter), peuvent naturellement servir de gâchettes en tant que médias, comme cela est souvent d'ailleurs le cas avec des journalistes, mais la difficulté principale ici est que ne sont pas des médias ordinaires. Ils sont ouverts au public et ceci ne peut justifier leurs représentations de foyers de la haine, de la rumeur, de l'injure, de la violence... de la guerre. Par ailleurs, avec l'approche théorique des auteurs qui font autorité sur le sujet étudié, la réception dans les médias traditionnels est aujourd'hui transformée avec le Web 2.0. La hiérarchie de l'information n'est plus verticale, mais horizontale. Tout dépendra maintenant des contenus que l'on va y mettre, mais aussi de l'usage que les journalistes camerounais de quotidiens vont en faire. DEUXIEME PARTIE : LE CADRE ANALYTIQUE Dans cette deuxième résultats, et enfin une scientifique, de la méthode et de une présentation des partie, nous nous sommes inspirés du courant s outils d'analyse pour faire, dans un premier temps, résultats obtenus, ensuite une analyse et interprétation desdits formulation de quelques recommandations. En
effet, le troisième chapitre représente une cartographie des faits ; elle fait s journalistes camerounais de quotidiens se font par rapport à Facebook et Twitter. quatrième il fait une analyse chapitre essaie, quant à lui, d'all
formule quelques Le
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