1.3. 3.HISTORIQUE DU REGIME DE TRANSFERT D'ARGENT PAR
MESSAGERIE FINANCIERE ET INTRODUCTION DE LA MESSAGERIE FINANCIERE STRUCTUREE ET
REGLEMENTEE EN RDC
Le système financier congolais a
connu peu après l'indépendance nationale de 1960, le bas et le
haut. Il est resté longtemps au bas n'arrivant pas du tout à
répondre aux besoins multiples tant des opérateurs
économiques en particulier que du public en général. C'est
la stagnation de l'économie nationale, caractérisée par
l'inflation, l'hyperinflation et la désarticulation de circuit de
distribution des marchandises et du système bancaire.
Les tentatives de redressement financier (dévaluation,
démonétisation, lancement des obligations etc.) ont fini par
ôter la confiance du public dans le système des transferts des
banques et le transfert par comptes chèque postaux. C'est ainsi que le
public a imaginé et développé un système informel
de se faire envoyer et recevoir de l'argent et de constituer son épargne
entre les mains des entrepreneurs audacieux mais aussi volontaires et
ambitieux.
Alors, va naitre un mouvement des capitaux entre les
commerçants ou operateurs économiques installés à
Kananga, lieu de consommation et ceux de Kinshasa ou de Lubumbashi, centres
d'approvisionnement. Ces derniers expédiaient les marchandises ou
produits importés manufacturés aux premiers ; après
la réalisation de vente de ces produits, remettaient les enveloppes
contenant de l'argent à tout voyageur par avion de première
occasion, pour remettre aux destinataires attendant à la descente de
l'avion à Kinshasa. L'expéditeur prenait soin de communiquer aux
destinataires l'identification du porteur de colis.
Il y a eu ensuite, les gens qui se sont organisés pour
récolter les colis ou enveloppes au départ et les expédier
à leurs correspondants à l'arrivée de vols d'avion. Ces
correspondants de Kinshasa, ouvraient le sac et remettaient à chaque
destinataire son enveloppe, ce dernier avait les indications pour reconnaitre
son enveloppe. Ce mode de transfert était caractérisé par
le déplacement physique de fonds. Il n'a pas tardé à
produire ses tares humaines et ses avatars perte des colis,
détournement, confiscation, extorsion, vols etc.
Malgré ces tares, le public ne revint pas aux
transferts bancaires, car la sous bancarisation de la population battait son
plein, or le système de transfert par banque exige que les deux parties,
celle recevant et celle qui envoie, soient bancarisées. Il est né
ensuite les communications par radios phonie. Les opérateurs
économiques cessent le transport physique de la monnaie, pour se confier
aux exploitants nantis de numéraire par leurs stations phonie, pour
envoyer et recevoir de l'argent. Ces exploitants des phonies sont non seulement
des personnes physiques mais aussi des promoteurs faillibles et mal
organisés.
C'est ainsi qu'on a abouti à la nécessité
de recourir aux moyens de transfert plus sûrs et sécurisants.
L'évolution technologique aidant, les moyens plus sophistiqués
ont été mis en chantier pour résoudre le problème
que les gents avaient. D'où l'arrivée en 1999 de service de
transfert d'argent de Western Union International, déjà
présent en Afrique dès 1994. Malgré la reforme
monétaire de juin 1998 (création de l'unité
monétaire, Franc Congolais), les banques commerciales ne retrouvent
toujours pas les produits bancaires classiques qui faisaient leur
rentabilité, (Credoc, import-export).
L'Union des Banques Congolaises (UBC, en sigle), au lendemain
du départ de l'actionnariat belge devait survivre, c'est ainsi qu'elle
saisit l'opportunité du marché de transfert d'argent offerte par
Western Union International, qui recherchait un partenaire en RDC ayant
structure et infrastructure convenable pour vendre son produit. L'UBC devint
dès lors la première banque en RDC à représenter
Western Union International, à réaliser les activités des
messageries financières et à vendre le service de transfert
d'argent, comme Bralima qui vend le produit Coca-cola, de la
société américaine, The coca-cola Compagnie.
La Banque Centrale du Congo (BCC, en sigle), informée
de cette activité à la banque UBC, en octobre 1995 a mis en place
une réglementation appropriée aux activités de transfert
d'argent plus tard, dont la dernière est du 13, juillet, 2006. Depuis
lors, la prolifération des messageries financières tant
nationales qu'internationales fait moule en RDC. L'activité de transfert
d'argent invisible devient très importante à travers le monde.
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