CONCLUSION
Durant ce voyage, j'avais pour missions de définir les
impacts du poste CHO sur les managers, de définir les clés de
leur bonheur et l'impact économique pour l'entreprise.
Il me semble donc pertinent, à présent, de dire
que le bonheur permet d'augmenter le capital économique d'une entreprise
en misant sur son capital humain.
Au cours de notre périple, j'ai démontré
que l'adage professionnel « faire plus avec moins » n'est
pas un argument recevable.
Le bonheur est accessible dans notre vie privée mais
aussi professionnelle.
Le poste CHO émerge doucement en France. Certaines
entreprises n'ont pas eu peur de miser sur le bien-être de leurs
employés. Ce sont des start-up ou des sociétés
spécialisées dans le numérique. Elles ont su prendre le
virage au bon moment, même si le brouillard cachait l'horizon. Elles y
ont cru et ont eu raison d'investir.
La stratégie du bonheur en entreprise repose donc sur
le CHO mais aussi surtout sur la culture de l'entreprise et sa transmission par
les managers. Il est possible néanmoins d'être heureux au travail
sans CHO. Si l'entreprise mise sur une communication bienveillante, une
méthode managériale prônant la liberté, la
reconnaissance et l'humain, si le Directeur RH évolue en
développeur du patrimoine humain et si le leader de l'organisation fait
preuve d'humilité ; le bien-être, la sécurité,
la santé, la qualité de vie et la félicité des
salariés seront alors respectés, développés et
maintenus.
« Ils n'en parlent pas mais pour certaines
entreprises, le bonheur au travail est une évidence. Ils n'ont pas
forcément besoin de CHO car le PDG a inculqué la bienveillance
dans son entreprise comme pré-requis. Ne vous méprenez pas, il ne
s'agit pas forcément de start-ups (ce que je croyais au départ
!). Il s'agit souvent de sociétés de services qui savent que leur
valeur repose uniquement sur le capital humain. Il est possible de faire
régner une bonne ambiance, même dans une société de
plus de 30 000 salariés. Il est des groupes dont les ressources humaines
arrivent à ne pas oublier le mot "humain" au profit du mot
"ressource"... » Catherine Testa, founder de l'optimiste, article
« L'envers du décor : CHO et bonheur au travail »,
mars2017
Tous les responsables, tous services confondus, managers,
DRH,IRP (instance représentative du personnel), CE (comité
d'entreprise), CHSCT (comité hygiène sécurité et
conditions de travail), RP, Elus syndicaux, contribuent au bonheur des
employés en appliquantquelques missions du CHO. Il était donc
essentiel de créer ce guide touristique à l'usage des
managers.
« Aujourd'hui, plus personne n'ignore que l'on
rejoint une organisation pour sa réputation ou le contenu du job, mais
qu'on la quitte à cause de son management. Il est grand temps que les
entités en mal de talents internes se ressaisissent. »
Laurence Vanhée
Le CHO et/ou le modèle de l'entreprise
libérée veillent au maintien de cette problématique
préoccupante chez les employés.
Il ne reste qu'aux entreprises françaises de se
réveiller et se (re)centrer sur ce sujet actuel qu'est le bonheur au
travail. Le CHO a donc un bel avenir devant lui.
Certains politiques, tel que Mr Hamon, ont pris conscience de
la souffrance professionnelle des français. Il avait mis au coeur de ses
réformes politiques, l'ajout du burnout dans les maladies
professionnelles. Depuis 2015, il existe le compte prévention
pénibilité. Aujourd'hui, dix facteurs de pénibilité
existent. Ils sont liés, essentiellement, à l'environnement et
aux conditions physiques. Pourtant, le facteur le plus important dans la crise
de vie actuelle est l`émotionnel.
Alors demain, verra-ton plus loin afin de ne pas
guérir, mais prévenir ?
A quand cette préoccupation sera un sujet au coeur de
nos débats politiques et éducatifs français ? La
France est-elle prête à prendre en compte le bonheur ?
Est-elle prête à réformer son système
éducatif et professionnel afin de prendre en compte l'intelligence
émotionnelle ?
Beaucoup de questions restent en suspens concernant l'avenir
du bonheur au travail et son intégration dès le début de
notre vie. Mais tout cela est un autre sujet.
Aujourd'hui, on sait que c'est possible, alors rien de sert de
courir...
49-Catherine Coppet, fev 2017,
« Chief Happiness Officer : le bonheur au travail, c'est son
métier »
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