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Réflexion sur le processus de démocratisation en Afrique. Cas de la république démocratique du Congo.

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par Christophe Zamba Mungongo
Université libre De Kinshasa - Licence en droit public 2012
  

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B. Accès aux médias publics

Il est reconnu que les médias audiovisuels et écrits d'Etat sont des services publics dont l'accès est, en principe garanti de manière équitable à tous les courants sociaux, politiques et idéologiques. Dans la pratique, cependant, le parti au pouvoir use de ces outils presque en exclusivité. Il est vrai que la disparition du parti-unique a largement desserré les verrous de la presse publique.

Toutefois, il demeure que la quasi-totalité des manifestations du gouvernement sont encore retransmises, longuement et abondamment, à la télévision et à la radiodiffusion nationales, lesquelles possèdent des relais dans chaque chef-lieu de province dans le pays.

C. Droit à l'information

Il n'existe pas, à ce jour, de loi garantissant et réglementant l'accès des citoyens aux informations publiques. On connaît et on comprend la délicatesse de certaines informations qui peuvent être utilisées aussi bien pour informer objectivement que pour simplement nuire, surtout quand la presse ne fait pas toujours montre de responsabilité et d'éthique professionnelle.

Néanmoins, une loi judicieuse et raisonnable sur l'accès aux informations peut, de toute évidence, aider à rendre la société plus transparente. L'existence d'une telle loi devrait pouvoir intéresser aussi bien les chercheurs que les professionnels des médias et les activistes de la société civile.

La presse privée, en particulier, connaît de difficultés importantes pour accéder aux informations détenues par les services publics. Certaines erreurs commises par la presse, au nom de la liberté d'informer, le sont parfois à l'insu de leurs auteurs, faute de moyens adéquats et suffisants de vérification de l'information, défaut dû principalement à la pauvreté financière des journalistes et des organes qui les emploient, et aussi du fait des difficultés d'accès à la source de l'information.

Par ailleurs, plusieurs professionnels des médias se plaignent régulièrement de la rétention de l'information par ceux qui la détiennent dans les cercles politique, économique et social congolais.

L'absence d'accès aux sources primaires d'information amène à supputer, à imaginer et, finalement, à tomber dans l'erreur. Les hommes et femmes des médias savent qu'il leur appartient de faire des efforts pour accéder à l'information, en usant parfois de ruse, d'investigation et peut-être d'achat de documents et informations dont la plupart sont abusivement classés confidentiels.

Il n'existe pas de disposition légale faisant obligation d'informer le peuple sur les matières jugées privées comme les salaires, les émoluments, les avoirs de comptes bancaires des gouvernants, ou les biens déclarés par ces derniers avant d'entrer en fonction et en quittant les fonctions86(*).

* 86La loi fait obligation de déclarer les biens avant la prise de fonctions publiques tout comme à la fin de ces fonctions (entre autres les membres du gouvernement et les gestionnaires d'entreprises publiques). Mais ces déclarations demeurent confidentielles. Les informations y relatives ne sont pas accessibles au citoyen contribuable.

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