L'approche GAR dans la gestion des projets au niveau des associations communautaires de la commune de Ouagadougou: état d'application et défis( Télécharger le fichier original )par Ablasse KABORE ISIG International - Master II 2013 |
3.3.2.2 Opinion des PTF sur le renforcement des capacités des associations communautairesSur ce sujet, l'étude a révélé que tous les partenaires au développement sont favorables pour que des mesures soient prises en vue d'améliorer les possibilités opérationnelles des associations communautaires. Pour preuve Madame KY Zerbo, Chargé de Programme à PAMAC a été très précise dans son allocution : « l'accompagnement des partenaires associatifs dans l'appropriation de la GAR est un besoin impérieux ». L'analyse de cette partie se veut une confirmation de l'interprétation faite au point précédent. 3.3.2.3. Avis des PTF sur les aspects de la GAR qui méritent un renforcement chez les associations communautairesPour l'ensemble des partenaires au développement impliqués dans l'enquête, le besoin de renforcement en ce qui concerne la GAR intéresse tous ses aspects en l'occurrence les principaux outils comme le cadre de mesure du rendement. Cela laisse apercevoir l'ampleur et la complexité de la tâche en matière de formation des structures communautaires en GAR. En outre, cette situation pourrait être un obstacle à la promotion de cette approche dans le domaine du développement communautaire. 3.3.2.4. Différentes mesures prises par les PTF dans le cadre de la vulgarisation de l'approche GAR.Interrogée sur les initiatives personnelles déjà entreprises en termes de promotion de la GAR, la grande majorité des PTF (83,33%) reconnait qu'elle fournit depuis un temps relativement plus ou moins long, des efforts dans ce sens. Parmi les mesures citées, il ya notamment : la formation, l'intégration de la GAR dans le plan stratégique, la sensibilisation et la conduite d'étude sur la GAR et le conditionnement des financements sur la base des performances réalisées. Ce pragmatisme des bailleurs de fonds est salutaire même s'il est possible de constater que leurs actions sont multiples et diverses caractérisant peut être un manque de cohésion, de concertation ou de front uni sur ce sujet important qu'est la GAR. Conformément à l'ensemble des analyses faites sur la question de l'accompagnement, il convient de retenir que tous les PTF sont soucieux de soutenir leurs associations partenaires tant sur le plan financier que sur le plan technique afin de faciliter l'appropriation de la GAR. Les différentes analyses ci-dessus, rassurent sur le fait que presque tous les partenaires au développement se font une bonne représentation de la GAR qui leur apparait comme une alternative sérieuse dans cette quête permanente de résultats probants. 3.5. Discussion ou vérification des hypothèsesCette partie consacrée à la discussion sera faite en tenant compte à la fois des résultats des analyses des données et des hypothèses formulées dans la première grande partie de ce travail. En rappel avait été retenue en : - hypothèse générale : Les associations communautaires de la commune de Ouagadougou n'ont pas une expertise développée en GAR. - hypothèse spécifique n°1 :Les structures associatives de la commune de Ouagadougou n'appliquent pas les principes et outils de la GAR dans la planification et le suivi-évaluation des projets - hypothèse spécifique n°2 :Les associations de la commune de Ouagadougou, dans leur plus grande majorité ont besoin d'encadrement pour une meilleure appropriation de la GAR. L'examen de cette hypothèse principale est surtout lié au résultat de l'examen des hypothèses secondaires. Ainsi, par rapport à l'hypothèse opérationnelle n°1, les éléments d'appréciation ont porté sur deux aspects à savoir la connaissance théorique et l'expérience pratique. Si sur le plan théorique les analyses antérieures ont permis d'affirmer que les différents responsables des organisations communautaires ont des connaissances mais peu approfondies sur la GAR. De même au niveau de l'expérience pratique, l'appréciation des résultats présentés a révélé des insuffisances assez notoires. Toute chose qui semble logique car il est difficile pour un domaine donné d'exceller dans la pratique si la théorie fait défaut. En conséquence, l'hypothèse spécifique n°1 est confirmée. Concernant l'hypothèse spécifique n°2, les aspects pouvant être pris en compte dans le cadre de son évaluation sont notamment la perception de la GAR par les bailleurs de fonds et le niveau des besoins en accompagnement des structures communautaires. En effet, il est ressorti des analyses ci-dessus que les partenaires au développement dans leur ensemble sont favorables à la GAR à laquelle ils sont de plus en plus attachés. Relativement à l'aspect accompagnement, l'examen antérieurement fait au sujet des opinions émises par les partenaires techniques et financiers a révélé la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles des structures communautaires. Considérant les résultats par rapport à ces deux niveaux de valeur, il est donc évident que l'hypothèse opérationnelle n°2 est confirmée. En récapitulant, la remarque à faire est que toutes les hypothèses secondaires sont jugées recevables. Par voie de conséquence, l'hypothèse principale est aussi validée. Avec cette validation de l'hypothèse principale qui avait présumé au départ des insuffisances assez sérieuses dans l'application de la GAR au niveau des associations communautaires, il est tout à fait logique que des suggestions soient faites dans la perspective d'améliorer la situation en la matière car comme le dit Jean-Marie Poupart « Il n'y a pas vraiment de littérature sans suggestion, sans sous- entendu. »31(*). * 31 http://www.evene.fr/citations/ , consulté le 25/ 03/2013 |
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