III- LES OBSTACLES RETARDANT
LA RELANCE ECONOMIQUE DE LA FEMME MALIENNE
Promouvoir l'autonomisation économique des femmes,
c'est avant tout promouvoir la participation pleine et entière des
femmes au devenir de leur société et en favoriser le
développement durable. Cette pleine et entière participation de
la femme rencontre de difficultés à bien d'égards.
A. La surcharge
ménagère et l'économie domestique pesant sur la femme
malienne
Après l'analyse de l'implication des femmes maliennes
dans les activités économiques marchandes, il ressort que leur
niveau de participation reste encore faible par rapport à celui des
hommes. Cette faiblesse s'explique d'une part, par des pesanteurs sociologiques
et culturelles qui contribuent à décourager le travail des femmes
et à les confiner dans des rôles de mère et épouse.
D'autre part, elle s'explique aussi par la sous-estimation des taux
d'activités qui n'intègrent pas les activités domestiques
comme des activités économiques car le Système de
Comptabilité Nationale (SCN) ne les considère pas comme telles
dès lors qu'elles ne donnent pas lieu à une
rémunération.
Les activités domestiques occupent une part importante
de la journée de travail de la femme malienne quel que soit son statut
social. Pour remplir son rôle de maîtresse de maison, la femme
assure l'entretien de son foyer, donc elle se livre à des tâches
purement domestiques qui n'ont aucune valeur marchande. Il s'agit entre autres
: de la préparation des repas, la lessive, l'entretien de la maison,
l'éducation des enfants, les corvées d'eau, la prise en charge
des personnes malades et handicapées, etc.
On constate que les femmes consacrent beaucoup plus de temps
aux activités domestiques.
Les résultats d'une étude de cas ont permis une
évaluation du temps que les femmes consacrent aux travaux domestiques
selon leur zone de résidence :
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