Chapitre 3
Spectroscopie de l'ion moléculaire
SiH+
3.1 Introduction
Le calcul des constantes spectroscopiques des systèmes
moléculaires permet d'obtenir de précieux renseignement sur les
grandeurs caractéristiques des molécules tels que: les distances
d'équilibre, les énergies de dissociation à
l'équilibre et les fréquences de vibration. Tous ces
éléments s'obtiennent en résolvant l'équation de
Schrödinger nucléaire.
{Tn + Vj (R)} ?nj (R) =
Etot?ni (R) (3.1)
dans laquelle Tn est l'opérateur
associé au mouvement nucléaire et Vj (R) le
potentiel subit par les noyaux durant leur mouvement.
Cette équation est très difficile à
résoudre. Pour le faire, on effectue des approximations. La
première de ces approximations consiste à séparer les
mouvements de vibration et de rotation des noyaux. Ainsi le problème se
réduit à la détermination des valeurs propres d'un
rotateur.
3.2 Rotation moléculaire
Cette première approximation consiste à
considérer les positions des noyaux fixes. On admet que la
molécule ne se déforme pas au cours de la rotation.
L'énergie potentielle due à la déformation interne est
nulle et la position d'équilibre de chaque noyau est donnée par
un vecteur constant - Ri ?= - ái ?: c'est
l'approximation du rotateur rigide. L'équation de Schrödinger
relative à cette approximation s'écrit donc :
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE
SIH+ 21
HRØR = TRØR = ERØR (3.2)
avec
X2TR =
i
mi (-? ù? -?ái)2 (3.3)
TR est l'énergie cinétique et ù est le
vecteur vitesse angulaire.
En introduisant les composantes ùx,
ùy et ùz de ù , et
áei , âei et
ãei de â dans le repère
mobile (O, x, y, z) et en développant l'équation (3.3), il vient
que :
2TR = Iexxù2x + Ieyyù2y + Iezzù2 z -
2Iexyùxùy -
2Iexzùxùz -
2Ieyzùyùz (3.4)
où
X X ~áe2
Ie xx = mi ~âe2 X
i + ãe2~ , Ie i + âe2~
(3.5)
yy = mi ~áe2 zz =
i + ãe2~ , Ie mi
i i i
i i i sont les moments d'inertie par rapport aux axes
respectifs et
Ie xy
|
X=
i
|
Xmiáe i âe i , Ie xz =
i
|
Xmiáe i ãe i , Ie yz =
i
|
miâei ãe (3.6)
i
|
sont les produits d'inertie.
Dans le système de coordonnées (G, x, y, z) de
référence tel que les axes Gx, Gy, Gz coïncident avec les
axes principaux d'inertie de la molécule (G est le centre de
gravité), Iexy =
Iexz = Ieyz = 0. D'où
2TR = Iexxù2x + Ieyyù2y + Ie zzù2 (3.7)
z
L'équation (3.7) peut se mettre sous la forme :
M2
x
2TR = Ie
xx
+
|
M2 y
Ie yy
|
+
|
M2 z
Ie zz
|
(3.8)
|
où Mx, My, et Mz sont les
composantes du vecteur moment angulaire -? M défini par :
?T
Mi = = Ieiiùi, i = x, y, z
(3.9) ?ùi
Pour les molécules diatomiques linéaires qui
nous intéressent dans ce travail, Iezz = 0 et Iexx
+ Ieyy = Ie. Le problème se
réduit donc à l'étude de la rotation d'une masse
ponctuelle u fixée à une distance R de l'axe de rotation,
correspondant à un simple rotateur rigide.
Le hamiltonien du mouvement rotationnel s'écrit
alors
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE
SIH+ 22
B = Be - DeJ (J
+ 1) (3.17)
M2
HR = TR = (3.10)
2Ie
où
M2 = M2 x + M2 y +
M2 (3.11)
z
Les valeurs propres de M2sont
h2J(J + 1) où J est le moment
angulaire total. On déduit alors les niveaux d'énergie de
rotation
h2
ER = EJ = J (J + 1) =
hcBeJ (J + 1) (3.12)
2Ie
avec
h
Be = (3.13) 4ðIec
Be est la constante rotationnelle à
l'équilibre ;
Ie est le moment d'inertie à l'équilibre (Ie
= uR2e) ;
J est le nombre quantique rotationnel qui doit satisfaire la
condition J > |M| et prend
les valeurs 0, 1, 2, ...
La fréquence rotationnelle associée à
l'énergie ER est donnée par [27]
íR = 2rI V (J + 1) ti
2~Ie J = 2cBeJ (3.14)
Dans le traitement ci-dessus, nous avons supposé que la
distance internucléaire est fixe durant le mouvement rotatoire, ce qui
n'est pas entièrement vrai. Pour prendre en compte les
déformations du rotateur, l'énergie donnée par
l'équation (3.12) doit être corrigée.
Au second ordre de la théorie des perturbations, cette
énergie pour une molécule linéaire s'écrit [27,
28]
EJ = hcBeJ (J + 1) -
hcDeJ2 (J + 1)2
(3.15)
De est la constante de distorsion centrifuge.
Nous pouvons définir EJ de façon commode en
utilisant les termes rotationnels :
EJ
F(J) = = BeJ (J + 1) -
DeJ2 (J + 1)2
(3.16)
hc
= BJ (J + 1)
avec
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE
SIH+ 23
L'équation (3.17) montre que dans la
réalité, la constante rotationnelle doit être
corrigée par le caractère non rigide du rotateur.
3.3 Vibration moléculaire
Les vibrations moléculaires peuvent être
traitées en utilisant la mécanique classique afin de calculer les
fréquences de vibrations. Le postulat de base est que chaque vibration
peut être traitée comme si elle correspondait à un ressort.
Dans l'approximation harmonique, un ressort obéit à la loi de
Hooke : la force requise pour étirer le ressort est proportionnelle
à son extension.
3.3.1 Modèle mécanique de l'oscillateur
harmonique
Le modèle le plus simple pouvant représenter la
vibration d'une molécule est l'oscilla-teur harmonique. Un tel
oscillateur est défini comme point de masse m, rappelé
vers une position d'équilibre par une force, appelée force de
rappel, proportionnelle à la distance du point à sa position
d'équilibre (loi de HOOKE). Plus précisément, si
k est la constante de proportionnalité, appelée
constante de rappel, la loi fondamentale de la mécanique
(deuxième loi de NEWTON) permet d'écrire :
d2x
F = -mdt2
|
= -kx (3.18)
|
La solution de l'équation différentielle du
mouvement est bien connue:
x = x0 sin (2ðut +
è) (3.19)
u est la fréquence des oscillations donnée
par
Un système moléculaire diatomique peut se ramener
à ce schéma mécanique.
Nous supposons maintenant que les deux atomes ne sont plus
liés de façon rigide, mais peuvent osciller autour de leur
position d'équilibre le long de l'axe inter-nucléaire. Nous
supposons également que la force de rappel est proportionnelle à
l'élongation ce qui n'est qu'une première approximation.
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE
SIH+ 24
Si Re est la distance
inter-nucléaire à l'équilibre (de vibration) et R la
distance réelle des deux atomes au temps t on a, en appliquant la loi
fondamentale de la mécanique à chacun des atomes :
d2R1 m1 dt2
d2R2
= -k (R - Re)
, m2 dt2 = -k (R - Re)
(3.21)
R1 et R2 étant les positions, au même temps t,
des atomes 1 et 2 par rapport au centre de masse G de la
molécule. Or, d'après la définition du centre de masse, on
peut écrire :
m2
R1 =
m1
R, R2 =
R (3.22)
m1 + m2
m1 + m2
V =1
2
k (R -
Re)2 =
2ð2í2u (R -
Re)2 (3.27)
Les équations (3.21) et (3.22) peuvent être
combinées pour former une seule équation :
m1m2 d2R m1 + m2 dt2
= -k (R - Re)
(3.23)
Cette équation peut également s'écrire :
d2 (R - Re)
u dt2
= -k (R - Re)
(3.24)
Cette équation a une forme analogue à
l'équation (3.18). On peut donc considérer la molécule
comme un oscillateur harmonique (c'est-à-dire un point matériel
oscillant sous l'effet d'une force de rappel proportionnelle à
l'élongation) dont la masse est la masse réduite de la
molécule.
Si l'on compare les équations (3.18) et (3.24), on voit
que la fréquence angulaire d'oscil-lation ù (exprimé en
rad/s) et la fréquence í (en Hz ou en s-1) sont
données par :
ù = ~, ù = 2ðí =
í = 2ð u (3.25)
Dans un tel mouvement, il y a continuellement transformation
de l'énergie potentielle en énergie cinétique. On peut
donc caractériser l'énergie du système par son
énergie potentielle V . Celle-ci est liée à la force F par
la relation :
F = -
dV dx
|
= -k (R -
Re) (3.26)
|
L'expression de l'énergie potentielle est obtenue par
intégration de cette relation, ce qui donne si l'on suppose que V =
0, quand R = Re :
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE
SIH+ 25
C'est l'équation d'une parabole avec un minimum nul
pour R = Re. L'énergie totale est égale
à l'énergie potentielle pour une vitesse nulle,
c'est-à-dire lorsque la masse atteint les positions d'élongation
minimum ou maximum.
Selon la mécanique quantique, le mouvement de la
molécule est décrit par l'équation de Schrödinger qui
dans ce cas s'écrit :
d2Ø dR2 +
|
8ð2u h
|
~ ~
E- 1
2k(R-Re)2 Ø =0 (3.28)
|
E est l'énergie totale de la molécule et
Ø (R) la fonction d'onde, dont le carré du module donne la
distribution de probabilité de la distance internucléaire R. La
solution de cette équation fournit les valeurs possibles de
l'énergie totale :
E =s
(+) hí(v + I (3.2)
2ð u 2 2
í est la fréquence de vibration et v est un
nombre quantique de vibration pouvant prendre les valeurs : v = 0, 1, 2,....
L'énergie de la molécule ne peut posséder que certaines
valeurs bien définies ; on parle alors de valeurs discrètes.
3.3.2 Modèle quantique de l'oscillateur
anharmonique
Lorsque la représentation de la courbe de potentielle
n'est pas une parabole, la branche droite doit tendre asymptotiquement vers une
valeur finie. La branche gauche suit à peu près la forme
parabolique. En première approximation on a montré
théoriquement que l'on pouvait représenter la courbe par la
formule :
V (R) = f(R - Re)2 + g(R
- Re)3 (3.30)
g étant un coefficient beaucoup plus petit que f. Dans
un tel oscillateur, la force de rappel n'est plus proportionnelle à la
distance. La nouvelle valeur du potentiel portée dans l'équation
de Schrödinger donne les niveaux d'énergie. Ces niveaux
correspondent à un développement en série de la forme :
2 3
1 1 1
Ev = hí v + 2 -
híxe v + 2 +
híye v + 2 + (3.31)
xe est une constante sans dimension
beaucoup plus petite que l'unité ; les termes suivants, en puissance
croissante de (v + 1/2) et qui font intervenir des constantes analogues
ye, ze, . . . de plus en plus petites
(ze « ye «
xe), deviennent rapidement négligeables. En
pratique, les
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE
SIH+ 26
dans lesquelles l'anharmonicité est prise en compte. La
constante rotationnelle Be est corrigée et rend
compte de la vibration :
deux premiers termes suffisent à représenter les
résultats expérimentaux avec une précision acceptable.
L'expression qui donne la valeur en cm-1 des
niveaux d'énergie est appelée terme spectral noté
G(v) :
Ev hc
( ) ( )2
v + 1 v + 1
= G(v) = ùe - ùexe
(3.32)
2 2
Le diagramme de niveaux d'énergie de l'oscillateur
anharmonique est donc composé d'une série de lignes qui ne sont
pas tout à fait équidistantes. L'intervalle entre les lignes
décroît progressivement d'une petite quantité chaque fois
que l'on passe d'un niveau à un niveau supérieur.
La quantité ùexe
est appelée constante d'anharmonicité et le terme qui
la contient est nommé correction d'anharmonicité.
3.4 Mouvement rotovibrationel des molécules
diatomiques
Nous avons traité les mouvements de rotation et de
vibration de manière complètement indépendante. En
réalité ces deux types de mouvements ne peuvent pas être
traités séparément l'un de l'autre. Le problème
doit donc être traité en négligeant le couplage entre les
mouvements de vibration et de rotation, l'excitation de la molécule
diatomique doit être considérée en première
approximation comme une somme d'excitation d'un oscillateur harmonique et d'un
rotateur rigide. Dans ce cas, l'énergie des niveaux rotationnels
s'écrit :
1
E(õ,j) = Eõ + Ej =
hù(õ + 2) + hcBj(j + j) (3.33)
Avec les règles de sélections : Äõ =
#177;1 et Äj = #177;1.
En prenant en compte le couplage des mouvements rotatoire et
vibratoire, et en procédant à une correction à un ordre
supérieur à 2 dans la théorie des perturbations. On
obtient les valeurs propres suivantes :
( ) ( )2
v + 1 v + 1
Ev = ~ùe
- hùexe +
hcBvj (j + 1) - hcDvj2 (j +
1) (3.34)
2 2
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE
SIH+ 27
( ~
v + 1
Bv = Be -
áe = B0 - áev,
(3.35)
2
avec
áe
B0 = Be + 2 . (3.36)
áe est un nombre positif
spécifique de la molécule (áe «
Be). De même la constante de distorsion centrifuge
due à l'allongement de la liaison est aussi corrigée par la
vibration et s'écrit :
( )
v + 1
Dv = De + â
(3.37)
2
le facteur de correction â «
De.
3.5 Constantes Spectroscopiques
3.5.1 Représentation mathématique des
courbes de potentiel
Plusieurs formules théoriques ont été
proposées pour représenter de manière adéquate la
courbe de potentiel. La formule à deux termes déjà
citée (3.30) n'est pas satisfaisante lorsqu'on s'écarte trop du
minimum. La formule la plus utilisée est la formule de
Morse,
V (R - Re) = De (1 -
e-â(R-Re))2 (3.38)
avec
s~2ðcu ~
â = ùe (3.39)
Deh
où c est la vitesse de la lumière, u la masse
réduite et h la constante de PLANCK. On calcule â à partir
des valeurs expérimentales de ùe et
De .
3.6 Résultats et Discussions
Nous calculons les constantes spectroscopiques en utilisant le
potentiel de Morse donné par l'équation (3.38). Le choix de cette
forme de potentiel est dû au fait qu'elle représente au mieux les
courbes de potentiel.
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE
SIH+ 28
TABLE 3.1: Constantes spectroscopiques de
l' état fondamental X1Ó+
obtenues par le fit du potentiel de Morse
Const.
|
CASSCF
|
Méthodes MRCI
|
Ecart (%)
|
Auteurs Réf.[29]
|
Réf.[9]
|
Exp.[7]
|
Re(Å)
|
1.517
|
1.506
|
0.13
|
1.505
|
1.507
|
1.499
|
Be(cm-1)
|
7.479
|
7.582
|
0.99
|
-
|
7.6283
|
7.6603
|
áe(cm-1)
|
0.200
|
0.201
|
0.24
|
-
|
0.2139
|
0.2096
|
ùe(cm-1)
|
2108.160
|
2149.516
|
0.35
|
2172
|
2139.19
|
2157.10
|
ùexe(cm-1)
|
38.027
|
38.566
|
11.24
|
-
|
34.22
|
34.21
|
De(eV)
|
3.623
|
3.714
|
2.58
|
3.40
|
2.984
|
3.20
|
Le tableau 3.1 présente les constantes spectroscopiques
de l'état fondamental
X1Ó+. On remarque que,
l'écart entre nos résultats et ceux expérimentaux est
très faible, ce qui prouve la bonne précision avec laquelle nos
résultats ont été déterminées.
Les constantes spectroscopiques des autres états les
plus bas de la molécule SiH+ sont
présentées dans les tableaux ci-dessous.
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE
SIH+ 29
TABLE 3.2: Constantes spectroscopiques des états
1H, 5Ó- et
5H obtenues par le fit du potentiel de Morse
Etat
|
Const.
|
Méthodes
CASSCF MRCI
|
Ecart (%)
|
Auteurs Réf.[29]
|
Exp.[7]
|
A1H
|
Re(Å)
|
2.594
|
1.856
|
0.80
|
1.865
|
1.871
|
|
Be(cm-1)
|
2.557
|
4.993
|
1.63
|
-
|
4.9125
|
|
áe(cm-1)
|
-0.132
|
1.165
|
51.94
|
-
|
0.7667
|
|
ùe(cm-1)
|
296.082
|
532.575
|
13.67
|
451
|
468.60
|
|
ùexe(cm-1)
|
0
|
132.338
|
-
|
-
|
-
|
|
De(eV)
|
-
|
0.066
|
-
|
0.16
|
-
|
B1H
|
Re(Å)
|
-
|
3.876
|
-
|
-
|
-
|
|
Be(cm-1)
|
-
|
4.090
|
-
|
-
|
-
|
|
áe(cm-1)
|
-
|
0.236
|
-
|
-
|
-
|
|
ùe(cm-1)
|
-
|
812.647
|
-
|
-
|
-
|
|
ùexe(cm-1)
|
-
|
34.703
|
-
|
-
|
-
|
|
De(eV)
|
-
|
0.590
|
-
|
-
|
-
|
5Ó-
|
Re(Å)
|
2.061
|
1.987
|
-
|
-
|
-
|
|
Be(cm-1)
|
4.049
|
4.358
|
-
|
-
|
-
|
|
áe(cm-1)
|
0.271
|
0.240
|
-
|
-
|
-
|
|
ùe(cm-1)
|
770.113
|
918.039
|
-
|
-
|
-
|
|
ùexe(cm-1)
|
39.393
|
37.595
|
-
|
-
|
-
|
|
De(eV)
|
0.467
|
0.695
|
-
|
-
|
-
|
5H
|
Re(Å)
|
6.445
|
7.769
|
-
|
-
|
-
|
|
Be(cm-1)
|
0.414
|
1.018
|
-
|
-
|
-
|
|
áe(cm-1)
|
3.605
|
0.246
|
-
|
-
|
-
|
|
ùe(cm-1)
|
2.450
|
103.874
|
-
|
-
|
-
|
|
ùexe(cm-1)
|
38.015
|
26.519
|
-
|
-
|
-
|
|
De(eV)
|
0
|
0.013
|
-
|
-
|
-
|
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE
SIH+ 30
TABLE 3.3: Constantes spectroscopiques des états
3II ,3E+et 3E-
obtenues par le fit du potentiel de Morse
Etats
|
Const.
|
CASSCF
|
Méthodes MRCI
|
Auteurs
Réf.[29] Réf. [9]
|
a3II
|
Re(Å)
|
1.553
|
2.917
|
1.538
|
1.540
|
|
Be(cm-1)
|
7.136
|
7.222
|
-
|
7.3553
|
|
áe(cm-1)
|
0.418
|
0.394
|
-
|
0.5179
|
|
ùe(cm-1)
|
1691.031
|
1739.559
|
1793
|
1729.79
|
|
ùexe(cm-1)
|
78.413
|
73.447
|
-
|
103.68
|
|
De (eV )
|
1.130
|
1.277
|
1.14
|
0.985
|
b3II
|
Re(Å)
|
-
|
1.889
|
-
|
-
|
|
Be(cm-1)
|
-
|
4.822
|
-
|
-
|
|
áe(cm-1)
|
-
|
0.118
|
-
|
-
|
|
ùe(cm-1)
|
-
|
1345.596
|
-
|
-
|
|
ùexe(cm-1)
|
-
|
22.145
|
-
|
-
|
|
De(eV)
|
-
|
2.534
|
-
|
-
|
3E+
|
Re(Å)
|
4.508
|
4.229
|
-
|
-
|
|
Be(cm-1)
|
0.847
|
0.962
|
-
|
-
|
|
áe(cm-1)
|
0.263
|
0.249
|
-
|
-
|
|
ùe(cm-1)
|
67.283
|
94.011
|
-
|
-
|
|
ùexe(cm-1)
|
22.209
|
26.137
|
-
|
-
|
|
De(eV)
|
0.006
|
0.010
|
-
|
-
|
3E-
|
Re(Å)
|
1.623
|
1.587
|
-
|
-
|
|
Be(cm-1)
|
6.529
|
6.812
|
-
|
-
|
|
áe(cm-1)
|
0.245
|
0.237
|
-
|
-
|
|
ùe(cm-1)
|
1564.660
|
1669.164
|
-
|
-
|
|
ùexe(cm-1)
|
40.836
|
39.856
|
-
|
-
|
|
De(eV)
|
1.858
|
2.167
|
-
|
-
|
CHAPITRE 3. SPECTROSCOPIE DE L'ION MOLÉCULAIRE SIH
31
3.7 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons déterminé les
constantes spectroscopiques à partir de l'ana-lyse de Morse. Pour
obtenir ces valeurs, nous avons assimilé la molécule à un
rotateur dans les approximations harmonique et anharmonique. Les aspects
vibratoire et rotatoire de la molécule ont été
également pris en compte.
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