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Les mécanismes de financement de la banque mondiale

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par Gervis Briand Kamguem
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master professionnel 2 en Relations Internationales 2012
  

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre exercice de recherche sur les mécanismes de financement des institutions multilatérales de développement, il ressort clairement que celles-ci, sont les armes de la communauté internationale dans sa lutte contre la pauvreté et le développement. Muent par leurs envergures continentale et mondiale, elles représentent les laboratoires et les épicentres de toutes les initiatives et politiques de développement dans le monde. De ce fait, elles sont émoustillées par une volonté manifeste et impétueuse d'harmonisation et de coordination des stratégies de développement. Ce trait commun rend plus complexe l'appréciation que l'on porte sur l'efficacité et l'efficience des unes et des autres. Ainsi tout au long de notre étude, il a été question des différences substantielles qui permettent de distinguer dans ce tableau presqu'uniforme les mécanismes de financement de la Banque mondiale de ceux de ses congénères de dimensions régionales. Etant donné les énormes similitudes qui dépeignent les politiques de financement de toutes ces institutions, nous avons par la force et la dextérité de la recherche réussie à isolée « le mode de développement induit par les pays, axé sur les résultats et basé sur le partenariat » que prône la Banque mondiale.

En effet, parti d'une approche comparative des différents mécanismes de financement mis en place par les banques multilatérales de développement, force a été de constater qu'en dépit de quelques différences près, elles offrent toutes les mêmes instruments de financement. Des programmes de prêts aux garanties en passant par les dons ou crédits, les services de conseils et le cofinancement, ajouté à cela les conditionnalités et procédures de financement aussi homogènes. C'est presque partout et toujours les mêmes principes. Mais il faut cependant discerner de la vision de la Banque mondiale, la philosophie porté par les banques de dimensions régionales qui promeut un « développement pensés, conçus et pilotés par elles-mêmes dans un néant de particularités socio-économiques propres chaque pays emprunteurs ». C'est une thérapie unique et consubstantielle à tous les pays pauvres sans spécificités aucune.

La somme des échecs des initiatives de développement antérieurs ont permis à la Banque mondiale de repenser la philosophie de ses mécanismes de financement pour plus d'efficacités et d'efficience. Elle a ainsi par expérience admis que le développement devrait pour être efficace, être pensé, conçu et piloté par les propres bénéficiaires, qui, en devenant les garants de leurs émancipations socio-économiques seront plus aptes à accroitre cumulativement et durablement leur progrès réel global. Cette nouvelle vision synthétisée autour de la politique du Cadre de développement intégré, est toute la différence qui singularise les mécanismes de financement de la Banque mondiale.

Porté par quatre principes substantiels à savoir :

§ Les stratégies de développement doivent être globales et définies par une vision à long terme. Le Cadre de développement intégré privilégie les facteurs structurels et sociaux à plus long terme, contrairement aux stratégies de développement antérieures, qui mettaient l'accent sur la stabilisation macroéconomique à court terme et les réajustements de la balance des paiements.

· Chaque pays doit concevoir et piloter son propre programme de développement en s'appuyant sur la participation des citoyens. Pour la Banque, lorsqu'un pays s'« approprie » les réformes, le gouvernement et la population sont davantage déterminés à les faire aboutir.

§ Les gouvernements, les bailleurs de fonds, la société civile, le secteur privé et les autres parties prenantes doivent collaborer, sous la direction des pays bénéficiaires, pour mener à bien les stratégies de développement. La mise en place de partenariats fondés sur la transparence, la confiance mutuelle et la concertation peuvent accroître l'efficacité et l'utilité de l'aide et conforter la capacité des pays à préparer et exécuter un large éventail de programmes.

· Le bilan des activités de développement doit être fondé sur des résultats mesurables. Auparavant, la Banque prenait surtout en considération les apports à la réalisation de projets et les décaissements pour évaluer les activités de développement, approche qui ne mesurait que l'affectation et la consommation de ressources. Le CDI fait ressortir la nécessité d'évaluer plus particulièrement l'impact de l'aide sur les populations et sur leurs besoins.

Cette approche révolutionnaire a contribué à rendre les pays clients plus responsable de leur propre développement. En d'autres termes, la Banque mondiale n'est plus en amont des stratégies de développement, mais finance plutôt des initiatives pensées et conçues singulièrement par chaque pays dans un document cadre appelé « DSRP ou Document pour la stratégie de réduction de la Pauvreté ».

Pour être plus succinct nous dirons qu'aujourd'hui la Banque mondiale demande aux pays clients de concevoir eux-mêmes leurs stratégies de développement dans un document (DSRP), qui seront ensuite étudiées et conciliées aux exigences de la stratégie d'aide-pays de la Banque. Par la suite, des financements seront mis à la disposition du pays pour la réalisation des projets contenus dans le DSRP, et ce sous un contrôle impétueux de la Banque qui veille sur l'obtention des résultats tangibles et consistants enjouant un rôle de contrôleur investi des pouvoirs coercitifs et dissuasifs.

Depuis près de 10 ans, cette nouvelle approche a fait ses preuves au regard des chiffres présentés plus haut, ce qui pourrait interpeller les autres institutions multilatérales de financement à revoir leurs politiques pour plus d'efficacités dans la lutte acharnée contre la pauvreté et pour le développement.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote