ANNEXE VI
Ancien drapeau de la Libye
Drapeau de la Monarchie brandi par les
insurgés
Source : http/ www. Google.com (printemps
arabe)
Pouvoir exécutif
ANNEXE VII
Schémas de déroulement des
événements dans les différents pays arabes
Pays (population)
|
Chef d'État (année d'accession au
pouvoir)
|
Début des protestations
|
Résumé des principaux
événements
|
Tunisie (10,6
millions)
|
Zine el-Abidine
Ben Ali (1987 - 14 janvier 2011)
|
17
décembre
2010
|
De décembre à janvier, manifestations massives
et répétées, parfois émeutes, après
l'immolation de
Mohamed Bouazizi
à
Sidi
Bouzid le 17 décembre 2010. Le 14 janvier, fuite du
président
Ben
Ali vers l'
Arabie saoudite,
mais la contestation se poursuit. Le Premier ministre
Mohamed
Ghannouchi conserve son poste, nomme un gouvernement d'union le 17 janvier,
remanié le 27. Le 6 février, annonce de la dissolution de
l'ancien parti gouvernemental, le
RCD
pour le 9 mars. Le 27 février, démission de
Mohamed
Ghannouchi remplacé par
Béji
Caïd Essebsi. Le 3 mars, annonce de l'élection d'une
Assemblée
constituante le 24 juillet. Le 26 avril, le premier ministre Béji
Caïd Essebsi dénonce les manifestations trop fréquentes et
l'émigration clandestine
47.
|
Algérie (35
millions)
|
Abdelaziz
Bouteflika (depuis 1999)
|
28
décembre
2010
|
Manifestations de quelques milliers de personnes et
auto-immolations Le 7 février, manifestation du
CNCD
dispersée par les forces anti-émeute, nouvelles manifestations le
19 février Le 24 février, le gouvernement lève l'
état
d'urgence en vigueur depuis 1992. À partir du 2 avril, les gardes
communaux campent sur la place des martyrs à Alger et le 6 avril, 80%
des fonctionnaires sont en grève
48. Le
15 avril, le président Bouteflika promet une réforme
constitutionnelle
49.
|
Jordanie (6,4
millions)
|
Roi
Abdallah
II (depuis 1999)
|
14
janvier
2011
|
Importantes manifestations
50. Le
1er février, démission du gouvernement du premier
ministre
Samir Rifaï
remplacé par
Maarouf Bakhit
51.
|
Mauritanie (3,1
millions)
|
Mohamed Ould
Abdel Aziz (depuis 2009)
|
17
janvier
2011
|
Auto-immolation
|
Oman (2,7
millions)
|
sultan
Qabus ibn
Said (depuis 1970)
|
17
janvier
2011
|
Mouvements de grèves et de manifestations,
principalement à
Sohar
52. Le
gouvernement annonce des mesures sociales (création d'emplois public et
indemnités par les chômeurs). Limogeage de deux ministres le 5
mars, remaniement plus profond le 7 mars
53. Le
13 mars, le sultan annonce une réforme constitutionnelle qui donnera
davantage de pouvoir au Conseil législatif
54.
|
Yémen (23,6
millions)
|
Ali Abdullah
Saleh (président du
Yémen
du Nord en 1978, du Yémen en 1990)
|
18
janvier
2011
|
Importants mouvements de manifestations et
sit-in. Le mouvement est lancé par des étudiants, est
rejoint par l'opposition, puis par d'importantes tribus, puis par une parti des
généraux de l'armée Le 2 février, la
président
Ali Abdullah
Saleh annonce qu'il ne se représentera pas en
2013
55 Le
10 mars, le président Saleh annonce une nouvelle constitution et des
élections d'ici début 2012
56,
57,
58. Le
20 mars, le président Saleh limoge son gouvernement
59,
et le 23 mars, il propose un référendum constitutionnel, des
élections législatives et présidentielles avant la fin de
2011
60. Le
28 mars, une explosion dans une usine d'explosifs occupée et
pillée par différents groupes fait 78 morts
61. Le
23 avril, le parti présidentiel accepte le plan présenté
par les monarchies du Golfe et prévoyant la démission de Saleh
dans les trente jours, après la formation d'un gouvernement d'union
nationale et le transfert des prérogatives par le chef de l'État
au vice-président mais le 24 avril, des milliers de manifestants
continuent d'exiger le départ immédiat du président
62. Au
18 mai, l'AFP estime le bilan des manifestations yéménites et de
leur répression à 180 morts
63. Le
20 mai, les opposants à Saleh sont 1,5 millions à manifester
à Sanaa.
Le 26 mai, 70 morts dans des combats entre les partisans du
sheikh Sadek Al Ahmar et les troupes fidèles au président
Saleh.
Les 29 et 30 mai, le campement de 5000 tentes établi
place de la Liberté à Taëz est fortement
réprimé, bilan de 250 morts.
Fin mai, le mouvement dégénère en
révolte avec début d'affrontements armés entre
insurgés tribaux, qui s'emparent du siège du parti, et forces
gouvernementales
64.
Ces affrontements débouchent le 4 juin sur un tir
d'obus sur la mosquée où prie le président qui serait
blessé. On parle aussi d'une bombe.
Le bilan des affrontements depuis janvier est alors de 370
morts (sans les 250 morts des 29 et 30 mai ça devient 620)
65.
Le samedi 4 juin 2011, le président Saleh a
quitté le
Yémen pour l'
Arabie Saoudite dans
le but de se faire soigner.
66.
Le 5 juin, les contestataires à Sanaa et Taëz
célèbrent ce qu'ils considèrent comme la fuite du
président.
Le 13 juin, des négociations ont lieu entre le
vice-président et l'opposition afin de mettre en oeuvre le plan
proposé par le
conseil
de coopération du Golfe (CCG).
Le 26 juin, une manifestation d'un million de personnes
[réf. nécessaire]
à Sanaa demande la démission de Saleh.
|
Arabie
Saoudite (28,7 millions)
|
roi
Abdallah
Ier (depuis 2005)
|
21
janvier
2011
|
Le 23 février, le roi
Abdallah
annonce des mesures sociales en faveur des fonctionnaires, des
étudiants, des chômeurs, etc. à hauteur de 36 milliards de
dollars
67. Quelques
manifestations ont lieu le
11 mars, surtout à
Qatif.
|
Liban (4,1 millions)
|
Michel
Sleiman (depuis 2008)
|
24
janvier
2011 -
|
Quelques protestations
|
Égypte (84,5
millions)
|
Hosni
Moubarak (1981 - 11 février 2011)
|
25
janvier
2011
|
Manifestations massives et renouvelées dans les grandes
villes 29 janvier : nomination d'un nouveau premier ministre et d'un
vice-président. Le 30 janvier, la police, qui avait
réprimé brutalement les manifestations, est remplacée par
l'armée qui reste neutre. Le 11 février,
démission d'
Hosni
Moubarak et transmission de la gestion du pays au
Conseil
suprême des forces armées. Poursuites de manifestations et
grèves pour demander un changement plus profond
68. 13
février, dissolution du Parlement et suspension de la Constitution. 3
mars, démission du Premier ministre, Ahmad Chafic, remplacé par
Essam Charaf. Le 19
mars, approbation par
référendum
d'une réforme de la Constitution. Le 13 avril, placement en
détention pour quinze jours d'Hosni Moubarak et de ses deux fils
69. La
répression des manifestations par le régime de Moubarak aurait
fait 840 morts
70. Le
7 mai, des troubles interconfessionnels à l'origine incertaine, parfois
attribués à des contre-révolutionnaires ou des salafistes,
font 12 morts au Caire
71.
|
Syrie (22,2
millions)
|
Bachar
el-Assad (depuis 2000)
|
26
janvier
2011
|
En janvier et février, auto-immolations et quelques
protestations Le président
Bachar el-Assad
prend des mesures sociales
72. À
partir du 18 mars, manifestations massives dans le sud, surtout à
Deraa où la
répression fait de nombreuses victimes
73,
74,
75.
Le 24 mars, le gouvernement annonce de nouvelles mesures sociales
76,
le 25 la contestation s'étend à
Damas et le 26 à
Lattaquié
77. Le
29 mars, importante manifestation de soutien au pouvoir, alors que le
gouvernement syrien remet sa démission
78.
Le 30 mars, Bachar el-Assad dénonce une conspiration contre la Syrie
79. Le
3 avril, Bachar el-Assad nomme un nouveau premier ministre
80. Le
7 avril, la citoyenneté syrienne est accordée à
300 000 Kurdes
81. Au
9 avril, manifestations et répression sanglante continuent,
particulièrement à Deraa et le 10 avril à
Baniyas
82,
83. Le
16 avril, Bachar el-Assad promet la levée de l'
état
d'urgence
84,
adoptée par le gouvernement le 19 avril
85
mais pas encore effective
86.
Le 21 avril, il promulgue la loi décrétant la fin de
l'état d'urgence, l'abolition de la
cour
de sûreté de l'État et l'autorisation de manifestations
pacifistes. Manifestations, répression sanglante et arrestations en
masse continuent
87. Le
25 avril, le gouvernement syrien fait donner les chars dans Deraa
88. Le
26 avril, le bilan serait de 400 morts en un mois
89. Selon
l'AFP, 62 morts dans les manifestations du vendredi 29 avril
90. Le
7 mai, des chars sont entrés à Tafas,
Homs et Banias
91.
Le 23 mai, le bilan des victimes s'élève
à près de 900 morts selon l'organisation syrienne de
défense des droits de l'homme
92. Le
31 mai, Bachar el-Assad annonce une amnistie générale et
l'ouverture d'un dialogue national avec l'opposition
93. Le
3 juin, le bilan de la répression serait de 1100 morts, dont 30 enfants
selon l'opposition au régime et l'
UNICEF
94. Selon
la
Télévision
suisse romande, au 14 juin, la répression en Syrie a fait 1 400
morts. 10 000 Syriens ont été interpellés et
8 500 se sont réfugiés principalement en Turquie
95.
|
Palestine (4,2
millions)
|
Mahmoud
Abbas (depuis 2005)
|
28
janvier
2011
|
Quelques protestations Le 12 février, annonce par
Mahmoud Abbas
d'élections législatives et présidentielles avant
septembre, que rejette le
Hamas
96. 29
avril, annonce d'un accord de gouvernement entre le Hamas et le Fatah
97
|
Maroc (y
compris le
Sahara occidental)
(36 millions)
|
Mohammed VI (roi,
depuis 1999)
Abbas El
Fassi (Premier ministre, 2007)
|
30
janvier
2011
|
Des manifestations pacifiques le 20 février
réunissent près de 40 000 personnes dans plusieurs villes
98.
Des réformes politiques et sociales sont réclamées. Le
9 mars, le roi
Mohammed VI annonce une
importante réforme constitutionnelle, soumise à
référendum, qui visera à renforcer les pouvoirs du Premier
ministre et des partis politiques dans le pays
99.
Des manifestations importantes ont toutefois lieu le 24 avril
100. Le
28 avril, un attentat à
Marrakech fait 16 morts
101
mais des jeunes estiment que « le printemps du Maroc va
continuer »
102.
|
Soudan (40,2
millions)
|
Omar
el-Béchir (depuis 1993)
|
30
janvier
2011
|
Quelques protestations
|
Djibouti (0,8
million)
|
Ismail Omar
Guelleh (depuis 1999)
|
1er
février
2011
|
Quelques protestations
|
Bahreïn (1,2
million)
|
Hamad bin Isa
Al Khalifa (depuis 2002)
|
4
février
2011
|
Manifestations importantes, occupation d'espaces publics,
sit-in. Le roi du Bahreïn distribue environ
2 000 euros à toutes les familles du pays
103. Dans
un premier temps, les autorités répriment le mouvement
104,
105,
106,
puis le 19 février, le pouvoir royal ordonne le retrait de
l'armée du centre de Manama
107.
Le 26, le roi procède à un remaniement ministériel
108. Le
14 mars, les pays du
Golfe (Arabie
saoudite,
Émirats
arabes unis) envoient des troupes à Bahreïn pour soutenir la
monarchie
sunnite
109. Le
16 mars, les autorités décrètent un couvre-feu dans la
capitale, les manifestants sont délogés, puis six dirigeants de
l'opposition sont arrêtés
110,
111.
|
Irak
(21,2 millions)
|
Jalal
Talabani (depuis 2005)
|
10
février
2011
|
Manifestations importantes Le 25 février,
« journée de la colère » meurtrière
112.
|
Libye (6,2
millions)
|
Mouammar
Kadhafi (depuis 1969)
|
13
février
2011
|
Manifestations, émeutes, insurrection
armée. La contestation éclate à
Benghazi le
15 février et
s'étend à tout l'est de la Libye. Le 21 février la
contestation gagne tout le pays, dont
Tripoli. Le 23
février, l'est passe contre le contrôle des insurgés et
plusieurs villes de l'ouest, formation du
Conseil
national de transition le 27. Le mouvement est réprimé par
des massacres et les protestataires prennent les armes avec le soutien d'une
majorité des soldats de l'armée. La tendance s'inverse
à partir du 6 mars, les forces de Kadhafi reprennent l'avantage. Le
18 mars le Conseil de Sécurité de l'ONU vote une zone d'exclusion
aérienne. Le 19 mars, Kadhafi annonce un cessez-le-feu alors que ses
forces attaquent
Benghazi, fief de
l'insurrection. La
France, les
Etats-Unis et les
Royaume-Uni commencent
leurs frappes peu après. L'étau se desserre alors autour de
Benghazi. Les 26 et 27 mars, les insurgés reprennent Ajdabiya puis Ras
Lanouf
113,
cette dernière étant de nouveau reprise par les troupes de
Kadhafi le 30 mars
114. Le
11 avril, la rébellion refuse un cessez-le-feu proposé par l'
OUA et accepté par Kadhafi
115. En
mars et avril 2011, les insurgés subissent un siège très
dur par les forces gouvernementales à
Misrata
116. Le
30 avril, Saif al Arab, le plus jeune des fils de Kadhafi, et trois de ses
enfants sont tués dans un raid de l'OTAN
117.
|
Somalie (9,4 millions)
|
Sharif Ahmed (depuis
2009)
|
13
février
2011
|
Quelques protestations
|
Koweït (3,6
millions)
|
Sabah
Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah (émir, depuis 2006)
Nasser
Al-Mohammed Al-Sabah (1er ministre, depuis 2009)
|
18
février
2011
|
Quelques protestations. Le
31 mars
2011, le gouvernement du
Koweït présente sa démission
118.
|
Hors du monde arabe
|
Chypre (0,78
million)
|
Dimitris
Christofias (depuis 2008)
Derviþ
Eroðlu (
RTCN) (2009)
|
28
janvier
2011
|
Une manifestation dans la partie turque de l'île
119.
Le 2 mars, plus de 20 000 Chypriotes-turcs manifestent dans le nord de
Nicosie contre les mesures
d'austérité imposées par la
Turquie et pour se
débarrasser de sa tutelle
120.
|
Iran (76,9
millions)
|
Mahmoud
Ahmadinejad (depuis 2005)
Ali Khamenei (depuis
1989)
|
14
février
2011
|
Manifestations à
Téhéran
et dans plusieurs autres villes, blocages de raffineries
121. Les
révoltes dans le monde arabe ont réveillé l'
opposition
iranienne qui a profité de celles-ci pour manifester le 14
février contre le régime. De nouveaux incidents ont lieu le 16
février
122.
Nouvelles manifestations le 20 février.
|
Source : http/ www. Google.com (printemps arabe)
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