V.2. Evaluer l'effet du non
respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs
de maladies
Pour évaluer l'effet du non respect de
l'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des
maladies nous avons émis une hypothèse selon laquelle le non
respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier
Kahembe favoriserait la prolifération des vecteurs des maladies tels
que : les mouches, les moustiques, les rats et les cafards.
Notre étude montre que 48% des
enquêté ont affirmés qu'il ya présence des mouches
dans leurs latrines, 41% disent qu'il ya contact de ces mouches avec leurs
ustensiles de cuisine, 36,4% font la vaisselle au savon pour lutter contre les
germes.
Apollinaire KOMBASSERE dans sa recherche sur
l'accès à l'eau potable et les risques diarrhéiques
dans les zones irrégulières de Ouagadougou, il a aussi vu dans
certaines cours que les selles des enfants traînaient sur le sol. Ces
selles sont généralement recouvertes avec des cendres avant
d'être évacuées au cours du balayage. La proximité
des concessions avec les selles, au delà des désagréments
liés aux odeurs pestilentielles, peut constituer un risque de
diarrhées à travers les mouches également. Ces insectes
sont susceptibles d'emporter les agents pathogènes sur leurs pattes,
leurs tubes digestifs et les rejeter ensuite sur l'eau ou les aliments.
Nos résultats indiquent que les vecteurs des
maladies sont visibles dans les latrines du quartier Kahembe avec un taux de
33,9% pour les rats, 31,9% pour les mouches, 23% pour les moustiques et 11,2%
pour la présence des cafards ; 81,9% des enquêtés ont
affirmé que cette prolifération est bel et bien la
conséquence du non respect de l'hygiène des latrines et ont
donné à 23,2% la mauvaise construction des latrine comme cause,
14,7% disent que cela viens de l'état sale des latrines et les
latrines les plus proches sont à moins d'un mètre de leurs
maisons pour 29% des enquêtés.
PEGA TUO dans son étude sur l'assainissement et
gestion de l'environnement dans la commune d'Adjame, le cas de Williamsville
à ABIDJAN, a trouver que la présence des eaux usées dans
les rues, dans les caniveaux ouverts, des dépôts d'ordures
anarchiques ou sauvages partout et les incommodités liées aux
latrines, favorise le développement des vecteurs de maladies (les
mouches et les moustiques). Les moustiques sont responsables de la maladie du
paludisme qui représente 57,80% des cas de maladies liées au
mauvais assainissement de 2005 à 2007.
Selon l'ingénierie de l'eau et le Centre pour le
développement de l'université de technologie de Loughborough ,
les excréta sont une source de nourriture pour les rats. S'ils viennent
successivement en contact avec des excréta, puis avec de la nourriture
destinée à l'homme, il y a possibilité de transmission de
maladies. Ainsi, au Népal, il y a eu des problèmes à cause
de rats qui creusaient des galeries vers les latrines à double fosse en
entrant par les ouvertures laissées dans les parois des fosses. Il y a
là non seulement un risque de propagation de maladies, mais aussi le
fait qu'en fouissant, les rats déposent des volumes considérables
de terre dans les fosses, qui se comblent alors très rapidement.
Pour Germain MANITU MANDANGI, En plus des sanitaires mal
entretenus et hors d'usage. Les fosses arabes sont des lieux propices au
développement des vecteurs des maladies. Ces résidents (16,99%)
observent souvent la présence d'excréta dans leur environnement
et ils évacuent les déchets ménagers de façon non
écologique. Cette façon d'expulser les excréments à
l'air libre et de se débarrasser des déchets, entraîne la
contamination de l'air, du sol, des sources d'eau ainsi que la
prolifération des vecteurs des maladies tels que les mouches, les
moustiques, les cafards et les souris.
Après avoir confronté nos résultats
à ceux des études antérieurement menées dans le
même domaine, nous nous sommes rendu compte que nos résultats
viennent compléter ceux de nos prédécesseurs confirmant
par la même occasion nos hypothèses selon lesquelles le non
respect de l'hygiène des latrines serait à la base de la
propagation des maladies diarrhéique ainsi que la prolifération
des vecteurs des maladies.
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