Chapitre I
Cadre théorique.
« Il y a apprentissage lorsqu'un organisme
placé plusieurs fois dans la même situation modifie sa conduite
de façon systématique et relativement durable » (M REUCHLIN
" Psychologie" PARIS PUF 1983)
Chapitre I Cadre théorique
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Introduction :
Depuis les années quarte vingts, les chercheurs ont su
l'importance de travailler sur l'élève dans son milieu scolaire,
ce qui a rendu l'école un laboratoire où le sens du mot, en
utilisant des enregistreurs, des questionnaires, des entretiens et des
caméscopes.
A travers le temps, d'autres, se sont consacrés juste
à l'étude et l'observation de la société, comme
étant le berceau de toute référence humaine, gardant
toujours les mêmes outils d'investigation ; d'autre part, certains
affirment la nécessité de critiquer de et de modeler les actions
et les politiques scolaires du système éducatif, pour
créer une adaptation adéquate.
Jusqu'à nos jours, les failles de notre système
éducatif Algérien semblent être nombreuses, l'absence par
exemple des pédopsychiatres et des orthophonistes dans les
écoles, des manuels scolaires qui ne sont pas bien conçus, des
professeurs qui ne sont pas bien formés, nous remarquons que certaines
zones sont presque négligées, et, les statistiques et les
chiffres nous alertent fortement.
Concernant notre travail, qui se basera sur les facteurs qui
stimulent et qui bloquent les processus enseignement/apprentissage de la langue
française dans les zones isolées, nous allons travailler sur des
élèves d'une école primaire de cinq classes, qui se situe
à la frontière des deux Wilayas : Tlemcen et Sidi Bel Abbes ;
notre but, sera de bien comprendre surtout les difficultés
affrontées, et proposer les solutions possibles afin d'obtenir une
scolarité normale dans les normes.
Ce chapitre est consacré à l'apprentissage et
à quelques théories, qui l'ont rendu plus facile, l'ensemble de
ce chapitre est théorique, universel et applicable dans tous les pays du
monde, car, pour un bon professeur, on doit avoir un peu de tout pour atteindre
l'éclectisme didactique moderne.
I. Définition de l'apprentissage :
C'est l'ensemble des processus de mémorisation mis en
oeuvre par l'être humain pour élaborer ou faire une modification
sur ses comportementaux sous l'influence de l'environnement et ses
expériences.
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Landsheere définit l'apprentissage comme un: «
processus d'effet plus ou moins durable par lequel des comportements nouveaux
sont acquis ou des comportements déjà présents sont
modifiés en interaction avec le milieu ou l'environnement
»1.
A cet effet nous dirons qu'apprendre c'est changer et modifier
des comportements soit déjà présents soit qui vont venir
pour mieux adapter l'individu au monde et à son entourage, qui visera
tout simplement d'inculquer les habitudes les plus favorables qui vont durer
selon nos attentes pour que l'homme ait de meilleurs comportements :
« L'apprentissage désigne la période
pendant laquelle quelqu'un apprend un savoir faire nouveau pour lui et le
processus par lequel ce savoir nouveau s'acquiert. Le terme est resté
longtemps associé à un champ relativement restreint de
signification: l'apprentissage d'un métier, notamment manuel ou
technique, et l'occurrence la plus fréquente, une autre occurrence
fréquente concerne l'expérience, d'une façon
générale: l'apprentissage de la vie »2.
I.1. Les diverses formes de l'apprentissage :
Ce processus appelé apprentissage, contient deux formes
principales : on imite un porteur de savoir, qui est très efficace pour
les débutants ou L'individu mémorise et répète,
comme nous allons expliquer ci-dessous :
Pour la première forme, on apprend par imitation et par
répétition. Si le dressage reste une solution abrutissante qui
constitue un automatisme répondant à des stimuli, il est
préconisé de recourir à la forme imitative définie
comme :
« L'action de reproduire ce que fait autrui et
d'autrepart. Elle peut désigner la tentative de reproduire ce que fait
autrui et même la possibilité de l'apprendre alors qu'on ne savait
pas le faire au départ »3.
C'est pour cela on présente à l'enfant un
modèle sur lequel il se base pour le reproduire et ce modèle peut
être un exercice type qu'il reproduira par imitation ce qui lui permet de
modifier, d'enrichir ou de consolider ce qu'il sait déjà faire et
non
1Viviane de Landsheere, « L'éducation et
la formation » Edition PUF France1992, page 125.
2Louis Arémilla, Bernard Grossort, Marie Claire
Rolland, Marie Pierre Roussel - Dictionnaire de pédagogie-Edition Bordas
/ Her Paris janvier 2001 p : 11.
3Olivier Robert : « éducation et
formation, Qu'est ce qu'apprendre ? » presse universitaire de France,
Paris, PUF 8ème Edition : Octobre 1999, Page 50.
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d'apprendre à le faire.
La deuxième forme appelle à la
répétition, c'est : la reproduction d'un savoir-faire qui ne se
révèle efficace qu'en démontrant les performances à
marquer un progrès par rapport à la précédente
forme de l'apprentissage.
L'enseignant étant l'acteur essentiel et l'axe autour
duquel passe en grande partie la réussite ou bien l'échec des
élèves, l'enseignantdevraêtre capable de créer les
conditions les plus bonnes en visant meilleure saisie du savoir.
Il doit créer un certain nombre d'attitudes,
favorables, envers ses élèves pour que ses derniers ressentent
son existence.
Il est évident que l'enseignant et les apprenants sont
en interaction, l'enseignant invite ses élèves à accomplir
avec lui et grâce à lui un effort semblable.
Plusieurs études confirment que les enseignants
communiquent à leurs élèves leur conviction, qui pourrait
leur permettre d'apprendre et de faire des progrès, même pour les
apprenants qui éprouvent des difficultés et une estime de soi
chancelante, il doit donner espoir à ce type d'élève.
Selon Denis Louanchi :
« Pour que l'élève comprenne la
leçon et que d'une manière générale, il
réussisse dans la pleine mesure de ses moyens. Il ne suffit pas que le
professeur explique bien ni que l'élève ait la volonté
d'apprendre.
Il faut encore qu'il y ait adhésion au processus
d'apprentissage......L'élève ne se donne qu'à celui qui
s'est d'abord donné à lui. Le bon professeur c'est celui qui
donne l'espérance »4.
Alors, seule la transmission du savoir n'est pas suffisante,
l'apprenant doit recevoir l'encouragement et la tendresse et parfois même
l'humour pour cultiver son optimisme. Passons, aux théories, qui ont
facilité le travaille de l'enseignant, depuis plus de cinquante
année, prenons que la première que nous ferons recours c'est bien
la théorie comportementaliste ou behavioriste qui était apparu au
milieu des années cinquante.
I.2. Théories d'apprentissage :
Nous allons dire que la psychologie est une discipline source
de l'enseignement, que nous allons aborder dans les passages qui viennent un
nombre de ses théories qui nourrissent l'action du professeur dans la
classe.
4Denis Louanchi chargée de cours à L'LLI
université d'Alger « Eléments de pédagogie »,
collection le cours de psychologie et sciences de l'éducation page
242.pub1994.
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I.2.1. Behaviorisme :
I.2.1.1. Définition :
Le behaviorisme est la première grande théorie
de l'apprentissage qui a fortement marqué les domaines de
l'éducation, de l'enseignement et de la formation. Ce courant
théorique qui a largement dominé les recherches en psychologie
durant la première moitié du XXe siècle, exerce
encore aujourd'hui une influence très forte, notamment dans les pays
anglo-saxons.
Avec le behaviorisme - terme créé en 1913 par
l'américain Watson à partir du mot « behavior
»signifiant comportement - la psychologie est devenue la science du
comportement. Le comportement icin'est pas une attitude ou une manière
d'être de l'élève, c'est le sens usuel du mot quand on dit
qu'il doit améliorer son comportement, c'est pour cela que Chomsky
à refusé cette théorie en affirmant qu'il y a une perte de
sens : veut dire qu'on néglige le sens et on garde la forme, il s'agit
de la manifestation observable de la maîtrise d'une connaissance, celle
qui permettra de s'assurer que l'objectif visé est atteint.
Le behaviorisme n'a pas une très bonne presse chez nous
car il est souvent réduit au conditionnement, avec le fameux
schéma [S ? R], stimulus?réponse issu des travaux de Pavlov. Mais
le behaviorisme n'en est pas resté à ce mécanisme
d'apprentissage primaire. De là sont issus, notamment, le
conditionnement répondant, l'enseignement programmé, une bonne
part de la pédagogie par objectifs (PPO) et de l'enseignement
assisté par ordinateur (EAO) ainsi que le développement actuel
des référentiels de compétences et de la pédagogie
de maîtrise.
La force du behaviorisme a été de proposer une
théorie complète de l'apprentissage : - en le définissant
: apprendre c'est devenir capable de donner la réponse
adéquate.
-en précisant les mécanismes psychologiques
à l'oeuvre : répétition de l'association stimulus
réponse.
- en proposant une méthode d'enseignement-apprentissage
: opérationnaliser des objectifs d'apprentissage, conditionner,
apprendre par essais-erreurs, provoquer des renforcements positifs en cas de
bonnes réponses, et des renforcements négatifs pour rectifier les
erreurs.
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