Chapitre V: SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Après avoir identifié les innombrables
problèmes que rencontrent les PME quant à leur financement, il
nous revient de faire des propositions de sortie de crise.
Les promoteurs des PME en l'occurrence les institutions
financières doivent encourager et sensibiliser ces dernières
à procéder à un réaménagement de leur cadre
juridique, ceci passe par la sécurisation, l'efficacité, la
diversification de leurs activités et surtout leur inscription
régulière. Ce formalisme leur permet d'ouvrir un compte au niveau
des institutions financières. Le compte les renseigne sur l'existence de
l'activité et servira de base d'appréciation de la
solvabilité et de la fidélité du client.
L'inscription leur permettra de se conduire en « bon
père de famille » et à agir dans une
légalité totale. Elle permettra également aux institutions
financières d'avoir des statistiques fiables par rapport à leurs
besoins et d'adapter l'offre de financement aux besoins qu'elles auront
identifié.
Le cadre juridique des activités de micro finance est
aussi à réaménager. L'admission à l'exercice de
l'activité de la micro finance de structures de coopérative non
commerciales, (« BIRMA » est un exemple) permettra de
drainer des investissements qui jusqu'ici étaient très
limités compte tenu des principes mutualistes.
Au plan fiscal, les principales mesures préconisées
concernent :
Ø La réduction de la taxe sur les opérations
bancaires : son taux pourrait être revu à la baisse parce que
les PME souffrent du coût des crédits bancaires.
Ø Le réaménagement d'une fiscalité
différenciée sur les ressources longues : il s'agit
d'alléger le traitement fiscal sur les revenus des dépôts
longs.
En ce qui concerne l'environnement financier, les banques lors
des concertations ont demandé :
· la baisse du taux des réserves
obligatoires ;
· la simplification des accords de classement ;
· leur participation aux travaux du comité national
de crédit ;
· la prise en compte de la stabilité des comptes
d'épargne dans le volume des ressources stables.
Il est souhaitable que les autorités financières
procèdent au développement des sociétés
d'investissement et des sociétés de crédit bail pour
permettre aux dirigeants des PME d'investir sans immobiliser beaucoup de
fonds.
La création des banques spécialisées dans le
financement de la PME pourrait diminuer les problèmes récurrents
que ces dernières rencontrent (BHS et CA).
Une mise en place de commission chargée de l'organisation
des rencontres avec les PME contribuera à l'amélioration de leurs
relations quotidiennes et au rapprochement des deux parties qui en
réalité sont condamnées à s'entendre. Ces
rencontres permettront de dissiper certains préjugés et
constitueront des cadres opérationnels pour la promotion des services et
produits financiers.
Il serait judicieux de créer une structure chargée
de :
· l'appui aux investisseurs nationaux et
étrangers ;
· l'assistance conseil et suivi des entreprises ;
· la facilitation de l'accès aux marchés et
aux crédits ;
· l'affectation et la gestion des sites d'implantation.
Afin de minimiser les risques du crédit et palier
l'insuffisance des garanties au niveau des PME, le développement de
l'assurance crédit est envisageable dans le cadre de la diversification
des instruments de financement.
Il faut aussi faire comprendre aux dirigeants des PME que les
informations à fournir aux institutions financières doivent
être fiables pour que leurs demandes soient satisfaites.
Enfin, nous pouvons signaler que l'épargne des
émigrés pourrait constituer une véritable source de
financement du secteur privé.
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