I.4.2. Rétention pondérale en post-partum
Plusieurs études ont désigné la grossesse
comme cause de l'obésité chez certaines femmes.
Au Brésil, où l'obésité est un
problème important de santé publique (54,55), Monteiro (54) a
conclu que la rétention pondérale en post-partum semble
pertinente, bien qu'il n'ait pas été suffisamment
étudiée dans la population brésilienne (55-57).
En Finlande, 41% des femmes âgées de 15-64 ans
étaient en surpoids ou obèses en 2006 (58). Pour la plupart
d'entre elles, la grossesse est un facteur déclenchant à long
terme le surpoids et l'obésité(58). La rétention
pondérale moyenne en post-partum varie de 0,5 kg à 3 kg dans les
différentes études mais cette rétention semble être
très variable, certaines femmes conservant jusqu'à 17,7 kg
(14).
En Suède, une étude longitudinale portant sur
environ 1500 femmes a enregistré 12 mois après l'accouchement une
rétention pondérale moyenne de 0,5 kg. Cependant, 1,5% de ces
femmes ont retenu plus de 10 kg, 13 % d'entre elles entre 5 et 10 kg, et 56 %
entre 0 et 5 kg(15). Selon une autre étude dans une clinique
d'obésité de Stockholm, 40-50 % des femmes (#177; d'âge
moyen 47,8 + ou - 10,7 ans) ont attribué le point de départ de
leur obésité à la grossesse, et 73% ont rapporté
une conservation de 10 kg après la grossesse (2, 59).
Aux USA certaines études ont montré que pour la
majorité de femmes, la rétention pondérale moyenne 6-18
mois après l'accouchement varie de 1 à 2 kg (12). Cependant, au
moins 14-20% des femmes avaient une RPP moyenne de plus de 5 kg plus 6-18 mois
de postpartum après l'accouchement (16, 7, 8, 60).
I.4.3.Facteurs influençant la rétention
pondérale en post-partum
La rétention pondérale en postpartum est
très probablement due à une combinaison de plusieurs facteurs
tels que les habitudes alimentaires, un manque d'activité physique,
l'allaitement au sein, l'arrêt du tabagisme, l'indice de masse corporel
pré-gravidique et la parité (12). Cependant, pour chacun de ces
facteurs, des résultats contradictoires sont retrouvés dans la
littérature concernant leur association avec la RPP.
I.4.3.1. Etat nutritionnel (IMC) pré- gravidique
Gunderson (11), dans son étude sur
l'épidémiologie du gain pondéral gravidique et de
l'évolution pondérale en post-partum en1999, a noté que
certaines études (16, 7, 8, 11, 61, 62, 63) ont rapporté des
associations directes rapporté entre l'IMC pré- gravidique et la
rétention pondéral en postpartum, d'autres études (64, 65,
66) n'en n'ont rapporté aucune. En outre, les femmes qui sont en
surpoids ou obèses avant la grossesse ont souvent une rétention
pondérale en post-partum plus importante (16, 7, 67, 68).
En 2001 (69), une autre étude de cohorte à San
Francisco (U.S.A), chez des femmes qui ont eu 2 accouchements entre 1980 et
1990, a conclu que l'IMC pré-gravidique n'influence pas la
rétention pondéral 6ème semaine après le
1ère accouchement mais influence plutôt le post-partum
éloigné (juste avant la 2ème grossesse).
|