Chapitre IV : L'exploitation du transport maritime
Section 1 : Le transport maritime international
Le transport maritime consiste à déplacer des
marchandises, ou des hommes pour l'essentiel par voie maritime, même si,
occasionnellement le transporteur maritime peut prendre en charge le
pré-acheminement ou post-acheminement (positionnement d'un conteneur
chez le chargeur et son acheminement au port, par exemple). Un tel
déplacement sera couvert par un connaissement dans le cadre de la ligne
régulière ou d'un contrat d'affrètement dans le cadre d'un
service de tramping (lorsque les tonnages sont importants, par exemple).Plus de
6 milliards de tonnes empruntent ainsi la mer (en 2005), assurant 90% du trafic
mondial.
Ce mode de transport couvre l'essentiel des matières
premières (pétrole et produits pétroliers, charbon,
minerai de fer, céréales, bauxite, alumine, phosphates, etc.).
À côté de ce transport en vrac, il couvre également
le transport de produits préalablement conditionnés se
présentant sous forme de cartons, caisses, palettes, fûts, ce que
l'on a coutume d'appeler de la marchandise diverse ou « divers »
(General cargo en anglais).Depuis le milieu des années soixante, un
nouveau marché de transport par mer s'est développé :
celui des conteneurs maritimes. D'un format standardisé : 20 ou 40
pieds, ces « boîtes » ont connu un essor fulgurant,
révolutionnant à la fois le mode de transport mais
également toute la chaîne logistique depuis le fournisseur
jusqu'au client final. Transport routier, ferroviaire ou même
aérien se sont adaptés pour faire de ces boîtes une «
unité de transport intermodal ». La marchandise, une fois
empotée en conteneur, ne subit plus d'autre manutention jusqu'à
son destinataire final. Ce qui est manutentionné est ainsi le conteneur
uniquement, minimisant ainsi les ruptures de charges.
Le conteneur, spécialement conçu pour être
facilement manutentionné, stocké, transporté, va
rapidement présenter un certain nombre d'avantages :
· moins d'avaries et casse ;
· moins de pertes et de vols (n'étant pas visible,
la marchandise ne suscite plus autant la tentation !) ;
· une réduction des coûts par une
amélioration de la productivité au chargement : les navires
chargent et déchargent plus vite donc passent moins de temps aux ports
(un navire au port est un centre de coûts, et à la mer, un centre
de recettes).
Le transport maritime de conteneurs se fait, de plus en plus,
au moyen de porte-conteneurs intégraux, spécialisés. Les
cales sont aménagées en cellules, véritables
alvéoles, et un système de rails permet d'y guider par glissement
les conteneurs.
Une véritable course au gigantisme s'est
déclenchée pour atteindre aujourd'hui des 10000 équivalent
vingt pieds, voire 14500 selon les dernières commandes des plus grands
(le danois Maersk est numéro un mondial par exemple et
possède également le plus gros porte-conteneurs au monde).
Cependant, cette course au gigantisme risque de s'essouffler,
ces navires devenant difficiles à rentabiliser et exclus de beaucoup de
ports européens ou autres par suite de faiblesse de profondeur de ces
derniers ou d'insuffisance d'aliments.
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