Les déterminants des performances à l'exportation des entreprises industrielles camerounaises( Télécharger le fichier original )par Sébastien FOTUE NJOMOU Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA, Yaoundé-Cameroun) - Ingénieur d'Application de la Statistique 2005 |
3.2.2 SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN 2000/200115(*)3.2.2.1 JEUNESSE ET RENOUVELLEMENT DES ÉQUIPEMENTSL'entreprise qui veut assurer sa pérennité et se garantir une production concurrentielle, doit régulièrement renouveler son capital productif. Toutes choses égales par ailleurs, la qualité de l'outil de production de l'entreprise doit pouvoir lui permettre d'être performante, efficace et compétitive pour faire face à la concurrence dans un contexte international. En 2000/2001, le vieillissement du parc du matériel productif des entreprises observé ces dernières années s'est poursuivi, comme en témoigne les valeurs du taux de vieillissement pour l'ensemble des secteurs d'activité. Le taux de vieillissement mesuré par le ratio Amortissements cumulés/Immobilisations brutes16(*) indique en effet le degré de vieillissement ou la jeunesse des équipements productifs utilisés dans l'entreprise. Plus il est élevé, plus l'appareil productif est ancien. Alors qu'il est généralement admis que le taux acceptable doit se situer autour de 50 %, celui des entreprises de notre échantillon est allé bien au-delà, atteignant 74 % ! Ce taux élevé est un signe des difficultés qu'éprouvent actuellement la majorité des entreprises industrielles pour renouveler leurs immobilisations. Si cette situation persiste, elle peut à terme déboucher sur la production de biens de mauvaise qualité et peu compétitifs. Tableau 3 : Taux de vieillissement par secteur d'activité
Source : INS, Nos calculs Malgré des taux de vieillissement relativement élevés, les entreprises industrielles ont fourni en 2000/2001 des efforts d'investissement assez important. Le taux d'investissement, mesuré par le ratio Investissement/Valeur ajoutée est passé de 23 % en 1999/2000 à 36 %. Le secteur agro- industriel est celui qui a consacré la plus grande partie de sa valeur ajoutée à l'investissement (59 %). Si cette tendance à la hausse du taux d'investissement s'affirme dans les années à venir, il y a lieu d'attendre une amélioration notable de la compétitivité des entreprises et des effets induits importants en termes de création d'emploi et de redistribution des revenus. Tableau 4 : Taux d'investissement par secteur d'activité
Source : INS, Nos calculs * 15 Pour une analyse plus détaillée de la situation économique et financière des entreprises du secteur secondaire camerounais en 2000/2001, se reporter à l'ouvrage « Etude économique et financière des entreprises en 2000/2001 » publié par l'INS. * 16 Elles sont constituées de l'ensemble des immobilisations corporelles et incorporelles portées à l'actif du bilan de l'entreprise à leur coût d'acquisition c'est-à-dire avant amortissement. |
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