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La question technologique à  la genèse du discours éthique de Hans Jonas. Une lecture du principe responsabilité

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par Bertin NKENGELE
Faculté de philosophie Saint Pierre Canisius de Kimwenza en RDC - Bachelier en philosophie 2013
  

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CHAPITRE TROISIÈME : HANS JONAS ET LA SITUATION ÉCOLOGIQUE DE L'AFRIQUE

2.4.6. 3.0. INTRODUCTION

Après avoir reconstruit les grandes thèses de Jonas en rapport avec l'origine de l'éthique de la responsabilité, nous voici maintenant amorcer le troisième et dernier chapitre de notre travail, lequel se veut une tentative de contextualisation de la pensée de notre auteur. Ce chapitre met aussi en exergue certaines croyances proprement africaines, notamment celles relatives à la conception africaine de la nature ou du cosmos. En fait, il est question de voir la situation de l'Afrique avec des lunettes tout à fait jonassiennes. Toutefois, contextualiser la pensée de Jonas n'est pas chose facile ou n'est pas aisée, et cela pour deux raisons :

(i) (...) le principe jonassien a été conçu pour des sociétés occidentales très industrialisées dans lesquelles le problème technologique et la crise écologique aiguillonnent les consciences individuelles. (ii) Hans Jonas dans l'ouvrage principal, n'évoque le contexte de l'Afrique que de façon marginalisée, c'est-à-dire comme espace encore possible (et obligatoire) pour `la lutte de classe' prônée par la théorie marxiste, dans la mesure où elle n'a plus de sens dans plusieurs pays européens.107(*)

Dans ce chapitre, nous parlerons d'abord de la conception africaine de la nature ou du type de relation que l'Africain entretient avec la nature. Ensuite, du double visage ou de l'ambivalence des technosciences, ambivalence devant laquelle l'Africain doit avoir un esprit de discernement pouvant lui permettre de prendre dans ces dernières ce qui lui convient. Un troisième point mettra en exergue les inconvénients de la technologie qui ont créé des problèmes de divers ordres, notamment la crise écologique dont souffrent le monde en général et l'Afrique en particulier. D'où une éducation adaptée à cette crise s'avère très nécessaire. C'est cette éducation qui fera l'objet du cinquième point. Le quatrième point mettra en évidence le problème des générations futures dans le contexte africain. Comment concilier chez l'Africain la tradition et la modernité ? Comment la nature peut-elle réagir aux agressions liées à multiplication exagérée de la technologie sur la planète ? Comment penser aux générations futures en Afrique pendant qu'il y a des guerres, des famines, la lutte de survie ? Qui prêcherait volontiers la préservation de la nature à des populations affamées ?

* 107 J., MBUNGU, Éthique écologique et Principe de la responsabilité, p. 376. Pour la deuxième raison qui décourage de penser Jonas dans le contexte africain, Lire H. JONAS, Le Principe Responsabilité, p. 240. (Note infrapaginale). Ces deux raisons sont évoquées par notre auteur, explicitement ou implicitement dans Une éthique pour la nature : « (...) à qui s'adresse cet appel ? (...) Le `nous' en question désigne d'abord les sociétés industrielles avancées. Nous autres, qu'on désigne sous l'appellation d'Occidentaux, avons créé le colosse technologique et nous l'avons lâché de par le monde : nous sommes les principaux utilisateurs de ses bienfaits et, de ce fait, les pécheurs les plus invétérés de la terre » (p. 148). « Il serait obscène de prêcher la protection de l'environnement en vue d'un avenir meilleur aux parties de la terre qui sont affamées et démunies. (...) Les pays concerné doivent eux-mêmes contribuer de leur coté ne serait-ce qu'en limitant volontairement leur taux de natalité » (pp. 148-149. Voir aussi p. 33).

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