Conclusion
générale
Au terme de notre étude, il ressort que les groupements
féminins donnent la possibilité aux femmes rurales
d'échanger des connaissances. Ces possibilités leur donnent aux
l'opportunité d'améliorer leur condition de vie.
En effet la participation de la femme dans les GF lui ouvre
l'esprit par rapport à son droit et devoir de citoyenne à
travers des réunions, des formations, des voyages d'études...
Grâce aux GF, les femmes augmentent leurs possibilités de
communiquer ensemble et d'échanger des idées, de trouver des
solutions, de réaliser des projets, etc. Par ailleurs, le degré
d'ouverture sur l'extérieur semble plus élevé chez les
femmes membres des groupements féminins affiliés au réseau
que chez les non-membres.
Ce que ces groupements offrent de nombreuses
possibilités de contacts et de collaboration, en particulier avec des
acteurs sociaux et institutionnels extérieurs au village, ce qui fait
avancer les savoirs et savoir-faire des femmes et renforce leur confiance en
elles-mêmes. Ceci confirme notre première hypothèse
Par la pratique du commerce qui peut les faire voyager
jusqu'au Nigeria, de l'embouche, de l'agriculture et de cultures de contre
saison issue des GF, les femmes rapportent un revenu extérieur à
la maison. Dès lors qu'elles travaillent à l'extérieur et
rapportent un revenu, leur participation gagne en visibilité. Et, parce
qu'elles gagnent en indépendance, leur voix devient plus audible.
L'évolution de leur statut modifie aussi, semble-t-il, les idées
reçues sur leur fonction de génitrice.
Ainsi la liberté de chercher et d'occuper un emploi
hors du foyer peut contribuer à la réduction des privations
relatives ou absolues subies par les femmes.
Ainsi en tenant compte du fait que le développement
selon Kambale(2005 :81) est un processus qui
permet aux êtres humains de développer leur personnalité,
de prendre conscience en eux-mêmes et de mener une existence digne et
épanouie. C'est un processus qui libère les populations de la
peur du besoin et de l'exploitation politique, économique et sociale.
C'est par le développement que l'indépendance politique acquiert
son sens véritable. Il se présente comme un processus de
croissance, un mouvement qui trouve sa source première dans la
société qui est elle-même en train d'évoluer.
La liberté acquise dans un domaine travailler à
l'extérieur favorise les autres à l'égard de la faim, de
la maladie et d'autres privations. Ainsi notre dernière hypothèse
se vérifie car la femme peut subvenir à certains de ces besoins
jusqu'à participer aux dépenses du ménage. D'où la
confirmation de nos deux dernière hypothèses.
Néanmoins cette autonomie de femme n'est-elle pas la
source des déstabilisations des foyers ?
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