WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Surveillance de la résistance aux antibiotiques de "streptococcus pneumoniae " et "haemophilus influenzae "

( Télécharger le fichier original )
par Yann Christian ONDENOT
Université des sciences de la santé ( Owendo,Gabon ) - Diplome d'état de technicien supérieur de biologie médicale 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.4- Epidémiologie de la résistance des bactéries aux

antibiotiques

Depuis l'introduction des antibiotiques dans l'arsenal thérapeutique des maladies infectieuses, les microorganismes ont développé des moyens de défense leurs conférant une résistance aux antibactériens [13].

Ces résistances aux antibiotiques aux doses thérapeutiques apparaissent plus ou moins rapidement selon la complexité chimique des antibiotiques et du patrimoine génétique de la bactérie.

Actuellement quel que soit l'antibiotique utilisé, il existe des souches de différentes espèces bactériennes qui leur sont résistantes. Le mécanisme de résistance peut avoir comme support génétique un gène d'origine plasmidique ou chromosomique [13].

La réponse de la bactérie est souvent complexe, il peut s'agir d'empêcher l'antibiotique de pénétrer à l'intérieur de la cellule bactérienne, d'inactiver le xénobiotique par des enzymes ou de modifier le site d'action de l'antibiotique, voire de synthétiser des systèmes additionnels qui permettent de contourner l'action de l'antibiotique, voire de le refouler activement à l'extérieur (efflux) [13].

Toutes les espèces ou genres bactériens sont concernés par le phénomène de la résistance aux antibactériens posant parfois de véritables problèmes thérapeutiques. La résistance aux antibactériens est un phénomène universel, qui semble plus aigu dans certains pays en voie de développement du fait de la monotonie des antibiotiques utilisables [13].

MENES-USS-FM-DBV Mémoire n°2 59 présenté par ONDENOT Yann Christian

25

Surveillance de la résistance aux antibiotiques de Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae

I.4.1-Epidémiologie de la résistance de

Streptoccocus pneumoniae aux antibiotiques

Streptoccocus pneumoniae est responsable d'une importante mortalité et d'une morbidité élevée. Il s'agit du premier agent pathogène responsable des infections respiratoires, la deuxième étiologie des méningites purulentes, et l'une des causes majeures des otites de l'oreille moyenne [13].

Les sulfamides ont été introduits en thérapeutique vers 1936, et dès 1943 les premières souches de pneumocoques résistantes ont été rapportées. Les premières souches résistantes aux cyclines ont été publiées en 1962.

En 1964, les premières souches résistantes à l'érythromycine A ont été décrites lors d'une étude dans le traitement des surinfections lors des poussées aigues chez les patients souffrant d'une bronchite chronique [13].

Depuis 10 ans, le nombre de souches de S. pneumoniae résistantes à la pénicilline G est en augmentation constante.

On appelle souche multirésistante de Streptoccocus pneumoniae, une souche insensible à au moins trois antibiotiques. Le nombre de souches résistantes à l'érythromycine A devient élevé ; ce type de souche a été isolée dans le monde entier. Il s'agit souvent de souches également de sensibilité diminuée ou résistante à la pénicilline G. La première souche multirésistante a été décrite en 1977 en Afrique du Sud ; il s'agissait d'une souche résistante à la pénicilline G, à l'érythromycine A, au chloramphénicol, à la tétracycline et au cotrimoxazole [13].

I.4.2-Epidémiologie de la résistance de Haemophilus influenzae aux antibiotiques

Haemophilus influenzae est un agent important des infections respiratoires basses et hautes, des conjonctivites, et des méningites purulentes. La détermination de l'activité in vitro des antibactériens sur H. influenzae est complexe, car la valeur des CMI est fonction du milieu de culture, du pH, de la composition du gaz d'incubation du gaz d'incubation (CO2), de la taille de l'inoculum [13].

MENES-USS-FM-DBV Mémoire n°2 59 présenté par ONDENOT Yann Christian

26

Surveillance de la résistance aux antibiotiques de Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae

De plus cette espèce bactérienne a besoin de facteurs de croissance, ce qui complique l'appréciation de la CMI.

Au début des années 1960, l'ampicilline était devenu l'antibiotique de référence dans le traitement des infections dut à H.influenzae. Dès 1974, les premières souches productrices de béta-lactamases furent décrites.

La résistance à l'ampicilline s'accompagne souvent d'une résistance au chloramphénicol et aux cyclines. La résistance aux cyclines a été détectée dès 1970, et celle du chloramphénicol dès 1972.

Gould en 1994 a rapporté la première souche de H .influenzae résistante à la ciprofloxacine (CMI=8mg /L) et à l'ofloxacine (CMI=32mg/L) [13].

I. 5- La résistance des bactéries aux antibiotiques

La résistance aux antibiotiques peut-être naturelle ou acquise.

La résistance naturelle d'une espèce ou d'un genre est une caractéristique propre, appartenant à l'ensemble des souches de cette espèce ou de ce genre. Elle est toujours transmissible à la descendance (transmission verticale), car portée par le chromosome, alors que la transmission horizontale est très rare ou inexistante [12].

La résistance naturelle détermine les phénotypes « sauvages » des espèces bactériennes vis-à-vis des antibiotiques.

La résistance acquise ne concerne qu'une proportion variable dans le temps, de souches d'une espèce ou d'un genre ; elle existe grâce à l'acquisition d'un (ou plusieurs) mécanisme(s) de résistance qui détermine(nt) un phénotype bien précis de résistance, différent du phénotype sauvage caractérisant les souches n'ayant pas acquis ce mécanisme [12].

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci